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jeudi 16 septembre 2021

[Repost] Gérard Manset - l'atelier du crabe (1980)

24/09/2009

Tous les matins, le boss arrive le premier au bureau.
Sinon, c'est pas un bon boss.
J'ai ressorti ma platine vinyle, et à l'aide d'un simple câble minijack / cinch, du logiciel audacity et d'un peu de bon sens, j'ai rippé un vieux Manset de derrière les fagots. Peut-être son moins pire, empreint d'une certaine sobriété malgré le fil du rasoir de la complaisance... enfin bref, Manset selon la formule consacrée on aime ou on déteste, et que dire de ceux qui s'en moquent, en tout cas celui-ci me semble plus réussi (parce que plus léger) que beaucoup d'autres, on le devine même sourire sur le titre "l'atelier du crabe", ce qui est assez improbable... 
Des chansons comme Manteau rouge ou Les rendez-vous d'automne représentent peut-être la quintessence de son art fait d'angoisse existentielle ritualisée et traduite en lancinantes ritournelles. Et Marin'bar aurait pu être chantée par Julien Clerc, autre chèvre célèbre, bien que broutant dans une autre cour. Images mentales bien construites, arrangements dignes et implacables... Réjouissez-vous !

[Edit] 17/05/2014
Ils ont l'air contents. On dirait presque
qu'ils y ont pris du plaisir !

J'ai écouté son dernier ralbome d'auto-reprises, je n'en attendais rien, ben j'ai pas été déçu. Mais bon, il a bien le droit à la redite, ou à mutiler son oeuvre, il est Seigneur en son château comme chacun d'entre nouille. Ah, tiens, trente ans plus tard, il rajoute deux petits vers inédits et bien inutiles à "Manteau Rouge", poussant ma verson vers le collector.
M'enfin, il n'y a plus guère que cette ispice di counasse de Pascale Clarke qui se pâme d'aise quand elle l'invite en studio et qu'il condescend à répondre à ses questions de midinette.
Et pourtant, Manset on y revient, car on peut tout à fait l'aimer et le détester en même temps, et parler de lui c'est parler de nous. Je vous épargnerai pourtant ma conférence "Connaissance immonde" pour aujourd'hui parce que je sens bien que tout ce que je pourrais dire de pas sympa me reviendra dans la figure par la loi du karma, et qu'au fond cet album plutôt léger et guilleret se bonifie avec le temps. Mais si on ne s'est pas fait des nœuds dans la tête avec les chansons de Gérard quand on était petit, il est sans doute un peu tard pour commencer.
http://www72.zippyshare.com/v/90716229/file.html

[Edit] 08/06/2014

Jeepeedee a rippé tous les vinyls originaux ici :
http://jeepeedee.blogspot.fr/2014/06/gerard-mansetvu-ca.html
Ca durera ce que ça durera.
Moins longtemps que les impôts sans doute.

[Edit & Repost] 16/09/2021
Pulls jacquart et guitares demi-caisse...la classe à Dallas !
C'était l'bon temps. Et dans le studio d'enregistrement, 
le masque restait sur le mur !

Quand on reposte un article déjà reposté, on devrait pouvoir inscrire "Repost2" dans le titre, mais ça fait tout péter l'interface. Tant pis. La semaine dernière, j'ai tenté de faire écouter du Manset à quelqu'un qui en ignorait tout, et que je ne connais que par internet, c'est à dire pas très bien du tout. Dans ce cas, il vaut mieux y aller mollo, sauf quand on est en crise hypomaniaque et qu'on passe à l'ouest du sens des nuances, et alors là, priez pour que votre femme ne vous chope pas derrière votre ordi en train d'écrire des conneries impliquées à des inconnus. Je disais simplement à cette personne comme ça me venait que Gérard Manset, c’est l’équivalent d’un test PCR anti-dépression : si tu n’es pas mise à bas en l’écoutant, tu ne seras jamais dépressive. Et du coup, tu n’as pas besoin de vaccin. Tu génères assez d'anticorps. C'était un peu fallacieux, comme argument. J'avoue. Limite antivax. Personnellement, je l’appelle Gérard Manchié, mais c’est parce que je l’ai beaucoup écouté, à un âge où ça rentrait comme dans du beurre, et le beurre dans le kouign amann. Soyons sérieux : le kouign amann n'a jamais rendu quiconque dépressif. Mais du coup m'est reviendu l'Atelier du Crabe, cet album atypique, pas du tout déprimant, à part peut-être "les Rendez-vous d'Automne" qui enfile des images vertigineusement angoissées et qui file des métaphores relatives à une apocalypse que le protagoniste sent venir sans pouvoir ni lui donner corps ni s'en défaire, comme dans le film "Take Shelter", disque léger, alors que tant d'autres du Maître semblent enregistrés sur Jupiter, ou au coeur d'un trou noir dont même la lumière ne peut s'échapper tant la gravité y est forte, disque postérieurement renié, mutilé, par Gégé-la-Saumure, l'alter ego décati-vieillissant de Gérard, son Gainsbarre, disque démembré comme beaucoup d'autres, dont il ne subsiste dans l'Histoire Réécrite par Gégé qu'une " version reconstituée tirée du coffret MansetLandia 2016. Version remixée, des paroles gommées (Automne), Manset relit au lance-flamme sa période 1970 - 1983 dont seul Orion sort indemne. À l' instar d' Yves Simon qui rejette sa période 1967 - 1971, Manset ne s' intéresse et ne respecte ses parutions qu' à partir de Matrice. La technique remplace la création originale. Regrets et gâchis."
C'est un commentaire utilisateur par celui qui l'a mis en ligne sur un fofo bittorent, du coup je n'ose même pas la télécharger, ça sert au moins à ça.
Concernant cette ressortie du frigo des originaux de l'atelier du crabe, que dire ? d'habitude, quand on met un crabe au frigo, ça pue, hier j'ai mangé une araignée de mer qui y séjournait depuis dimanche, franchement j'ai failli ravaler mon pass sanitaire et ma femme était grave incommodée par l'odeur, alors que là, non, tout l'album reste d'une insoupçonnable fraicheur, dense mais toujours élégant
Marin'Bar dresse le portrait flatteur d'une splendide gamine, dans un pays exotique non précisé, portrait à la fois équivoque et sans aucune arrière-pensée. Et en plus, c'est une chanson enjouée. Thème et traitement à cent mille lieux des obsessions coutumières du monsieur. On est ici deux ans avant un an après Royaume de Siam, chanson pleine de déférence envers le caractère opiniâtre et résilient des habitants de la Thaïlande, sans doute la meilleure période de ce monsieur Manset qui se ballade alors beaucoup à l'extrême-étranger, avec nos sous, à l'époque où nous achetions ses disques étonnants, avant que de devenir un odieux connard et de saloper son oeuvre passée avec des remix de merde.
De toute façon, qu'est-ce qu'on en a à braire, que Warsen écoute un vieux Manset et le trouve moins pénible que les autres ? Il mourra moins bête, mais il mourra quand même


Et pendant ce temps, que devient Gérard Manset ?
Des fois, y vaut mieux pas savoir.
Faudrait pas que ça grandisse.

mercredi 9 décembre 2020

Philippe Perreaudin - Next to Nothing : A collection of Tuxedomoon covers (2006)

Pour les irréductibles
fanatiques
givrés
transis et inconsolables
de l'extinction de Tuxedomoon 
(accompagnés des cendres de leurs parents uniquement, ou à la limite de celles de Peter Principle), 
voici un disque de reprises très rondement mené, précédé de notre publi-reportage à base de notes de pochette :
Reprises : hommage, détournement ou sarabande en bas de l'escalier ?
Les albums de reprises sont de nos jours peut-être encore plus en vogue qu'ils ne l'ont jamais été. Souvent, il faut bien le dire, l'exercice se révèle un peu vain, particulièrement lorsqu'il s'agit de l'hommage du fan exprimant son allégeance ou du détournement d'oeuvres rendues à ce point méconnaissables que l'on en vient à se demander pourquoi et comment elles ont bien pu marquer un public ou une époque.
Cet album, composé de reprises du cultissime Tuxedomoon – groupe californien en exil perpétuel depuis le début des années 80 - emprunte une troisième voie, celle du jeu des références que nous baptiserons donc, très logiquement, celle de la sarabande en bas de l'escalier. Le fan averti se perdra en un lieu improbable, sorte de cathédrale gothique où les gargouilles s'adressent des clins d'oeil; d'autres y reconnaîtront les sonorités d'une mélopée lointaine, une part de la bande son des années 80 résonnant aux oreilles d'aujourd'hui. Cette approche n'est pas exclusive de l'hommage (certains des artistes participant à cette compilation sont effectivement des fans de Tuxedomoon) ou du détournement (la reprise de "Queen Christina" par Simon Fisher Turner en est un brillant exemple) mais son aspect ludique l'apparente à un manifeste dada qui fait penser aux origines de Tuxedomoon.

La maison vous recommande chaudement la version de Seeding the Clouds concoctée par Lefdup, Lefdup & Lefdup. Lefdup c'est comme les frères Brothers, sauf Fanny qu'est leur soeur. J'en avais rencontré un aux Utopiales, avant-guerre, il m'avait dit que depuis l'Oeil du Cyclone, ça n'avait jamais vraiment gazé pour lui, c'est triste, raison de plus pour réécouter Tuxedomoon outragé, brisé, Tuxedomoon martyrisé, Tuxedomoon mis à nu par ses célibataires même ! mais Tuxedomoon libéré et reconstruit par ses thuriféraires.

mardi 31 mars 2020

[Repost] Les années Béart, Volume 5 : 1967-1968 (1987)

1) jeudi 12 février 2015
titre original du post :
Guy Béart - La Vérité (1968)
(méfiez-vous des contrefaçons)



Au soir du 17 janvier 2015, Guy Béart a fait ses adieux sur la scène de l'Olympia, devant un parterre trié sur le volet du temps de vieillards décatis dont le sang n'a fait qu'un tour dans son sac en entendant leur idole entamer cette antienne virile :

Les références vraies sur La Vérité 
"Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié 
D'abord on le tue / Puis on s'habitue 
On lui coupe la langue on le dit fou à lier 
Après sans problèmes / Parle le deuxième 
Le premier qui dit la vérité  / Il doit être exécuté. "
[ablation de 3 paragraphes de blagues pourries et hors sujet]
Malheureusement, aucun djihadiste n’était de permanence dans la salle ce soir-là. Ils étaient tous en RTT. (l'article date de début 2015) Guy Béart a donc pu regagner son domicile sans encombre, avec le sentiment du devoir accompli.
Bien joué, Guy !



Le disque :

ha ben dame oui, il n'était plus en rayon depuis belle lurette. Les dératiseurs étaient passés au magasin saupoudrer vigoureusement du vermifuge sur les étagères. Il était temps de faire quelque chose. Les pouvoirs publics s'en sont émus et m'ont ouvert une nouvelle ligne de crédits. Dont acte.

2) Jeudi 26 mars 2020
Réquisition par arrêté préfectoral :
Je ne sais pas d'où j'ai sorti cette histoire de chanson rallongée en live.
A tous les coups j'ai pris quelques libertés avec la vérité sur la Vérité.
Parce que la version studio du disque de 1968 comportait bien 7 couplets, dont les 2 derniers n'étaient pas apocryphes. C'est mon jeune stagiaire muet et bénévole (depuis 8 ans, et sa mère commence à gueuler) Gaby qui a flairé le lièvre. Entre cyber-voisins, faut s'entr'aider, et c'est lui qui a restauré La Vérité dans sa splendeur originelle, à l'aide d'outils sophistiqués qu'il détaille dans les commentaires de ce post.
Je la mets ici, à part
parce que dans la réédition de 1987, c'est la version courte qui a été gravée. 
Je sais pas pourquoi; c'est aussi inexplicable que la pénurie de masques en France, sauf des vieux masques de Pompidou sur Amazon, mais à mon avis ça ne protège même pas du gaullisme. 
Les chansons de Guy Béart ne protègent pas de grand chose non plus, sauf lui de la mort jusqu'à ce que tout le monde l'ait oublié. 
L'autre jour à la radio Souchon disait beaucoup de bien de l'auteur-interprète et que sa relégation dans les charniers de notre amnésie collective était injuste. Que comme pour Polanski et le pangolin, il fallait distinguer l'auteur de l'oeuvre. Que Béart pouvait crisper par sa posture et son infatuation, mais qu'il avait écrit de magnifiques chansons, alors que chez le pangolin, il valait mieux retenir sa placidité de plantigrade que les effets secondaires qu'il laisse dans les sandwiches qu'il honore de sa présence. Enfin, il disait ça avec ses mots à lui.
Il était donc temps de ressortir ce disque, car le premier couplet s'ajuste comme papa dans maman au drame du premier médecin chinois qui a tenté de convaincre les autorités de son pays qu'il y avait un piti problème de santé publique, et le reste est Allah venant.






Il se peut que vous essuyiez un refus la première fois que vous cliquez sur le lien mediafire.
N'en prenez pas ombrage, simplement repartez de l'article (celui que vous êtes en train de lire) et recliquez sur le lien, toute honte bue. Il se peut bien qu'alors cela marchât.

Egalement en venten gratuitement dans cette crypte :

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2014/08/les-annees-beart-volume-4-1965-66.html

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2009/12/guy-beart-nest-pas-mort.html

https://jesuisunetombe.blogspot.com/2015/11/guy-beart-je-suis-vivant-et-vous-etes.html

samedi 25 janvier 2020

Lovecraft Facts (7) : Toshio Saeki

Pendant les journées de plomb qui m'ont vu rédiger laborieusement  mon pensum en forme de testament spirituel sur The Lighthouse, l'illustrateur japonais Toshio Saeki se mourait. Il aurait pu dessiner haut la main le storyboard des scènes oniriques du film avec la sirène, n'eut été le tabou nippon frappant les organes génitaux d'interdiction de représentation.
En fait, Toshio Saeki nous quitta le 21 novembre 2019 à l'âge de 74 ans, mais l'annonce de son décès par sa famille n'eut lieu que le 14 janvier 2020. Une preuve supplémentaire, s'il en était encore besoin, de la fourberie asiatique.
Donc techniquement il était déjà entré puis ressorti des bardös, dont la visite ne dure que 49 jours maximum, mais ses proches avaient dissimulé son trépas, pour des raisons sans doute patrimoniales, car il doit être compliqué de revendiquer son héritage. Qui pourrait reprendre pour le faire fructifier son petit bazar de l'épouvante Ero-Guro (terme japonais contractant les mots érotisme et grotesque), un genre artistique qui semble avoir été inventé pour lui tout seul et qui voit surgir des scolopendres en plein coït, des décapitations pendant les préliminaires sexuels, des asticots dans les sushis et tout un bestiaire du malaise vagal venir s'épanouir avec la suffocante familiarité des rêves qui tournent mal ?

Attention, n'essaye pas de refaire ça chez toi !
On ne peut pas du tout le rattacher à la tradition Wasp de l'épouvante à la Lovecraft, car celui-ci faisait ceinture l'impasse sur la sexualité, mais dès qu'il était question de mêler macabre, grotesque, sexe et violence, le tout avec une ligne claire digne des plus grands de la franco-belgitude, Saeki envoyait du pâté.
Qui mieux que lui pouvait faire enfourcher le vélo sans selle de Thanatos à la gracile Eros ?
Je vous aurais bien proposé une visite du monastère, mais il y eut en l'an de grâce 2018 une Grande Purge du contenu adulte sur Tumblr, visant à débarrasser la plateforme communautaire de micro-blogging de la racaille pédopornographique et nationaliste, purge sans doute légitime dans ses aspirations bien que fomentée par des rejetons puritains et bâtards de Lovecraft auprès de laquelle celles de Staline ne furent qu'aimables séjours de cure thermale à Lamalou-les-Bains. Les  algorithmes des logiciels de reconnaissance fessiale mis à contribution pour trier le bon grain de ce qui était innommable, indicible et inmontrable chauffèrent un peu devant les images ambigües de Saeki, mais dans le doute ne s'abstinrent pas d'effacer tous les contenus suspects. 
A la suite de quoi il devint malaisé de trouver des dessins d'Ero-Guro sur Tumblr. Ou même quelque esquisse de téton ou brouillon d'appendice caudal que ce soit. C'est le problème avec l'intelligence artificielle, elle ne fait pas dans la dentelle.
J'ai déterré un certain nombre d'articles en lien avec l'étonnant disparu, et j'ai appris tout ce qu'il y avait à en savoir dans le petit portrait vidéo concocté par Tracks.
Prudence avec ces images, elles sont neurotoxiques, et tout ce que nous regardons nous envahit.

Ca non plus !
(extrait de l'émission Tracks sur Arte)


Petite nécrologie de Libération


Quelques dessins anciens


Somptueuse Interview avec poison (supplément + 3€)


Encore une biographie, assez détaillée, images inédites


Quelques images ayant survécu à la Purge


Une gallerie assez riche de 2011


Que peut-on dire de gentilde propre et de sain sur Toshio Saeki sans déshonorer sa mémoire ni sa famille ? Que quand il était petit, il a peut-être vécu dans la baie de Minamata, ce qui expliquerait bien des choses.
Et que Cornélius a édité deux de ses livres en France.
Allez en paix.


mardi 6 février 2018

Dukes of Stratosphear - Chips From the Chocolate Fireball (1986)

J'ai complètement raté mon article sur XTC l'autre jour.
Personne n'a osé me murmurer que j'étais hors sujet, bravo les gars, but I totally missed the point.
Je voulais évoquer le fait avéré que la pochette de leur album "Black Sea" présentait de troublantes similitudes avec celle de l'album de l'Affaire Louis Trio "Mobilis in Mobile" sorti 13 ans plus tard, et que ce n'était certainement pas dû au hasard, puisque Colin Moulding, bassiste d'XTC, avait joué sur plusieurs titres de "L'homme aux mille vies", l'album de l'Affaire Louis Trio qui suivit "Mobilis in Mobile", albums qui marquèrent l'apogée de leur carrière, du moins si l'on en croit mon autoradio-cassettes de l'époque.
Je ne sais pas si c'est très clair, en tout cas pour moi ça l'était au moment de la rédaction de l'article, mais c'était avant de prendre des médicaments contre les croyances erronées, et au lieu de ça je me suis laissé embarquer dans des calembredaines nostalgiques, avec Francis Masse comme alibi scientifique.
Honte à moi.
Il n'est que temps de rétablir la vérité.

XTC, Black Sea, 1980

L'affaire Louis Trio, 1993.
Avouez que c'est troublant.
Surtout de nuit avec du brouillard.
D’autant plus quand on se rappelle que « Mobilis in Mobile » 
s'inspire de l'inscription de la devise du Nautilus 
de Vingt mille lieues sous les mers.

Toujours est-il qu'en farfouillant dans la discographie d'XTC, je tombe sur un de leurs projets parallèles et éphémères, "les Ducs de la Stratosphère".
Plusieurs blogs musicaux plus ou moins moribonds attestent de l'excellence psychédélique d'un groupe délirant et sous pseudo, visant à recréer l'ambiance des années 60.
http://prognotfrog.blogspot.fr/2007/09/dukes-of-stratosphear-1987-chips-from.html
et
https://pitchfork.com/reviews/albums/2475-chips-from-the-chocolate-fireball/
(non seulement c'est instructif, mais je tombe sur une mine insensée de revues d'albums en vidéos de 5 minutes, sur lesquels il faudra revenir plus tard)
C'est ma foi vrai que chez les Ducs de la Stratosphère on entend les fantômes de Pink Floyd, des Beach Boys, et pourquoi pas des Beatles.
Pour aller plus avant dans le bain d'acide, il faudrait décrypter les lyrics, qu'on doit pouvoir se procurer sur des sites ad hoc, parce qu'écouter de la musique comme ça sans piger les paroles c'est comme regarder un film en vo sans les stvo, on fait le malin et on cache sa honte de n'entraver que dalle, mais en réalité cette honte ne nous mène nulle part, et surtout pas à mieux comprendre les subtilités de l'anglais parlé.


Souvenez-vous que si vous vous rappelez 
ce que vous avez fait dans les années 60, 
c'est que vous n'étiez pas vraiment dans le coup.


http://www.mediafire.com/file/rlpc76x3a5454mu/DOZS_CFCF.zip

Hubert Mounier, le chanteur de l'Affaire Louis Trio, qui inventa la légende de L'homme aux mille vies n'avait qu'un pseudo, depuis des lustres : "Cleet Boris".
Ce qui est bon signe, parce que quand on a mille pseudos, tous les psychologues-conseil vous le diront avant de vous bourrer de médocs, c'est souvent qu'on n'a nulle vie.
J'en discutais une nuit avec l'homme aux mille pseudos. Il me soutenait que la volubilité a des rapports tantôt distants tantôt connivents avec la mythomanie.
Je lui répondis que le tout était de rester dans les clous.
J'ai oublié le reste de notre conversation, mais à l'époque on était tous les deux bourrés de médicaments luttant du mieux qu'ils le pouvaient contre nos croyances erronées, et ils avaient du boulot.

Pendant ce temps-là, les crétins sanguinaires actuellement en charge du syndic de l'immeuble (chic) "Planète Terre" dans lequel nous occupons une chambre de bonne sous les toits n'ont besoin d'aucun pseudo pour s'inspirer, quoique d'assez loin, de la démarche d'XTC et de leur projet parallèle "les Ducs de la Stratosphère".
Je veux bien sûr parler de Donald Trump et Kim Jong-un qui nous jouent "Les Trouducs de la Stratosphère", échangeant tirs de missiles contre menaces d'holocauste et autres plaisanteries fines au cours de jam-sessions goguenardes et endiablées.
Je dis ça parce que ce soir passe "Kim Jong-un contre le reste du monde" sur Arte, documentaire assez psychédélique.
Je ne suis pas sûr que Kim ait pris ses médicaments.
Donald non plus.
Y sont pas partis pour refermer le trou dans la couche d'ozone tout de suite.
Par contre, si on les enferme  dans un HP hermétique avec des guitares et Garage Band, fatalement au bout de 500 000 ans ils vont nous rejouer tout XTC.
Faut juste s'armer de patience.

En 2043, en vacances sur la côte de Granit Rose, 
Warsen et sa femme essayent de rendre hommage à XTC
sous le pseudo de L'affaire René Magritte, mais c'est l'échec.

vendredi 22 décembre 2017

"Esprit de Nous-Elles" - compilation Warsen (2017)

Pour Noël, plutôt que d'offrir un calendrier coquin d'agricultrices, pensez à la compile Warsen ! 
0,005 % des gains seront reversés à la recherche contre le compteur Linky, celui qui donne le cancer intelligent.
A propos, ils m'ont appelé pour prendre rendez-vous, s'ils étaient partisans, ils sont revenus réglisse.
Ca a été vite réglé.
Plus vite que certains dossiers client au bureau, ou que tous mes brouillons de posts en cours, San Pellegrino le retour, tout ça...
N'allons pas nous mettre Charles Martel en tête.
Ma femme, trouvant que la vie à la campagne était un peu stressante du fait de tous ces bipolaires qui rôdent dans les taillis de la salle de bains quand elle veut prendre sa douche, a décidé que nous irions passer les fêtes de fin damnée à la capitale, une bonne cure de gazole et de files d’attente devant des expositions bourgeoises d’art décadent, y’a que ça de vrai pour vous requinquer le moral.
Pour la suite, il faudra donc patienter quelques jours.
D'où l'idée d'une compilation festive, à base des meilleures musiques d'attente de mon répondeur téléphonique. 









(Recommandé par le ministère du Blasphème et du Download, 
sauf si votre taux de cholestérol excède 6,35.)


+ en super bonus :
le tutoriel de la cover alternative pour les malades du "Fais ta pochette d'album toi-même"
(et Dieu sait qu'il y en a)




Allez, soyez sages.
Don't do anything I wouldn't, comme disait l'ami américain qui se reconnaitra si il lit Céline.

samedi 9 janvier 2016

Présence du malin (3) : BlasphemaToraH sms Blues



Finalement, FCPX c'est pas mal non plus  pour passer le mur du çon.
Mon micro est pourri, mais c'est le mien.
Et il n'y a plus d'entrée son sur les iMac, c'est la mémèrde, et c'est un scandale !
Merci au capitaine Kraddick, au râteau guitaristique (qui garde toujours son pyjama même pendant les quarts de nouit).

jeudi 17 décembre 2015

[ Repost v2 : Réup total recall ] Liévaux-transfo : passage public + porte 50 (1979/81)


Rajout tardif et antidaté de ces deux indispensables de ma musicothèque d'éternel adulescent, pierres glandulaires de mes 18 ans que je réécoute parfois la nuit quand tout le monde dort.
Je ne vais pas vous faire l'article, il y en a de forts bien faits.
Vynils rippés à la main et à la louche, arrangements rococo... pour amateurs avertis, accompagnés de leurs parents.
Y'a même une étonnante "mauvaise graine" sur la prostitution enfantine, thème pas facile pour un chanteur de variétoche.
Point Barre.

LIEVAUX-TRANSFO : PASSAGE PUBLIC
Le sauras-tu un jour (version courte) (Jean-Yves Lievaux / P. Dattas)
Le téléphone (Jean-Yves Lievaux / Y. Marquette)
 Jefferson (Jean-Yves Lievaux)
Je jette dans la vie (Jean-Yves Lievaux / P. Jutteau)
Passage public (J.C. Touzet)
 J’ai mis pour moi (Jean-Yves Lievaux / J.C. Touzet)
 Marcher tout seul (Jean-Yves Lievaux / J.C. Touzet)
 Le sauras-tu un jour (version longue) (Jean-Yves Lievaux / P. Dattas)
 Quand j’y pense (Jean-Yves Lievaux)
 Petite soeur (Jean-Yves Lievaux / Y. Marquette)

LIEVAUX-TRANSFO : PORTE 50
Mauvaise graine (Jean-Yves Lievaux / J.C. Touzet)
 Gamin tirelire (Jean-Claude Collo / Jean-Yves Lievaux)
 Cellule 317 (Jean-Claude Collo / Jean-Yves Lievaux)
 Porte 50 (Jean-Yves Lievaux / J.C. Touzet)
 Le théatre millénaire (Christian Hee / J.C. Touzet)
 Je suis fêlé (Jean-Yves Lievaux / P. Jutteau)
 [Edit ]novembre 2012 : Aux environs d'étoiles (j'ai pas les crédits, mais j'ai réparé mon CD)


http://www.mediafire.com/download/pcbu2pxagpby13m/LTransf-_la_compile_a%CC%80_Warsen.zip

Enjoy !

15/12/2015 à Marignan, ou presque


jeudi 19 novembre 2015

Magnifico - Zum Zum (2010)

"Magnifico" :
Vraiment, y'a pas d'autres mots...



C'est eux qu'il faut envoyer en Syrie.
Ils sont une arme de destruction massive du radicalisme.

Ils me rappellent l'hilarant clip de Peter Nalitch fort justement intitulé "Музыкальный коллектив Петра Налича"



Je vais appeler Vladimir, pour voir si Peter est disponible pour une tournée de support au sol des frappes aériennes.

lundi 9 novembre 2015

Tribute to ma femme - [JW Team] (2015)

Quoi ?
Qu'acousticai-je ?
Encore une compile pour ma femme ?
Je dois vraiment avoir quelque chose à me faire pardonner.
Mais quoi ?
La photo de sa vieille chatte pleine de poussière ?
Bon, d'accord, j'avoue que c'était assez malvenu, mais à part les couillons qui s'égarent sur mon blog au lieu d'élever leurs gosses dans le respect des enseignements du Bouddha, who gives a fuck ?
Ma compile lui a plu, je suis content.


samedi 31 octobre 2015

Hashtag #Jesus#Christ - [JW Team] (2015)


Osons.
En tout cas, moi j'ai osé.


Ah non, flûte, c'est ici :





et comme en France tout finit par des chansons, reprenons en choeur :

The Ballad of Boogie Christ

Christ would wear cowboy boots
Christ would have sex
Christ would eat pizza
And cut black jack decks
Christ would be sober
But christ would be fun
Christ would get over
On those trying to run
Christ would love hip hop
Metal and soul
Christ would bring chaos
The breath of control
Christ would be rocking
Christ would be free
He'd say there’s no difference
Between you and me
I'm always on the run and I hate copy paste for god's sake
This is the ballad
Of boogie christ
Toss my salad
And feed me rice...


dimanche 25 octobre 2015

Neonomicon - Alan Moore, Jacen Burrows (2010)



En avance pour Halloween !

Critique sympa et pertinente par le psychopathe.

« Neonomicon est foncièrement laid, violent, abject mais rivalise en suspense et en impact avec tous les autres mediums. » (Fluctuat)

"Moore s’amuse à rendre l’univers de Lovecraft trash et encore plus sombre qu’il ne l’est. De plus, il insiste lourdement sur l’aspect sexuel et crasseux des monstres, offrant quelques scènes quasi insoutenables. Le parti pris est profondément moderne et le tout a finalement un sens (affreux d’ailleurs) mais on frôle vraiment le mauvais goût. "
(Planète bd)

« Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn »
John Warsen

(litanie liée au culte de Cthulhu, traduite dans les ouvrages français par « Dans sa demeure de R'lyeh la morte, Cthulhu rêve et attend »)







Ca en bouche un coin à ma femme.

http://www.mediafire.com/download/yj1shy031rztadw/Nonomico_%5BFR%5D_c00.cbr.zip

samedi 24 octobre 2015

Passages à leurres divers - [JW Team] (2015)


Cette nuit, on peut écouter les compiles hétéroclites au ris... que de s'en lasser jusqu'à point d'heure. C'est pourquoi, bourrelé de remords de vous avoir récemment jeté en pâture deux concoctions de tisanes réchauffées et refroidies, je suis allé farfouiller dans ma galerie d'incunables pour en extraire le jus d'élixir en léger différé de l'alambic sortie Sud.
Bien sûr, c'est un peu foutraque : une reprise acoustique et délirante du "Ace of Spades" de Motorhead télescope Arthur H qui emboutit Rodolphe Burger qui retue (s'il en était besoin) Guy Béart qui renait à l'écoute des vingt minutes de transe sépulcrale du Talk Talk période Spirit of Eden, avant d'être atomisé par une heure vingt (la mythique heure de 80 minutes, sans nul doute) de prises alternatives de Lark's Tongues in Aspic du King Crimson de la grande époque.


"C'est de la daube, ta compile " 
nous a déclaré un passant choisi au hasard 
dans la nuit du 25 au 31 aout 1984,
qui tient à conserver l'anonymat.




mardi 28 avril 2015

[JW] Juif et Chauve - 2010

Je ne sais pas pourquoi j'ai appelé cette compilation "Juif et Chauve" en 2010.
Je n'étais ni l'un ni l'autre.
Mais ça pourrait.
A force d'improbablologie.
J'ai sans doute été souterrainement contaminé par la chanson "Seul et chauve" de Gérard Manchié, trop écoutée quand j'étais p'tit.
Bref.
Les notes de pochette sont en vrac, mais ça se laisse écouter.



et




jeudi 15 janvier 2015

[Repost] Michael Brook & Djivan Gasparyan - Penumbra (2008)


Voici un bel exemple de dialogue interculturel entre un guitariste américain et un joueur de duduk arménien.
Comme quoi la musique adoucit les meurtres, ce dont j'ai bien besoin en ce moment.

Malgré son titre, l'album de Michael Brook et Djivan Gasparyan ne nous invite pas forcément à vivre dans un crépuscule perpétuel, pour faire mentir la prophétie auto-réalisatrice de Charb : "le pire, ce n'est pas que les meilleures choses ont une fin, c'est que les pires ont un début."

Bien que pour mes oreilles indigènes, ça démarre par l'adagio d'Albinoni massacré au Bouzouki, et qu'on puisse quand même en nourrir quelques légitimes inquiétudes sur la tournure que va prendre l'affaire.
Puis ça devient étonnamment musical, çe qui tombe plutôt bien, lol.

Tout aussi étonnant tellement ça n'a presque rien à voir : le fait que Michael Brook propose en téléchargement gratuit sur son site la plupart des B.O. qu'il a signées ces dernières années (sa carrière solo semble un peu mise entre parenthèses, au profit de l'illustration musicale de films documentaires)
Bel exemple de partage et de gratuité.

Pour reprendre l'opinion d'un collègue qui préfère la fermer avant de l'ouvrir, Penumbra invite au silence, j'espère qu'il sera entendu.





Le crépuscule de l'intelligence (allégorie)

lundi 11 août 2014

Les années Béart volume 4 (1965-66)

A l'occasion de quelques semaines de vacances sans ordinateur, j'ai acquis à Tarbes et lu pas loin de Lourdes l'excellente revue Schnock, qu'on croirait écrite pour moi et les miens ("la revue des Vieux de 27 à 87 ans", quoi qu'il m'a semblé l'être dès mon 18eme anniversaire, mais rétrospectivement, ce fut un effet de mes sens abusés) dans laquelle j'ai trouvé une interview de Guy Béart, qui, à 84 ans, balance sur tout le monde, c'est que du bonheur.
Et je me suis rappelé que je n'avais jamais retrouvé les chansons évoquées dans cet article mythique.
En gros, l'album "les grands principes / Qui suis-je" ainsi que celui intitulé "La vérité".
Et comme je n'avais pas d'ordinateur, mes neurones plus performants ont connecté entre eux pour me suggérer où dénicher au retour les perles en question.
Comme si l'immense Béart m'avait chuchoté "Va donc voir là-bas si J'y suis", et en effet, Il y était.

http://www.mediafire.com/download/dqboobi6boq7gll/LAB_Vol4.zip


Il se peut que vous essuyiez un refus la première fois que vous cliquez sur le lien mediafire.

N'en prenez pas ombrage, simplement repartez de l'article (celui que vous êtes en train de lire) et recliquez sur le lien, toute honte bue. Il se peut bien qu'alors cela marchât.

Il s'en faut de beaucoup que ma joie soit sans mélange : "Les années Béart volume 4" est une anthologie de l'époque qui comprend quelques intruses par rapport à la playlist de départ :

Comme je ne les ai pas écoutées à l'époque, elles ne m'évoquent rien. 


Sur la photo, on voit que Guy Béart se la pétait au moins autant que Jacques Brel.
Il avait de quoi : "Feuille vole" et "De la lune qui se souvient" restent pour moi les archétypes absolus de la chanson de french cowboy, alors que Brel chantait l'horreur du Réel.




En revoyant Brel dans la même position, je pense que c'est les directeurs artistiques qui les obligeaient à prendre la pose. Ou alors ils étaient si beaux qu'ils se tapaient plein de filles qui leur refilaient des morpions de tête, et ça gratte.


samedi 31 mai 2014

[ Repost ] Les Quatre Barbus - la pince à linge (1955)


Petite chanson post-électorale du 25 mai 2014 : 
La Tyrolienne Haineuse 
de Pierre Dac
(interprétée par les Quatre Barbus)


Lorsque sans parti pris
On établit le bilan d'l'humanité
D'aujourd'hui
Y d'vient limpid' comme
Un clair de lune et lumineux comme
Un clerc de notaire

Qu'c'est pas d'sitôt
Qu'les hommes s'ront frères
Et qu'malheureusement au contraire
Nous vivons à présent
Sous le signe affligeant
De la haine et d'ses affluents

C'est triste et déprimant !

Y a de la haine partout
Y a d'la haine tout autour de nous
Surtout partout où
Tout s'passe par en d'ssous
De mémoire de grincheux
Jamais dans les yeux
On n'vit tant d'regards haineux

Ah y en a t-i', y en a-t-i'
De cette haine qui
Soule les esprits
Renie la fraternité
Et répudie l'altruisme aussi

Hélas ! hélas ! l'altruisme est foutu
Y a pas plus d'altruiste
Que de beurre au r'bus
Y a plus que d'la haine
Si bien que dans l'pays
Bientôt tout le monde sera haï

L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ho
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ti

Mais là où ça se complique
Où ça vire au tragique
C'est qu'la haine devient pour chacun
Une espèce de besoin
Que d'authentiques sagouins
Entretiennent de près comme de loin

Y a d'la haine de toutes les nuances
D'la haine standard ou d'circonstances
Y a d'la haine de bon ton
Pour les haineux d'salon
Et de la grosse haine de confection

Mais de toutes les façons :

Y a trop de haine oui
Y a trop de haine
Et y a trop d'haineux
Ca tourne au scabreux
Et au scandaleux
Car certains haineux en arrivent même
Entre eux
A s'traiter de tête d'haineux

C'est un cercle vicieux
Car quand un haineux
Hait un autre haineux
Celui qui hait est aussi
Par l'autre haï
De même que celui
Qui est haï haïssant
Celui dont il est haï
Chaque haï donc est
Un haï qui hait

Ce qui fait qu'en fin d'compte
On peut voir comm' ça
L'haï ici est l'haï là
L'haï ici hait l'Haï là !

L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ho
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ti

Et voilà c'est comme ça
Qy'on hait à tour de bras
N'importe qui, n'importe quoi
Tout le monde et son père
Ou la crème de chester
Et qu'on se trompe de colère !

Y n'reste plus qu'une seule chose à faire
C'est d'rassembler par toute la terre
Tous les hommes généreux
Qui d'un coeur valeureux
Haïssent la haine et les haineux

C'est ce qu'il y a de mieux !

Hardi donc allons-y
Roulez tambours
Et sonnez trompettes et hélicons
Sus à ceux qui suent
La haine par tous les pores
Et qui s'font un sport
D'haïr de plus en plus fort.

A bas la haine et les haineux
Ainsi qu'ceux
Qui hurlent avec eux
Assez de haine assez d'gens
Qui passent leur temps
A haïr bêtement

Haine par ci
Haine par là

Ah, y en a-t-y d'la haine

Ici bas.



(photo © Gimli, fils de Gloïn)


Visionnaire en diable !
Longtemps avant qu'ayatollahs et moujahhidines remettent la bande de pileux à la mode, Les Quatre Barbus sévissaient déjà sur l'électrophone de mon grand-père.
C'est chez lui que j'ai entendu les premières chansons de Francis Blanche.
On me dira que si j'étais né avant 1962, j'aurais la nostalgie de Maurice Chevalier et Ray Ventura.
Meuh non.
Et puis d'abord, je fais c'que j'veux, c'est mon blog à moi que j'ai.

Voici donc un article pour amateurs avertis, avec des explicits lyrics.
C'est le double album miraculeusement réédité en 97 après leur tournée aux States et au Japon.

Il est un peu épuré pour me permettre de repeindre la porte du garage en moins de 90'25", mais il a survécu à la purge Megaupload, c'est vous dire s'il revient de loin.






mercredi 8 janvier 2014