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samedi 18 juin 2022

Alain Chamfort - Trouble (1990)

En 1980, Souchon pleurniche "Tu vois pas qu'on s'aime pas ?" sans même écouter la réponse. Et il en vend des caisses, et les filles se jettent sur lui et déchirent ses pochettes, révélant son LP de 30 cm.
Salami de figue à la pistache
(encore en vente sur ordonnance sur Zamnesia.fr)
Dix ans plus tard, Chamfort pousse le bouchon un peu plus loin en susurrant "Personne n'aime personne"
On dirait du Cioran adapté par Roland Jaccard, l'immortel auteur de la chanson de saillie «J’ai beaucoup aimé les Japonaises, jusqu’à ce que j’en rencontre une.» Mais à part ça, amateur de cavités juvéniles et ami de Matzneff comme j'ai pu le découvrir dans "Ma vie et autres trahisons", mais aussi laudateur de Zemmour au crépuscule de sa life, comme beaucoup de prétendus nihilistes avant lui. Pas de quoi se vanter post mortem.
Normal, c'est les années 90 : l'argent roi, les filles faciles, la cocaïne à pleines narines, le saphisme chic, le dandysme désabusé, le salami à la pistache. 

Et que nous reste-t'il de cette époque ? une assignation à comparaitre retrouvée dans la poche d'un vieux complet sous blister, un peu de lactose dans une toute petite pochette plastique, une aversion pour le cynisme sophistiqué, et les disques d'Alain Chamfort. 
Enfin, pour tout dire, je ne connais que celui-là, et encore, depuis tantôt, mais il tourne en boucle, parce que "Ce ne sera pas moi" semble avoir emprunté ses harmonies et ses orchestrations au générique de Twin Peaks (la série) et que "Personne n'aime personne" est une chanson élégante avec happy end (je suis pas une fille compliquée au niveau des rimes riches). Le reste est assez sympa, même si je ne suis pas du tout ici comme chez moi. Et pourquoi pas Alain Chamfort, à moins de rester tristement hétéronormé, genré et racisé ?

« Reconnais tes erreurs cachées.
Approche-toi de ce que tu trouves repoussant.
Aide ceux que tu crois ne pas pouvoir aider.
Tout ce à quoi tu es attaché, abandonne-le.
Va dans les lieux qui t’effraient. »
(conseils donnés à une yogini tibétaine par son maître, rapportés par Pema Chödrön.)

D'ailleurs, on n'entre pas ici comme chez Jean Moulin, bien que très tôt ce matin j'aie manié la pelle du 18 juin, dont c'est l'anniversaire, pour éviter les chaleurs potagères. Avec Chamfort à donf pour faire pousser les betteraves.

vendredi 17 avril 2020

Loren Nerell & Mark Seelig - Cave Dwellers (2018)

Pour proposer un antidote auditif ou un vaccin tardif, voire la pilule du lendemain, agissant dès les premiers cygnes cliniques contre les vibrations de l'antimonde s'échappant à grand peine du Trou Noir Gravitationnel de Thomas et son groupe électrogène (Thomas ne vous l'a pas dit, mais il est l'incarnation de l'Équation de l'anti-vie, qui lui permet de déformer la réalité, l'espace et le temps à un niveau cosmique, que même Mister Miracle il a du mal à s'en dépatouiller), le dernier Loren Nerell & Mark Seelig est le complément alimentaire idéal pour Esgourdes Irradiées, relaxant et nutritif, il agit un peu comme le savon Calmolive, dont Desproges disait après l'avoir testé que c'était le savon des stars qui adoucit aussi les prunes.

En effet, Cave Dwellers contient des extraits rythmiques  de petits tambours chamaniques à main et des zigouigouis fractals mélodiques de gammes diatoniques majeures à la flûte de guitare en bois, d'ailleurs dans son univers musical les gammes mineures ont été proscrites pour incitation à la sédition mélancolique, et les anges n'y ont pas de zigounettes, qui seraient aussi choquantes que les belles images du blog impose ton anonymat (dont le projet est d'envergure, puisqu'il s'agit d'une compilation de la connerie sur Terre) qui ont été rendues difficiles d'accès sur tumblr, du fait d'une hypocrisie spécifiquement américaine, mais qu'on peut encore consulter sur twitter à condition d'y créer un compte, qu'on pourra parcourir d'un index amusé en écoutant le dernier Loren Nerell & Mark Seelig (j'attends l'indicatif de fin pour raccrocher sinon il faudra mettre une pub pour le comblage)

et voici le lien vers l'album dans lequel je viens d'investir la moitié de ma prime de confinement, grâce auquel vous aussi pourrez goûter aux charmes d'un temps newageux en fin de soirée :

https://lorennerellmarkseelig.bandcamp.com/album/cave-dwellers

précédemment parus dans la même collection de soignants de l'ombre du corps musical malade :
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2014/05/loren-nerell-mark-seelig-tree-of-life.html
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2017/04/steve-roach-mark-seelig-nightbloom-2010.html

mercredi 31 décembre 2014

Mon gros sapin dans ta cheminée USB (II)


Comme chaque année à la même époque, le blog musical "said the gramophone" publie (et livre à domicile en téléchargement gratuit) sa liste perso des 100 meilleurs titres de l'année. Scandale qui perdure cette année encore, il y a des morceaux instrumentaux qui se sont glissés dans la liste des "bests songs" of 2014.
Mais que fait la polisse ?

http://www.saidthegramophone.com/archives/best_songs_of_2014.php

épisode précédent :

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2013/12/mon-gros-sapin-dans-ta-cheminee-usb.html

et celui d'avant, qui nous rappelle à quel point c'était mieux avant (avant qu'on soit aigris, surtout) :

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2012/12/said-gramophone.html


vendredi 1 février 2013

Last night you were a dream - Beck (2012)

Ca faisait longtemps que je n'avais entendu un bon Beck, disons depuis son album Mutation, qui remonte quand même à 1998.
Et puis là il a fait quelque chose d'assez original, il a écrit plein de chansons sans les enregistrer, en publiant juste les partitions pour que tout le monde ait sa chance d'en faire quelque chose de chouette.
Surprise, les morceaux sont de facture assez classique, sur des trames musicales plus qu'éprouvées, avec des paroles plutôt bien envoyées
Ma préférée, c'est celle-là.
Aaah, les contre-chants féminins !
mais il y en a plein d'autres !