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jeudi 26 octobre 2023

On est mieux là qu'à Ramallaaah...rg

J'ai beau être une tombe, je ne peux pas accueillir toutes les victimes du conflit au Proche-Orient. Il faudrait agrandir mon caveau, et imaginez que de l'autre côté du mur du cimetière, il y ait une colonie israélienne ou un camp de réfugiés palestiniens. 
Heureusement, il y en a qui ne perdent pas le sens de l'humour :

 

Ça m'aura au moins fait passer un bon moment.
Comme la vidéo n'était pas sourcée quand je l'ai reçue, j'ai cherché qui parlait, et d'où. 
Oh punaise, même Télérama en parle.
Bassem Youssef est médecin cardiologue égyptien, devenu humoriste et exilé aux États-Unis, et il était interviewé mardi à propos du conflit israélo-palestinien par un journaliste britannique conservateur. Leur échange est devenu viral.
La preuve, je le diffuse. 
Alors qu'en terme de viralité, je reste stable, autour de 37°2 le matin. 
Ca tombe plutôt bien, je ne savais pas quoi dire cette semaine.

jeudi 19 octobre 2023

Extraordinary Attorney Woo Soundtrack (2022)

Park Eun-bin, elle est trop choupinouze.
Pour en avoir regardé une ou deux du coin de l'œil torve avant de décider que je ne faisais pas partie du cœur de cible, je méprisais secrètement les séries coréennes. J'avais décidé que le monde des korean drama se divisait en deux catégories : d'une part des versions exotiques et bourrées d'édulcorants de "Plus belle la vie", le drama france-troyen qui a tenu en haleine des générations de vieillards maniaques pendant les 18 ans et les 4500 épisodes qu'il a duré, et de l'autre des variantes pimentées de "Plus moche la vie", destinée à renaitre dès 2024 sur TF1, privée des acteurs qui se sont pendus à l'idée de remettre ça
Mais quand mes proches rentrèrent de Corée en me sommant de télécharger, puis de regarder en famille Extraordinary Attorney Woo, je n'avais guère d'autre choix que d'obtempérer. 

Au fond, je suis un pleutre, comme tous ces perdants qui se terrent dans le virtuel pour ne pas affronter les affres de la Réalité Réelle Ratée (RRR), et devant ces agressions fréquentes du matriarcat toxique maquillées en suggestions de download illégal (qui jouent sur la corde sensible d'un rêve ancien de mon côté rebelle : niquer Babylone), je file doux. Attorney Woo ? Les aventures abracadabrantes d'une jeune femme autiste (tendance Asperger, la vitrine présentable des troubles du spectre autistique) qui devient avocate dans un cabinet d'affaires à Séoul. Woo a un QI de 164, une mémoire exceptionnelle, et une façon de penser créative. Cependant elle a aussi une faible capacité de gestion de ses émotions, et des compétences sociales classiques limités, mais son sens de l'observation lui permet de compenser (un peu) son handicap et de comprendre ses clients. Les bons sentiments sont un peu écœurants au début, je ne suis pas habitué, et puis mes résistances se dissolvent, je me laisse emporter par la proposition. C'est lié à la performance de l'actrice, et aux thématiques des dossiers qui parviennent au cabinet d'avocats. C'est socialement instructif, malgré certains aspects javellisés à l'eau de rose, et un peu édulcoré par rapport à la vraie Corée :

https://www.monde-diplomatique.fr/2023/07/LAMBERT/65900

Mézapraitou, pourquoi s'interdire des feel-good séries, qui donnent envie d'être humain, alors que je cède si aisément aux feelbad séries, qui font regretter ce désir d'humanité, et qui sont mon pain quotidien ? voici ce qu'on s'autorise à en penser chez les Warsen :

https://www.benzinemag.net/2022/11/02/netflix-extraordinary-attorney-woo-rain-girl-et-les-baleines/

et la musique de la série, car chez Casto y'a tout c'qu'y faut, outils et matériaux ;

https://download-soundtracks.com/television-soundtracks/extraordinary-attorney-woo-soundtrack-special/

En fin de saison 1, j'ai complètement craqué,  j'ai fait une cover d'un des titres en karaoké, qu'on entend sur une scène de S01E10 qui m'émeuvait au-delà du dicible, et après m'être arraché les cheveux avec Google Traduction, car le Coréen est fourbe plein de phonèmes imprononçables, je cours acheter la méthode Assimil.


Aarg. 
Je viens de découvrir après-coup qu'il existe une version "lyrics" de "Inevitable" qui réduit à néant mes efforts de transcription phonétique à partir du traducteur Google de coréen.
(ça faisait quelque chose comme ça :
tssikume dé ma mè

mémdoneune sorri

dépangg ik sou kan

mounie ga-ta-yo

tsayen séreup ké

kürrünen kümaille

an hagiga 

chupsi anh-ayo")


Je me suis donc couvert de ridicule pour rien. 
Tant pis.

 [EDIT] 
Quelques jours plus tard, je me suis même inclus dans l'œuvre. Va comprendre.
En tout cas, ça s'est mieux passé sur vimeo que sur Youtube, où des robots Google m'ont immédiatement censuré, pour d'obscures raisons de droits vidéo.

Extraordinary Attardés Mous from john warsen on Vimeo.

jeudi 1 juin 2023

Arg_bg !

Pitain, Barbara, ispice di counasse, ti m'as fait oubliii que c'est la guirre, pitain, alors ton cancer, guéri ou pas, tu peux te le foutre au Qi, parce qui pendant ci temps-là, li dard - devil aka Daar-malin il s'est okipé de ton cancer numérique virtuel, et y'a RARbg qu'il a firmi ses portes difinivitv'man ! 

hirisiement qui tu l'avais pris li dernier épizod' di la saison 5 di cette pimbiche di miss Maisel jist' la veille di la firmitir ! ti l'as bien joui sir ce coup-là mon frîr !


le décès est aussi une porte d'entrée dans l'immortalité du wiki

ji trouvi ça colli sir la pourte d'entrie
dans li sens di la sortie


I voilà li travail. 
Oussi qu'ty vas tilichargi toutes ti siryes maintenant, hein ? hein ?
Hirisiment qu'en France, tout fini par des chansons en mp3 et une bonne partie de bise, et que t'avi pas mi tous ti zyeux dans le même pavé, mis ci coup-ci y ti riste que le ygrectorrent pour plirer, ma parole !
Allez, que la paix d'Allah elle soit sur vous mes frir's !

clique sur l'image, mon frîr, passqui li d'jinn il est imprimé trop piti.
ji pas trouvi ça dans un nouveau métal hirlant qui ricycle les vieilles bédés de Tramber et Jano,
ça c'est sîr madame chaussîre !


dans la même collection funéraire :

https://jesuisunetombe.blogspot.com/2016/11/hommage-tardif-whatcd.html

jeudi 9 mars 2023

Les Deschiens - Inédits et Merveilles (29/29)

l'état des stocks des Deschiens
vus par Bilal : y'a du lourd.
Nous avons vu tantôt que Mister Gibolin a commencé à mettre en ligne des clips des Deschiens sur Youtube, et ce depuis le 15 janvier de l'an de grâce 2021.  Qu'il en soit loué. 
Il n'a guère chômé, puisqu'il a uploadé un sketch par jour. Faites le compte, c'est vraiment 36 15 code kinenveu. Y’a plein d’inédits.  C’est vertigineux. Et quand je me penche sur l’abîme, Yolande Moreau me regarde aussi.

Si j'essaye de faire l'état des stocks, 
et que je reprends ses playlists dans l'ordre chronologique de diffusion, ça nous donne :

- Série Classique 3 Bêtisier 
- Série Classique 1 -  27 épisodes 
agrémentée de deux inédits :
- La Salade de fruits (Série Classique 1 Inédits 1/2)
- L’accélérateur cardiaque (Série Classique 1 Inédits 2/2)
- Série Classique 1 Bêtisier  
- Série Classique 2 - 32  épisodes
- Série Classique 3 - 31 épisodes
- Série Classique 3 - Bêtisier
- Splendeur et gloire -  4 épisodes
- Inédits et Merveilles - 29 épisodes
- Série Moderne 1 - 37 épisodes
- Série Moderne 2 - 37 épisodes
- Spécial Coupe Du Monde - 34 épisodes
- Générique !
- Qui Va M'Aimer - 34 épisodes
- Inédits Nulle Part Ailleurs - 154 épisodes, en cours de diffusion.

des playlists à ne plus savoir qu'en faire,
surtout que je ne comprends pas du tout son système de rangement.

Comme annoncé dans la prophétie auto-réalisatrice ayant émergé dans la singularité de ce post,
(et je fus le premier surpris de la justesse de la prophétie), je me suis lancé dans le visionnage, le téléchargement, le réencodage et l’archivage des fichiers proposés en dur, pour laisser un témoignage aux générations futures, et pour éviter de faire chauffer des serveurs Youtube au fond d’une baie en Californie, qui pourrait alors plus avantageusement accueillir les réfugiés de l’apocalypse pandémique zombie de The Last of Us, un programme un peu plus lénifiant et conformiste que nos Deschiens nationaux, patrimoniaux et urticants.
C'est la faute à Yolande. 
Il a suffi que je regarde le clip "Le balon dedans ! (Spécial Coupe du Monde - 34/34" pour que je soye pris de l'envie incoercible de posséder toute la collection de ce monsieur gibolin.


Pour parvenir à mes fins, je me suis servi de 4K Video Downloader, un logiciel de pompage/suçage de vidéos en ligne, même que ChatGPT-3 m'a aidé à écrire un article promotionnel dessus pour obtenir une licence gratuite, car 4K Video Downloader c'est vraiment L'ENCODEUR PARFAIT POUR RÉCUPÉRER LES VIDÉOS YOUTUBE EN HAUTE QUALITÉ !
puis je les ai réencodés dans un format plus modeste avec Handbrake, le vidéo transcodeur/sanibroyeur hifivox vraiment pratique, en open source, et en plus gratuit. 

j'ai démoulé des .mp4 en 1280*720, 
ça suffit bien car la source est propre,
mais loin d'être en 4K UHD
comme annoncé par le camelot.
C'est juste suréchantillonné en 50p, 
et ça rend pas mal.

Je laisse de côté pour l'instant les séries classiques, dont les VHS et les rips en DivX moisissent déjà au garage, j'attaque par  Inédits et Merveilles - 29 épisodes.
Que Benalla me vienne en aide.

jeudi 23 février 2023

Les Deschiens - C'est rare de réussir aussi bien les enterrements (2000)

Bon, c'est décidé, je passe à la fibre. 
Pas pour télécharger plus vite, ça n'aurait pas d'intérêt, mais pour pouvoir postuler aux joies du télétravail, et comme au bureau je manipule des flux vidéos en temps réel, pour l'instant ma connection maison Adsl 2 mégas n'y suffisait pas. 
Tandis que je guette à la fenêtre les gais migrants (en CDD) sous-traitants de Sosh et donc d'Orange, je découvre par hasard ce clip des Deschiens :

 

Il est référencé selon une nomenclature émoustillante : 
" Serie Moderne 1 - 22/37 - 4K UHD." 
Hein ? 
De la 4K UHD ? 
Apopo ? 
Alors que la production télé des années 90 découvrait péniblement le 720 p ? 
Nan mais allo, quoi ?
Souvenons - nous, c'était hier :
1944 : René Barthélemy met au point une haute définition de la télévision à 819 lignes. Pendant les années d'occupation, Barthélemy a atteint 1 015 et même 1 042 lignes. Mais trahi par Robert Lehaineux, son voisin de palier radio-amateur que les expériences de René perturbaient dans son écoute des calembours de Pierre Dac sur Radio-Londresil est dénoncé à la Wehrmacht, et torturé par les Boches jusqu'à ce qu'il accepte d'inventer plutôt le SECAM, qui nuira au rayonnement audiovisuel de la France de nombreuses décennies après la défaite des forces de l'Axe.

Pendant que René Barthélémy inventait le SECAM à la Kommandantur, 
Robert Lehaineux s'est bien occupé de sa femme.
A l'époque, les présentateurs télé ne faisaient pas encore d'ombre au prestige
des radio-amateurs, surtout ceux qui écoutaient Pierre Dac au mépris du couvre-feu.

ens en Dolby Digital 5.1 : aucun intérêt, ça ne peut être que du suréchantillonage. Les VHS fatiguées des fans de la première heure, avec les scratches et les drops, c'est encore ce qu'on trouvait de mieux sur le marché jusqu'à tantôt. A condition de retrouver le lecteur VHS, la dernière fois il était au fond du garage. 
Enfin, on va pas cracher sur l'initiative innovante d'un p'tit gars qui n'en veut
Quelqu'un qui prend comme avatar la trogne de Bruno Lochet, (c'est peut-être même lui en vrai, bien malin qui serait malin et demi pour le savoir) et qui diffuse des brouettes d'inédits du regretté groupe d'humoristes ne peut être fondamentalement mauvais. Sauf si c'est encore ChatGPT qui s'est travesti en humain pour voir ce que ça fait d'être gentil et de se moquer des pauvres en 4K UHD.

Des wagons entiers d'inédits en 4K UHD, y'a qu'à se baisser pour en ramasser,
d'ailleurs dépéchez-vous, car ils seront prochainement remastérisés en UWFUHD
(UltraWide Full Ultra Haute Définition) dès que la techno sera disponible.

Car je sens bien que quand j'aurai visionné, téléchargé, et réencodé en 720p (qui suffit largement à mes besoins) les 400 heures d'inédits, je pourrai enfin répondre à cette question, posée avec insistance sur le wiki, après avoir agité la France entière : 
les Deschiens se moquaient-ils des pauvres ?
Et puis, c'est facile, de se moquer des pauvres. 
Comme le chantait Plume Latraverse il y a fort longtemps dans une très lointaine galaxie,
"Les pauvres ont pas d'argent
Les pauvres sont malades tout l'temps
(..) Y sentent la pauvreté
C'en est une vraie calamité
... mais y z'ont tous la télévision en couleur"

©Midjourney
(cette image a nécessité 89 heures et 28 minutes de réflexion à l'I.A, mais le résultat est là.)

Voici ce que Midjourneyl'avatar de ChatGPT qui permet de créer des images à partir de descriptions textuelles, m'a proposé comme blague sur les pauvres, me soulageant du besoin compulsif de les réaliser moi-même, (et les mecs de Hara-Kiri morts depuis 30 ans ont du souci à se faire, car le robot maléfique va tous les mettre en chômage post-mortem, et leurs concessions funéraires ne seront pas renouvelées) tandis que la science informatique avance à pas de géants dans le virtuel, en même temps que la pollution, la barbarie et la ménopause font leur petit bonhomme de chemin dans la Réalité Réelle Ratée (RRR). 
J’ignore qui arrivera le premier fin 2023. Pas moi, en tout cas, je suis toujours sur béquilles. Mais depuis deux jours, grâce aux miracles de la kinésithérapie, je suis passé à une seule. Quand je subis des violences conjugales, je peux désormais rendre les coups. D’une main. Tu me diras qu’avant, je pouvais utiliser les béquilles comme arme, mais alors je me cassu la figure. On n'a rien sans rien.

jeudi 13 octobre 2022

Nihilisme Optimiste : La philosophie de Kurzgesagt (2017)

J'ai découvert Kurzgesagt ("en bref", en allemand) à partir d'un blog qui s'intéresse à l'animation sous toutes ses formes, et qui diffuse "du classique, de l'expérimental, de l'international, de l'intergalactique, du déjà vu, du rare, du trop connu, du beau, du moche, du bon, du mauvais, du chef-d’œuvre, du drôle, du déprimant, du n'importe quoi"
Je ne regarde jamais de vidéos sur youtube, ça rend neuneu, dix fois pire que la télé, devant laquelle je me prends pour DJ_Warsenatøn, puisque je n'y regarde que ce que je télécharge (sauf Arte, que j'ai bien essayé de télécharger, mais les programmes changent tout le temps).
Mais là, j’aime bien l’esprit de Optimistic Nihilism. 
C'est frais, léger et profond à la fois. 


Kurzgesagt, ce sont des centaines de programmes pédagogique manifestement conçus pour les jeunes; un jeune, c'est quelqu'un qui a dix ans de moins que moi, et un vieux, dix ans de plus. Cette définition présente l'avantage de se décaler en temps réel dans mon parcours d'impermanence. 
"L’impermanence règne sur le monde, voilà ce qui est permanent" disait Ajahn Chah dans « Tout apparaît, tout disparaît : Enseignements sur l'impermanence et la fin de la souffrance »). 
C'était quoi la question ? ah oui, Kurzgesagt produit et diffuse des vidéos de vulgarisation scientifique sur les trous de vers, le paradoxe de Fermi ou l'ultra-moderne solitude. Des millions de gens les ont regardé avec enthousiasme, aux quatre coins de l'univers connu (d'après les statistiques de fréquentation youtube), et toi, qu'attends tu-be ?


Si c'est new age, c'est une version compatible vieux boomers.
Il y a des sous-titres en français, et en 55 autres langues, si vous êtes étrange de l'étranger.
Et ils ont même une chaine youtube en français, mais avec moins de vidéos.
Il ne faut pas en regarder trop d'affilée, le traitement graphique est à la fois psychédélique et bisounours, c'est exprès, mais si on regarde des Rick & Morty par ailleurs, ou qu'on lit du John Constantine : Hellblazer, les 2 traitements s'annulent; Kurtzgesagt est un peu financé par Bill Gates, c'est délicieusement tordu, sinon ça serait trop beau, et si ça se trouve leurs vidéos dans les tons pastels sont juste là pour adoucir notre fin de vie, comme les vidéos de biche en forêt qu'on passe à Edward G. Robinson quand il va se faire euthanasier dans "Soleil Vert", au risque de divulgâcher ceux qui ont oublié l'avoir vu en 1972.
C'est pourquoi l'idée de “nihilisme optimiste” me parait relever d'un bon état d'esprit, si tant est qu'il ne s'évanouisse pas comme poudre de perlinpinpin dès que l'ordinateur sera éteint.
John Warsen l'avait prédit en 1997,
mais il ignorait qu'il serait encore à le rabâcher en 2022

Pour ceux à qui les vidéos youtube donnent de l'urticaire, il existe une version texte du nihilisme optimiste.
Sinon, pour ceux qui préfèrent malgré tout le Nihilisme Pessimiste, allez donc voir The Sadness, film d'horreur tourné à Taïwan, https://www.ecranlarge.com/films/critique/1438927-the-sadness-critique-du-film-le-plus-gore-de-lannee qui permet de passer quelques mauvais quart d'heure dans le Très Gore (entre Perros-Guirec et Guingamp, donc).
Je venais juste de tancer mon ainé pour avoir trouvé dans sa bibliothèque un volume de Crossed, la bédé violente, trash, amorale, malsaine et pour tout dire affreuse de Garth Ennis quand j'ai eu l'idée de regarder ce film, dont je découvre après coup qu'il en est très inspiré, 
et c'est bien fait pour moi.

Le Nihilisme Optimiste permet de triompher sans peine
des écueils de la Réalité Réelle Ratée (RRR)
- ici, Willem dans Charlie Hebdo du 14 septembre 2022 -

jeudi 1 septembre 2022

Petit mémorial en forme de tumulus des séries télé de l'été qui ne passeront pas l'automne, et en plus l'hiver sera rude

"Je n'attendrai pas l'automne / ses sonates à mon sonotone"
Alain Bashung, "La Ficelle"


le chat de Schrödinger pour les Nuls : 
bientôt l'adaptation BD de la série télé,
d'après le podcast du film
Il y a des choses intéressantes dans la bande-son de Outer Range, la série télé qui veut hybrider coûte que coûte le western post-moderne et la physique quantique de papigeek (papigeek qui s'obstine par ailleurs à enfermer des chats dans des cartons dès qu'on a le dos tourné.)
- Par western post-moderne, nous entendons par exemple la série Yellowstone, urticante comme pas deux tellement elle est à la fois progressiste et réactionnaire, fraiche et rance, critique et élégiaque du rêve américain, et finalement un peu morte et vivante, comme le chat de Schrödinger.
En tout cas, tant qu'on n'a pas ouvert la boite pour savoir de quel côté il est mort ( in : "le chat de Schrödinger pour les Nuls" raconté par ma femme, un 45 trous du disque d'aventure de vulgarisation scientifique en vente nulle part)
Yellowstone, c'est une énième saga sur une « fratrie dysfonctionnelle » avec Kevin Costner en tête de gondole, patriarche conservateur et rétrograde assumé, série qui mélange avec des hauts et des bas les grands espaces et les gens qui les habitent, avec les grosses ficelles de la télénovella brésilienne, mais au Montana ça s'appelle soap-opera, et on y évite de parler avec la bouche pleine de savon, surtout si c'est pour dire du mal. On n'avait qu'à pas télécharger ça. On est mal barrés pour le chroniquer, après avoir avoué un peu honteusement qu'on le regarde, soi-disant pour complaire à sa femme, dont on parle décidément beaucoup mais qu'on ne voit jamais, sauf à faire les poubelles de ce blog culturel. 

Plus fort que Leonardo dans Inception,
Josh Brolin replie tout le Montana sur lui-même
- Et par physique quantique de papigeek, considérons une bande dessinée comme Federal Bureau of Physics, non traduite en français, dans laquelle il est postulé que les lois qui régissent l'univers physique se délitent, et les constantes de Planck subissent d'étranges variations, fuites temporelles, pannes de gravité, tempêtes entropiques sans préavis de Météo-France venant s'excuser après-coup de n'avoir pas hurlé assez fort pour faire paniquer la population avant qu'il ne soit trop tard pour mourir noyé.
Ou encore le film Cohérence, avec gros effets SF_métaphysiques à partir d'un tout petit budget de huis-clos intimiste.
Outer Range, c'est le revers de la médaille, une proposition sérielle😉qu'on dirait décalquée sur Yellowstone, pour le côté « fratrie dysfonctionnelle chez les coboyes sévèrement burnés », mais avec des trous SF dedans. 
Un gros, surtout : un vortex de quelques dizaines de mètres de diamètre, qui éclot au beau milieu d'une prairie du Wyoming. Et qui permet tous les abus scénaristiques : on y jette des cadavres encombrants, ils réapparaissent quelques semaines plus tard n'importe où, sans avoir vieilli, faisant froncer les sourcils des médecins légistes de garde, ou bien ils ne réapparaissent pas, ou alors des bisons en émergent, ou des tribus indiennes, l'astuce scénaristique du trou auto-justifié comme émanation de la facétie divine permettant d'y faire entrer et sortir n'importe quoi, comme un bon vieux "tunnel à droopys" : 

(l'expression "tunnel à droopys" est forgée par Francis Masse, loué soit son Saint Nom,
dans "La mare aux pirates", 1987, récemment réédité par Glénat, béni soit son sein doux.
Le lettrage écorche un peu les yeux, mais c'est que du bonheur.)
- des ours, des shérifs arapahoe LGBT (pour se faire bien voir des communautés woke qui dictent sa conduite à Netflix et sacrifier aux règles de l'inclusivité dans les programmes télé post-modernes), et bientôt des soldats confédérés ayant participé par erreur à la Guerre de 30 Ans, et pourquoi pas des réfugiés ukrainiens oubliés dans les souterrains de Marioupol dans la saison 2 ? hein ? Avec une trouvaille pareille, ils peuvent faire 25 saisons de plus sans problème, et sans aucun besoin de se justifier ! ... et en plus, les spectateurs qui viendraient éventuellement se plaindre, un bourre-pif dans les coulisses du rodéo, bing, on les roule dans une couverture, et hop, dans le trou ! on est peinards pendant au moins dix-huit épisodes !
Ma grâce présidentielle va jusqu'à amnistier les paysages de la série, l'actrice Imogen Poots parce qu'elle a un nom rigolo et cultive une certaine étrangeté, et la bande-son originale, qui évoque les habillages électro-acoustiques des films de Ari Aster, le VVitch de Robert Eggers, ou le Thelma de Joaquim Trier. 


j'm'ai gourré, c'est pas le Montana,
qu'est tout troué, et tout retourné,
c'est le Wyoming.
Les spectateurs, moins.
Il y a aussi la Unofficial soundtrack, irréprochable quoique intéléchargeable, tant que je ne mets pas les mains dans le cambouis de youtube. 
Mais malheureusement, comme j'ai cru naïvement pouvoir l'exprimer en peu de mots, la série elle-même est bien fumigène et frustrante. 
On regarde ça un peu atterrés, malgré la critique élogieuse du Monde ça ressemble à l'adaptation réussie d'une BD médiocre, puis notre consternation grandit en songeant à ce que Alan Moore disait à propos de l'adaptation indésirable de ses bédés au cinéma :
" Je refuse que mon nom serve à cautionner d’une quelconque manière ces entreprises obscènes, où l’on dépense l’équivalent du PNB d’un pays en voie de développement pour permettre à des ados ayant du mal à lire de passer deux heures de leur vie blasée. La majorité de la production est minable, quel que soit le support. Il y a des films merdiques, des disques merdiques, et des BD merdiques. La seule différence, c’est que si je fais une BD merdique, cela ne coûte pas cent millions de dollars "

Aah non, ça c'est la novelisation
du scénario non-tourné.
C'est encore autre chose.
D'ailleurs on peut aujourd'hui trouver le scénario maudit de William Gibson pour Alien 3 finalisé sous forme de BD. Ca n'a pas couté très cher. 
Mais si vous cherchez un petit trou pas cher pour finir vos vacances dans le Wyoming, évitez le Airb'n'b de Outer Range. Il pèse des tonnes, et ne mène nulle part. La réalité des dolines est plus prosaïque et moins laborieuse.
Pour ceux qui aiment, on peut trouver bien plus de schrödingerisme bien tempéré dans Infiniti, une série française qui brasse les influences de Trou Détective, Le Prestige, The Expanse, et s'en sort honnêtement dans le genre rodéo spatial mysticoïde tourné au Kazakhstan et en Ukraine (impensable aujourd'hui en termes de production, et pourtant bouclé il y a à peine deux ans.) 

Du schrödingerisme, il y en a aussi du bien retors dans "La meilleure version de moi-même", série auto-fictionnelle de Blanche Gardin, qui nous met au défi de distinguer entre la créature déviante qu'elle forge ici et le personnage auquel elle nous avait déjà habitués, pour ceux qui supportent cette succube desprogienne. (Un succube est un démon judéo-chrétien féminin qui séduit les hommes et abuse d'eux durant leur sommeil, leurs rêves, et quand ils s'endorment devant la télé allumée. Les succubes servent Lilith. Leur pendant masculin est l'incube, et leur pendant iel c'est le bouillon Kub.) https://fr.wikipedia.org/wiki/Succube
C'est troublant, et les communautés de féministes en lignes y sont ridiculisées, de façon assez fine. Vive la France ! 

ça sent la disneyification rampante
(arôme LGBTAI+)
Et puis, je ne voulais pas parler de l'adaptation de Sandman sur Netflix, parce que j'avais gardé cousu dans ma chemise le petit bréviaire d'Alan Moore cité plus haut, j'étais prévenu qu'une histoire écrite pour un medium n'est pas transposable à un autre, sous peine de finir comme Dewey, dans Malcolm : "Je ne m'attendais à rien, et je suis quand même déçu.Déçu et presque indigné, alors que les conditions météorologiques du Pakistan font craindre qu'Allah ne soit pas au bureau ces jours-ci (sauf pour finir d'amocher Salman Rushdie). 
Ce qui devrait constituer un sujet d'indignation plus légitime. Et comme mon billet putassier est bien parti pour faire les soldes des trucs que je n'aime pas après les avoir téléchargés ET regardés, et me voir jurer une fois de plus que j'arrête les séries télé, on me dit que Neil Gaiman a contribué à l'adaptation de son Sandman (le livre), ce n'est donc pas le même cas de figure qu'Alan Moore. 
Une précédente série adaptée de Gaiman, American Gods, était malsaine, mais plastiquement inouïe. La malsainitude venait pour beaucoup de Bryan Fuller, le showrunner de la première saison, parti ensuite avec la caisse et la magie, qui avait auparavant engendré une adaptation sérielle humainement insoutenable de Hannibal (Lecter), le psychiatre cannibale imaginé par Thomas Harris. 
Hébé, voyez-vous ça, ça en fait, du name dropping en guise de rédactionnel.
Du coup, je me tais : sur Sandman, la série télé, Ecran Large a tout dit. 
A part que l'épisode 6 devait être un sommet de la saison 1, et que je n'y ai vu que la pale resucée de n'importe quel épisode de Dead like me, une sorte de Six feet under pour adolescents d'ailleurs créée par Bryan Fuller, toujours dans le coin des séries mémorables. 

Tom Sturridge a pris des risques de dingue pour incarnée Morphée,
comme celui de ressembler à Robert Smith après une Cure de Slim Fast.

Et un jeune lecteur, Friedrich, y comble mes espoirs de lire un jour des commentateurs intelligents sur un site semi-pro comme écran large.

Friedrich le 16/08/2022 à 17:43 :

(..) un travail légitime de représentation des minorités ethniques et sexuelles dans la culture doit aussi s'accompagner d'un travail d'élaboration de personnages un peu plus convaincants... faute de quoi les personnages sont hélas réduits à une simple assignation ce qui, il me semble, doit correspondre à l'effet inverse de celui recherché par une représentation plus diversifiée de nos sociétés multiculturelles à l'écran.
Si les décors sont dans l'ensemble très réussis (ainsi que la bande son, du moins lors du premier épisode, le même thème musical tournant en boucle abouti inévitablement à l'indigestion auditive), le reste demeure particulièrement MOCHE.
Les effets-spéciaux ne donnent aucune consistance aux démons et autres crapuleries infernales, hélas déjà dépourvues de toute profondeur et d'envergure, tant dans leur écriture que dans leur design. Ces pitoyables démons sont à deux doigts de me rappeler une cinématique d'orcs sur WOW d'il y a quinze ans de cela...il me semble que les VFX ont fait quelque progrès depuis lors.
Aucune émotion, aucune inventivité, aucune mise en scène - sempiternel champ-contrechamp "je suis un loup", "je suis un chasseur", "je suis un serpent", "je suis une parodie involontaire du combat de Merlin contre Madame Mims" - il n'y a rien à retenir de cette série sauf son message principal : "Nos sociétés ne savent plus rêver".A qui la faute ?

A Internet, pardi. 

Dave McKean en avocat du diable :
"mais puisque je vous dis que mon client
voulait faire quelque chose d'inclusif !"

Même en faisant abstraction de la BD originale et en fermant les yeux sur le fait que Gaiman mutile son oeuvre passée au nom de l’inclusivité, ça sent un peu le sapin plastique qu’on fait pendouiller au rétroviseur intérieur pour désodoriser les voitures. C'est propret. Alors que je suis certain que pour l’auteur du comic book original, c’était quasiment du vécu, bourré d'émotionnel. Gaiman devait faire du rêve lucide à donf, et bien s’amuser, à l’époque de Sandman. Il le dit dans les préfaces des livres, illustrées par Dave McKeanJe reconnais qu’il y a des acteurs inattendus. Le corbeau, vague marionnette animée en 3D, a un accent cockney assez savoureux. David Thewlis, qui joue le fils du mage Roderick Burgess, a été croisé dans la saison 3 de Fargo où il incarnait une figure du Mal glaçante, et dans I'm Thinking of Ending Things, et dans Landscapers, que g pa ancor u le tan de maté, mé ça va plu tardé, parce que je regarderais n’importe quoi de Will Sharpe depuis la révélation Flowers

David Thewlis : un don inné pour engendrer le malaise,
en incarnant des personnages désagréables,
d'un air souffreteux et d'un ton doucereux.
David Thewlis aurait été idéal pour camper un John Constantine mâle, fumeur, gueuledeboité, loser et boomer, mais ce sont sans doute des catégories d’humain trop peu représentatifs du monde moderne, qui n’entrent pas dans les catégories de discrimination positive de Netflix.
Les réactions haineuses autour de la fluidité du genre dans l’auto-adaptation de Gaiman de son comics montrent combien les gens, (et moi le premier puisque pour les gens, c'est moi les gens) s’écharpent autour de problèmes de riches, et d'identité sexuelle de mes bollocks, qui devraient disparaitre cet hiver du fait de la pénurie de chauffage et d’électricité anticipées par Napoléon IV dans son dernier éditorial.

Dave McKean :
le tableau d'ophtalmologie revisité
pour ramener les enfants vers la lecture

Sandman ? Tu aimes le bouquin, reste au bouquin. Aucune raison valable d'aller se confronter avec ce que des gougnafiers et des épiciers émasculés en ont fait pour la génération incapable de lire. Mais peut-être que la série ramènera nos chères têtes blondes vers la lecture ! Comme Nolan qui, par son adaptation inutilement tortueuse du Prestige, m'a mené à l'oeuvre écrite de Christopher Priest.
Ah, j’allais oublier, si vous voulez sangloter de dépit à gros bouillons, regardez la saison 3 de Love, Death and Robots, ce sont des courts métrages d’animation de SF pour la plupart américains, et on dirait qu’ils sont restés scotchés sur « Métal Hurlant, le film » qu’ils avaient produit en 1981. Je ne vais pas ressortir mon Alan Moore, mais ce sont des histoires pour vieux geeks tristes. D’ailleurs, l’humanité y clabote presque à chaque coup.
Allez en paix.
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Merci à Julian pour les points de Godwin sur le wokisme.
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Sandman :

nul besoin de réaliser des adaptations qui coûtent des dizaines de millions de dollars (qu'on pourrait dépenser bien plus intelligemment en envoyant des armes de destruction massive à l'Ukraine) alors que relire le comicbook d'origine en éclusant une bonne bouteille du produit dérivé sorti pour le lancement de la série produit sans doute les mêmes effets spécieux
(compter un litre toutes les cent pages environ)





Love, Death and Robots, plastiquement, ça en jette pas mal, quand même.
On reconnait ici Nina Hagen jeune, apprenant la brasse coulée dans Jibaro.

lundi 21 février 2022

The Sopranos - Peppers And Eggs - Music From The HBO Original Series (2001)

Deuxième salve de musiques entendues dans la série les Soprano, qui ne glorifie pas du tout la mafia, au contraire de certains films de genre, Coppola, Scorcese & associés. Les soldats de cette autre armée des ombres sont dépeints comme des petits patrons de PME bas du front, incultes, déclinistes, viscéralement réactionnaires, totalement ploucs et bien à la peine quand il s'agit de recruter de nouveaux candidats pour faire carrière dans le crime organisé (la mortalité est forte car le milieu professionnel est très accidentogène, et les ambitions plus grandes que les compétences, même si ça ne se met pas dans un CV, ça se devine)

Tony Soprano est de plus affligé d'une mère acariâtre, d'une épouse intraitable, d'associés bien teubés, de pulsions insatiables; il faut le voir embobiner sa ravissante psy, le Dr Melfi, et tisser autour d'elle sa toile mortifère. Il utilise tout ce qu'elle lui suggère pour "aller mieux" et étendre d'autant son Empire du Mal en devenant plus efficient, puisque c’est ce que les psys recherchent à obtenir chez leurs patients. Le Dr Melfi c'est la jolie, élégante et très maligne psychanalyste, qui se rend compte trop tard qu'on ne fait pas impunément la psychothérapie du Diable, parce que s'il va mieux, c'est d'autant plus d'humains qui vont s'engluer dans sa toile, puis mourir de façon scabreuse, et qui iront légitimement en Enfer, une annexe du New Jersey située quelque part dans l’arrière-pays. (peut-être le Delaware.)
Du coup, la psy, c’est un peu la Gourdasse Sublime, quoi. 
Il en faut, pour démythifier les psys, tout autant que la criminalité organisée.

Comme regarder la télé, par exemple
Ce qui est impressionnant dans Les Sopranos, c’est le mensonge. Chez les mafieux, encore, on peut le comprendre, ces gens c’est de la racaille, mais le problème, c’est que tout le monde se comporte comme eux. D’une certaine manière, ça les justifie. Tony Soprano gagne son argent d’une manière pour le moins craignos, mais quand sa psy accepte cet argent, quel message fait-elle passer ? Elle pourra toujours lui dire que ce qu’il fait n’est pas correct, en prenant son argent elle l’encourage de fait à continuer. J’ai particulièrement apprécié l’épisode où Carmela (la femme de Tony) va voir un vieux psy qui lui dit qu’elle doit divorcer sous peine de se sentir mal toute sa vie, et qui lui dit qu’il ne veut pas de son argent. En effet, il ne peut pas prendre cet argent et lui dire d’un autre côté qu’elle ne doit pas le prendre. C’est le seul type qui y voit clair de toute la série. Tous les autres sont complètement dans le coltar, dans des compromissions permanentes. (Flopinette de la Croisette, 2006)
t'as qu'à croire; Et puis t'as qu'à voir.

Je me demande si la série toute entière n’est pas une métaphore désenchantée  et crépusculaire sur le capitalisme et la libre entreprise évoqués sans ambages dans leurs dimensions autophages. Comme le dit un critique du Monde : "Pour savoir ce que raconte la vie des Soprano, il faudrait savoir ce que raconte la nôtre."

https://www.discogs.com/release/2919834-Various-The-Sopranos-Peppers-Eggs-Music-From-The-HBO-Original-Series