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mardi 2 septembre 2025

Le foreverisme, pour toujours et à jamais (2) : le reboot du spin-off du prequel

L’avenir n’est plus dans le progrès ? 
Très bien, rapportons le passé dans le présent 
et faisons en sorte qu’il ne nous échappe plus jamais. 

Donald Trump (raconté par Grafton Tanner)

Mais le passé n'a pas d'amis
Quand il vient lécher les statues
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus

Hubert-Félix Thiéfaine

les gars du marketing, c'est que de la racaille.
J'ai du mal à me remettre de ma rencontre récente avec le foreverisme, ce concept marketing forgé par des industriels soucieux de prolonger la vie commerciale de produits ayant dépassé leur date de péremption y’a déjà un bail, concept dont j'ai immédiatement élargi le spectre pour découvrir qu'il gangrénait les fondements de mon existence depuis son origine. Et question gangrène dans le fondement, j'en connais désormais un rayon de radiothérapie.
J'ai déjà copieusement grabouillé, raclé et regrifougné l'article précédent comme un putain de palimpseste pendant que vous dormiez, j'en attaque donc un nouveau. J'ai découvert que le foreverisme ne concernait pas que les films de superhéros tentant d'endiguer le déclin de l'empire américain, les clones australiens en simili Pink Floyd ou les disques posthumes de Jimi Hendrix enregistrés sous la pluie à travers un sac de couchage... 

Je vois bien que les tentatives périodiques de Métal Hurlant de ressusciter l'héritage de Dionnet ou celles de LFI pour ressusciter celui de Staline, les relances constantes du Centre des Impôts et celles d'anciennes meufs égéries soi-disant retirées du marché voire de la galaxie, le succès grandissant des franchises évangéliques pour rebooter le christianisme, tous ces phénomènes rentrent dans la même catégorie des produits culturels obsolètes qu'on ressort sur les présentoirs au cas où le consommateur prisonnier de ses pulsions ne fasse plus la différence entre l'original et la contrefaçon. 
C'est lui accorder bien peu de jugeote, en attendant que l'IA finisse son travail de décervelage. Disant cela, je confonds malicieusement comme un imbécile heureux le concept de "produit culturel" à décliner ad libitum avec la tendance de mon esprit à croire éternelles des choses disparues, à mélanger comme un imbécile malheureux le passé et le présent, au risque de trouver à mon futur un petit goût de déjà vu, de déjà vécu, mais en moins bien, l'âge venant diminuer les plaisirs quand il ne les abolit pas tout court, comme en atteste mon état un peu prématuré à mon goût de retraité sexuel. On ne choisit pas ce qui nous arrive, on peut juste moduler notre façon d'y réagir.

L'astuce ultime du foreverisme, c'est la zombification.
Seuls les morts étant immortels, 
ils sont aussi corvéables à merci et déclinables à l'infini.
Le reboot de Bambi mort-vivant, je le sens moyen.
Je vais y envoyer mes petits-enfants
en éclaireurs avec mon pass Culture.
Non seulement je combats le foreverisme culturel mais je dois aussi le traquer en tant que croyance erronée en la permanence des choses et des êtres. Heureusement que je n'écris plus sur mon blog de slips sales, ça serait un bon prétexte pour m'y lamenter de ce biais cognitif, une fois franchie la limite au-delà de laquelle mon ticket n'est plus valable. Comme George R.R. Martin, qui n’a selon Télérama que deux passions : ne pas écrire la suite de Game of Thrones, et se plaindre dans la presse de ne pas y arriver. 
Dans le temps je me disais "si le sentiment survit à la personne qui l'a suscité, c'est que c'était pas une hallu", formule-choc dont le sens s'est un peu perdu. Enfin, je vois bien pourquoi je disais ça, et je comprends aussi pourquoi je ne le prétends plus : l'autre jour, au bureau, j’ai fait pleurer une fille. Il m'a suffi d'évoquer un certain incident, elle est remontée dans son souvenir et crac ! elle l'a revécu, c'était très douloureux, et ça a tout de suite débordé. Mes gros pieds dans ses petits plats. Quel con. C'était sans intention malveillante au départ, et quand je lui ai expliqué en sus, aussi déconfit qu’un fruit périmé, que ça faisait longtemps que je n'avais pas fait pleurer une femme, vu que je n'ai plus de prostate, elle a réussi à pleurer de rire en même temps ! et elle est repartie vers son bureau dans ce triste état, j'espère qu'elle avait une culotte de rechange ! Ca m'a appris à distinguer l’hypermnésie émotionnelle de l’hypermnésie autobiographique qu'on trouve parfois sur des blogues de vioques, même s'ils inventent la plupart des détails comme ça leur chante.
Pour l'esprit, les barrières temporelles sont plus perméables que les spatiales. On les franchit par la pensée, et ça peut aller assez vite. Une photo de facture donne le mal du pays, et très peu de choses séparent la nostalgie (l'acceptation du manque né de la perte, acceptation qui peut être elle-même joyeuse) du foreverisme, le désir forcené de permanence, qui en est l'antithèse et le déni.


Cette planche de Goossens illustre bien
les inconvénients de revivre un traumatisme rien qu'en l'évoquant...

L'identité, c'est la mémoire, donc c'est normal que mon esprit fasse souvent des "accès disque" vers des évènements passés, c'est la façon qu'il a de se renseigner sur la légitimité de la tache qu'il est en train d'effectuer. Que ma conscience passe une partie de ma vie diurne à revivre des choses en esprit dans l'espoir d'y changer quelque chose ou de les revivre en mieux, ça aussi, c'est humain. Tant que je reste conscient de ce bruit de fond (faudrait que je creuse la question du Réseau du mode par défaut) et que je ne le laisse pas me submerger, je pense que ça va. C'est gérable. Je ne suis pas comme Robert Fripp, dont le projet, depuis ces dix vingt dernières années, est sans ambiguïté : retourner en 1973, y établir un campement provisoire, puis une colonie de peuplement.
Il cumule ainsi une approche marketing et le handicap psychologique du foreverisme.
Mais tout ça ne nous rendra pas Frank Zappa, que j'ai revu l'autre soir jouer Chunga's Revenge dans feu l'émission Chorus d'Antoine de Caunes qu'on regardait à la télé le dimanche midi en se demandant ce qu'on ferait quand on serait grands, sans savoir qu'on serait alors pris dans une boucle temporelle à rechercher les émissions télé de quand on était petits.
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2010/01/what-ever-happened-to-all-fun-in-world.html


jeudi 29 mai 2025

Prisonnière de l'inutile (3) : la compile

Nous ne savons jamais avant la fin si ce qui nous arrive n'est Rien, aussi douloureux que ce soit, ou Tout, aussi insignifiant que ça paraisse. C'est ce que me disait une psy dans les années 90, et je me disais que quand même, elle en avait sous la godasse.
35 ans plus tard, pour l'instant (08h33), rien ne la dément. 
L'incertitude est seule à demeurer certaine, et l'impermanence reste permanente. Raison de plus pour écouter ce nouveau florilège à fond les gamelles en désherbant le potager, ne serait-ce que pour faire suer le voisin qui a décidé de faire construire une nouvelle maison le long du mur qui délimite notre propriété. 
La propriété c'est le vol, disait Proudhon en pensant aux mecs qui téléchargent.


Il n'y a pas beaucoup de nouvelles nouveautés, dans ma playlist. Je n'en disconviens pas. La trouvaille, c'est Francis Cabrel qui, se réappropriant une antienne de Gérard Manset, gomme ses facilités, élude la préciosité de son désespoir aromatisé à la banane pour en faire quelque chose d'assez décent, en tout cas pour ceux qui apprécient la cabrélisation des oeuvres, pour qui c'est ainsi qu'on voit la grandeur consécutive d'Allah.

mercredi 9 avril 2025

Manuscrit retrouvé par un robot dans une poubelle (2970)

2009
La multinationale du recyclage des ordures qui a séquestré des publicitaires jusqu'à ce qu'ils accouchent du génial slogan "faire du déchet une ressource" franchit une nouvelle étape : je réalise sous leurs ordres un film institutionnel à la gloire d'une innovation qui agite le petit monde des camions-poubelles, et je découvre stupéfait d'indignation que les technocrates ont décidé de continuer d'asservir les humains à leur propre technologie, en robotisant la collecte des ordures ménagères. Tout progrès technique au coût exorbitant est désirable, s'il permet d'économiser un salaire. Les résultats sont pour l'instant tellement désastreux que je réalise un bêtisier, que je diffuse sous le manteau, en ricanant très fort.


Un ami dont j'ai oublié le nom mais dont je reconnais le style acerbe (aux Croates) commente sobrement : "5000 ans après la roue, l'homme invente donc la machine à renverser les poubelles. Une étape cruciale dans l'évolution du chat et du chien, surtout s'ils passent à proximité."
La phrase finale de l'interview ratée résume bien le biais communicationnel : "dis-moi ce que tu veux que je te dise, sinon je vais te dire la vérité.

2025
Je retrouve ce bêtisier du film, qui préfigure les âneries de l'Intelligence Artificielle, au fond d'une boite mail de 20 Gigas que j'essaye de nettoyer de ses bourrelets disgracieux. J'ose espérer, sans doute un peu naïvement, que le projet d'automate collecteur de poubelles a été complètement abandonné, mais en trois clics, je découvre qu'en fait, non. 


Les robots de collecte pilotés par I.A. passeront un de ces jours devant chez vous pour égorger vos animaux familiers, vos fils et vos compagnes, qui étaient sorties précipitamment déposer le bac sur la chaussée en voyant le camion arriver du bout de la rue, réalisant d'un coup qu'on était déjà mardi matin et que leur vieux mari cancéreux ne s'était pas acquitté de cette tâche qu'il assume d'habitude lundi soir. 
Comme l'a prédit Thierry Nutchey dans sa nouvelle "Je ne suis plus possible !" disponible dans le numéro 6 de VUPP disponible ici légalement et gratuitement, (et dépêchez-vous d'en profiter avant qu'Internet devienne payant et soit entièrement rédigé par des I.A.) l'extinction de l'espèce humaine ne sera pas la fin de toute civilisation sur terre :   

"Le monde tournait en mode automatique, machinal, réglé partout au millième de seconde, sécurisé, dirigé par un réseau d’organes programmés ultra-vigilants qui se surveillaient les uns les autres. La technologie s’occupait finalement de tout et rien ne pouvait lui échapper (...) Les industries continuaient en l’absence des humains à innover et produire comme elles avaient appris à le faire, à flux tendu, qui recyclaient la nuit ce qu’elles avaient fabriqué le jour, déterminées, conscien- cieuses, ivres de leur efficacité, portées par des machines fidèles et joyeuses qui s’autoperfectionnaient et s’autocongratulaient inlassablement, qui s’offraient des «œuvres d’art continuelles», des pensum de «rétrophilosophie», des «musiques absurdiques», simples déglutitions mathématiques à prétention esthétique qui recréaient et déclinaient en contre poids une certaine envie pour l’invraisemblance et un aléatoire subjectif étroitement calculé. La machine profitait d’un système d’autant plus redoutable qu’il savait tout faire et ne comprenait rien. Les algorithmes aux commandes avaient aboli le risque, le danger, l’intempestif, avec une précision absolue. Pour ma propre fin, il fallait attendre désormais que les centrales de production d’énergie à fusion thermonucléaire s’éteignent d’elles-mêmes, que cessent leur combustion et leur miraculeuse production. Que s’arrêtent un jour les machines. Les hommes étaient partis en laissant la lumière allumée, leurs créations tourneraient encore sans eux pour des siècles et des siècles. Je n’étais plus possible et ne pouvais compter sur aucune panne."

Je pense comme lui que ça risque de finir comme ça, dans un triste clignotement de machines qui s’enculent. Bien sûr, ça me fait un peu rêver, moi qui n’ai plus de prostate, mais pas tant que ça. Les I.A. non plus, n’ont pas de prostate. Et elles simulent une empathie qu’elles sont bien incapables d’éprouver, ces grosses putes. Pour s'en convaincre, on peut suivre le blog le blog d'Olivier Ertzscheid, ou lire son dernier livre « Les IA à l’assaut du cyberespace »,

2970 :
La messe est dite, et les carottes sont cuites.
le dernier robot de collecte de chez Veolia n'est pas encore tout à fait au point :
certains déchets parviennent à s'enfuir par les égouts. Mais nos ingénieurs sont sur le coup.
(Tardi, in Metal Hurlant Canal Historique n°9, 1976) 

jeudi 12 décembre 2024

John Hammond - Wicked Grin (2001)

Au départ, les Noirs ont inventé le Blues pour se consoler d'être réduits en esclavage et déportés à l'autre bout du monde. Je ne sais pas si ça a vraiment marché. Je pensais dans mon ingénuité enfantine que c'était pour se consoler d'être noirs. Puis les Blancs leur ont piqué le Blues, avec enthousiasme mais sans vergogne, parce que c'est des enfoirés qui manquent pas d'air. Ou alors c'était pour se consoler d'être blancs. Mais le blues blanc manquait de légitimité. Puis Tom Waits est arrivé, qui cherchait à se démarquer de tous les chanteurs noirs et blancs des années 70, alors qu'il écoutait surtout ceux des années 50, et son organe attira l'attention : granuleux comme le Louis Armstrong du Good Book. Mais la tonitruance de son interprétation masquait les qualités de son écriture.

John Hammond est un bluesman blanc, son album de reprises de Tom Waits est produit par Tom Waits, et à l'oreille, ses chansons sonnent complètement noires, et ne me consolent de rien du tout.
C’est Kathleen Brennan, la femme de Tom, qui a le mot juste concernant son mari, rapporté dans le livre de Barney Hoskins, elle dit qu’il ne sait écrire que deux types de chansons, les pleureuses, et les faucheuses.
Maintenant je comprends pourquoi l’artiste me plait tant !
Il existe des amuseurs publics, lui fait partie des attristeurs, et à ce titre il n'est pas remboursé par la Sécu.




jeudi 9 mai 2024

[Compilation] : Le sacre du plein temps (2024)

A y est, j'ai mon emploi à plein temps. J'ai commencé hier, parce que début mai j'étais en vacances. Je n'ai mis que 25 ans à l'obtenir. Le projet de toute une vie, quoi. D'où le titre de cette compilation : Le sacre du plein temps. C'est chié, hein ? Je vais attendre un peu avant de demander ma retraite progressive, sinon la DRH va me prendre pour un mauvais coucheur... d'ailleurs, on m'avait dit que pour arriver dans ce milieu, il fallait coucher, hé ben j'attends toujours. Et je suis arrivé quand même. L'avantage, c'est que je vais pouvoir faire en même temps mon pot d'arrivée et mon pot de départ.
Concernant la compilation, elle rassemble des musiques qui me trainent dans le conduit auditif ces derniers temps, surtout des vieilleries, mais il y a aussi quelques nouveautés, sinon ça serait ennuyeux; enfin, c'est à pendre ou à lécher.

On ne peut pas tout attendre d'une IA :
je ne suis pas très ressemblant, mais j'ai un joli chapeau.
L'image a été empruntée à un collègue sans lui demander, et ça c'est moche.
Ce qui rétablit l'équilibre, puisque sans laideur, la beauté disparait. 

https://e.pcloud.link/publink/show?code=XZTOFMZMK3z4ppfiY413bFwSyYwpbEJpB9k

jeudi 28 septembre 2023

« L’écologie sans lutte des classes, c’est du gaspillage »

Le Nutella, c’est de droite ou de gauche ? 
Tes petits gestes individuels, à quoi ça sert vraiment ?
T’es écolo, mais t’aimes la (bonne) viande ?
Pour l’écologie, tu renonces à quoi ?
C’est la même façon de voir les choses, qu’on soit ouvrière ou employé ? 
ou de la petite bourgeoisie culturelle ? 
ou de la grande bourgeoisie ? 
Ça veut dire quoi, changer la société pour sauver la planète ? 
C’est possible de changer la société sans changer l’ordre social ? 
L’écologie est-elle forcément communiste ? 
Voilà le genre de questions posées par la conférence gesticulée d’Anthony Pouliquen et Jean-Baptiste Comby. Ils interrogent le rapport à l’écologie selon notre classe sociale ; ils se penchent sur l’intérêt des « petits gestes » et la place du collectif…


La conférence gesticulée, c’est un outil d’expression politique issu de l’éducation populaire, qui mêle des expériences personnelles (savoirs « chauds ») et des savoirs théoriques et documentés (savoirs « froids »). C’est sur une scène, mais ce n’est pas du théâtre, c’est militant, mais ce n’est pas du discours, ça fait rire (pas toujours), réfléchir et grandir.
Mardi 26 septembre 2023, salle du Seil quartier Château (allée de Provence, Rezé), 20 h

C'était ma première conférence gesticulée. J'y suis allé en trainant des pieds, j'en suis revenu en serrant les dents, un peu épuisé par leur flow anticapitaliste, des idées plein la tête... sur le plan formel, on dirait un peu deux prêtres ouvriers, mais en vrai c'est un sociologue et un éducateur, qui savent très bien qu'ils s'adressent à la fraction du peuple de gauche qu'ils appellent la petite-bourgeoisie culturelle, celle qui selon eux lit Télérama sans regarder la télé, et ça fait sourire, sauf qu'on n'est pas chez Font et Val, on rit peu, et jaune, bien que le vieux lecteur de Télérama se laisse chamaniser sans chichis et que la conclusion de la conférence, c'est que tant que les Bourgeois possèdent les outils de production pour reproduire l'ordre social ancien, on n'est pas sortis de la destruction de la planète qui nous pend au nez... 
La conférence se tenait dans une salle communale au pied des HLM de la proche banlieue nantaise, et aucun pauvre n'est venu y assister. C'est bien dommage. S'ils viennent se produire vers chez vous, n'hésitez pas, on passe un bon moment, ils sont juste un peu speed...

des liens :
les ouvrages de Jean-Baptiste :

les vidéos d'Anthony :

le paperboard des deux compères
à la fin de la conférence : 
c'est un peu chargé,
mais on a l'impression d'avoir tout compris.
(photo courtesy © ma femme)

jeudi 13 octobre 2022

Nihilisme Optimiste : La philosophie de Kurzgesagt (2017)

J'ai découvert Kurzgesagt ("en bref", en allemand) à partir d'un blog qui s'intéresse à l'animation sous toutes ses formes, et qui diffuse "du classique, de l'expérimental, de l'international, de l'intergalactique, du déjà vu, du rare, du trop connu, du beau, du moche, du bon, du mauvais, du chef-d’œuvre, du drôle, du déprimant, du n'importe quoi"
Je ne regarde jamais de vidéos sur youtube, ça rend neuneu, dix fois pire que la télé, devant laquelle je me prends pour DJ_Warsenatøn, puisque je n'y regarde que ce que je télécharge (sauf Arte, que j'ai bien essayé de télécharger, mais les programmes changent tout le temps).
Mais là, j’aime bien l’esprit de Optimistic Nihilism. 
C'est frais, léger et profond à la fois. 


Kurzgesagt, ce sont des centaines de programmes pédagogique manifestement conçus pour les jeunes; un jeune, c'est quelqu'un qui a dix ans de moins que moi, et un vieux, dix ans de plus. Cette définition présente l'avantage de se décaler en temps réel dans mon parcours d'impermanence. 
"L’impermanence règne sur le monde, voilà ce qui est permanent" disait Ajahn Chah dans « Tout apparaît, tout disparaît : Enseignements sur l'impermanence et la fin de la souffrance »). 
C'était quoi la question ? ah oui, Kurzgesagt produit et diffuse des vidéos de vulgarisation scientifique sur les trous de vers, le paradoxe de Fermi ou l'ultra-moderne solitude. Des millions de gens les ont regardé avec enthousiasme, aux quatre coins de l'univers connu (d'après les statistiques de fréquentation youtube), et toi, qu'attends tu-be ?


Si c'est new age, c'est une version compatible vieux boomers.
Il y a des sous-titres en français, et en 55 autres langues, si vous êtes étrange de l'étranger.
Et ils ont même une chaine youtube en français, mais avec moins de vidéos.
Il ne faut pas en regarder trop d'affilée, le traitement graphique est à la fois psychédélique et bisounours, c'est exprès, mais si on regarde des Rick & Morty par ailleurs, ou qu'on lit du John Constantine : Hellblazer, les 2 traitements s'annulent; Kurtzgesagt est un peu financé par Bill Gates, c'est délicieusement tordu, sinon ça serait trop beau, et si ça se trouve leurs vidéos dans les tons pastels sont juste là pour adoucir notre fin de vie, comme les vidéos de biche en forêt qu'on passe à Edward G. Robinson quand il va se faire euthanasier dans "Soleil Vert", au risque de divulgâcher ceux qui ont oublié l'avoir vu en 1972.
C'est pourquoi l'idée de “nihilisme optimiste” me parait relever d'un bon état d'esprit, si tant est qu'il ne s'évanouisse pas comme poudre de perlinpinpin dès que l'ordinateur sera éteint.
John Warsen l'avait prédit en 1997,
mais il ignorait qu'il serait encore à le rabâcher en 2022

Pour ceux à qui les vidéos youtube donnent de l'urticaire, il existe une version texte du nihilisme optimiste.
Sinon, pour ceux qui préfèrent malgré tout le Nihilisme Pessimiste, allez donc voir The Sadness, film d'horreur tourné à Taïwan, https://www.ecranlarge.com/films/critique/1438927-the-sadness-critique-du-film-le-plus-gore-de-lannee qui permet de passer quelques mauvais quart d'heure dans le Très Gore (entre Perros-Guirec et Guingamp, donc).
Je venais juste de tancer mon ainé pour avoir trouvé dans sa bibliothèque un volume de Crossed, la bédé violente, trash, amorale, malsaine et pour tout dire affreuse de Garth Ennis quand j'ai eu l'idée de regarder ce film, dont je découvre après coup qu'il en est très inspiré, 
et c'est bien fait pour moi.

Le Nihilisme Optimiste permet de triompher sans peine
des écueils de la Réalité Réelle Ratée (RRR)
- ici, Willem dans Charlie Hebdo du 14 septembre 2022 -

jeudi 8 septembre 2022

Georges Warsen - J'aime les trains (2022)


Cher journal, 
cet été, j'ai parcouru la France en train. 
Une France craquelée par la sécheresse, une France incinérée par les incendies, une France quasiment à l'agonie (la climatisation du wagon était en panne entre Montauban et Bordeaux), mais le train est parti et arrivé à l'heure. Ça m'a émerveillé. 
Le train, en France, c'est un des derniers trucs qui marchent bien, avec les impôts et le wifi. J'ai donc réuni dans cette anthologie des chansons qui évoquent l'univers du rail, pour révéler le Règne, la Puissance et la Gloire de la SNCF dans les Siècles des Siècles. Et pourtant, "j'en ai raté, des trains, dans ma vie / le cul collé devant mon ordi / mais celui-ci, c'est le train du changement / je suis content de monter dedans
(Georges Warsen, "Niveaux de passage")  
Profitons-en, tant qu'y a du courant. 
Je consens 20% de remise aux cent premiers retraités de la SNCF et du dispatching qui m’envoient leurs dons spontanés sur leetchi, s'ils peuvent me présenter de l'autre main une carte vermeil et un pass sanitaire en règle.


mardi 28 décembre 2021

le calendrier du facteur 2022

Le facteur est passé me proposer le calendrier 2022. Je crois qu'il m'a un peu arnaqué, en bidouillant avec Photoshop à partir des photos de l'actualité 2021. 
J'attends avec une certaine appréhension le calendrier des pompiers.
Sans parler de celui des boueux.

vendredi 24 décembre 2021

Compiler c’est vivoter (2021)

La compile de Noël ?
On se l'arrache.
Mais du coup, après, y'en aura plus.


Et en plus, après l'avoir déballée, en fait y'a pas 5 CD de versions originales comme y disent sur la pochette, mais un seul, et que  23 titres dessus. 
Et un habitué de ce blog, originaire de la petite ville de Pardessus-Le-Marché (pas très loin de Villeneuve-La-Vieille), nous le renvoie sans s'acquitter des frais de port, en nous signalant qu'en insérant le CD dans son ordinateur, celui-ci lui a proposé de lui installer CoWindoze_19, avec un fort accent russe. 
Alors que François Fion vient juste de retrouver du travail en Russie.
Y manquent pas d'air.
Sauf ceux qui s'étaient pas fait vacciner, qui ont joué la carte du rock'n'roll et de l'imprudence, et qui se retrouvent en soins intensifs pour les fêtes, à surfer comme des oufs sur la cinquième vague, qui souffrent d’insuffisance respiratoire sévère, et dont les poumons sont l’organe qu’il faut assister en tout premier lieu. 
Autant dire que pour ceux-là, le foie gras aura du mal à passer dans le goutte-à-goutte. 
Inutile de préciser aussi que cette situation, où les poumons ne fournissent plus assez d’oxygène aux organes vitaux, nécessite généralement une ventilation artificielle avec l’utilisation de respirateur. Cette technique est lourde et invasive : elle nécessite d’endormir le patient, de l’intuber pour lui apporter mécaniquement de l’oxygène et de le changer régulièrement de position. 
Dans ces conditions, il est difficile de prendre du plaisir à écouter la dernière compil de l'écurie Warsen. Sauf à apprécier de se faire intuber.
Comme quoi, compiler c'est vivoter, mais comploter, c'est guère mieux.



https://www.mediafire.com/file/wx4yzbxjjqbbwmb/Compiler+c’est+vivoter.zip/file

De plus, beaucoup de morceaux présents sur ce énième florilège warsenien ne semblent pas être des perdreaux de l'année tombés de la dernière pluie. Or, comme le dit le rédacteur du Monde à propos du nouveau Matrix Résurrections, "Les futurs du passé sont rarement prophétiques", sans que l'on puisse savoir si lui non plus ne serait pas un peu natif de Villeneuve-la-Vieille.

vendredi 26 novembre 2021

Acier Couinant , c'était mieux avant

Dans le premier numéro de la nouvelle mouture du riboute d'Acier Couinant, Denis Villeneuve proclame fièrement dès la page 3 : "Je suis un enfant de Acier Couinant".
Allons bon. C'était bien la peine de faire tout ce tintouin pour produire une bouse mainstream comme Dune. En plus, quand on a Charlotte Rampling au casting, on lui met pas un filet à provisions sur la tête, ça manque un peu de classe.

Après le naufrage de Dune, Charlotte Rempile pour la couve du nouveau Métal, 
mais elle a habilement négocié des lunettes de punk à la place du filet à provisions.
Et puis d'abord, moi aussi je suis un enfant de Acier Couinant, moi aussi j'ai fait des films de SF boudés par la critique mais acclamés du public (250 millions d'entrées selon alluciné, 3 selon Google Keufs Ads), et je fais chier personne avec. 
Pourtant, ma trilogie de SF post-apo a marqué les esprits, en tout cas le mien, sans doute du fait qu'elle est composée de 4 films :
sans parler de mon auto-interview exclusivement accordée à moi-même à l'époque de la non-sortie des films en question, qui a fait grand bruit dans le Landerneau des blogs hyper-secrets

Sur son blog de ouf, le dessinateur Li-An lance ce cri déchirant auquel je m'associe :
Où es-tu Acier, Acier Couinant ?
Comme je l'ai dit chez lui sous une fausse identité aussi usurpée que la ressortie de Métal Hurlant sous son vrai nom alors qu'il est mort et bien mort, cette nouvelle version du magazine de notre adolescence enfouie était obsolète avant même la parution du numéro 1, puisque le pire de la SF des années 70 (Dick, Andrevon, Brunner, Zemmour, Véran) est déjà en train de se réaliser sous nos yeux. 

Le vrai Métal Hurlant, c'était autre chose
(ça sent la couverture de Beb Deum)
De plus, ce nouvel avatar autoproclamé de la machine à rêver manque cruellement de nanas à gros seins, d'astronefs scintillants et d'extra-terrestres aussi fourbes que les Chinois, les enfants illégitimes de Corben, Druillet et Moebius étant bien en dessous de leurs géniteurs, et la cohorte de délateurs #Metoo interdisant désormais à cette génération d'artistes émasculés de dessiner le moindre nichon  en dehors des revues spécialisées qui ne pensent qu'à ça.
Et puis, le moule est cassé ; l’époque est à autre chose. Rien que d’y penser, je deviendrais moi-même décliniste, alors que ma collection d'Acier Couinant se décompose silencieusement dans une armoire du garage.

C’est la partie BD qui ne fait pas le poids, mais qui ne demande qu'à s'étoffer. Mon astuce du jour : il faut rappeler Jean-Pierre Dionnet, Phil Manoeuvre et surtout Joe Staline au comité de rédaction ! 
Où es-tu Acier, Acier Couinant ?
Tu n'es certes pas très présent dans ta pâle réplique, ce fac-similé d'un fuck simulé, mais c'est pas grave, car aujourd'hui tu es partout : dans les statistiques de la pandémie, dans la série Black Mirror, dans les comics de chez Image, dans les photos introuvables de Richard Kadrey que je n'ai d'ailleurs pas retrouvées... et puis quand on n'est pas en acier, faut pas couiner sur le passé, sinon on rouille, car la nostalgie est une fuite et le seul plombier compétent s'appelait Harry Buttle Tuttle et il a été avalé tout cru par des vieux journaux dans le Brazil de Terry Gilliam, un film encore plus Acier Couinant® que le vrai.
Comme quoi le futur d'Acier Couinant, c'est déjà du passé.

[EDIT]

Le pire de Moebius revisité
aux petits oignons (including mushrooms)
Sauf pour quelques héritiers sauvages de la pensée métallique comme 
- Aleš Kot quand il est en forme
- les aliens enfumés ayant accouché du Midnight Gospel
ou encore l'ultime fascicule du Decorum de Jonathan Hickman et Mike Huddleston, sorti hier en v.o, et qui aurait eu sa place ici, en digne héritier d'Acier Couinant, malheureusement nous n'avons plus le temps d'en causer.

jeudi 14 octobre 2021

Entendu au Café Death Porc (2021)

A ma grande surprise, c'est surtout des femmes que j'entends par la fenêtre ouverte du café death porc, auquel j'avais jadis innocemment donné rendez-vous sans y avoir jamais mis les pieds, en ignorant qu'il était définitivement fermé.
Les femmes seraient-elles à nouveau l'avenir de l'homme, malgré ce que leur ont fait subir Arago(r)n et Jean Ferrat ? 
Bien qu’elles soient pleines de bonne volonté pour réparer nos bêtises de bipèdes bourrés de testostérone, je ne vois pas comment elles pourraient absorber les Gigatonnes de CO2 émises depuis le début de l’ère industrielle, même en mettant leur bouche en cul de poule et en aspirant très fort avec un bruit d'évier qui se vide. 
Et où les stockeraient-elles ?
Cessons de les idéaliser. Les femmes, on les entend sur le jukeboxe du bistrot, mais c'est rare qu'on les voie au comptoir, si elles ont perdu la liberté de ne pas boire après être devenues alcoolodépendantes, c'est bien fait pour leur gueule elles ne peuvent traîner dans les débits de boisson, ça les rendrait vulnérables à la prédation sexuelle, elles ne sont pas connes, elles vont donc acheter leurs bouteilles au Super U, avec un fort sentiment de honte, et se mettent minables chez elles. 
C'est un peu triste. 
Mais celles qui chantent dans ma compile ont trouvé mieux à faire que d'être accablées par le sentiment de finitude des choses avant même qu'elles aient commencé, et c'est tant mieux pour elles, et pour nous aussi. 
Seul Romain Bouteille, dont le nom l'a protégé toute sa vie de l'alcoolisme, vient casser l'ambiance à la fin du disque en rappelant que toutes choses se défont, comme le plâtre des plafonds. 
Ah non, pardon, ça c'est Gérard Mansué.

"Ta vie s'ra courte et c'est tant mieux
vu comment qu'elle est dure

On perd son temps à finir vieux
pour que ça dure.
Une enfance dans ces climats
à se bouffer les ongles
On n'a pas le coeur à te la
souhaiter longue.
Quand c'est déjà pas folichon
au temps des pirouettes,
Un an de plus sur les nichons
c'est pas la fête.
Mais devant tes jeunes attraits
c'est nous qui sont minables
Supporter ça longtemps serait
pas supportable.
Encore deux trois anniversaires
et tu changeras vite
Tes printemps contre des hivers
on sera quittes
quand ta beauté n'aura plus cours
on verra pour la suite
s'il faut choisir entre l'amour
ou bien la cuite."

Ce qui nous ramène élégamment au café death porc qui jouxte sur babord la salle de réunion des AA et à tribord l'atelier du crabe
Si Gérard Manchot avait connu Romain Bouteille, gageons qu'il se serait fait plus discret. D'autant plus que la voix de Romain Bouteille, comment dire ? 
il faut l'entendre pour la croire.
Merci à l'épatant antiquaire chez qui j'ai trouvé cette perle.
Le reste, je l'ai trouvé dans ma discothèque, et c'est pas mal non plus. Je vais éviter de me remercier publiquement sur mon blog, tant qu'il me reste un peu de décence.



N'ai pas peur de cliquer ! Mon porc n'est pas sale !



lundi 23 août 2021

Desperate moudjahidines : le retour

Dans le temps d'avant la pandémie, l'article "Desperate moudjahidines" de la désencyclopédie, cet avatar parodique de wikipedia, m'avait bien fait rire.
Hélas : mes yeux aujourd'hui dessillés, je vois bien que l'humoriste s'est contenté de greffer quelques données sociales et historiques locales sur les ressorts mélodramatiques de la romance télévisée Desperate Housewifes pour créer du comique par contraste.

Surpris par les évènements d'Afghanistan, et désireux d'en savoir plus que ce que j'en lisais ici et là, j'ai trouvé "Afghanistan, pays meurtri par la guerre", une série en 4 fois 52 minutes produite l'an dernier par Arte et disponible jusqu'au...11 septembre (je ne crois pas qu'ils aient faix exprès mais c'est un peu drôle, si l'on a l'esprit mal tourné), qui raconte les guerres successives de ce pays depuis la monarchie des années 60, avec des archives et des témoins extra-ordinaires.
Dans la foulée, j'ai essayé d'attraper "Imprenable Afghanistan", un numéro de Manière de voir, le bimensuel hors-série du Monde Diplomatique, consacré à l'Afghanistan en 2010, et décidé de me réabonner au Monde Diplomatique, après des décennies de bouderie mutuelle parce que je trouvais que le journal était trop dépressif alors que lui trouvait que c'était moi, qui était trop dépressif, et on s'est réconciliés quand mon fils l'a ramené boire un café à la maison. Le Monde Diplomatique affiche quand même une hauteur de vue assez imprenable sur les sujets qu'il aborde, un surplomb appréciable, même si c'est moins facile à lire que la désencyclopédie. 

mardi 22 décembre 2020

[Compilation] La play-list du solstice (2020)

Hier c'était la journée la plus courte de l'année. 
J'ignore si vous l'avez senti passé, mais on était assez down dans le mix énergétique, même au niveau des premiers chakras. Moi-même j'ai à peine eu le temps d'effectuer quelques centaines de clics, que c'était déjà l'heure de retourner au lit. 
Je n'ai pas prémédité cette play-list, glanée ces dernières semaines de puits sans fond et de nuits sans lune, elle m'est apparue ce matin dans sa radicale altérité en me disant "poste-moi", un peu comme la VHS maudite dans le Videodrome de Cronenberg, je n'ai même pas eu le temps d'enfiler ma vieille robe de chambre, tellement ça pressait.
Si les jours commencent à rallonger, je vais pouvoir bricoler une version Extended Remix.

dimanche 6 décembre 2020

Dinah Washington - This Bitter Earth (1961)

Pour améliorer un peu la moyenne de tous les petits Warseniens en décrochage scolaire qui redoublent leur classe de maternelle funéraire & tombale (enseignement en distanciel) pour la onzième année consécutive, voici un devoir de vacances en télétravail, à rendre après les vacances de Noël

1/ écoute cette chanson.



2/ pleure à chaudes larmes. 
Si tu n'y parviens pas à la première écoute, lis les paroles.

3/ mouche ton nez. 
On n'est pas bien, là ? 
Bien au chaud dans nos alvéoles, 
avec l'amère (bitter) Dinah Washington ?

4/ écoute ce qu'en a fait Max Richter dans la bande-son de Shutter Island. 


5/ Hein ? quoi ? on ne reconnait plus rien, et en plus c'est pas Max Richter qui a fait le coup ? 
attends, je relis mes notes... ventrebleu, mes chères têtes blog_ondes, vous avez émile fois raison. "On the Nature of Daylight" a été composé et enregistré par Max Richter pour la bande-son du film Disconnect  de Henry Alex Rubin (2012), une chronique sur les moeurs modernes, dans un environnement où la technologie prend tellement d'ampleur dans la vie des individus qu'elle les éloigne les uns des autres et accroît le sentiment de solitude de chacun. 
Je vois pas du tout de quoi ça peut parler. 
D'autant plus que le petit bonhomme de Télérama ne sait pas quoi m'en donner à penser, 
puisqu'il ne l'a pas vu non plus. 

Illustration trouvée
sur le blog de Chris Walker.
Il se fait pas chier 
avec les droits d'auteur
des proverbes japonais, le mec. 
Et ce n'est qu'en 2010, soit deux ans avant, ce qui n'est pas si improbable que ça si le mec avait vu Tenet et appris à se déplacer à l'envers dans le temps, que Chris Walker mélangea (sans trop s'embarrasser ni de remords, ni de regrets, et encore moins de principes d'éthique à la con vu qu'il avait anticipé en allant se balader préalablement dans le futur qu'en 2020 tous les artistes allaient crever la dalle avec le Covid_19 et seraient occupés à bien autre chose qu'à lui chercher des poux dans la tête et des morpions dans le slip pour de sombres histoires d'ayants-droits), que Chris mélangea sans vergogne, disais-je, Dinah Washington et Max Richter,  pour créer non pas Dinax Richton mais un bien chouette morceau de la bande-son de Shutter Island, comme c'est un peu mieux expliqué ici :



Dinah Washington  :
Parfois, elle s'emmêlait les doigts grave,
mais qu'est-ce qu'elle chantait bien !
6/ explique sans faire appel à tes connaissances en complotisme comment une chanteuse de jazz née en 1924 et morte en 1963 d'une overdose de somnifères et d'alcool au sommet de sa gloire aurait pu être sauvée par Didier Raoult s'il avait réparé à temps les bougies de sa mobylette quantique.
Défense de tricher sur Wikipédia ou sur (Tépa) Trénette, le film de Christopher NoLife.

7/ question subsidiaire pour les surdoués qui ont déjà fini : apprends à bien distinguer les remords et les regrets, tant qu'il en est encore temps, car s'il n'est jamais trop tard, des fois quand même il est bien tard, comme disait Dinah Washington en reprenant du sécobarbital.