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mardi 2 juin 2020

[Repost] - Minimal Compact - Deadly Weapons (1984, Reissue 2003)

dimanche 11 janvier 2015

L'épouvante est un remède honorable à la mélancolie.



Dehors, il fait un temps à écouter ça.
Dedans, pas mieux.
Comment résumer cet album ?
Trois options :

1/ Erudition :
Rappelons aux plus jeunes que le groupe était constitué d'Israéliens émigrés en Belgique, mis à part le batteur qui était hollandais. Il est donc parfaitement logique qu'influences orientales et occidentales s'y mêlent. La musique de Minimal Compact pourrait en effet être décrite comme un mélange de cold wave et de musique orientale, comme le fruit des amours de Joy Division et d'Oum Kalsoum...

2/ Pertinence et impertinence :
Laconique commentaire d'un auditeur inspiré sur le forum Guts of Darkness, qui n'était pas d'accord (moi non plus) avec sa critique tiédasse :
Moyen Orient + Belgique 80's + cold wave = boucherie (casher, mais boucherie quand même).

3/ A la Warsen :
Un long cauchemar éveillé, traversé de lamentations, de cris de rage, d'un désespoir ontologique, suintant et mortifère, que rien ne viendra adoucir dans un crépuscule musical permanent, illustration sonore magnifique et glaçante de ma blague préférée de Salman Rushdie dans les Versets Sataniques : "Le monde est l'endroit dont nous prouvons la réalité en y mourant".

Bon, faut dire aussi que quelques joyeux lurons de Tuxedomoon étaient venus leur prêter main-forte.

Pistes préférées : (on s'en cogne la teub contre le mur des lamentations)
The Well
There's Always Now
Nada
Not Knowing
Burnt-Out Hotel

Enjoy !



Pour détendre un peu l'atmosphère plombée, car après tout c'est dimanche et les cyber-forçats ont bien le droit de s'amuser un peu, vous pouvez toujours méditer sur le fait que je sois bêtement content d'avoir retrouvé hier soir sur le forum du cafard cosmique cette citation définitive (j'adore les citations définitives) sur le téléchargement illégal : quand tu aimes la musique sans la payer, c'est comme si tu allais aux putes, tu t'amuses bien, et au moment de payer tu t'enfuis en sautillant, le pantalons sur les chevilles, parce que les macs c'est vraiment des connards.

Donc rien ne doit vous interdire d'acquérir cet album sur Itunes s'il vous a complu, poualokü.

mardi 2 juin 2020

rien n'a vraiment changé
sauf que
plutôt que d'acheter ce somptueux album de Minimal Compact avant de se tirer une balle, ce qui est une façon radicale de guérir la dépression post-Covid, autant l'écouter gratuitement sur bandcamp.
https://minimal-compact.bandcamp.com/album/deadly-weapons

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule Warsen.

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure.

vendredi 29 décembre 2017

Un petit geste envers les déshérités du Net qui ont attrapé la fracture numérique en couchant sous les ponts

Le métro, ça mène à tout.
A condition d'en sortir.
Entendu dans le métropolitain :
"Bonsoir messieurs-dames.
Je ne fais pas la mendicité. 
Mon camarade et moi-même, nous sortons de prison, vous savez, celle qui n'a qu'un seul barreau autour duquel nous tournons, et si vous pouvez nous dépanner d'une pièce ou deux, d'un ticket resto ou même d'une offre d'emploi, n'hésitez pas. Ca nous permettra de rester propres et de nous loger. Et accessoirement, de conserver notre dignité."

J'achève un déplacement sur Paris, qui m'a permis d'éviter un regroupement familial toxico-maléfique, ainsi que de participer à  un regroupement familial bénéfique.
Ne boudons pas notre plaisir.
Ils sont si rares, et si chers, les plaisirs gratuits.
Je veux bien que Paris soit une ville-lumière, mais elle ne l'a pas à tous les étages.


Le canal Saint-Martin
(vue d'artiste)
(ma fille)
Les pauvres pullulent sous les ponts du canal Saint-Martin, et en plus ils n'ont sûrement pas le wi-fi gratuit.
Je revois aussi en un douloureux flashback ce père de famille ukrainien flanqué de ses deux enfants en bas âge, se blottissant tous trois sous des cartons humides et des sacs de couchage qui avaient connu des jours meilleurs, au pied de la vitrine d'une librairie polonaise,  simplement parce qu'il ne savait pas lire, sinon il serait allé étaler sa crasse sous la devanture d'une librairie russe, par repli communautariste.
Affreux affreux.




Le canal Saint-Martin
(vue réelle)
(moi)
Du coup, je pense à tous ces déshérités du Net : mes autres blogs, qui dorment sous les ponts par manque de traffic, démédiatisation rampante, et statistiques maigrichonnes.
En particulier https://johnwarsen.blogspot.fr
sur lequel je déploie des efforts méritoires, et dont certains articles pourraient en remontrer en matière d'illisibilité au gérant de celui que vous êtes en train de lire.
Mais je songe aussi à un autre miséreux, https://dedemireille.blogspot.fr
blog furieusement responsive,
qui évoque le destin tragique d'artistes de music-hall injustement oubliés après avoir été tragiquement méconnus, et qui sont pourtant toujours vivants et en bonne santé.
Si vous pouvez leur faire l'aumône d'une visite, d'un petit mot gentil, en cette période de fêtes si cruelle envers les dépressifs et les personnes âgées, merci d'avance, le Bon Dieu vous le rendra au centuple.

Et tant qu'on y est, n'oublions pas non plus d'avoir un peu de compassion pour les riches.

mercredi 30 novembre 2016

Hommage tardif à What.CD




A côté de la musicothèque de What.CD, la Bibliothèque de Babybel était aussi pauvre dans ses choix que l’espace culturel Leclerc de Basse-Goulaine.
Géré par une équipe discrète, ce site était souvent considéré comme « la bibliothèque musicale définitive », comme le déplore un internaute sur le forum Reddit. Le service était réputé pour proposer les albums et morceaux les plus rares, introuvables ailleurs, avec des fichiers de la meilleure qualité possible.

Cette réputation de richesse, la communauté l’a également obtenue en fonctionnant de manière très fermée. Contrairement à des sites comme Megaupload, supermarché du piratage fermé en 2011, que n’importe qui pouvait utiliser. Pour rejoindre What.cd, il fallait soit être invité par un autre membre, soit passer une sorte d’entretien, par tchat, où l’on était interrogé sur ses connaissances en téléchargement, mais aussi en qualité de son, etc.

De nombreux internautes ont fait part de leur déception. Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de la Quadrature du Net, une association française de défense des libertés numériques, a déploré sur Twitter la mort « d’un trésor ». « Nulle part ailleurs en ligne ou en magasins en France il n’y avait autant de diversité et de qualité », a-t-elle ajouté, regrettant « qu’en 2016 on [ne soit] toujours pas capable de comprendre que ce qui fait vivre la musique, c’est le partage »
. (Le Monde)

Je reste partagé sur ce mythe du partage.

Me revient en mémoire un sketch du regretté Patrick Font dans lequel il incarnait un ministre de l’Agriculture qui pêtait les plombs contre le productivisme :

« … on sait très bien que dans une communauté de 10 personnes, y’en a un qui travaille pour nourrir les dix autres, à tour de rôle, un jour sur dix. Alors quand les 52 millions de français auront compris l’absurdité du travail quotidien, quand la France sera devenue une immense communauté de 52 millions de gens… ON TRAVAILLERA UN JOUR SUR 52 MILLIONS !!!! »

What.CD, comme tous les sites de bittorent, c’était un peu ça aussi; une utopie nécessaire. J’achète un disque, je le rippe en FLAC, je le mets sur le serveur : le voici à la disposition de toute la communauté. Pas sûr que tous ceux qui l’apprécient aillent l’acheter à leur tour. Inquantifiable, et surtout inacceptable pour la monopolistique SACEM, gestionnaire inéquitable de la redistribution des richesses.

Indémerdable débat, comme je l'ai déjà évoqué ici pas plus tard que hier matin.

En attendant, les membres de What.CD, non contents d'être entièrement dévoués à la cause du partage, n'ont pas échangé que des fichiers, ils en ont aussi créé. 
Voici en exclusivité mondiale "The What CD Volume 3", une compilation de leurs oeuvres, mise en ligne peu de temps avant la fermeture du site.



Amen.
Requiescat In Paquets.
Surtout que tout ça, ça reste des problèmes de riches.

Epouvantés par la violence des combats qui opposent les troupes gouvernementales de la SACEM 
et les rebelles de What.CD, des milliers de Syriens fuient Alep.
Ils espèrent trouver refuge sur T.411, ainsi que des vivres, des sous-vêtements propres, 
et des uploads décents.

lundi 8 août 2016

jeudi 7 janvier 2016

Présence du malin (2) : une vidéo exclusive avec effet Kirlian


Petits démonneaux de nos countries ( révélés par effet Kirlian) from john warsen on Vimeo.

L'effet Kirlian, pour les petits curieux et les Gros Malins des films d'incultes.

Edit :

J'ai trouvé un clip bien ravagé, un peu dans le même esprit (?)



Tout cela me ramène aux constatations d'un ami marin, qui m'écrivait récemment à propos d'autre chose :

" Toutes ces merveilleuses inventions ont ceci de commun (au sens fort) de nous entretenir dans notre illusion : tout peut continuer à l'identique puisque les progrès de la technologie résolvent les problèmes posés par les progrès de la technologie. (...) Finalement, tout se passe comme si, au cœur de notre pensée, agissait un moteur qui est celui de notre destin, le destin d'une petite bande de grecs en jupette, sur l'agora d'une cité provinciale, qui commencent à tenir un discours d'un nouveau genre.
2500 ans plus tard, ce discours a parcouru un chemin extraordinaire.
Son efficience a transformé l'homme et le monde au delà de tous les rêves de ses fondateurs.
Jamais nous n'avons disposé de tels moyens pour nous nourrir, nous soigner, pour démultiplier notre force de travail à travers des énergies surpuissantes, pour nous protéger des catastrophes, pour communiquer, pour développer nos connaissances, percer les mystère de la matière, retrouver les chemins oubliés de l'histoire, nous déplacer à l'autre bout de la planète voire plus loin, faire des images, inventer des sons, nous divertir.
Comment renoncer à cette prodigieuse efficacité ?"

dimanche 13 décembre 2015

Rencontres Trans Musicales de Rennes (2007-2011)

Honteusement repompé de moi (et un peu rebricolé au passage du Temps qui, à l'instar des Passants, fait rien qu'à passer) quand j'écrivais mieux que je ne vivais :
Il y eut une époque lointaine où les Inrockuptibles étaient une somptueuse revue à dos carré, éditant irrégulièrement des CD bourrés de trouvailles musicales, qu'on ne pouvait recevoir que grâce à l'abonnement, et on avait alors l'impression d'entrer dans le Saint des Saints Musicaux et de faire partie des Heureux Elus du Bon Goût et de l'Elegance réunies.
Ce temps n'est plus, il est aussi révolu que le Dead Parrott des Monty Pythons est DCD sur DVD, et il fut sans doute entièrement une fiction issue de la rencontre entre un habile marketing et des aspirations triviales à être branché élitisme et sociétés secrètes (et un peu d'avidité sonique, c'est à dire si je décompose : attrait de la nouveauté + envie d'être ému par des sons plutôt que par des gens, etc...)
Heureusement, tous les ans, le blog musical "Said the gramophone" édite sur le web une grosse compilation très éclectique, et pleine de trouvailles.



C'est grâce à Said the Gramophone que j'ai découvert Tune-Yards ou Avec pas d'casque... et que j'ai pu leur envoyer des sous.
Ils ont de l'oreille et du goût.
Bien que quand on dit ça, ça signifie souvent "ils ont bon goût puisque c'est le même que le mien".

Ma mère avait d'ailleurs trouvé dans une copie de français d'un de ses élèves cette définition radicale de la bêtise : "un con, c'est quelqu'un qui pense pas comme moi".

Bref, cette année avec la compil du Gramophone, vais-je capter un peu de cette beauté, et de cette grâce qui sont rarement distribuées par l'amère Noël, en tout cas pas chez moi depuis que maman est morte et que je n'ai plus goût à grand-chose ?
Sur leurs 100 titres préférés par an, comme il y a du rhapeû et des chanteuses pour filles, je conserve une vingtaine de morceaux dans ma discothèque, et ça ressemble alors à s'y méprendre aux compils des Inrocks de dans l'temps, à condition de ne pas me croiser dans la glace, d'oublier qu'en 1994 on ne pouvait pas écouter de clé USB en voiture, et de m'étonner de ne pas chercher à savoir qui joue quoi (de façon à briller ensuite en société, en oubliant que je n'ai pas d'amis et que je consacre tout mon temps libre à la méditation du Tantra de la Main Gauche), sachant que dans les musiques sélectionnées par Gramofon et refiltrées par moi, c'est surtout l'incarnation sans cesse renouvelée de la jeunesse, de l'émotion (je bannis l'arrogance sonore, ce qui ne fut pas toujours le cas) et des mariages sonores improbables qui vont me ravir l'âme, bref c'est de la créativité, et ça n'appartient à personne sinon au génie de l'espèce humaine qui est ©Dieu, même si une palanquée de sociétés d'avocats américains spécialisées dans le droit théologique s'acharnent à essayer d'en déposer le brevet... et finiront sans doute par y parvenir.

[Edit 2015] : 

J'ai torpillé la base de données des compilations des Trans Musicales dans une caserne d'Alibabio dont je tairai le nom par excès de fausse pudeur maquillée en vantardise.
Comme pour les Inrocks ou le Gramme au Phone, je les ai patiemment et maniaco-dépressivement désossées, écoutées, retriées et recompilées.

Voici déjà les cuvées 2007 et 2011, pour la plus grande joie des auditeurs libres de prendre ce qui leur plait et de laisser le reste.

Des aveugles, des armoires, 
Des Blacks, des Chicanos, 
Des Junkies de soixante-dix, 
Rien que la peau sur les os, 
Des maquerelles, des gourous, 
Des mouchards, des pompistes, 
Des poètes, des marins, 
Des tueurs, des analystes, 
Des chauffeurs syndiqués, 
Des gardiens de cimetière, 
Des laveurs de carreaux, 
Des rouleurs de carrure, 
Des joueurs de go, 
Des ramasseurs d'ordure, 
Tout ce que la ville produit 
De sportif et de sain 
Avait rendez-vous là. 
ELLE ME DIT: ALLEZ VIENS !



 "Nightbird », Bernard Lavilliers - 1981

http://www.mediafire.com/download/m9zgberm9svj1ju/TrRens_2011.zip

http://www.mediafire.com/download/xwsr847xcfkczk1/TransRennes_2007.zip



[Edit 2015/2] :

En allant m’assurer de la validité des liens qui nous unissent à travers les âges, je découvre que la compile Gramophone 2015 est déjà en ligne.
Concerning bedtime, I’m doomed.

jeudi 19 novembre 2015

Magnifico - Zum Zum (2010)

"Magnifico" :
Vraiment, y'a pas d'autres mots...



C'est eux qu'il faut envoyer en Syrie.
Ils sont une arme de destruction massive du radicalisme.

Ils me rappellent l'hilarant clip de Peter Nalitch fort justement intitulé "Музыкальный коллектив Петра Налича"



Je vais appeler Vladimir, pour voir si Peter est disponible pour une tournée de support au sol des frappes aériennes.

jeudi 26 février 2015

La Cigarette du Soir et l'Effet Papillon



Après avoir regardé ce court mais trash, je me suis dit dans ma ford intérieure :
aucun danger que ça m'arrive : la fenêtre de mon bureau est au rez-de chaussée, elle donne sur le jardin, et mes poules n'ont pas le permis.
En plus, j’ai vu le chiffre ce soir aux infos : le cancer du poumon, c’est 29 000 morts par an en France, quand même.
On est balèzes.
Les djihadistes peuvent bien aller se rhabiller, et la Scyerie mettre la clé sous la porte.
Bonjour chez vous, tas de branleurs.
Revenez quand vous saurez bosser.
Mais ça sert à rien de s'énerver, ni de sombrer dans une vulgarité stigmatisante.
Je fumerai les autres ici demain soir :
https://www.youtube.com/channel/UCzybjW26GnF-KLTbTc2NrwQ

dimanche 15 décembre 2013

Torsion métaphysique

Lu ici :

Je suis effaré de voir mes propres carences, et ma propre incapacité à ne pas sombrer dans des trous noirs liés aux besoins de base, à certains moments ponctuels, c'est comme si Dieu ça n'avait plus aucun sens. Mais comment pourrait-il en être autrement, puisqu'il y a des trous dans le véhicule ? Et ça c'est pas de la théologie, c'est parfois le "quotidien", l'assaut donné par les besoins primordiaux qui réclament leur pitance...
>
Il me semble que c'est parce que tu juges, ce qui crée une sorte d'effet larsen de retour sur soi qui est précisément le truc tordu. Quelque part, il faut renoncer à se regarder soi-même, ce qui n'empêche pas de constater les effets de sa connerie. D'après mon expérience, la bonne direction c'est de se regarder en tant que reflet dans le monde et jamais directement, c'est sans doute l'histoire de la Méduse qu'on n'a pas le droit de regarder en face. Par exemple si on se demande comment les autres nous perçoivent, on est foutu, car on est en train d'essayer de se voir directement (l'oeil qui essaie de se voir), et ça crée une horrible torsion métaphysique. Par contre, si on définit que soi, c'est son regard sur le monde, là ça marche : tel que je vois le monde, c'est ce que je suis. Les soufis diraient aussi : tel qu'on conçoit Dieu, c'est ce qui nous révèle.
Les gens se trompent presque tous de direction, mais une fois qu'on a compris le truc, cette horrible sensation de péché originel disparaît, parce qu'on fait disparaître l'effet larsen gravitationnel qui crée le trou noir. Il faut totalement renoncer à se regarder soi-même, accepter d'être pour soi-même un parfait inconnaissable. 



Une solution élégante au problème cité qui permet en plus de passer l'hiver au chaud


vendredi 24 mai 2013

Vers un conspirationnisme éclairé

Regarder la série anglaise Utopia m'a fait regretter les grrrandes séries conspirationnistes : Wild Palms, X-Files, les Invisibles de Grant Morrison...
L'ancêtre, c'est peut-être Jacques Dartan, qui m'avait fait froid dans le dos dès la fin des années 70 avec son cours d'initiation à l'orthologique :

"L'industrie a eu pour effet de substituer les conditions de l'abondance au régime de pénurie qui, biologiquement, fut celui des hommes depuis toujours. Certes, la plupart des économistes contestent cette substitution. A leurs yeux, l'abondance est restée utopie,  et ils n'ont pas tout à fait tort : un régime d'abondance n'a été toléré sur cette planète que dans l'unique cas de l'Allemagne hitlérienne. Mais les Allemands eux-mêmes ne savent ni comment cette chose s'est faite ni pourquoi elle ne fut possible qu'en Allemagne. Ils l'ignorent parce qu'ils ne veulent pas le savoir, et ce phénomène d'intolérance au vrai est universel. Il faut donc qu'il obéisse à des raisons spécifiques, qui affectent notre espèce tout entière.

Quelles peuvent-elles être ? C'est la question que se posa Léon-David Steiner. Il y répondit par une hypothèse qui avait le mérite de prendre appui sur un FAIT indéniable : l'autorité ploutocratique repose sur la pénurie. Nous verrons l'hypothèse steinérienne tout à l'heure. Commençons par un coup d'oeil sur le FAIT invoqué, pour nous assurer de sa réalité. Il est clair, en effet, que les hommes dont les besoins sont comblés peuvent devenir indociles à l'argent. On peut les tenter, les séduire, mais ils ne se laissent pas contraindre. Les affamés, eux, sont sans défense : ils ne discutent ni les salaires ni les ordres. les colonisateurs du siècle dernier s'en sont aperçus : ils se virent obligés de créer des besoins à la main-d'oeuvre indigène lorsqu'ils ne pouvaient la forcer. Donc, si la "loi d'airain" (celle de la faim, de la concurrence à mort ) cessait de gouverner les humains, les conséquences seraient celles-ci :

1. La contrainte par la faim échapperait aux puissants.
2. Il leur faudrait agir sur les classes dirigées par des moyens humains au lieu de préhumains.
3. Ils devraient apprendre  à exercer l'autorité au lieu d'en hériter les moyens sans nulle peine, ou de l'asseoir sur la force policière.
4. Bref il leur faudrait substituer la conscience humaine à l'instinct animal dans les rapports sociaux.

Ce serait le monde à l'envers : un renversement des idoles, une inversion des traditions, des usages, des habitudes, des valeurs matérielles, intellectuelles, morales. Les puissants et les maîtres y perdraient tout ce qu'ils possèdent. Il leur faudrait céder les postes de commandement à des hommes simples et vrais , qui n'auraient pas plus le besoin de paraître importants qu'Einstein n'éprouvait celui d'éblouir ses contemporains par l'élégance de ses vêtements. Lorsqu'ils sont libérés du besoin de paraître ce qu'ils ne sont pas, les humains deviennent ce qu'ils sont. Face à des hommes de cette sorte, les imposteurs de la puissance, du savoir et de la gloire seraient vite engloutis dans un abîme de subalternité et d'oubli.

On conviendra que, si les puissants et les maîtres avaient été conscients des conséquences inévitables d'un régime d'abondance, il y aurait eu de quoi leur engendrer une terreur panique. Tout plutôt que cet indicible désastre ! Mille fois plutôt la mort que cette humiliation totale ! Et cinq mille fois plutôt le collectivisme et ses policiers, qui, au moins, seraient des hommes tout pareils à eux. Une chose, cependant, est certaine : les puissants et les maîtres n'ont jamais été conscients de ces choses : tout ce qui a été publié depuis deux siècles en fait une avalanche de preuves.

Mais il faut quand même se poser une question : qu'auraient-ils pu faire s'ils en avaient été conscients ? Quels actes auraient-ils pu poser si leur objectif conscient avait été de s'abriter des conséquences d'un régime d'abondance ? De quels moyens disposaient-ils et dispose-t-on pour ôter aux humains toute possibilité de désobéir à leurs chefs ? Et, à défaut, pour faire durer la pénurie dans un monde où la productivité a pris le mors aux dents ? Trois solutions évidentes sautent aux yeux :

1. La plus sûre et la plus définitive est celle qui substitue le collectivisme au capitalisme. L'esclavagisme résout idéalement tous les problèmes de l'autorité préhumaine.

2. A défaut, une pénurie artificielle  peut sauvegarder l'autorité ploutocratique. La création de besoins nouveaux et la stimulation de ceux qui existent peuvent contribuer aux mêmes résultats.

3. Si, malgré ces précations, la productivité devenait menaçante, un moyen sûr de perpétuer le règne de la faim serait la multiplication des hommes. Tout rentrerait dans l'ordre (préhumain) le jour où les ressources de la planète seraient à nouveau insuffisantes pour les nourrir tous. Pour aller plus vite, il serait sage de veiller en même temps au saccage des dites ressources : il faudrait hâter l'érosion des terres arables, ralentir la percolation des eaux et polluer les océans."

C'était assez bien pointer les mécanismes plus ou moins inconscients qui nous font bousiller le futur depuis la dernière révolution industrielle, et suffisamment confidentiel pour séduire les aficionados de la pensée consciente et lucide.

J'ai des amis conspirationnistes, comme on pouvait dire avant l'avènement du mariage gay "j'ai des amis homosexuels" : une minorité ethnique de plus, engendrée par la déréliction des mass media (admirons au passage l'obsolescence programmée du terme, malgré sa pertinence sans cesse renouvelée) et l'incapacité des foules à admettre que le gâchis engendré par le passage éclair de l'homme sur Terre soit dû à son inconscience plutôt qu'à de la malveillance. 
De plus, les conspirationnistes ont fort à faire : non seulement ils sont entourés d'anti-conspis imperméables à leurs arguments, mais personne ne peut les blairer, et les non-conspis n'ont de cesse de les tourner en ridicule et de dénoncer leur parano, pourtant loin d'être infondée.

Bibliographie éclairante :

http://www.conspiracywatch.info/Bonnes-feuilles_r28.html

Pas besoin de conspis pour expliquer l'aveuglement des élites :

jeudi 12 avril 2012

Toutes des Salopes - Guy Bedos (1971)



Mon compte INA ne m'a pas permis de pouvoir permettre d'uploader la vidéo, mais j'ai retrouvé le sketch audio, et c'est quand même Grand...
Pour nos plus jeunes auditeurs, je rappelle que Guy entre en scène en feuilletant un numéro de "Lui", le magazine de l'homme moderne...

lundi 19 mars 2012

Arthur Schopenhauer - L'art d'avoir toujours raison

Le livre préféré de mon papa.
Bien qu'il ne l'ait sans doute jamais lu.
Mais bon, il n'a pas le monopole, non plus, ça sert à rin de tout lui mettre tout sur le dos.
On a du mal à imaginer aujourd'hui les trésors ed' l'intelligence d'hier, parce qu'on a un peu perdu la main du cerveau à force de lire des conneries peu nourrissantes sur Internet,
et à mesurer combien la mauvaise foi peut se travestir derrière la bonne, à l'inverse de DSK qui se dévêtait devant, sans doute par souci d'hygiène mentale.
L'art d'avoir toujours raison se perd sans son pantalon (proverbe chinois appris dans la souffrance = mieux retenu !)


http://bayfiles.com/file/4FIR/6MZpst/L%27art_d%27avoir_toujours_raison.zip

dimanche 18 mars 2012

Herbert Schönheit von Vogelsang, le retour

Hier matin en vaquant ici et là à bord de mon véhicule carburant aux fossiles, j'ai ouï la voix grave que même John Warsen quand y se bitume la trachée n'y arrive pas à la cheville ouvrière question timbral, et même Hervé Morzadec quand il enregistrait les Très Riches Heures de JW jivépa c'était un Garden Nabbott de l'infra basse, et qu'en plus au niveau contenu l'émission accapare tellement le nez au cortex qu'il ne reste plus beaucoup d'attention lucide et consciente pour éviter les accidents de la circulation, et d'autant pluche que hier matin il était question de la beauté du son des oiseaux et du Sens Profond de Toute Chose Qui se Fond et se Défont fonfon à l'instar des maris honnêtes ou pas de la chanson et ponyme à la plage mais on va attendre un peu pour ressortir les mayos parce que le redoux s'est fait piquer toutes ses couvertures par l'Heureux dur, à la surprise génitale de ceux qui pensaient pouvoir se l'aérer un pneu.
Brèfle, soyez gentils, allez écouter le podcast de Sur les épaules de Darwin, moi qui suis de par ma constitution chétive et maladive un chantre mou de la contre-culture et qui n'ai pas d'habitude ma langue dans ta poche, j'y découvre chaque samedi où j'y panse des rézons d'en rabattre mon caquet et de démonter mon bourrichon.
Un peu comme si le Jacques Dartan du cours d'orthologique avait couché avec un ornithologue pour nous faire voir mais à la radio ça s'appelle entendre, la beauté de ce monde dans lequel nous sommes des guerriers de lumière, mais j'ai laissé mon pyjama au pressing alors il faudra repasser pour que je l'endosse.

Pour les non-germanistes, et parce que la Conne Essence ne vaut que si elle est partagée par touffes, je rajoutardif et scrupuleux que Herbert Schönheit von Vogelsang veut dire Herbert Beauté du Chant des Oiseaux, que ce n'est pas un patronyme apache, et qu'il vit sa vie littéraire immortelle et à jamais sous la plume du bec acéré de feu Phil Dick dans le roman Ubik.

lundi 5 mars 2012

Les Charlots - Paulette (1967)

N'importe quel album des Bidasses en folie Charlots fera l'affaire, et il est étonnant que je n'en aie posté aucun quand j'étais plus jeune et plus tombal.
Oubli mémorable, oxymore à Venise, et derechef réparé, sauf qu'il faudrait que j'aille remettre le nez dans les morceaux tchourés sur Y m'ule, y'avait d'autres pépites, mais la mine d'or est un peu effondrée. 
J'écoutais ça un peu effaré chez mon cousin, vous savez le fils de mon oncle, et même mon père en avait acheté un vynile à la Coopérative du CNET de Lannion alors qu'il semblait tenir en haute mésestime la gaudriole populaire, mais des fois il aimait bien rigoler un coup quand même, comme quoi il ne faut pas généralliser deux gols avec deux ailes.




au vu de leur impayable fin de carrière
aux Ass's et Dicks du pestacle, 
je dirais qu'il faut savoir se retirer à temps, 
comme disait mon grand-père à ma grand-mère 
avant l'invention de la pilule, 
sinon gare aux conséquences ! 
Et maintenant que je suis là, 
moi je fais quoi ?


Les hasards de la programmation (mes posts sur ce blog sont souvent rédigés plusieurs semaines à l'avance, suite à l'affaire Seroplex) font que Gérard Rinaldi rejoint in extremis le club des membres de plein droits de "je suis une tombe".
Repose en paix, Gégé, t'as bien bossé.
Si tu vois une grande lumière dans les bardos, barre-toi en courant !

à signaler un irréductible gaulois qui propose une quasi-intégrale, dont les vinyles sont malheuseument bien usés :

https://mfp666.blogspot.com/search/label/Les%20Charlots

dimanche 19 février 2012

débriefing sur le vif & nettoyage à sec

- extraits de mails -

Yo ** !

** m'a écrit ce matin qu'il était vachement content pour nous trois que tu sois d'accord pour diffuser DD et Mirlaine sur mon blurg, et d'autres choses plus intimes que je révèlerai plus tard au Grand Pubik pour préserver notre intimité trifonique et pour pas lasser mon supposé auditoire.
Sinon, suite à notre conversation téléfonik, moi aussi avant j'avais des rêgles douloureuses et de la difficulté à convertir des mp3, mais depuis que je suis saoul Seroplex® et que j'utilise All to mp3
ma vie a vraiment changé, mes chemises sont plus blanches et mon hygiène osso-buccodentaire est maintenant irréprochable, tu peux me fouiller je suis clean.

Avec toutes ces émotions, j'ai oublié de te re-re-re-demander si tu n'avais pas une copie du morceau "*" et s'il était mettable en ligne, à l'instar de certaines morues dont je tairai les noms par respect de leur vie privée.

J'ai aussi retrouvé deux inédits à toi dont j'ai paumé les noms quand tu me les avais envoyés, je les mettrais bien dans le paket kdo sur mon Gueblo, je te les bennerai de la mézon cet aprème pour que tu me donnes ton aval et ta bénédiélectrocution ourbite et hors bite, car le percredi après-midi le père Warson il a poney avec sa fifille et si jeune mabuse c'est pas tous les mercredis dimanche mais ce mois-ci ça tombe aujourd'hui...
Yahoo !
bien que cet aprème, il faudra peut-être passer les poneys au micro-ondes pour leur décongeler les rognons...
A ce titre, connais tu l'excellent article de fond publié jadis et naguère sur la question du poney sur la somptueuse désencyclopédie qui ne recule vraiment devant aucune facilité pour faire rire ses lecteurs ?
Bref, Jabrèje pour ne pas rater la pub, Bonne journée ensoleillée à l'écoute de nos matinales ! 

Non coché


R : (aussi inattendue qu'un mail qui n'attend pas de réponse de par son ton péremptoire qui assène des vérités bien mal acquises, celle-ci provient du comparse à qui le précédent envoi n'était pas adressé, lui qui n'avait envie de rien eu droit à c'qu'il n'attendait pas comme le chantait HFT dans "les filles de la Rochelle ont attrapé le scorbut")

Oui, bin ouais, moi c'est tôt le matin que je démoule, c'est comme ça et pi c'est tout.

Surtout ce matin, où pour la tant et tantième fois, mon pote, que dis-je mon frangin
**, çui avec qui j'ai fait pis que pendre mes abattis à l'horizon chimérique de la
création sonore et pétomaniaque, Dédé donc (ma fille ** me l'a dit hier encore, bin
tout le monde sait que c'est toi, Mireille, papa ! j'sais pas vous mais moi ça fait drôle
de se faire traiter de tafiole par sa propre fille aînée, heureusement j'en ai deux
autres, de filles, qui sont beaucoup plus respectueuses de leur père avéré, merci à
*** d'avoir insisté), Dédé donc a encore oublié ma date d'anniversaire (alors
que moi pas), car ses théières, si, si, mais j'm'en fous, je l'aime tellement et son
insouciance mathématique qui était une des clés de notre création commune si je ne
m'abuse.

Le 7 Février 1959, donc, je suis naqui, c'était, cette année-là, le dernier jour de
l'année du Chien, et ceci explique ma fidélité qu'elle est si absolue car je suis Braque,
c'est un fait vérifié lors d'une expérience transsubstantielle il y a quelques mois, je
vous raconterai ça ou pas.

Ce qui fait qu'hier, j'ai juste atteint la Mayenne, un peu comme d'hab' pour ce qui est
de tous les nombreux exams passés dans le passé, et donc, faudra sans doute me supporter
encore cinquante-trois autres ans, pour ceux qui seront encore las, ça nous amène en 2065
et j'ai même pas peur.

Hier soir j'ai relu, John/*/Warsen ou quel que soit le patronyme
qui t'inflige, ta confession du début de l'année, celle où tu racontes si caninement tes
errances et ta sortie du labyrinthe de tes angoisses existentielles.
Comme je ramène toujours tout à moi après avoir testé son universalité, ça m'a fait
penser à ça (c'est p285 de "Pardonne l'espoir", je sais que c'est salaud comme accroche
publicitaire et comme invite à lire tout ce qui précède, mais tout se mérite, mon cher
cousin Nobody, tout se mérite dans ce monde haut) :

"...David se perdit dans tous ses méandres et navigua dans ce magma sans
trouver de longtemps l'haleine. Il plongeait, remontait avec la température,
grelottait et suait encore.
Des siècles durant.
Un jour, une idée naquit, lumineuse comme un phare, solide comme un
radeau auquel s'accrocher pour parer la noyade.
Survivre.
Il n'y avait pas d'autre bon sens à son histoire plus forte que lui-même. Il
était comme ses pères, un survivant, un témoin.
Oui, mais Edgar avait sauté avant son atterrissage.
Devait-il lui aussi desserrer ses doigts et se laisser couler ?
Fameuse question qui le tint en sueur un autre très long mauvais temps.
Jusqu'à ce qu'il distingue sa différence et que l'idée d'abandonner la vie
s'éloigne de lui, tel un sens interdit..."

Il y a tant d'histoires enchevêtrées dans nos destins parallèles que nul n'est besoin à
mon sens de se poser plus de questions. Comme je te l'ai dit téléphoniquement dimanche,
tu m'as fait comprendre une chose essentielle, que d'ailleurs on n'avait jamais été
capable de se dire, * et oim, Dédé et Mireille, dans un sens c'est passé (le rêve de
gloire ou de fortune ou de je ne sais quoi qui leur collait aux tubes, celui-là s'était
teint), mais dans le bon (sens), ça vit, la preuve, toi, et c'est dégueulasse et pas
propre de rester assis dessus, voire même ça pue du cul.

Donc, bien sûr vas-y cours et nous venge, et du même coup, si tu as le courage de te
plonger dans le Degré Chien, fais y pareil puisque c'est autre chose.

Je vous embrasse chaleureusement si vous le permettez, je vais m'occuper, moi aussi, de
mes poules et du feu, je me sens libéré d'un petit pois.

Mon Nom Est Personne.

samedi 4 février 2012

Internénette : des clips à tumbler par terre (2012)



Souvent, en consultant le Staff Picks sur Vimeo, je tombe sur par hasard sur des petits films extraordinaires réalisés avec ces appareils photo caméra syle l'EOS 5D.
Celui-là, plein d'émotion et de dépaysement pour pas un rond.

Ah oui, sinon pendant que je vous tiens, j'ai aussi un tumblr, mais il est moins bien que d'autres, bien qu'il soit vain et symptomatique de rogatons d'auto-dévalorisation (Mon Dieu, préservez-moi de me prendre pour un minable) d'essayer d'être meilleur en tout et de se la mesurer sans rime ni raison.

Surtout qu'en ce moment, à l'instant T de l'heure H du jour JE, il est clair que c'est moué qui ait la plus grosse, si l'on exclut les 3 Poutres de Bamako du pissing contest.

lundi 30 janvier 2012

L'Esprit souffle où il veut, mais pas de ça chez moi !



Sur la même thématique on consultera avec profit en léger différé de nos archives hyper-réfrigérées ce post issu d'une succursale anonyme à responsabilité limitée, après avoir étouffé dans l'oeuf un soupir de reconnaissance à l'endroit comme à l'envers de nos zélées documentalistes, au décolleté aussi vertigineux qu'à la mémoire intacte et pertinente.