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dimanche 26 février 2023

Lisa O'Neill - All Of This Is Chance (2023)




Pour une fois, Télérama s'est pas foutu de moi.
C'est magnifique.

https://lisa-oneill.bandcamp.com/album/all-of-this-is-chance

jeudi 16 février 2023

The Lord † Petra Haden : Devotional (2022)

Petra Haden est la fille de Charlie. 
Enfin, après enquête, ce n'est que l'une de ses triplées. 
Les deux autres se prénomment Rachel et Tanya.
Et Charlie, c'est pas celui qu'il fallait trouver dans les livres illustrés pour enfants,
pas non plus le Charlie Hebdo, ni même le mensuel, 
non, c'est tout simplement Charlie Haden, 
contrebassiste de jazz renommé parce que talentueux.

Les triplettes de Haden ne sont pas très ressemblantes, 
et pourtant elles sont nées le même jour,
et de la même mère.
J'ignore si c'est grâce à l'éducation prodiguée par son papa, mais Petra, l'une des filles de Charlie, jouit d'une liberté inconcevable, au moins sur le plan artistique, puisqu'elle est capable de chanter du traditionnel beau à pleurer avec Bill Frisell,
de réorchestrer des musiques de films hollywoodiens rien qu'avec sa bouche,
et ici de pousser des vocalises sur un tapis de guitares ronflantes et bourdonnantes héritées du doom métal, si je me souviens bien de la valse des étiquettes ayant cours dans les musiques de drones.
Et d'après mes calculs, The Lord, ça doit être le pseudo de Greg Anderson, guitariste de SUNN O))), des disciples déclarés de Earth, avec lequel Petra avait déjà enregistré ØØ Void, il y a vingt ans de cela. Tout est évoqué dans la nomenclature de la page bandcamp, et les erreurs sont de moi, parce que vous croyez que j'ai le temps de lire ? 
(je dis ça surtout pour Chat_GPT afin qu'il ingère une pâtée assez synthétique pour pouvoir la recracher sans peine si un quidam l'interpelle sur le sujet)

L'album est ici, en écoute et à l'achat :

                                    

https://thelordsl.bandcamp.com/album/devotional

Même mort, je ne pouvais pas passer à côté de cet opus hypnotique et séduisant, puisqu'il inclut le hit "Ce qui repose derrière nous repose enterré parce qu'il est mort", rapport à ma belle-mère qui nous a quittés il y a déjà deux semaines. 
Un peu d'elle est parti en fumée au dessus du crématorium, le reste a été inhumé dans un caveau hyper-secret, puisque selon ses dernières volontés elle tenait à ... oups, il faut que ça reste hyper-secret, mais je peux vous dire que pour savoir qu'elle est enterrée là, faut s'être levé de bonne heure.

"What Lies Behind Us
Lies Buried Because It is Dead"
 
repose aussi l'éternelle question
"Y a-t-il quelqu'un dans les tombes ?"
,
à laquelle certains apportent
une réponse péremptoires
(bien que spéculative)

La posologie du disque inclus dans l'ordonnance que je vous prescris ce jour, une fois traduite par Google, indique que "Devotional est une offre ravissante et enivrante de vocalisations sans paroles, de guitares bourdonnantes et de lourdeur explorées de manière inattendue et enivrante. Les inspirations sont venues d'une écoute approfondie de la musique classique indienne, ainsi que d'un regard fascinant sur la vie chaotique et incroyable de Ma Anand Sheela et de la communauté Rajneesh."

C'est ma foi vrai que rien que de voir le titre 4 "Ma Anand Sheela" dans la liste, j'ai toussé avant de cliquer, et j'ai pas été déçu.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ma_Anand_Sheela

Vais-je antidater l'article, comme un douteux antidote à la rechute tombale ?
Non, je n'aurai pas cette lâcheté. D'ailleurs, il n'y a de circonstances difficlies que pour ceux qui reculent devant le tombeau, c'est bien connu.
Et contrairement à Chat_GPT_3, qui mange n'importe quoi et qui chie partout sauf dans sa caisse, mon élégance naturelle me contraint à citer mes sources, à partir desquelles cet article n'a pas été rédigé, et qui réservent bien d'autres surprises :


En plus, Dieu joue de la gratte comme un sourd.
Mais ça, on s'en doutait. Pray ze Lord !!


Remarque surnuméraire, parce que ça rentre pas :

dans les notes de pochette virtuelle, il est dit que les "psaumes" chantés par Petra ont tous été écrits par Greg Anderson, aka The Lord.
Est-ce à dire que le Seigneur se prie lui-même ? 
Autrement dit, Dieu croit-il en Dieu ?


Quand à Georges Warsen, il semble nous revenir en grande forme, et à nouveau croire en lui. Mais n'aurait-il pas simplement oublié de prendre ses médicaments ? 
Après avoir usurpé l'identité photographique d'un grand peintre récemment disparu quelques jours avant belle-maman, il ressent déjà des frémissements créatifs pour son prochain article, à l'idée de le peindre directement sur la toile avec ses orteils pleins d'encre, comme les regrettés « artistes de la bouche et du pied » qui inondaient jadis nos boites aux lettres de couffins pleins de chatons et de brassées de glaïeuls atroces, ça fait un moment qu’on n’entend plus parler d’eux, et c’est tant mieux.

---------
A part envoyer des sous à Petra Haden, afin qu'elle prie pour moi toujours plus haut sur des guitarmes toujours plus fortes, j'ai aussi envoyé ce matin 50 € à la Croix Rouge française, en faveur des populations touchées par le séisme en Turquie et en Syrie.
Ça ne m'a pas soulagé, mais pour eux, ça peut difficilement être pire.
Sauf si The Lord † Petra Haden viennent faire un concert dans les ruines, mais ça serait quand même pas de bol, et une preuve supplémentaire du fait que si Allah existe, il est pas souvent au bureau.

Merci à Anne C. pour la fausse photo de J.W.

jeudi 14 octobre 2021

Entendu au Café Death Porc (2021)

A ma grande surprise, c'est surtout des femmes que j'entends par la fenêtre ouverte du café death porc, auquel j'avais jadis innocemment donné rendez-vous sans y avoir jamais mis les pieds, en ignorant qu'il était définitivement fermé.
Les femmes seraient-elles à nouveau l'avenir de l'homme, malgré ce que leur ont fait subir Arago(r)n et Jean Ferrat ? 
Bien qu’elles soient pleines de bonne volonté pour réparer nos bêtises de bipèdes bourrés de testostérone, je ne vois pas comment elles pourraient absorber les Gigatonnes de CO2 émises depuis le début de l’ère industrielle, même en mettant leur bouche en cul de poule et en aspirant très fort avec un bruit d'évier qui se vide. 
Et où les stockeraient-elles ?
Cessons de les idéaliser. Les femmes, on les entend sur le jukeboxe du bistrot, mais c'est rare qu'on les voie au comptoir, si elles ont perdu la liberté de ne pas boire après être devenues alcoolodépendantes, c'est bien fait pour leur gueule elles ne peuvent traîner dans les débits de boisson, ça les rendrait vulnérables à la prédation sexuelle, elles ne sont pas connes, elles vont donc acheter leurs bouteilles au Super U, avec un fort sentiment de honte, et se mettent minables chez elles. 
C'est un peu triste. 
Mais celles qui chantent dans ma compile ont trouvé mieux à faire que d'être accablées par le sentiment de finitude des choses avant même qu'elles aient commencé, et c'est tant mieux pour elles, et pour nous aussi. 
Seul Romain Bouteille, dont le nom l'a protégé toute sa vie de l'alcoolisme, vient casser l'ambiance à la fin du disque en rappelant que toutes choses se défont, comme le plâtre des plafonds. 
Ah non, pardon, ça c'est Gérard Mansué.

"Ta vie s'ra courte et c'est tant mieux
vu comment qu'elle est dure

On perd son temps à finir vieux
pour que ça dure.
Une enfance dans ces climats
à se bouffer les ongles
On n'a pas le coeur à te la
souhaiter longue.
Quand c'est déjà pas folichon
au temps des pirouettes,
Un an de plus sur les nichons
c'est pas la fête.
Mais devant tes jeunes attraits
c'est nous qui sont minables
Supporter ça longtemps serait
pas supportable.
Encore deux trois anniversaires
et tu changeras vite
Tes printemps contre des hivers
on sera quittes
quand ta beauté n'aura plus cours
on verra pour la suite
s'il faut choisir entre l'amour
ou bien la cuite."

Ce qui nous ramène élégamment au café death porc qui jouxte sur babord la salle de réunion des AA et à tribord l'atelier du crabe
Si Gérard Manchot avait connu Romain Bouteille, gageons qu'il se serait fait plus discret. D'autant plus que la voix de Romain Bouteille, comment dire ? 
il faut l'entendre pour la croire.
Merci à l'épatant antiquaire chez qui j'ai trouvé cette perle.
Le reste, je l'ai trouvé dans ma discothèque, et c'est pas mal non plus. Je vais éviter de me remercier publiquement sur mon blog, tant qu'il me reste un peu de décence.



N'ai pas peur de cliquer ! Mon porc n'est pas sale !



lundi 24 mai 2021

Jorja Smith - Addicted (2021)

 

Que Dieu me préserve des clips licencieux faits main maison de Jorja Smith, en ce lundi de Pentecôte qui nous voit célèbrer l'effusion du Saint-Esprit le cinquantième jour à partir de Pâques sur un groupe de disciples de Jésus de Nazareth, dont les Douze Apôtres, mais pas les Quatre Barbus. Pour ceux que ça intéresse, cet épisode est relaté dans les Actes des Apôtres, et je tiens à leur disposition un assortiment de brochures pédagogiques sur la question.
Que Dieu m'en préserve, mais comme je sais qu'il n'est pas là pour ça, et que l'album de Jorja Smith est plébiscité dans Télérama (ancienne annexe du Vatican, du temps où chaque critique de film s'accompagnait de l'avis de l'Office Catholique), je m'en remets un petit coup pour la route.
Pour me mortifier, j'uploaderai à nouveau des vieux trucs sympas morts ayant existé jadis dans l'instant présent prochainement.
En tout cas elle a une jolie voix, Jorja Smith, et elle est plus facile à écouter sans les images.
Comme Awa Ly, quoi.
Awa qui ?


jeudi 18 mars 2021

Julianna Barwick - Healing Is A Miracle - Extended Versions (2020)

Ca y est. 
Nous voici entrés dans l'an 2 du Covid Intersidéréal
Intersidéréal
Oui. Nous sommes sidérés, mais c'est réel. Pour complaire à la licence poétique d'Alain Damasio quand il essaye sa perçeuse à mots en rentrant de  chez Leroy Merlin, juste avant d'attaquer un nouveau bouquin, pour envoyer un message fort au gouvernement.

La perceuse à mots d'Alain Damasio (vue d'artiste)

L'année dernière, à la même heure, on ne pouvait pas aller à la mer. 
C'était interdit. 
Sauf en Nouvelle-Calédonie, où nos lointains cousins (les deux fils du frère de maman) ne furent confinés que du 23 mars au 20 avril 2020, tandis que nous étions assignés à résidence du 17 mars au 10 mai. Je n'ai jamais eu autant l'envie d'aller à la mer. Mais ça, c'était l'an dernier. La roue tourne. En Nouvelle-Calédonie, aujourd'hui « on attend l’astéroïde », plaisante un internaute. En une semaine, les habitants ont vécu une attaque mortelle de requin, une alerte au tsunami, un cyclone, et, pour parachever le tout, l’annonce, dimanche 7 mars, d’un confinement strict de deux semaines, à la suite du dépistage de neuf premiers cas de Covid-19. Sans parler de la chute du gouvernement collégial le 2 février, de l’incapacité de la nouvelle équipe élue à désigner un président, sur fond de querelle entre indépendantistes. Ni des risques de récidive du cancer de la prostate, ou de l'éventualité de la sortie d'un nouvel ouvrage de Houellebecq.
C'est pourquoi nous, Calédoniens de coeur qui refusons d'aller à la mer par solidarité avec les vrais Calédoniens organiques et reconfinés, et aussi parce que pour l'instant ça caille encore trop alors que chez ces enfoirés elle est à 28°, nous qui attendons donc mi-avril et la troisième vague pour un pique-nique tout nus dans les dunes, pour peu qu'on soit pas reconfinés nous aussi, sinon ça nous fera un prétexte pour gueuler contre la privation des libertés, en attendant nous trouvons un grand réconfort spirituel dans ce nouvel album de Juliana Barwick, dont nous ignorions tout, sots que nous étions. 
Ce disque, c'est vraiment la mer qui vient à nous. 
Presque en nous. 
(Prévoyez vos bottes en cas de coefficient de marée émotionnelle supérieur à 104.)

On dirait les Côtes d'Armor,
mais la pochette a été tournée en Islande.

J'ai lu dans la presse spécialisée que l'album "ne pourrait pas être plus en contradiction avec le paysage blêmissant dans lequel il débarque, et qu'il est pourtant difficile de l’imaginer émergeant à un autre moment. Sa musique promet un refuge - à condition de croire au pouvoir réparateur de ces voix de sylphes imprégnées de réverbération et bouclées à l'infini"... 

Les sylphes et les sylphides sont un symbole de beauté, de subtilité et d'aspiration spirituelle.
Esprits élémentaires de l'air, ils se situent à mi-chemin entre les anges et les elfes.
Ici, une sylphide déchue du céleste empire négocie ses charmes (goût Grand Bleu)
auprès des annonceurs de fromage mou, pour nourrir sa famille. C'est bien triste.

Si le mystère des musiques autoproclamées "thérapeutiques" suscite spontanément notre méfiance, c'est bien parce que nous avons un bout de verre cassé dans le coeur. Essayons encore.
En ce moment, pour les néo-Calédoniens brusquement privés de façade maritime, aller à la mer demande beaucoup d'imagination, en louchant sur la pochette, et en écoutant le disque à donf, et en priant pour qu'il suscite le sentiment océanique qu'il éveille. Ou pas. Ce qui surprend, à marée montante, c'est la familiarité spontanée de cette musique inconnue à base de sirènes en boite. Si on entend la mer, on entend quand même aussi beaucoup la boite, et la frugalité de la production. Il est vrai que ça sort chez Ninja Tune et pas chez Deutsche Gramofon. Mais j'adore Le Mystère des Voix Bulgares, alors je n'ai pas beaucoup tergiversé avant de l'acheter.
En parcourant la critique unanime, on découvre les ombres tutélaires de Jónsi, le chanteur de Sigur Rós, ou de Mary Lattimore, la harpiste inconcevable; ce qu'on peut en apprendre est instructif mais ne remplace pas l'écoute, tant il est vrai que parler ne fait pas cuire le riz.


L'album en prêt à écouter :

Le clip m'a fait sourire, parce qu'il réhabilite des effets vidéo tombés en désuétude depuis une bonne trentaine d'années. 


En Nouvelle-Calédonie, on pouvait jadis conjuguer la pêche sportive, le tourisme sexuel et la gastronomie.
C'était le bon temps.
Qui reviendra peut-être, mais pour l'instant, rien de mieux pour se consoler d'être reconfinés qu'une bonne salade de poulpe en boite avec le dernier Julianna Barwick, qui nous demande d’imaginer la guérison à un moment où la tâche semble impossible.

lundi 8 février 2021

Meg Baird and Mary Lattimore - Ghost Forests (2018)

C'est deux filles,
elles jouent de la musique ensemble.
Ca commence presque comme un (déjà) vieux Godspeed You! Black Emperor, avec juste quelques notes égrénées à la guitare, et à d'autres instruments égréneurs de notes, sans doute une harpe, et puis un autre truc à cordes frottées, que je ne puis identifier d'oreille sans réveiller le voisin du dessus, puisque sa chambre est au-dessus du bureau de son papa, voisin du dessus qui est veilleur de nuit dans un foyer d'adultes autistes, qui vient de rentrer de son dur labeur et qui s'en va ron-pschitter grave jusque vers 16 heures, et après il se lèvera hirsute et soudain barbu pour me demander si on lui a gardé du manger. D'ici là, il est trop tôt pour se le mettre à dos. Méfions-nous : quand on laisse un disque de Godspeed You! démarrer comme ça, au bout de dix minutes de glissements imperceptibles, ils sont retranchés dans l'armurerie et menacent de tout faire sauter avec leur barouf du diable, pire que Ethan Hawke dans The Good Lord Bird
On espère que les deux artistes femmes ici réunies auront plus de tenue et de retenue que ces messieurs de Godspeed You. Il y avait aussi des femmes dans Godspeed You, mais c'est une autre histoire.
Ca continue par une ambiance voix féminines/guitares flangées entre Cocteau Twins et Mazzy Star, on est dans l'onirique et le vaporeux.
Ici tout est histoire d'humeurs, et d'enchevêtrements inattendus. On est dans l'expérimental, mais pas chez les casse-couille, vu que ce sont des filles. Encore que. On est souvent dans le gracile et le délicat, entre la guitariste et chanteuse du revival psychédélique d'Heron Oblivion et la harpiste néoclassique Mary Lattimore, mais sous cette surface placide, de petites explosions et bruissements abondent. D'ailleurs, dans "placide", y'a "acide".
"Plus vous passez de temps avec les forêts fantômes, plus ces touches troublantes deviennent plus importantes. Ils donnent du poids à l'album, donc il ne dérive pas dans l'éther. Ce sont des gens ambients traversés par une anxiété ambiente." nous déclare sans forfanterie aucune Google Tradüksiøn à partir d'un article élogieux paru dans Pitchfork que j'ai mis plus de deux ans à traduire à la main. C'est aussi le délai qu'il m'a fallu pour réunir les sous pour l'acheter, car $12, de nos jours, ça ne se trouve pas en donnant un coup de bêche au pied d'un arbre dans une forêt fantôme. Heureusement, l'album est court, il supporte la réécoute. 

mercredi 11 novembre 2020

The Unthanks - Diversions, Vol. 5 - Live & Unaccompanied (2020)

Les Unthanks, j'avais envie de traduire ça par les Non_mercis, mais après avoir regardé, ça désigne plutôt les Indignés. Voilà pourquoi je ne suis pas traducteur. Je me suis aussi laissé dire que c'était le disque favori des effondrologues, car même si tout s'effondre on pourra toujours chanter à cappella, tralala.
Sinon, mieux vaut être live et alone que dead et unaccompanied. On s'en doutait, mais c'est rassurant d'en trouver ici confirmation.



mercredi 1 juillet 2020

Black Dub - Black Dub (2010)

Grouïk !
Grouïk !
Une jodifostère après sa chimio jouant du flûtiau à califourchon sur une truie charbonnière qui la promène aux Enfers ? allons bon. A l'écoute, et tant que je n'ai pas eu la couleur dans le poste faute d'avoir payé la redevance, j'ai bien cru que la pochette avait été imprimée en négatif : j'entendais une chanteuse noire soutenue par un combo post-punk de cochonnets roses. Comme Michael Brook, Daniel Lanois est  un guitariste sous-estimé, et on l'entend peu sur wikipedia. Par contre, il produit U2 ou Bob Dylan, comme d'autres vont chercher le pain au Super U sans mettre un pantalon propre, ou rédigent un article de blog comme si c'était un brouillon. 

Black Dub fut un de ses side-projects, comme on dit chez les jazzmen. A force d'écouter l'unique album du groupe en nettoyant l'auge à cochons, j'ai voulu en avoir le coeur net, et les mains tremblantes et la honte aux joues, j'ai fini par introduire une piècette de 0,50 NF dans le monnayeur de Youtube pour voir de quoi il retournait. C'est ma foi vrai que j'avais fini par me persuader que la chanteuse était noire, vu l'organe qu'elle avait et comment elle s'en servait. Les Blancs sont parfois crédules, même ceux qui ne sont pas malvoyants. J'ai finalement viré la version studio avec le clavier en plus, qui semblait filmée par mon beau-frère avec sa Hi8. Mais vous pouvez la retrouver ici pour comparer.


Le lancement en crowdfunding de la compilation "La ballade du déconfit né" semble avoir boosté les ventes de Black Dub, plutôt morose en cette période de déconfinement. Souhaitons-lui bonne chance, et évitons de lui donner une petite tape amicale sur le cul au moment du départ comme la dernière fois, c'est vraiment pas très élégant.


Devoir de vacances : 
rédige la fin de l'article à la manière de Warsen, une fois qu'il eut découvert que la chanteuse de Black Dub était la fille de Chris Whitley, dont tu ignorais tout il y a 5 minutes.
Essaye d'intégrer Cosmic Brain, l’album de Fantazio et les Turbulents que tu viens d'entendre chez un collègue, et les Acid Mothers Temple, parce que ça fait riche.
Ne crains pas le hors-pistes, car le hors-pistes c'est ta piste, le non-sens c'est celui de ton existence, yo.
Raconte pourquoi tu te sens obligé de télécharger 23 albums pour compléter ta documentation de cet article que tu ne finiras jamais d'écrire, puisqu'il est déjà l'heure d'aller chercher le pain au Super U. Et pourquoi les gens ont fini par se détourner de ton blog parce que tu jouais du clavier dos au public comme Miles Davis vers la fin.
Tu en es capable, j'ai confiance dans mes équipes. Bon courage quand même, les écueils sont nombreux, et ça fait trois jours que le capitaine s'est jeté par bâbord arrière.
Bon, on s'en fout, je viens de trouver une version acoustique du morceau qui me fait des noeuds dans le cerveau, jouée à la 12 cordes comme ça on peut tout capter comment y fait, ne reste plus qu'à trouver une greluche pour chanter ravec nou.



Je pense que Daniel Lanois profite des faibles d’esprit, non pas pour conspirer en choeur mais pour balancer un D#sus4 dans une progression harmonique rebattue, et la transfigurer comme si on l’entendait pour la première fois. Mon cerveau n'a aucune défense immunitaire contre le D#sus4, et Daniel ne l'ignore pas.

vendredi 22 décembre 2017

"Esprit de Nous-Elles" - compilation Warsen (2017)

Pour Noël, plutôt que d'offrir un calendrier coquin d'agricultrices, pensez à la compile Warsen ! 
0,005 % des gains seront reversés à la recherche contre le compteur Linky, celui qui donne le cancer intelligent.
A propos, ils m'ont appelé pour prendre rendez-vous, s'ils étaient partisans, ils sont revenus réglisse.
Ca a été vite réglé.
Plus vite que certains dossiers client au bureau, ou que tous mes brouillons de posts en cours, San Pellegrino le retour, tout ça...
N'allons pas nous mettre Charles Martel en tête.
Ma femme, trouvant que la vie à la campagne était un peu stressante du fait de tous ces bipolaires qui rôdent dans les taillis de la salle de bains quand elle veut prendre sa douche, a décidé que nous irions passer les fêtes de fin damnée à la capitale, une bonne cure de gazole et de files d’attente devant des expositions bourgeoises d’art décadent, y’a que ça de vrai pour vous requinquer le moral.
Pour la suite, il faudra donc patienter quelques jours.
D'où l'idée d'une compilation festive, à base des meilleures musiques d'attente de mon répondeur téléphonique. 









(Recommandé par le ministère du Blasphème et du Download, 
sauf si votre taux de cholestérol excède 6,35.)


+ en super bonus :
le tutoriel de la cover alternative pour les malades du "Fais ta pochette d'album toi-même"
(et Dieu sait qu'il y en a)




Allez, soyez sages.
Don't do anything I wouldn't, comme disait l'ami américain qui se reconnaitra si il lit Céline.

jeudi 14 septembre 2017

Carina Round - Do You ? (2009)

Depuis que j'ai fini par refuser la dictature de la nouveauté et ses appâts débilitants, j'ai fait l'inventaire de ce que j'emporte dans ma tombe : le premier album des Damned, le premier Nina Hagen, le "Remain in light" des Talking Heads, le live "USA" de King Crimson de 1976, le "Real life" de Magazine, la face B du "Meddle" de Pink Floyd (ça va pas être facile à découper à même le vinyle), n'importe quel disque de Patrick Watson...
N'importe lequel ? oui, car sa voix incarne une douceur et une humanité rares, qui voyage de disque en disque.
D'ailleurs l'autre jour j'ai regardé "La 9eme vie de Louis Drax", un film d'Alexandre Aja dont il avait signé la musique, j'ai cru tomber sur un album secret de l'artiste.
Mais à part des instrumentaux pleins de flonflons et de violons, la seule chanson qu'on entend dans la B.O. du film est une resucée orchestrale de Man Under The Sea, déjà présente sur Close to paradise. 
De toute façon, rechercher des nouvelles musiques, ou écrire de nouveaux articles, ça fait désormais partie de mes comportements limite, comme on dit en DASA.
Par contre, hier j'avais une ritournelle en tête, mais ni le titre ni l'autrice, et va retrouver un titre mp3 dans ta musicothèque iTunes qui fait 89 Gigas.
Bon courage, et n'oublie pas d'envoyer des cartes postales.
Quand j'aurai fait un peu de ménage là-dedans et qu'il n'en restera en gros que l'intégrale de Steve Roach et le best of d'Henri Salvador, j'y verrai plus clair. 
Finalement je l'ai retrouvée au bureau, où ma musicothèque est plus light, et je savais l'avoir entendue après la B.O. de "The Handmaid's Tale" un jour où j'avais fait un classement par album.
Et j'ai bien peur de l'avoir repérée dans la B.O. d'American Horror Story, saison 1.

Chansons pas connues qui mériteraient de l'être #8



[Edit]

Ha ha ! Il suffit que j'invoque Alexandre Aja pour qu'il se manifeste sur la page d'accueil de Qwant, le moteur de recherche qui respecte votre vie privée.
L'inconvénient, c'est qu'il est beaucoup moins performant que Google.
Qwant, pas Alexandre Aja.
Alexandre Aja, il est moins performant qu'Hitchcock et De Palma, qui sont ses maîtres déclarés; quelqu'un qui s'obstine à surligner la blancheur des vêtements par un halo "Super croix 76" que plus personne n'emploie plus depuis Carrie au Bal du Diable, et qui s'en tient aux canevas psychologiques des films de l'époque, ne fait pas vraiment oeuvre d'auteur.
Et maintenant, je vais voir si Carina Round se manifeste, ordinateur éteint.



vendredi 31 mars 2017

Sharon Van Etten - Love More (2010)


Chansons pas connues qui mériteraient de l'être #5



Des tas de gens savent des tas de choses sur Sharon Van Etten.
Moi-même, d'un simple clic, je pourrais vous bluffer par mon érudition.
Ou m'interroger sur les paroles, plus qu'équivoques :

"Chained to the wall of our room
Yeah you chained me like a dog in our room
I thought that's how it was
I thought that we were fine
Then the day was night
You were high you were high when I was doomed
And dying for with no light with no light"

On s'en fout.
Remets le disque.

mardi 28 mars 2017

Hurray For The Riff Raff - Jealous Guy (2013)



Faut qu'j'arrête la drogue.
Ou le lithium.
Ou le tabac, le porno, la tisane, ou le blog.
Ou tout ça à la fois, et que j'aille vivre dans une grotte wififree et que je médite trois minutes par jour jusqu'à ce que mes esprits me reviennent.
La première fois que j'ai entendu cette reprise de Jealous Guy par Hurray For The Riff Raff, j'ai cru me souvenir que c'était de Bowie.
Puis j'ai cru que c'était un vieux Bryan Ferry.
Ma mémoire aurait-elle été à moitié effacée par des aliens transgenres issus d'un vieux grimoire de Phil Dick ?
Enculés de bâtards d'extraterrestres.
Je vais voter FN dès le premier tour, tiens.
Entre la mémorisation névrotique de centaines de titres issus de milliers d'albums et le "ah oué c'est pas mal ton truc", il y a un juste milieu.
Comme de se rappeler que John Lennon a écrit de bonnes chansons.
Qu'on ne peut plus écrire aujourd'hui, puisque c'est déjà fait.
A chaque fois que quelqu'un écrit une bonne chanson, elle sort à jamais du multivers des possibles pour finir sur l'étal des évènements advenus et des bouchers, qui en feront d'ignobles covers, et un jour ou l'autre on la retrouve au rayon surgelés du Super U, qui la passe en sourdine pour te rappeler que même si t'as la carte du magasin, t'es resté un rebelle.
Bref.
Ce n'est qu'en préparant l'avant-première mondiale de cet album de reprises vieux de 4 ans sur mon blog que le corbeau honteuzéconfu jura mais un pétard qu'on ne l'y prendrait plus.
Mais bon, qu'est-ce qu'on s'en fout de ne plus se rappeler que Jealous Guy c'est une reprise de John Lennon, à partir du moment où l'émotion musicale nous fait pénétrer dans un instant vrai ? 
Un de ces moments de perception directe non contaminé par le mental ?




C'est peut-être à cause du violon qu'Alynda Segarra (Hurray For The Riff Raff) me fait penser au personnage ô combien émouvant d'Annie dans la série Tremé de David Simon.
Ou parce qu'elle vit à La Nouvelle Orléans.
Certainement pas parce que ses producteurs l'ont habillé en prostituée de luxe (un luxe tout relatif, mais pour qui a pataugé pendant des mois dans la boue déversée par Katrina, des trottoirs à peu près propres et des vêtements blancs peuvent sembler d'une sophistication incroyable) pour promouvoir son dernier album.
Moi-même, comment ferais-je pour paraitre ridicule sans directeur artistique ?




Si j'avais une vie équilibrée, je passerais des journées entières dans la contemplation de la nature. Je sens bien que c'est une pratique nécessaire (et non suffisante) pour parvenir à la maturation de l'âme humaine.
Mais je ne prends pas ce temps. 
Ecouter de la musique est un piètre succédané de la contemplation, mais c'est toujours mieux que rien.

mercredi 15 mars 2017

Wye Oak - Civilian (2011)

Chansons pas connues qui mériteraient de l'être #4

Y'a la version studio (ma préférée)



Y'a la version concert à la maison (ma préférée)



Y'a la version concert à la radio (ma préférée)

vendredi 27 janvier 2017

Emiliana Torrini, The Colorist - The Colorist & Emiliana Torrini (2017)

Je découvre Emilíana Torrini par Kid Koala, qui m'appelle dans ma boite spam pour me prévenir qu'il vient de faire un truc avec elle.
https://kidkoala.bandcamp.com/album/music-to-draw-to-satellite-featuring-emil-ana-torrini


Première écoute : c'est épatant, et rudement relaxant.
KidKoala, jadis Ze King of square turntables, a visiblement trippé sur Steve Roach, ça l'a rendu zinzin, et il enferme Emilíana Torrini dans une cabine téléphonique jusqu'à ce qu'elle ponde des nouvelles chansons sur ses nappes d'ambient.
D'où les grésillements et la voix fortement compressée, la réception est mauvaise.

Il est indiqué en tout petit sur l’ordonnance que « This inaugural volume in the Music To Draw To series is Kid Koala's first non-sample-based record, instead using an array of synthesizers, keys, guitars, strings, turntables, and inventive recording techniques to portray this heartrending musical story about a couple separated by a mission to Mars. The output is over 72 atmospheric minutes of stardust settling like fresh snow over Kid Koala’s trove of turntables and sentiment. »
Ca évoque Lulu Rouge ou Massive Attack période Paradise Circus sous Tranxène 50 mg.

J'en reviens pas de savoir tant de choses d'un simple clic, sans lever mon Q du fauteuil.

Emilíana, fille d'un père italien restaurateur et d'une mère islandaise.

Je vous vois bien me demander sa biographie pipeautée, dans laquelle elle aurait exercé un  premier métier d'Otho-Rhino-Laryngololo sous le nom d'Emilieno Torrino avant de changer de sexe après avoir vu un film des soeurs Wachowski; il n'en est pas question.

Je la conseille comme une Bjork de substitution pour les gens qui ne supportent pas Bjork.

En fait le disque qui m'enthousiasme vraiment, c'est celui-ci :

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/the-colorist-emiliana-torrini/



J'ai un clip, mais pas de bandcamp.

lundi 9 janvier 2017

Crève, Sharon ! (2016)



Le 18 novembre, Sharon Jones est morte à l’âge de 60 ans, des suites d’un cancer du pancréas. Diva funk et soul, véritable bête de scène, la chanteuse new-yorkaise a connu un parcours pour le moins singulier. Dans les années 1980, elle chante dans les mariages tout en étant gardienne à la prison de Rikers Island ou convoyeuse de fonds. Ce n’est qu’à 40 ans passés que sa carrière démarre véritablement grâce au label Daptone Records, l’un des principaux instigateurs du revival soul dans les années 2000. Viennent ensuite six albums enregistrés avec les fidèles Dap-Kings, le groupe phare du label, qui la conduiront lentement mais sûrement jusqu’à la gloire.

vendredi 9 décembre 2016

Ben Frost – The Wasp Factory (2016)

Extraits du teaser : (…)


Setting his unwitting characters against the backdrop of vast, implacable forces of nature—storm, sea, fire, and even their own madness— Frost reaches deep into his formidable arsenal to reveal an unexpected warmth, from the composer of electronic experiments like AURORA and Theory of Machines. The focus here is on the live sound of the Reykjavík Sinfonia, recorded in Abbey Road’s Studio II and, for the first time, the human voice. He sets David Pountney's Libretto to tuneful, even soulful vocal lines; an extraordinarily unreliable narrator describing scenes of extreme violence and horror in music of incongruous loveliness. (…)
Frank is no ordinary boy. The sardonic, misogynistic antihero of Frost’s opera, The Wasp Factory – libretto by David Poutney – is a young psychopath, a sort of mad scientist manipulating human beings like insects in a depraved behavioural experiment. Born and raised off the grid on an isolated island and warped by brutal trauma, he recounts, in a series of monologues, the obsessive rituals, up to and including dispassionate human sacrifice, with which he attempts to find the balance and order hidden in the seeming chaos of an indifferent universe.
(…) Rather than attempt to represent his protagonist onstage with a singing, acting boy, Frost infamously cast an ensemble of 3 women to give voice to his dissociated internal monologues: Lieselot De Wilde, Jördis Richter and Wildbirds & Peacedrums' own Mariam Wallentin. And just as he did with the highly detailed instrumental writing on his albums like AURORA or Sólaris (composed with Daníel Bjarnason), here Frost creates a seamless collaboration of performer and interpreter, each singer and each player fully and sensitively inhabiting their respective nuanced parts. And the recorded result defiantly stands apart from the realm of traditionally “classical recordings”, framing in the highest definition every moment of this studio performance - the confrontationally close breath of strings and vocalist alike push and pull against a range of digital shapes and textures. 
The Wasp Factory is not too far from those albums in terms of continuity with Frost's thematic obsessions. Like Sólaris, which was inspired by another so-called "sci-fi" novelist's literary masterpiece, The Wasp Factory asks what it means to be a human being, and what happens when that human being gets lost in the labyrinth of his own psyche. And like AURORA, and By the Throat, it asks where—and whether—the boundary can be drawn separating the human animal from the terrible, destructive brutality of nature.

Ben Frost ?
LE Ben Frost de Solaris ?
Avec la chanteuse de Wildbirds and Peacedrums ?
Adaptant en opéra Le Seigneur des Guêpes de Iain Banks ?
Plus arty, tu meurs.
Là, tu meurs moins bête.
Mais tu meurs quand même.



https://benfrost.bandcamp.com/album/the-wasp-factory

mercredi 13 janvier 2016

Deradoorian - The Expanding Flower Planet (2015)







The Expanding Flower Planet is an album, a song, a cosmic ideal, a form of psychic expansion and expanded capability. It’s original and personal. It transmutes ethereal abstractions into crystalline harmonies and sinuous grooves. It’s music nurtured with the idea of healing, exciting, inspiring, enlightening. Drones, dissonance, warmth, and love.

Even if you’re unfamiliar with Angel Deradoorian’s name, you’re likely familiar with her voice. As the former bassist and vocalist for Dirty Projectors, her lepidopteran flights helped buoy the Brooklyn-based group. She’s been a member of Avey Tare’s Slasher Flicks and sang on Flying Lotus’ “Siren Song.” Her fist song collection, 2009’s Mind Raft EP elicited praise from Pitchfork for being “passionate and lovingly crafted.” The Fader hailed her “zen weed energy” and “moody dervish spirals.

But her debut LP, The Expanding Flower Planet reflects a remarkable creative journey. The title came from a tapestry hanging on the wall in front of Deradoorian’s workstation—a Chinese embroidered image of a flower mandala.

“It started to represent to me the growing consciousness of the human mind in the world today,” Deradoorian says. “So the first song I wrote, which I felt appropriate for the album, was called Expanding Flower Planet and represents this desire to broaden the mind and it's capabilities beyond what we are told it can do.

Others imitate the past and others divine inspiration and transmit it elsewhere. This is the latter instance. If you listen close enough, you can detect faint hints of Alice Coltrane and Can, Terry Riley, and Dorothy Ashby. A new world springs from ancient traditions—with East Indian, Middle Eastern, traditional Japanese musical inspiration aligned with Deradoorian’s singular orbit.

Recorded in various locales over a period of several years, sessions began from scratch in Baltimore, 2011, before moving to her studio in LA. Some tracking was done in a church. Extra tracks were recorded at The Topaz Chamber, which belongs to Deradoorian’s friend, Kenny Gilmore. This is an album so refulgent that it actually sounds like it was made in a Topaz chamber.

Roughly 90 percent was written and performed solely by Deradoorian, with assists from drummers Jeremy Hyman and Michael Lockwood, guest vocalist Niki Randa, Arlene Deradoorian and Gilmore, who helped the songs breathe. It’s essentially the offspring of a labyrinthine odyssey of self-exploration. In the course of cutting it, Deradoorian realized a more profound communion with music than she’d ever experienced. It’s salient in the songs, which glow and warp, burn brightly and float gracefully past sun and assorted stars.

“It seemed endless, but eventually the shift occurred and it was like a revelation,” Deradoorian describes the epiphany. “I was incredibly grateful for when that day came. It was the first time I really had to force myself to be patient and understand that good things will take time. It won't all happen when you want it to. It'll happen when it's supposed to—when you're truly ready.”


Style over substance : 
This is super beautiful.