"Brilliant Adventure (1992-2001)" : pour les fans, une tuerie. Pour leurs amis, juste une idée de cadeau. |
" Religion is for people who fear hell, spirituality is for people who have been there." R.I.P. David Bowie |
"Brilliant Adventure (1992-2001)" : pour les fans, une tuerie. Pour leurs amis, juste une idée de cadeau. |
" Religion is for people who fear hell, spirituality is for people who have been there." R.I.P. David Bowie |
ma preuve d'achat comme quoi je mange des kebabs |
Hans Zimmer : la reprise de Pink Floyd qui pourrait ne pas vous surprendre |
Le Dune de Villeneuve, comme le Blade Runner de Ridley Scott, c'est d'abord de vrais monuments de la littérature SF Qui Séduisent des Auteurs du 7ème art mais Qui Les Contraignent à se couler dans le moule mainstream induit par les enjeux industriels de la production, enjeux colossaux puisqu'il s'agit de refaire venir les gens dans les salles de cinéma alors que certains vaccinés refusent le pass sanitaire pour embêter la dictature numérique.
après l'expo, j'ai enfilé discrétos le costume du Sardaukar designé par Moeb et j'ai fait un selfie avec deux ploucs du coin |
Et les monuments de la littérature SF deviennent alors de proprets blockbusters, anodins et inodores. Je dis pas ça comme excuse pour les massacrer ou pour pisser contre, car certains monuments attirent irrésistiblement les chiens incontinents, et ça peut être jouissif, surtout si on a jusqu’ici vécu un peu comme on trimballe une envie de pisser le long des pissotières et qu'on ne pisse pas, pour ne pas donner corps à ses bas instincts, mais enfin, ça donne des livres un peu compliqués à ne pas trahir, même sans pisser contre ni même un peu partout pour jouir sans entraves comme l’enseignaient les soixante-huitards.
Pompidou tombe en arrêt en découvrant les revendications abracadabrantes des enfants de 68 |
D’ailleurs, à la limite, la bouse mortifère de Villeneuve donne moins envie de relire le roman pour comprendre là où ça a merdé que de survoler à basse altitude les avertissements incisifs de Guy Debord (Guitou est clairement l’inspirateur Bene Gesserit de Charlotte « gender fluid » Rampling qui lui rend un discret mais vibrant hommage en jouant avec un filet à « provisions » sur la tête, comme une métaphore numineuse de la marchandise/spectacle).
Comme le relate Saint Wiki dans l’almanach des marées à Perros-Guirec tels qu’ils furent enseignés par la Vieille Peau Muad’Dib, « selon Debord, le spectacle est le stade achevé du capitalisme, il est un pendant concret de l'organisation de la marchandise. Le spectacle est une idéologie économique, en ce sens que la société contemporaine légitime l’universalité d’une vision unique de la vie, en l’imposant aux sens et à la conscience de tous, via une sphère de manifestations audio-visuelles, bureaucratiques, politiques et économiques, toutes solidaires les unes des autres. Ceci, afin de maintenir la reproduction du pouvoir et de l’aliénation : la perte du vivant de la vie. »C’est la torpeur maléfique engendrée par la contemplation morbide de cet interminable clip touristique un peu bruyant, creux et clinquant pour la Jordanie et ses naïades de piscines lyophilisées (il y a tellement peu d’eau en Jordanie qu’ils sont obligés de pisser dans les piscines avant de les reboire) qui nous fait suspecter cette perte du vivant et de la vie, la cabane sur le chien, le ratage du métrage, un peu trompeur aussi.
La bande-son qu'on entend dans l'avion pendant tout le voyage sur Air Jordanie. C'est juste un peu saoulant. |
Car le film est roublard comme seuls les vrais spots de réclame savent l’être : si j'en crois le Monde Diplomatique du mois dernier, il reste en Jordanie quelques poches de rebelles à dératiser avant de pouvoir bronzer à l’ombre (mélanome oblige) des minarets d’Amman en sirotant des long drinks au bar de l’hôtel avec des guérilleros Fremen avant de regagner sa chambre pour écrire son article tranquillou.Avant de se confronter à l’oeuvre de Herbert, Villeneuve pouvait passer à mes yeux pour un Auteur, son Blade Runner 2049 était mortifère mais intéressant, Hans Zimmer y recopiait Vangelis sans pisser dessus, mais pour les réals, Dune c’est vraiment le test ultime, et l’écueil sur lequel les plus glorieux s'éventrèrent, s'éventrent, et s'éventreront.Mais ne boudons pas notre déplaisir, ni notre ennui, car le film peut ramener de nouveaux lecteurs au Livre, comme le film de Christopher Nolan Le Prestige, inutilement complexe, m’avait mené à l’oeuvre littéraire de Christopher Priest, labyrinthique et narrativement défaillante, selon les dires de l'auteur, qui n'a jamais tort.
Les frères Larrieu, en train de ressembler aux frères Coen comme à une goutte d'eau pour faire croire qu'ils jouent dans une bande dessinée de Daniel Goossens. |
Après le naufrage de Dune, Charlotte Rempile pour la couve du nouveau Métal, mais elle a habilement négocié des lunettes de punk à la place du filet à provisions. |
Le vrai Métal Hurlant, c'était autre chose (ça sent la couverture de Beb Deum) |
Le pire de Moebius revisité aux petits oignons (including mushrooms) |
La critique est unanime :
" Quand je me souviens de mes années de scolarité dans le centre de Toulouse, à deux pas du fameux quartier Arnaud-Bernard, Claude Sicre et Ange B. ont toujours fait partie du paysage : il n'était pas rare de les trouver en train de boire un verre au Breughel, ou de déjeuner au restaurant voisin le Don Camillo. Activiste culturel, Sicre a débuté dans le sillage du mouvement punk en 1977 avec Riga-Riga, un groupe folk occitan. Au tournant des années 1990, il rencontre Ange B. pour faire une musique qui n'est ni rock, ni ragga, ni rap, ni chanson française : elle est Fabulous pour l'amour du blues (Robert Johnson en tête), et Trobadors pour la "tenson", joute poétique à deux qui fonctionne sur le mode question-réponse, tradition des troubadours issue du patrimoine occitan. "Duels de tchatche" est un disque mieux produit que les précédents, rythmé et dansant : les Trobadors s'inspirent des "embaladores", chanteurs-improvisateurs du Nordeste brésilien qui s'accompagnent avec des tambourins. Loin d'un régionalisme replié sur lui-même, l'Occitanie des Fabulous Trobadors ne se limite pas de la Gascogne à la Provence : elle est ouverte aux quatre vents. Un vent un peu anar venu de la Catalogne toute proche ("Ca c'est oui") : dans les années trente, Arnaud-Bernard était un lieu de rencontre pour les anarchistes et les républicains espagnols. Entre la Bouse et la vie, les Trobadors ont choisi : ils présentent un beau programme dans lequel "jouer au foot sur l'esplanade" et "inventer son emploi" (bonjour le Medef) sera toujours préféré au "Caca 40" (sic) ; "demain décourage aujourd'hui" est une jolie formule pour dire l'urgence de jouir de la vie, ici et maintenant. "
"Ces duels sont organisés à la manière des joutes verbales telles qu’on les pratiquait en Occitanie, avant l’acculturation des populations françaises, et à la manière des traditions toujours très vives du Nordeste brésilien ou celles d’Afrique, du nord comme du sud. L’influence du blues et du rap des États-Unis est également présente : on n’en finirait plus de trouver des références, car nos duellistes sont de très grands connaisseurs des folklores du monde."
"Imaginez des Font et Val des Midi-Pyrénées qui auraient bien tourné. Non, laissez tomber. Les libertaires seventies ne disent plus rien à personne. Pour Olivier Horner, du quotidien suisse Le Temps, Duels de tchatche et autres trucs du folklore toulousain est « un typhon verbal sans mauvais jeux de mots, un manifeste en chantier du contre-pouvoir civique. » Véronique Mortaigne, du Monde, décrit l'album comme « un antidote indispensable à la monotonie de l'économie de marché ». Ludovic Basque, journaliste chez RFI Musique, déclare que « vous retrouvez tout ce que vous aimez chez les Fabulous Trobadors : l'humour et l'esprit libertaire rythmés au son du tambourin. »
le MK_43 de fabrication hongroise qui a eu l'honneur de finaliser le premier EP 4 titres |
Ma collection de vieux Rock&Folk telle que je l'ai vue pour la dernière fois avant que ma mère range ma chambre et fiche tout en l'air. |
John_Weak : Pour faire quelque chose qui nous dépasse, je veux dire : qui dépasse la simple sphère du quotidien. Ça paraît assez évident dit comme ça mais bizarrement, puisque c’est également notre matériau, on fait aussi de la musique pour parler et revenir au quotidien, d’une autre manière.Annie Hole : C'est aussi à cause d'une certaine fascination pour le frisson de l'écoute et pour tenter d'en percer le mystère.
Annie Hole : On avait une envie partagée de créer quelque chose musicalement.John_Weak : En fait, l’idée d’Annie H (qui est chanteuse et compositrice) était de mettre en valeur des textes que j’avais écrits. Elle me l’a proposé et, sans y participer, j’ai trouvé le résultat vraiment bien. Donc sur cette base, je me suis mis à écrire des textes et on a travaillé vraiment à deux : une mélodie simple, un battement, piano occasionnel pour voir ce qui émerge. De fil en aiguille, on a appris à utiliser les logiciels de son et cela a donné les morceaux disponibles à l’écoute.
John_Weak : Il y a sans doute des airs de famille mais... je préfère ne pas y penser. Disons qu’il y a des choses qu’il vaut mieux laisser inconscientes quand on crée. Par contre il y a un album de Houellebecq qui s’appelle Présence Humaine et que je garde en tête. J’en recommande chaudement l’écoute, même si cela n’a pas grand chose à voir avec ce qu’on a fait en termes de résultat.Annie Hole : Je dirais qu'on entend un peu dans ces morceaux des influences qui vont du côté de la dream pop mais ils sont aussi redevables de musiciens francophones, ça va de l'electropop (Mansfield TYA) à la chanson dans un sens plus traditionnel (Katerine)
John_Weak : Je ne sais pas... les choses commencent de toute façon. Autant y être pour quelque chose dans ce cas, non ? D’ailleurs, commencer dans la musique, c'est commencer dans une chose qui a déjà commencé bien avant nous, continuera ensuite. La question serait donc : si tout a déjà commencé, dans ce cas, à quoi bon commencer ? Peut-être que nous nous sommes arrangés pour oublier qu’on commençait.Annie Hole : On n'en finit jamais de commencer.
John_Weak et Annie Hole : Oui en fait, on a commencé à écrire les chansons en anglais, et on ne pensait pas du tout pouvoir écrire en français au début, car c'était une langue réservée (pour l'écriture poétique). Et puis d'une manière ou d'une autre, on s'y est mis. On a pris le français comme une contrainte supplémentaire, et on s'y est amusé. La pression extérieure n'y est sans doute pas étrangère : on attend de chanteu.rs.ses français qu'ils chantent en français. Mais pour nous, on continue à se dire qu'il y a des choses qu'on ne peut exprimer qu'en anglais, et on ne veut se priver d'aucun médium.
Bon, avec vos conneries, on est déjà jeudi, et je n'ai rien de prêt à me mettre sur le blog. En Aout, je voulais faire une reprise guillerette de la chanson d'Higelin "Le courage de vivre", avec des choeurs gospel et des tambourins, traduisant l'allégresse et la légèreté de la fin de chantier de mon infection pulmonaire... j'ai enregistré des voix, quelques guitares molles, mais entretemps, Mohamed Mbougar Sarr a eu le prix Goncourt, et plus question pour les livreurs UberEats de me déposer un choeur gospel à prix coutant devant ma porte, ils ont tous chopé le melon, et puis mon infection, elle est revenue à petits pas, mais maintenant c'est juste une inflammation, vu comment mon système immunitaire a été bidouillé par des codeurs fous pendant mon immunothérapie, elle semble devoir durer presque aussi longtemps que mon système immunitaire me regardera de travers, avec son biais cognitif, le pauvre, et je suis pas encore sorti d'affaire, et je rebouffe des corticoïdes, ce qui pimente un peu ma vie intérieure, qui en novembre aurait tendance à s'étioler comme une plante verte laissée dehors au retour des frimas.
Certes, c'est pas une excuse pour massacrer Higelin, mais je n'ai pas non plus été très inspiré en découvrant Logic Pro X, le successeur de Garage Band. Depuis le début, cette reprise est allée là où je voulais pas qu'elle aille, comme beaucoup d'autres avant elle, mais elle y est allée quand même, et y'a pas eu moyen de la faire revenir vers sa destination rêvée (le chant d'allégresse, alors que l'original est plutôt ordalique-destroy. Voilà, quand on enregistre on ne triche pas, même si la pratique musicale peut constituer un remède efficace à la mélancolie, et quand on réécoute, on se retrouve dans la Réalité Réelle Ratée, donc je vais recommencer à écouter de la musique et à écrire des bétises, et ça suffira comme ça.