mardi 25 avril 2017

Robert Plant - Band of Joy (2010)

Entre les deux tours de Minas Morgul et de Cirith Ungol, il arrive fréquemment que Rober Plant sa tante au beau milieu d'une discussion futile sur l'utilité du vote utile.
Surtout quand il pense au retour de Joy en première division blindée, et qui sera présente au second tour, la bougresse.
Trauma de vieillard géranium camé Baisers Tranxène coagulés sur miroir Hygiaphone T.V. lunettes noires pyjama rayé Wo ist das Blut ? Ich habe Durst... 
il fait un temps à réécouter les vieux Thiéfaine, mais Rober, c'est pas bon pour ce qu'il a et encore moins pour ce qu'il n'a pas.
Alors Rober il pose un acte fort, il regarde Légion, que c'est son nom, pour oublier.


Pourtant, son nom c'est pas Légion, c'est Rober. Rober U.
Rober n'aime pas trop l'univers Marvel dont est tirée la série qui s'est chopée 3 T dans Télédrama.
Mais c'est pour oublier, alors qu'importe naouak le flacon. 
De toute façon au point où il en est rendu, il est pas loin de se retirer de la vie bloguitique, alors pourquoi pas un suicide intellectuel par série télé américaine interposée. 
Alors Rober il se lance à cerveau perdu dans le Marvel, même si ça doit lui créer des lésions étrangères, même si le Légion il est plein de mutants pourris pleins de super-pouvoirs à la con qui n'ont même pas permis à Mélenchon d'arriver au deuxième tour. Les mutants, c'est rien que des branleurs. Le Marvel, il est réussi surtout plastiquement, c'est dire si c'est pas du toc et qu'il n'y a pas beaucoup d'explosions comme dans les Marvels que Rober y boycotte d'habitude. 
Dans l'épisode 3 de la saison 1 de son nom est Légion pour oublier les 2 tours, il reconnait "Monkey", un titre de Low.

Rober U a peut-être moins bien réussi que ses frêres Super et Hyper, sans doute un peu mutants sur les bords vu qu'ils ont les super-pouvoirs de la Réduc U, mais il sait reconnaitre une bonne chanson quand il l'entend passer dans le poste.
Plus tard, dans le secret de l'isoloir, il consulte les secrets du soundtrack de Légion grâce à tunefind.
Il découvre que c'est une reprise par Robert Plant.
Sur un album qui s'appelle Band of Joy.
Ainsi donc, Robert Plant n'était pas mort ?
S'il avait encore du lithium, il en mettrait dans son sex à piles et il banderait de Joy.
Ou pour Joy, à a ce stade d'intoxication marvelous légionellose, y sait pubien. 
D'ailleurs Rober se fait vieux, il commence à avoir des poils blancs sur les couilles, et il se demande si il verra le Grand Soir de son vivant, et s'il ne ferait pas mieux de voter pour Joy au deuxième tour, comme beaucoup de ses camarades parmi The Disappointed Melenchonists, ce nouveau groupe de metal lourd au profil bas qui fait pas vraiment dans le Band of Joy mais qui promet de taper fort et qui préfèrent hâter une apocalypse qu’ils n’ont pas choisie plutôt que de valider un crépuscule mou, et après nous le démiurge, et qui se disent carrément, comme la tante que Robert Plant, « s’il faut passer par une catastrophe pour y arriver... un jour... allons-y ».
C'est tellement inattendu et blasphématoire que même Emmanuel Todd y ferme sa gueule en ce moment, c'est si rare, profitons-en. 



Heureusement que tandis que les gens commencent à s'impatienter devant l'isoloir et toquent d'un index recourbé au rideau comme s'il s'agissait des Territoires Occupés quand Nethanyaou fait sa grosse commission, alors que Robert y se mord le fond dedans pour savoir qu'est-ce qu'y va voter, y se rappelle que sur le Robert Plant du Legion qui est pas mal du tout y'a aussi "Satan Your Kingdom Must Come Down", un peu plus mobilisateur que Joy Division blindée.
Et comme en France tout finit par des chansons, ouf on a eu chaud, mais qu'est-ce qu'on fera en 2022 ?



http://www61.zippyshare.com/v/zwGgatpv/file.html

 [Edit]

Une fois de plus, Xavier Gorce résume cela dans Le Monde de ce matin bien mieux que je ne saurais le faire.


lundi 24 avril 2017

Holden - La machine (2000)



extrait de l'album "L'arrière monde"

En principe on commence en bas 
En grattant comme un forçat 
En espérant qu'un jour la machine s'arrête 
Je transpire et je marche au pas 
J'entends des cris derrière moi 
Il faudra bien qu'un jour la machine s'arrête 
J'en ai bien soupé, j'ai perdu ma fierté 
J'ai tout donnépour suivre ceux qui me devancent 
J'en sais pas plus que toi,j'y crois pas plus que ça,
Mais rien n'y fait, rien ne perturbe la cadence. 

J'ai appris toutes les ficelles 
Tous les coups de manivelle 
Pour éviter qu'un jour la machine s'arrête.
Je ne me pose plus de questions 
J'ai pris des resolutions 
Pour éviter qu'un jour elle ne s'arrête. 
Je m'occupe en expert 
De ses grands bras de fer 
Et ça me prend jusqu'à mes journées de vacances 
J'en sais pas plus que toi,j'y crois pas plus que ça, 
Mais rien n'y fait, rien ne perturbe la cadence. 

Ça me met un coup au moral 
De voir ces gens qui se battent 
Pour obtenir qu'un jour la machine s'arrête. 
On ne sait pas très bien où ça va 
Les espoirs de ce type-là 
Ça sème le doute au fin fond de nos têtes.
J'en ai bien soupé, j'ai perdu ma fierté 
J'ai tout donnépour suivre ceux qui me devancent
J'en sais pas plus que toi,j'y crois pas plus que ça,
Mais rien n'y fait, rien ne perturbe la cadence.

A la surprise générale des commentateurs sauf moi, c’est le candidat de La Machine qui a été élu. Bienvenue dans le monde de Macronator 2.0

samedi 22 avril 2017

Holden - La Colère des Imbéciles (1998)



j'ai couru des jours entiers
pour lui échapper
mais on ne peut pas fuir
la colère des imbéciles
j'ai bu à en perdre la tête
j'ai abusé des somnifères
la colère des imbéciles
m'empêche de dormir

elle enflamme les campagnes
elle a gagné les montagnes
elle se répand dans les villes
la colère des imbéciles
qui s'exhibent sur la place publique
en ce jour de printemps

elle empoisonne mes rêves
je sais qu'elle me guette
car je suis la prochaine cible
de la colère des imbéciles


Une veille d'élection, il faut bien ça.


jeudi 20 avril 2017

Steve Roach & Mark Seelig - Nightbloom (2010)

Quand plus rien de rythmiquement articulé n'est audible à mes chastes oreilles qui en ont bien trop vu, je me remets le Bloodmoon Rising de Steve Roach, pour aller voir sur la face cachée de la lune si Mélenchon n'y est pas. Ou encore le Nightbloom par Steve Roach & Mark Seelig, avec ses choeurs synthétiques en peaux de faux moines.
Les pochettes sont affreuses, encore pires que le nouveau template de mon blog, les machines sonores imitent laborieueueusement l'évolution des phénomènes naturels dans le temps, mais ça se passe un peu comme dans la chanson de Brassens « Le faussaire » :

« Fausse vierge, fausse pudeur, 

Fausse fièvre, simulateurs, 

Ces anges artificiels 

Venus d'un faux septième ciel.
(…) Ce serait sans doute mentir 

Par omission de ne pas dire 

Que je leur dois quand même une heure 

Authentique de vrai bonheur. »


Comme il est dit sur le site de Seelig, à qui on pardonnera beaucoup parce qu’on croit souvent qu’il fait la gueule alors que pas du tout, c’est parce qu’il est allemand, Mark's music and work is offered hoping to make a small contribution to raising consciousness: May we all learn to face our shadows, honor our skills, and live in harmony with each other and the universe. 



Le décor pour le shoot photo de la promotion de Bloodmoon Rising 
a été gentiment prêté par l'équipe de Twin Peaks, 
qui n'en avait pas l'utilité entre les saisons 1 et 2.

mercredi 5 avril 2017

Un post pour rien


Après une cyber-orgie graphique d'une semaine et demie de test d'un nouveau thème Blogger responsive rose et noir, je reviens à une interface classique, voire vieillotte.
Je ne suis pas convaincu par l'expérience du site web adaptatif, et je suis globalement opposé à l'idée que mes lecteurs puissent en éprouver un quelconque confort supplémentaire de lecture sur leurs téléphones portables.
D'ailleurs, je doute qu'ils en aient.
Et vous verriez la gueule du mien, vous comprendriez.
J'ai bien insisté auprès de la vendeuse pour avoir un portable qui ne soit pas un smartphone, et le Hapi 50  (modèle exclusif de chez Orange® fabriqué en Albanie par des Chinois sous-nutris) qu'elle m'a vendu sur son lit de mort m'a déçu au delà de mes espérances.
Je défie quiconque de faire autre chose que téléphoner avec.
A part se le mettre quelque part, mais même pour ça, il n'est guère adapté au format des orifices modernes.
Bon, on s'en fout, c'est pas ça qui va empêcher Bachar de gazer les Syriens ni Macron d'être élu.
Ce qui me déplaisait dans mon interface Blogger, c'est que je n'arrivais pas à agencer textes et illustrations au sein d'une harmonie qui d'un seul coup d'oeil aurait fait éclater mon génie artistique autant que littéraire.
C'était fromage ou dessert.
Et puis ils sont un peu buggés, les templates Blogger. Y'a des trucs pas nets qui se baladent dedans. Il faudrait se farcir des tonnes de tutos pour comprendre, apprendre à causer css et html. Pas le temps, et pas envie non plus.



Je dépose aussi ici mes anciens bandeaux pour mémoire, là où je vais je n'en ai plus besoin.
(je vais pas loin, je vais ranger mon bureau, à environ 50 cm de ce clavier)

 [Edit]

(si je parviens à lâcher la souris)


J'ai pris cette photo dans les Landes en 2008, mais elle est indémodable. 



au départ, c'est la tombe de Luis Mariano.

mardi 4 avril 2017

Frank Zappa - Chicago '78 (2016)

Frank Zappa a terriblement mal vieilli depuis qu'il est mort, ou alors c'est moi.
Alors que je redécouvre sa Discographie à Travers les Ages, et surtout les 18 versions de The Torture Never Stops publiées de son vivant, je me dis que ce qui a le moins bien traversé le temps dans son oeuvre c'est le côté Gotlib gauchiste, dont je n'ai jamais été un grand fan, principalement parce que 90% des références socioculturelles m'échappaient.
Mais sans doute que la société américaine ne faisait rien qu'à prêter le flanc à ces hénaurmes parodies, orchestrées comme des comédies musicales, avec une affreuse virtuosité jazz-rock seventies.
Et qu'elle a engendré Zappa pour atteindre sa propre rédemption, mais que quelque part en chemin ça a foiré grave comme dans un roman de Dick, personne ne l'a écouté sinon les Zappaïens déjà acquis à la Cause, et ils ont eu Trump en châtiment de leurs excès.
Essayez de convaincre un Zappaïen d'écouter autre chose que Zappa.
Essayez de faire écouter Zappa à quelqu'un qui n'est pas Zappaïen.
Bon courage.
En intro parlée sur l'un des morceaux joués lors de cette prestation à Chicago en 1978, on entend Zappa dire "I want to make this show as different as possible from the last one", et ça résume tout son travail. C'est quelqu'un qui avait sa période rose, elle durait un quart d'heure, puis soudain sa période verte, puis bleue, et au bout de la semaine il avait un album. Avec des trouvailles incroyables dedans. 
Si j'avais été sa femme, ça m'aurait énervé, parce que j'ai cru remarquer que les femmes apprécient une certaine constance dans ce qu'on affirme en tant que leur mec. Ca les défrise pas trop que souvent femme varie, bien fol qui sale s'y fie, mais qu'on se risque à varier dans nos valeurs auto-proclamées, et bonjour les sushis à la grimace.
Zappa n'a cessé de chercher, de bricoler, de muter, jusqu'à la fin, en studio et sur scène, comme une publicité vivante pour l'impermanence des phénomènes dont nous bassinent les bouddhistes.
Ca servirait à rien de faire une biographie pipeautée, la vraie est encore plus incroyable.

Vu à la FNAC.
Emprunté sur le NET.
Ecouté au BUREAU.

http://uploaded.net/file/ig518jov

Chicago '78 est le Official Release #108 de son abondante discographie.
Tu m’étonnes qu’il y ait de quoi se noyer.
Surtout si on n’a jamais appris à nager.
Mais il ne faudrait pas laisser Zappa aux thuriféraires de son oeuvre, c’est tous des frangins du fils à pénible.

lundi 3 avril 2017

Nino Ferrer - Ma vie pour rien (1965)



Palme d'or de la chanson dépressive, toutes périodes confondues.
Nominée au festival de la Ritournelle Nihiliste au festival du Burn-out de Villeneuve-la Vieille, et coiffée au poteau par l'intégrale de Gérard Manchié.
C'est trop la chance à pas d'bol.
Mes parents m'ont offert le disque de Nino quand j'avais 5 ans, je ne m'en suis toujours pas remis.
Aux dernières nouvelles, lui non plus.


En 1965, Nino Ferrer invente le 45 Tours à guillotine.
Le principe est simple : tu mets ta queue dans le trou central,
et tu refermes violemment le mange-disques.
Des heures de rire aux urgences en perspective.


samedi 1 avril 2017

Standard Fare - Philadelphia (2010)

Chansons pas connues qui mériteraient de l'être #6



"Etre jeune, pour toujours et à jamais."
Telles sont les promesses soniques de ces outsiders du premier tour.
Evidemment, au second ils se désisteront en faveur de Macron, celui qui n'a besoin de rien promettre pour être vieux, pour toujours et à jamais.
Fuck le 1er avril.