Affichage des articles dont le libellé est nègres blancs. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est nègres blancs. Afficher tous les articles

jeudi 1 octobre 2020

Bror Gunnar Jansson - Body In A Bag (2019)

Très proche dans la forme du Tom Waits période Bone Machine.
Dans le fond aussi.



They found my body in a bag, body in a bag,
They found my body in a bag.
I used to have a name, I used to have a name,
Now I only wear a tag.

I used to walk the dark streets late at night.
Offering my love for a reasonable price.
Now my feet won't do no walking
And my hands won't do no job.
I lie dead cold in the dead cold ground.

Killer ditched me in a ditch, ditched me in a ditch.
The Killer chopped me up and ditched me in a ditch.
But my killer kept my head, the killer kept my head.
Maybe they put me in a box under the bed?

I used to walk the dark streets late at night.
Offering my love for a reasonable price.
Now my feet won't do no walking
And my hands won't do no job.
I lie dead cold in the dead cold ground.

I used to walk the dark streets late at night.
Offering my love for a reasonable price.
Now my feet won't do no walking
And my hands won't do no job.
I lie dead cold in the dead cold ground.

But my killer's on the loose, my killer's on the loose.
Maybe you heard it on the news?

dimanche 30 août 2020

Alabama 3 - Exile On Coldharbour Lane - The Boxset (2020)

C'est la fin.
(Monologue enregistré avec 16 tonnes de réverbe et des très mollos dans la voua)
C’est dimanche. Matin. J’ai allumé les candélabres dans ma modeste église : la salle de montage 4 d’une station de télévision régionale. C’est encore moi qui suis de garde pour le sermon dominical. J’y étais prédestiné : mon nom de famille, au civil, désigne le curé de la paroisse, dans une langue celtique de la branche brittonique encore parlée dans l’ouest de la France. Y’a un moment, faut faire avec ce qu'on a reçu, et accepter ses prémisses de prêcheur en chaire.
Brothers and Sisters, ces derniers temps, j'étais dans le noir, puis j'ai reuçu la lumière, en plein sur la rétine de l’oreille. Je ne m’y attendais plus. Mes regrets éternels mais relativement récents (qui datent en vérité de cet été où je suis passé à Apt, berceau du groupe), de n'avoir pas vu plus souvent Raoul Petite en concert ou de ne pas m'être plus ébaubi la pointe à l'écoute de leurs disques m'avaient conduit au fond du trou. D’où je contemplais d’un œil morne la disparition du spectacle vivant, puis les mots « concert » et « festif » seront prochainement effacés du dictionnaire. Sans parler de l’effondrement probable du « collectif » Raoul Petite réuni autour de Carton, son chanteur et seul membre permanent, comme Robert Fripp avec King Crimson mais en un peu plus fun, Carton qui n’est pas éternel et qui a déjà 70 ans, et « collectif », un nom qu’on ne donne plus guère, l’individualisme a eu sa peau. Du fond du puits où la dépression m’avait jeté, je m’apprêtais à me crever l’œil avec une chandelle de bois pour ne plus voir ni cette misère ni la mienne.
Et l’inconscient, qui fait quand même bien son boulot, m’a miséricordieusement glissé un CD d’un autre collectif, Alabama 3 : un groupe britannique mélangeant rock, électronique, blues, country, gospel, acid house et franc parlé, fondé à Brixton, en 1995.
J'en avais parlé, de façon confuse, début 2012.
Avec des phrases sans verbes, et parfois même sans sujet.
Faut dire que début 2012, je découvrais les effets des antidépresseurs sur les bipolaires : c'est carrément contre-indiqué, mais en attendant j'ai bien plus ricané qu'avec de la bête coke.
Aujourd'hui j'expérimente sans produit la sortie d'un coffret hyper-luxe de 5 CD célébrant le (presque) jubilée de leur premier album effectivement jubilatoire et qui n'a fait que se bonifier avec le temps, bourré d'inédits qui auraient gagné à le rester, et qui m'a l'air tout à fait dispensable, à part pour le livret et  les morceaux de l'album original (les pistes 37 à 48 de la playlist bandcamp).


"Alabama 3 is a pop band. A punk rock, blues and country techno situationist crypto- Marxist-Leninist electro pop band. (..) We want to make you feel good. We know you've had trouble in your life, real bad trouble. We know you've got debts. We know you've had your heart broken so many times you're still finding pieces of it in your pillow. Maybe you've done some good things in your life, maybe you've done some bad things. We forgive you. Forgive yourself. Then dress up real sexy and come and party with us. We'll look after you. That's a promise."

lundi 10 décembre 2018

Deux doigts dans la reprise (3)




Ode to Billie Joe - Bobbie Gentry (BBC Live 1968)

J'ignore tout de la période à laquelle Bobbie est entrée en phase de gentrification, mais j'ai pris la honte à regarder le Wiki de cette chanson en v.o., car il est remarquablement rédigé, avec une grande sobriété stylistique, bourré de liens affriolants, tout ça gratuit alors que j'ai même pas envoyé 10 euros à Wiki cette année tellement ils m'ont gonflé avec leur campagne de soutien, et ça me couperait presque toute envie de procrastiner, de sombrer dans l'indifference and unshared grief comme dans la chanson.

Quelques années plus tard, Joe Dassin en fait un remake particulièrement inspiré avec "Marie-Jeanne" puisqu'il n'ajoute rien à l'original, à part la nécessaire transposition géographique du Mississippi rural vers le Lot-et-Garonne en se livrant à de subtiles substitutions :
Tallahatchie Bridge -> Pont de la Garonne
Choctaw Ridge -> Bourg-les-Essonnes
Brother Taylor -> Marcel Dubrignoulet
Billie Joe McAllister -> Troy McClure
et à un détail près : It tells exactly the same story nearly word for word, but the lead characters are reversed. The narrator is one of the sons of the household, and the character who committed suicide is a girl named Marie-Jeanne Guillaume.

Un spécialiste mondial du chanteur de charme mort qui louche a fait de cette reprise une analyse textuelle pénétrante à plus d'un titre :

http://www.joedassin.info/fr/af-show1599.html



Mais là encore, ce maudit Wiki dame le pion à toute tentative de surenchère exégétique, qui passerait dès lors pour une supercherie :

Inexplicablement, quand Joe adaptera "The City of New Orleans" de Steve Goodman, ça donnera "Salut les amoureux", chanson favorite des dépressifs bipolaires qui n'a pas grand chose à voir avec la choucroute originale.
Choucroute que Schmoll arborera néanmoins ostensiblement sur la tête lors de sa reprise de la reprise de Joe.
Sacré Eddy.



Beau joueur, Joe Dassin saura s'éclipser d'une discrète crise cardiaque quelques années plus tard.
Sa tombe humble et anonyme reste fleurie, été comme hiver, pas d'autres anonymes encore plus anonymes, si c'est humainement concevable.



vendredi 29 décembre 2017

Un petit geste envers les déshérités du Net qui ont attrapé la fracture numérique en couchant sous les ponts

Le métro, ça mène à tout.
A condition d'en sortir.
Entendu dans le métropolitain :
"Bonsoir messieurs-dames.
Je ne fais pas la mendicité. 
Mon camarade et moi-même, nous sortons de prison, vous savez, celle qui n'a qu'un seul barreau autour duquel nous tournons, et si vous pouvez nous dépanner d'une pièce ou deux, d'un ticket resto ou même d'une offre d'emploi, n'hésitez pas. Ca nous permettra de rester propres et de nous loger. Et accessoirement, de conserver notre dignité."

J'achève un déplacement sur Paris, qui m'a permis d'éviter un regroupement familial toxico-maléfique, ainsi que de participer à  un regroupement familial bénéfique.
Ne boudons pas notre plaisir.
Ils sont si rares, et si chers, les plaisirs gratuits.
Je veux bien que Paris soit une ville-lumière, mais elle ne l'a pas à tous les étages.


Le canal Saint-Martin
(vue d'artiste)
(ma fille)
Les pauvres pullulent sous les ponts du canal Saint-Martin, et en plus ils n'ont sûrement pas le wi-fi gratuit.
Je revois aussi en un douloureux flashback ce père de famille ukrainien flanqué de ses deux enfants en bas âge, se blottissant tous trois sous des cartons humides et des sacs de couchage qui avaient connu des jours meilleurs, au pied de la vitrine d'une librairie polonaise,  simplement parce qu'il ne savait pas lire, sinon il serait allé étaler sa crasse sous la devanture d'une librairie russe, par repli communautariste.
Affreux affreux.




Le canal Saint-Martin
(vue réelle)
(moi)
Du coup, je pense à tous ces déshérités du Net : mes autres blogs, qui dorment sous les ponts par manque de traffic, démédiatisation rampante, et statistiques maigrichonnes.
En particulier https://johnwarsen.blogspot.fr
sur lequel je déploie des efforts méritoires, et dont certains articles pourraient en remontrer en matière d'illisibilité au gérant de celui que vous êtes en train de lire.
Mais je songe aussi à un autre miséreux, https://dedemireille.blogspot.fr
blog furieusement responsive,
qui évoque le destin tragique d'artistes de music-hall injustement oubliés après avoir été tragiquement méconnus, et qui sont pourtant toujours vivants et en bonne santé.
Si vous pouvez leur faire l'aumône d'une visite, d'un petit mot gentil, en cette période de fêtes si cruelle envers les dépressifs et les personnes âgées, merci d'avance, le Bon Dieu vous le rendra au centuple.

Et tant qu'on y est, n'oublions pas non plus d'avoir un peu de compassion pour les riches.

lundi 9 janvier 2017

Crève, Sharon ! (2016)



Le 18 novembre, Sharon Jones est morte à l’âge de 60 ans, des suites d’un cancer du pancréas. Diva funk et soul, véritable bête de scène, la chanteuse new-yorkaise a connu un parcours pour le moins singulier. Dans les années 1980, elle chante dans les mariages tout en étant gardienne à la prison de Rikers Island ou convoyeuse de fonds. Ce n’est qu’à 40 ans passés que sa carrière démarre véritablement grâce au label Daptone Records, l’un des principaux instigateurs du revival soul dans les années 2000. Viennent ensuite six albums enregistrés avec les fidèles Dap-Kings, le groupe phare du label, qui la conduiront lentement mais sûrement jusqu’à la gloire.

mercredi 18 février 2015

Easy Star All-Stars – Dub Side of the Moon [Anniversary Edition] (2014)

J'en ai déjà parlé ici, mais il me faut repasser dessus avec le tracteur, puisque sort aujourd'hui une nouvelle édition Kollector.
Ach !

Tout d'abord, n'en déplaise aux conspirationnistes les plus éclairés, les Nazis ne sont pas embusqués sur la Face Cachée de la Lune.
Ils sont bien en vue à Dresde, et ils viennent de se tirer une balle dans le slip sans prendre le temps de fermer la porte des toilettes de Facebook, ce qui me réconcilierait presque avec cet instrument du Démon de promotion de la Face Casher de l'Islam, mais pas que, et si c'est une Ruse du Malin, bravo Monsieur, c'est assez finement joué, mais n'oubliez pas qu'à Malin, Malin et demi.
Pis d'abord, je l'fais mieux que Lutz Bachmann.

Sur la Face Cachée de la Lune, que ça reste entre nous, y'a que des Rastas, qui jouent des vieux Pink Floyd à donf, et c'est la meilleure nouvelle de la journée.




http://exystence.net/blog/2015/01/18/easy-star-all-stars-dub-side-of-the-moon-anniversary-edition-2014/


Lutz Bachmann : "Ich bin ein Charlot."
Tant mieux.
Tu le sens, mon gros point de Godwin ?


samedi 23 novembre 2013

Eric Bibb - Brothers in Bamako (2013)

J'aurais sans doute préféré les sisters in Bamako, mais je n'ai pas été consulté.

Sa reprise de "Blowin in the Wind" est confondante d'intelligence et de beauté, et le reste est Allah venant.

http://www.israbox.com/1146432693-eric-bibb-habib-koite-brothers-in-bamako-2012-flac.html