allo... Houston ?
on a un problème avec 2021. Personne ne semble décidé à l’affronter. J'ai eu beau flinguer 2020, qui n'en finit pas de mourir, mon copain président du gRRR (groupe de Réalité Réelle Ratée) saute directement vers 2022…
et j'ai un autre pote, d’habitude raisonnable, qui se pique d’astrologie, et qui pré-voit une grosse perturbation pour janvier 2021. Pas dans le bon sens. Mais ce n’est peut-être que Trump barricadé à la White House avec une kalash, se faisant une fin à la Pacino dans Scarface. Je vais quand même retourner acheter du cassoulet en boite, et imprimer quelques dérogations d’avance.
On sait pas de quoi Micron et Castette sont capables. Et de toutes façons, ça sent la troisième vague, et donc la reconfination. Comique de répétition. D'autant plus que le cassoulet en boite donne des gaz. C'est hilarant, en principe, à condition d'être enfermé avec des gens qui en ont aussi mangé. A part ça, moi, en tant que bipolaire alcoolique fumeur abstinent obsédé sexuel blacklisté cancéreux avec des acouphènes dans l’oreille droite comme si j’étais allé voir AC/DC hier, je n’ai rien à reprocher à priori à 2021, à qui je transmets mes voeux sincères et chaleureux d’épanouissement personnel, mais si l’année nouvelle pouvait éviter de m’épiler les poils du cul à la perceuse avec une mèche de 12 comme sa grande soeur 2020, ça serait pas du luxe.
Mais ça fait un peu mauvais esprit, et le mauvais esprit, il ne faut l'utiliser qu'à bon escient. C'est une question de dosage. Xavier Gorce fait ça bien, mais c'est Xavier Gorce. Heureusement que Warsen n'existe pas, sinon sous forme auto-fictionnelle jaillie de mon cerveau malade, sinon il serait invendable, et me resterait sur les bras. Pour rester dans le mauvais esprit avec erreur sur le dosage, si on a de la chance, j’aurai pas à attendre jusqu’à 2045 pour voir la planète mettre fin à son expérience la plus embarassante : nous. Alors j’ai fait une version un peu chargée de ma carte de vieux. Pourtant, hier après-midi, je suis allé à l’hôpital de jour communier au pembrolizumab, c'était peut-être pas la peine d’en rajouter. Ca risque de passer pour de l'acharnement très peu thérapeutique.
Je ne peux pas prétendre avoir beaucoup évolué spirituellement en 2020, mais pour éviter de sombrer dans le calimérisme et de me radicaliser sur internet encore plus que je ne le fais déjà, je dois bien reconnaitre que cette année, il m'est arrivé des trucs intéressants et inédits. Et des trucs assez cools à mes gosses. Donc faut pas être trop gourmand non plus.
On va pas passer le réveillon là-dessus, sinon ça va finir au blog opératoire.
Alors j'en demande pardon d'avance à Malraux, mais je veux pouvoir déclamer avec les autres :
"Entre ici, 2021, avec ton terrible cortège !"