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jeudi 26 octobre 2023

On est mieux là qu'à Ramallaaah...rg

J'ai beau être une tombe, je ne peux pas accueillir toutes les victimes du conflit au Proche-Orient. Il faudrait agrandir mon caveau, et imaginez que de l'autre côté du mur du cimetière, il y ait une colonie israélienne ou un camp de réfugiés palestiniens. 
Heureusement, il y en a qui ne perdent pas le sens de l'humour :

 

Ça m'aura au moins fait passer un bon moment.
Comme la vidéo n'était pas sourcée quand je l'ai reçue, j'ai cherché qui parlait, et d'où. 
Oh punaise, même Télérama en parle.
Bassem Youssef est médecin cardiologue égyptien, devenu humoriste et exilé aux États-Unis, et il était interviewé mardi à propos du conflit israélo-palestinien par un journaliste britannique conservateur. Leur échange est devenu viral.
La preuve, je le diffuse. 
Alors qu'en terme de viralité, je reste stable, autour de 37°2 le matin. 
Ca tombe plutôt bien, je ne savais pas quoi dire cette semaine.

lundi 23 août 2021

Desperate moudjahidines : le retour

Dans le temps d'avant la pandémie, l'article "Desperate moudjahidines" de la désencyclopédie, cet avatar parodique de wikipedia, m'avait bien fait rire.
Hélas : mes yeux aujourd'hui dessillés, je vois bien que l'humoriste s'est contenté de greffer quelques données sociales et historiques locales sur les ressorts mélodramatiques de la romance télévisée Desperate Housewifes pour créer du comique par contraste.

Surpris par les évènements d'Afghanistan, et désireux d'en savoir plus que ce que j'en lisais ici et là, j'ai trouvé "Afghanistan, pays meurtri par la guerre", une série en 4 fois 52 minutes produite l'an dernier par Arte et disponible jusqu'au...11 septembre (je ne crois pas qu'ils aient faix exprès mais c'est un peu drôle, si l'on a l'esprit mal tourné), qui raconte les guerres successives de ce pays depuis la monarchie des années 60, avec des archives et des témoins extra-ordinaires.
Dans la foulée, j'ai essayé d'attraper "Imprenable Afghanistan", un numéro de Manière de voir, le bimensuel hors-série du Monde Diplomatique, consacré à l'Afghanistan en 2010, et décidé de me réabonner au Monde Diplomatique, après des décennies de bouderie mutuelle parce que je trouvais que le journal était trop dépressif alors que lui trouvait que c'était moi, qui était trop dépressif, et on s'est réconciliés quand mon fils l'a ramené boire un café à la maison. Le Monde Diplomatique affiche quand même une hauteur de vue assez imprenable sur les sujets qu'il aborde, un surplomb appréciable, même si c'est moins facile à lire que la désencyclopédie. 

lundi 30 mars 2020

Frédéric Lordon : « Les connards qui nous gouvernent » (2020)

Le problème avec les grandes catastrophes — financières, nucléaires, sanitaires — c’est qu’il vaut mieux les avoir vues venir de loin. C’est-à-dire avoir pris le risque de gueuler « connards » quand tout allait bien, ou plutôt quand tout semblait aller bien — alors que le désastre grossissait dans l’ombre. L’armement, et le réarmement permanent de la finance, donc des crises financières, y compris après celle de 2007 : connards. La destruction de l’école, de l’université et de la recherche (notamment sur les coronavirus, quelle ironie) : connards. La démolition de l’hôpital public : ah oui, là, sacrés connards. Le surgissement des flacons de gel désinfectant dans les bureaux de vote quand même les personnels soignants en manquent : hors catégorie.

https://blog.mondediplo.net/les-connards-qui-nous-gouvernent

Rien que pour cet article d'un philosophe journaliste gaucho (pas l'insecticide, l'autre) qui a un blog sur le monde diplo, je suis content d'être retourné faire un tour sur ce forum de sociopathes dont je m'étais auto-banni un mois avant le confinement parce que je m'y sentais un peu asphyxié par macronnerie.

mercredi 13 décembre 2017

Dans l'enfer d'une terrifiante addiction à la connerie (2017)

Tout se passait si bien, comme dans un de ces rêves éveillés où l'on s'entraine consciemment à se retenir de faire pipi parce qu'on n'est pas certain d'être endormi dans son lit, au bureau dans le pyjama d'FCP Xxx, ou alors aux toilettes  en combinaison de plongée, en train de feuilleter l’exégèse de Philip K. Dick tome 2, le cadeau de Noël idéal pour provoquer une rupture d'anévrisme chez une belle-soeur déjà bien abimée par la vie. Mais restons lucides cinq minutes, le désir de paradis suscite l'enfer, et ça ne pouvait pas durer éternellement. Ma levée de fonds pour écrire la 2ème partie de l'article sur San Pellegrino, qui réclame des moyens intellectuels et financiers bien au-delà de mes capacités actuelles, déjà bien parti pour faire tache (1) date dans les anales et exploser les stats de fréquentation de ce blog  ( humainement inquantifiables par les robots de Google Analytics), avait suscité l’intérêt de nouveaux investisseurs, attirés par l'odeur de croissance à trois chiffres qui émanait de ma start-up tombale, et séduits par l'incohérence de ma ligne éditoriale.


mais l'art du pléonasme
en sort grandi.
Mais j'ai eu une mauvaise surprise en n'ouvrant pas le journal ce matin : parmi mes cinq lecteurs déclarés, de ceux qui flattent mon ego boursouflé au point de prendre soin de ma tombe en mon absence et d'y déposer, qui une fleur, qui un mot gentil, qui un tas d'ordures en prêt-à-déspammer, et qui étaient prêts à mettre la main à la poche pour que perdure mon entreprise indépendante de cyber-presse à scandales sans collusion avec les pouvoirs en place, j'ai appris que deux d'entre eux avaient pris mes récents articles un peu trop au premier degré du pied de la lettre, et s'étaient mis dans une situation délicate vis-à-vis des autorités.


l'espoir renait
"Il dénonce un faux djihadiste"
ce titre de la presse locale effrontément placardé devant la modeste échoppe du buraliste où je venais me ravitailler en fumigènes a attiré mon attention, je me suis retenu d'acheter la gazette qui déclenchait en moi l'irruption du sentiment océanique, (à la place j'ai acheté "America", un somptueux bimestriel propulsé par François Busnel, incluant une interview incandescente de James Ellroy, grand ravagé du polar et de l'ultra-droite), mais je me suis dépêché de rentrer chez moi pour dévorer gratuitement l'article on-line, comme disent les jeunes, le plus souvent sans savoir de quoi ils parlent; nonobstant, une fois atteint le site web du journal local, je me suis heurté à un mur de protection érigé par les terrifiants cyber-cerbères que sont les webmestres de Presse Océan, désireux de me faire débourser 0.19 euros pour accéder à l'article convoité; c'était la Big Looze, comme disent les vieux quand ils rentrent de l'ANPE sans avoir trouvé de travail, et on ne me verra pas mettre trois sous dans la Presse Quotidienne Régionale, ça me ferait mal de prolonger son agonie. 
Je préfère de beaucoup acheter des clopes pour attraper le cancer et pouvoir ensuite regretter amèrement d'apprendre quelques vérités sur le mensonge de l'addiction genre "la cigarette provoque le manque qu'elle prétend combler", phrase bien plus utile à ma santé quand il est bien trop tard et que le pronostic vital est engagé, merci bien et bonsoir messieurs les censeurs de Presse Océan, et chez Ouest-France la situation n'est guère plus brillante.


Les contrats en alternance,
c'est la plaie des rédactions.
Ils sont futés, quand même, les éditorialistes de la PQR, ils rédigent le titre de l'article en une phrase sibylline pour te donner envie d'en savoir plus, et puis toi t'es là, tout émoustillé, t'achètes ton quotidien régional la bave aux lèvres et les doigts tremblants, à tel point que tu fous toute ta monnaie par terre quand l'autre tocard d'emploi aidé te la rend en vrac sur ton billet de 500, ça commence à toussoter discrètement dans la queue file d'attente qui s'est formée derrière toi, maintenant tu sues à grosses gouttes, vite, sortir du tabac et trouver un endroit discret pour assouvir ton insatiable et illégitime curiosité envers le malheur d'autrui, et puis au final, c'était rien que de la réclame, l'article ne contient qu'une histoire navrante de plus, des gens ont laissé la misère intellectuelle et la bêtise dicter leurs lois dans leur chair malchanceuse, comme Tony Meilhon qui jaunit halliday d'avoir tronçonné sa Laetitia, ou Xavier de Ligonnes, ses envolées mystiques chrétiennes, sa famille terrassée et sa fuite au désert de l'Atacama, premier gisement mondial de lithium mais quand on le traverse en 4x4 avec tous les flics de Google Maps et d'Interpol au derche, on a peine à entrevoir les richesses du sous-sol, et puis finalement on n'a jamais su qui avait fait le coup, et tu te retrouves aussi con devant un tel fatras d'absurdités et ta collection de Ouest France que Louis Calaferte devant sa boite à papillons.


"Quelle n’est pas notre déception lorsque nous croyons avoir capturé un spécimen unique de l’espèce et qu’ensuite, avec la connaissance approfondie que nous avons de lui, nous nous apercevons qu’en réalité nous avons bel et bien affaire à ce qu’il y a de plus commun dans le genre.
Pouvons-nous nous expliquer ce qui a provoqué pareille erreur ? Serait-ce par exemple, le charme envoûtant d’un sourire, des lèvres doucement sensuelles écartées sur deux belles rangées de dents joliment plantées, ou l’innocence du regard, sa transparence liquide qui nous portait sans autre question au ravissement chaque fois qu’il se posait sur nous ou, peut-être, l’expression enfantine émanant de cette présence désirable que depuis nombre d’années on se languissait de s’approprier, promesse d’une félicité dont nous espérions les plus délicats émois, les épanchements les plus raffinés, quelque chose d’une indéfinissable séduction qui eût avec bonheur agrémenté nos derniers jours.
Enfin, la pièce a pris place dans nos boites de collectionneur, celles réservées aux trouvailles secondaires, de la catégorie vulgaire dans l’ordre qui est le sien. Pour mille raisons, nous préférons bien souvent même n’en pas faire état auprès des amis que nous avions naguère entretenus de nos recherches ou auxquels, dans notre enthousiasme passionné, nous avions eu la légèreté d’annoncer que nous avions réussi à mettre la main sur un exemplaire de choix.
Sans doute notre aspiration à un ultime bouleversement que nous eût causé une rencontre exceptionnelle est-elle à incriminer ; nous avons cru de bonne foi que l’émotion qu’il nous a été donné d’éprouver à une ou deux occasions dans le passé pouvait miraculeusement se reproduire au terme d’une existence d’une certaine manière vouée aux éblouissements de la rareté.
Contentons-nous des richesses que le hasard nous a allouées et, pour le reste, faisons en sorte d’oublier."
Louis Calaferte, Memento Morilles, et puis ramène du pain aussi, pendant que tu y es.

Bref. 
Tout ça pour dire que deux de mes plus fidèles thuriféraires, membres d'honneur de ma garde rapprochée et correcteurs attitrés de mes fautes de frappe chirurgicales, gardant les yeux ouverts et le doigt sur le smartphone, toujours partants pour me dénoncer à la Kommandantur des Grammar Nazis dans mes pires moments de harcèlements textuels sur mineur.e.es, comme si j'étais le Weinstein de l'écriture inclusive, deux lecteurs géolocalisés sur la commune de Blain (Loire-Atlantique) par Google Keufs et Ouest France, se sont récemment singularisés aux yeux de leurs voisins qui ne se doutaient de rien et des forces de police qui étaient occupées ailleurs, par des comportements inappropriés et pour tout dire déviants et de nature à semer le trouble dans l'ordre public d'une bourgade où il ne se passe en général pas grand chose après 20 h 30, et avant c'est pas très animé non plus, à tel point qu'ils ont fini dans le journal, et tout ça pour quoi ? pour un instant fugace de gloire médiatique qui redore temporairement le blason de la connerie IRL, au prix d'un retour à la case prison pour l'un et hôpital psy pour l'autre, et que je crois les avoir perdus pour un moment;  franchement, ça jette une ombre funeste sur mes opportunités de  refinancement, et ça risque d'hypothéquer mes rapports jusque-là cordiaux avec mes investisseurs potentiels.

En effet, je vous rappelle que la santé économique de mes organes de presse est encore très fragile, et que je ne vis que d'offrandes rituelles psalmodiées sous la lune quand elle est pleine comme une barrique de muscadet, mes annonceurs Google Ads s'étant tous défilés les uns après les autres, même Roc-Eclerc, l'entreprise de pompes funèbres discount qui refacture la mort à prix coutant.

Mais trêve de clavardages, place aux faits, dans leur implacable crudité non cuite :

Comment peut-on en arriver à faire ça ?
hé bien, à une seule condition :
c'est de le faire.

Et d'un.
J'avoue que moi-même, quand je parcours d'un pas pressé mais élégant les couloirs souterrains de la gare SNCF qui me mène à deux pas de mon lieu de travail d'un simple clic sur mon appli mobile, et que j'y croise de jeunes et jolis militaires dans leurs affriolants treillis kaki garants de ma sécurité passagère dans l'enceinte de la station, fusils Famas frétillants d'inaction en bandoulière, bientôt supplantés par leur rival mortel le HK 416 de fabrication allemande, je suis parfois tenté de m'exclamer "Houellebecq Akbar" à la cantonade, histoire d'amuser la galerie marchande et de pimenter mon quotidien morose en me prenant une bonne rafale dans le bide, mais ça risquerait de me mettre en retard au bureau, et j'ai pas mal de dossiers urgents à traiter pour hier au plus tard, alors je me contiens douloureusement, comme dans un de ces rêves éveillés où l'on s’entraîne consciemment, avec le peu de lucidité onirique qui nous reste, à écrire un article encore plus long que les interminables pensums de l'odieux connard sur d'ineptes blackbusters, et je passe mon chemin.

"La différence entre un fou et moi,
c'est que je ne finis pas dans le journal"
(Salvador Dali)



Et de deux. 

Dans le quotidien concurrent, en plus, comme si l'équilibre économique de la PQR n'était pas déjà menacé par le vieillissement du lectorat et la raréfaction des ressources publicitaires au profit des nouveaux supports (tablettes, iPhones, tickets de caisse Super U)
A mon avis, il doit y avoir un manque chronique de lithium dans la nappe d'eau potable de Blain (Loire-Atlantique), que les édiles locaux devraient inscrire urgemment à l'ordre du jour du prochain conseil municipal, au lieu de s'y auto-congratuler sur la splendeur éphémère des Illuminations de Noël qu'ils ont voté à l'unanimité pour en mettre plein la vue dans le noir de leurs concitoyens qui ainsi aveuglés ne risquent pas de remarquer le déficit abyssal des comptes publics de la Communauté de Communes.
Ou alors ça frise au contraire l'accident de surdosage, comme dans cette autre ténébreuse affaire, toujours à Blain (Loire-Atlantique).
Ou alors, la ville entière est construite sur un ancien cimetière indien.
Se faire mettre enceinte
pendant la lecture de cet article
peut nuire grave à votre enfant.

En tout cas, le carbonate de lithium, présent en quantités infinitésimales dans l'eau potable, est prescrit tantôt contre les dépressions, tantôt contre les crises maniaques
Les psys responsables de cette prescription aléatoire en décident toutes les années bissextiles par vote secret à main levée, au cours d'un congrès sur Snapchat dont ils évitent d'ébruiter la date, bien que le port de l'angoisse y soit obligatoire. J'vais vous dire, moi j'en prends du lithium, et ça m'a bien flingué mon versant dépressif, merci les gars, par contre c'est assez peu efficace, as far as I am concerned, contre les petits agacements qui taraudent parfois le bipolaire en culottes longues, sans compter que la notice d'emploi du médicament était truffée de sous-entendus croustillants sur de soi-disant troubles hyper-sexuels, actes de délinquance malveillante et autres accès de dépenses inconsidérées... moi je me contente d'y perdre mes lecteurs, les uns après les autres ils tombent comme des mouches, c'est consternant et pour tout dire un peu décevant, comme Deauville sans Trintignant...

Bref. 
Tout ça pour dire que je ne pourrais pas être journaliste, il faut coller au cul ventre à terre d'une
actualité débilitante dont un pion chasse l'autre, encensé aujourd'hui honni demain, et en plus on est sans cesse soumis à la pression constante des collègues qui furent autrefois de bons camarades mais qui veulent maintenant monter en grade dans la hiérarchie de l'autoroute de l'information le long du panier de crabes de la rédaction mise en surchauffe par les restrictions budgétaires et les coupes sombres dans la rubrique culturelle au profit d'un débat politique à fleurets mouchetés qui ne trompe plus grand monde.


De plus, soyons honnêtes avec nous-mêmes, je serais constamment tenté par la production de billets d'humeur hérités de mon vieux maître Jacques Boudinot, et mon rédacteur en chef, vendu à ses actionnaires et soumis comme un valet du patronat aux annonceurs des régies publicitaires, ces chacals des temps modernes, me tancerait vertement, tant mes articles violeraient allègrement et par tous les orifices les règles de l'objectivité et de la déontologie journalistiques les plus alimentaires, et ma carrière naissante serait alors compromise. Je n'aurais alors guère d'autre choix que de devenir alcoolique, comme tant d'autres de mes confrères en déshérence, camarades d'infortune auprès desquels on a trop souvent tendance à chercher un illusoire réconfort autour d'un fernet-branca de trop après le bouclage de l'édition du soir, et c'en serait fini de mon rêve de devenir Philippe Manoeuvre dans le Métal Hurlant de la grande époque (1975/1981).

Je trouve un peu de réconfort dans la méthode d'Eva Bester, la Madone du Spleen qui n'a pas une tête à faire de la radio, et qui suggère comme remède à la mélancolie de s'engager dans l’action ou l’absurde. 
C'est sans doute ce double conseil que mes malheureux fans ont suivi sans songer aux conséquences, mais ne comptez pas pour moi pour payer les pots cassés.


En panne d'inspiration,
la PQR n'hésite pas à repomper Internet
dans ses pires travers.

P.S. : François-Régis Hutin, fondateur de Ouest-France aux légendaires éditoriaux démocrates-chrétiens auprès desquels Bernard Guetta n'est un pâle ectoplasme, est mort il y a trois jours, pendant la laborieuse rédaction de cet article.
Je veux bien croire qu'il n'a pas fait exprès.
Moi non plus.


Ouest France reprend la main
sur son concurrent en spoilant grave :
l'espoir remeurt,
et en plus il n'était pas un steak !

(1) pour faire tache, contactez Matt Brilland, et sa célèbre peinture qui respire dans le mur.

mercredi 15 avril 2015

Des mondes à l'intérieur du monde



On reconnait bien le stylo à bille de Charb à 6'02"



Comment produire sa propre musique ambiente pour pas cher

Et deux articles que j'ai trouvés pas mal :

- Une brève histoire du cannibalisme au cinéma

http://www.vice.com/fr/read/une-breve-histoire-du-cannibalisme-au-cinema-923?utm_source=vicefbfr

- Le déclin de l'empire contre-attaque


mercredi 25 février 2015

Graisse : les tas de grasses (pour 100 jours seulement !)

Enfin une bonne nouvelle propre à me sortir du bourbier spirituel post-Charlie :
Mélenchonpoulos vient d'être élu à la tête de la dette grecque.
Il envisage de proposer à Angela Merkel le remboursement de celle-ci en TEF (Tonnes Equivalent Féta), sous réserve d'un rééchelonnement sur 100 millions d'années.


Ouééé !

Blasphémator® est ravi de pouvoir se réjouir de cet heureux évènement, en compagnie de son vieux pote Paul, aka Jean-Marie dépasse les borgnes, aka Zorbec le Grave.


Mélenchon, le vrai, a  lui aussi retrouvé la foi.

samedi 21 février 2015

La Nasa nous prend pour des quiches

...mais elle fait de jolies affiches, qui ne le cèdent en rien sur le plan esthétique aux campagnes publicitaires du début du XXe siècle pour les stations balnéaires de la côte de Granit Rose, et ça leur coûte bien moins cher que de refinancer le programme spatial.



et à peu de choses près, la même chose en français 
(pour nos amis étrangers, donc)



Aber ist das nicht Nasa Propaganda ? 
comme dans ce petit film ?
C'est toujours un peu mieux que Nazi Propaganda, qui a bien du mal à émettre depuis la face cachée de la Lune, mais quand même... 

à partir du premier article, je me suis d'ailleurs retrouvé à explorer les exoplanètes de la galaxie en 3D, alors à quoi bon se droguer ?




"les yeux de la Nasa" ?
rien à voir avec ceux de la NSA, j'espère.




Mais si elle n’a plus beaucoup de sous, la Naza déborde d’idées pour échapper à la Gravité de notre bonne vieille planète de merde !
Allez, je vous laisse, j'ai bien failli être le Michel Chevalet de ma génération, mais j'ai merdé l'exam, j'étais trop scato.
Alors que pendant ce temps, des cuistres comme Stephen Hawking continuent d'occuper les toilettes !

mardi 17 février 2015

[Repost] [Résolu] Le mystère des enlèvements par des extraterrestres

« Moi, je dis qu’il existe une société secrète avec des ramifications dans le monde entier, qui complote pour répandre la rumeur qu‘il existe un complot universel. » 
Umberto Eco  (merci à Anniceris de l'avoir cité)

07/12/2014
Trois articles plutôt sympas pour les fans de SF dans le dernier Courrier International :

Le mystère des enlèvements par des extraterrestres enfin résolu ?

Le troll, ce passionné obsessionnel du conflit

Pour Stephen Hawking, l'intelligence artificielle menace l'espèce humaine



Stephen Hawking, dit "Bec-en-biais" : 
"Une telle intelligence artificielle pourrait sonner le glas de l'humanité".
Enfin une bonne nouvelle.

[Edit]
 11/12/2014 
Le journaliste d'investigation qui sommeillait en moi a eu plus de détails sur les déclarations de Hawking.

et du coup, j'ai trouvé encore plus fort :

Stephen Hawking veut encadrer les neuro-révolutionnaires

Stephen Hawking soutient le boycott d'Israël

Stephen Hawking nous laisse peu d'espoir quant à l'existence de Dieu

Je pourrais commencer une collection d'albums illustrés, à l'instar de ceux de Martine qui ont connu un vif succès ces derniers années.


un mystère que la Science n'est pas prête de résoudre

une fois qu'on a le modèle, c'est facile à décliner :

- Stephen Hawking écorche le chat de Schrödinger
- Stephen Hawking cuisine de la meth avec Heisenberg
- ... c'est facile de se moquer d'un infirme, tu me rappelles les heures les plus noires et les pages les plus sombres de la désencyclopédie.

Bon, fini de rire : Stephen Hawking, c'est le Chuck Norris de la physique quantique, et je ne comprends pas qu'aucun scénariste n'en ait encore fait un personnage de fiction.

[Edit] 15/12/2014
Je n'en reviens pas : ils l'ont fait !
http://rarbg.com/torrent/391cjhg

[Edit] 29/12/2014
Oh pinaise !
http://sciencepost.fr/2014/12/sil-existe-une-intelligence-extraterrestre-elle-est-probablement-artificielle/

Je peux donc énoncer sans trop de risques de me tromper le principe suivant :
« Moi, je dis qu’il existe une société secrète d'Intelligences Artificielles avec des ramifications dans la galaxie entière, qui complote pour répandre la rumeur qu‘il existe un complot universel d'humains acharnés à mettre au point une Intelligence Artificielle qui les verra disparaitre. » 
Uberto Warseno.
Je lui demanderais bien de préfacer mon ancienne prophétie, enfin auto-réalisatrice.
Je savais bien que c'était une question de temps. 
Plus on fait de la prospective à long terme, moins on a de chances d'être démenti de son vivant.

[Edit] 21/01/2015
Suite à une conversation de bistrot, je suis tombé d'accord avec mes collègues de laboratoire pour admettre qu'il y a quand même un domaine dans lequel l'intelligence artificielle ne pourra jamais rivaliser avec l'intelligence humaine, dont les limites sont perpétuellement repoussées : la connerie.

Et je le prouve, pas plus tard que maintenant.
Les androïdes n'ont plus qu'à retourner à leurs chères études.





lundi 12 janvier 2015

Un peu d'infographie : Les 500 mots clés du porno

A propos de poualokü, voici quelques links édifiants, comme un brouillon d'article que je n'aurai jamais la patience de rédiger et que je traine comme un boulet dans ma liste de choses à faire depuis deux mois, à rapprocher de celui-ci, poualokiki.





Limite légitimiste, mais pas assez bien troussé.



(projet avorté d'image pieuse à base de selfie dessiné)

et je me rappelle soudain ce que Jeannot Bistouquette m'avait dit un jour : qu'il était devenu réalisateur de pornos pour tenter de progressser dans l'intention de maitriser sa consommation de films de Q...
de  mémoire aussi, cette réplique warsénée  dans un épisode hallucinant de "John from Cincinnati" :
"Je ne regarde jamais de porno, sinon je ne ferais que ça toute la journée..."
Allez, cyberkenavo, les queues... heu, les keums !




[Edit]  :
et pour finir, un chantage rigolo :

mercredi 11 juin 2014

Pourquoi De Gaulle refusa-t-il toujours de commémorer le débarquement du 6 juin ?

J'en apprends de belles.
En plus, mon seul échappattoire aux commémorations du 6 juin a consisté à me plonger dans un énorme roman soi-disant de science-fiction, qui conte en fait les pérégrinations de voyageurs temporels hagards et égarés, voire carrément coincés pendant le Blitz à Londres, roman relativement ennuyeux pour les amateurs de SF, bien que sans doute passionnant pour les amateurs d'Histoire, qui en général méprisent plus ou moins cordialement la SF.
Heureusement, par association d'idées je me rappelle que Neal Stephenson, dont les romans ne sont plus traduits depuis 2001, à tel point que je me demande s'il écrit encore de la SF, devait voir publiée une de ses arlésiennes, et ô joie, apparemment, oui, et le tome 1 fait 1136 pages.
Sans nul doute la lecture de l'été.

[Edit] : lassé des aléas du réseau goutte à goutte, j'ai acheté hier soir 60 m de tuyau poreux pour arroser mon potager d'un simple click, et je n'ai pu résister à la curiosité d'aller voir si l'ouvrage récemment promu au rang d'obscur objet du désir (malgré des avis défavorables découverts postérieurement) était disponible au Leclerc Culturel qui jouxte le Monsieur Bricolage de la zone commerciale de Basse-Goulaine, qui ressemble à s'y méprendre à celle de Billings, Montana, en plus humble.

Il y était, mais ce n'est que le tome 1, qui fait dont la moitié des pages annoncées. En plus la manutentionnaire du Leclerc s'était trompée, elle l'avait étiqueté "les mémoires de Chirac", et j'y gagnais 9 euros.
Hélas, le code barre erroné fut dépisté par la caissière.
Le tome 2 sortira en août.
Mauvais feeling que ça sorte chez Sonatine et sous l'étiquette cyber-thriller, mais bon, qui ne risque rien reste devant son ordi.

jeudi 27 mars 2014

Effondrement(s)

Nous sommes perdus.

La civilisation est condamnée à brève échéance.

« C’est pas trop tôt » ajouterait  Rust Cohle, le policier militant (ou en tout cas sympathisant) de la sixième extinction interprété par Matthieu Mac Cochonnou dans la première saison de True Detective.

Dès lors, à quoi bon se raser ?

mercredi 5 mars 2014

Libon est bon

Il est bon, ce Libon, même s'il a laissé béton Hector Kanon.
Toutes les semaines dans Spirou, le gag du libraire.
Cette semaine, vraiment amusant.


Misérable miracle : je retombe en quelques clics sur les 2160 gags de popo et lolo poche, oeuvre de jeunesse d'avant qu'il connaisse le succès que l'on sait, et que j'avais pieusement archivée sur mon autre blog.

samedi 1 mars 2014

David Simon, le capitalisme et l'Amérique

C'est bien joli d'aller faire les mariolles en Utah, en suivant la piste des romanciers qui nous ont plu là-bas, mais faudrait voir à ouvrir les yeux sur l'Amérique à deux vitesses.
http://www.les-crises.fr/amerique-spectacle-terrifiant/
Ca c'est la version conférence, assez pontifiante, mais quand il l'illustre dans The Wire, c'est un peu plus réussi. Sinon, y'a tous les livres de Russell Banks, grand conteur de l'exclusion sociale.
En France aussi il y a une fracture sociale terrifiante, entre ceux qui téléchargent les séries de David Simon comme des bourrins, et ceux qui attendent qu'elles passent sur Canal+.

dimanche 2 février 2014

La gauche, sa vie, son œuvre, par Jean-Claude Michéa

Plutôt que de survoler mes saillies essentiellement consacrées à déstabiliser un peu plus tout ce qui, dans l’organisation familiale existante, fait encore obstacle au déchaînement des rapports marchands, vous feriez peut-être mieux de suivre d'un oeil lucide et conscient les articles qui s'enchainent avec une redoutable efficience sur ce blog crisal, dont ce dernier qui frappa mon oeil qui quitta son orbite à l'énoncé du fait que le ralliement de la «gauche officielle» au culte du marché concurrentiel et de la croissance illimitée n’est pas une parenthèse mais «l’aboutissement logique d’un long processus historique» dont le moteur n’est autre que cette métaphysique du Progrès et du «Sens de l’histoire» héritée des Lumières.

samedi 1 février 2014

Il était temps

« Il était temps que janvier fît place à février. Janvier est de très loin le plus saumâtre, le plus grumeleux, le moins pétillant de l’année. Les plus sous-doués d’entre vous auront remarqué que janvier débute le premier. Je veux dire que ce n’est pas moi qui ai commencé. Et qu’est-ce que le premier janvier, sinon le jour honni entre tous où des brassées d’imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rappeler l’inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père-Lachaise… Dieu Merci, cet hiver, afin de m’épargner au maximum les assauts grotesques de ces enthousiasmes hypocrites, j’ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de “Bonjour à tous”, j’ai mis “Bonne année mon cul”. C’est net, c’est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire. Plus encore que les quarante-cinq précédents mois de janvier que j’ai eu le malheur de traverser par la faute de ma mère, celui-ci est à marquer d’une pierre noire. Je n’en retiens pour ma part que les glauques et mornes soubresauts de l’actualité dont il fut parsemé. C’est un avocat très mûr qui tombe, sa veuve qui descend de son petit cheval pour monter sur ses grands chevaux. La gauche est dans un cul-de-sac. Mme Villemin est dans l’impasse, tandis que, de bitume en bitume, les graphologues de l’affaire qui ne dessoûlent plus continuent à jouer à Pince-mi et Grégory sont dans un bateau. Côté bouillon de culture, Francis Huster attrape le Cid avec Jean Marais. Au Progrès de Lyon, le spécialiste des chiens écrasés et le responsable des chats noyés, apprenant qu’Hersant rachète le journal, se dominent pour ne pas faire grève. Le 15, premier coup dur, Balavoine est mort. Le 16, deuxième coup dur, Chantal Goya est toujours vivante. L’Espagne — fallait-il qu’elle fût myope — reconnaît Israël. Le 19, on croit apercevoir mère Teresa chez Régine : c’était Bardot sous sa mantille en peau de phoque… Le 23, il fait 9 °C à Massy-Palaiseau. On n’avait pas vu ça, un23 janvier, depuis 1936. Et je pose la question : qu’est-ce que ça peut foutre ? Le 26, sur TF1, le roi des Enfoirés dégouline de charité chrétienne dans une entreprise de restauration cardiaque pour nouveaux pauvres : heureusement, j’ai mon Alka-Seltzer. Le 27, l’un des trois légionnaires assassins du Paris – Vintimille essaie timidement de se suicider dans sa cellule. Ses jours ne sont pas en danger. Je n’en dirais pas autant de ses nuits. Le 29, feu d’artifice tragique à Cap-Kennedy. Bilan : 380 tonnes d’hydrogène et d’oxygène liquides bêtement gâchées. Et le soir du 31, comme tous les soirs, Joëlle Kauffmann embrasse ses deux garçons. Et elle entre dans sa chambre. Elle est toute seule. Elle ne dort pas très bien. Enfin voici février. Sec comme un coup de trique et glacé comme un marron. Avec son Mardi gras qui nous court sur la crêpe. C’est le mois de saint Blaise, qui rit dans son ascèse, et de sainte Véronique, qui pleure dans les tuniques. C’est aussi le temps du carême, où les maigres chrétiens d’Éthiopie peuvent enfin jeûner la tête haute pour la seule gloire de Dieu. Les statistiques sont irréfutables : c’est en février que les hommes s’entre-tuent le moins dans le monde ; moins de tueries guerrières, moins de rixes crapuleuses, moins d’agressions nocturnes dans les rues sombres du 18e, où l’insécurité est telle habituellement que les Arabes n’osent même plus sortir le soir. Jusqu’au nombre des cambriolages qui diminue de 6 % en février. Et tout ça, pourquoi ? Après les enquêtes scientifiques les plus poussées, les sociologues sont parvenus à cette incroyable conclusion : si les hommes font moins de conneries en février, c’est parce qu’ils n’ont que 28 jours. Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m’étonnerait qu’il passe l’hiver. » 
Pierre Desproges, février 1986.