jeudi 27 février 2014

Le régime des intermittents coûte-t-il un milliard d'euros ?

Ca bouge pas mal pour les intermittents du spectacle en ce moment.
Pas autant que sur la place Maïdan, mais ça pourrait dans les prochains jours.
http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/02/26/le-regime-des-intermittents-coute-t-il-un-milliard-d-euros_4373187_3246.html
De toute façon j'ai une grippe à tomber par terre, et je reste couché, à écluser des films ratés lors de leur sortie, comme Only God forgives : plastiquement irréprochable, spirituellement inepte.
Tiens, après ça je me sens fiévreusement d'attaque pour l'oncle Boonmee d'Apichatpong Weerasethakul.
A moins que je reparte en vacances en Thaïlande avec David Lynch.

mardi 25 février 2014

Se suicider sur Youtube, disparaitre d'Internet & autres fariboles


La tentative de suicide est souvent perçue après-coup par les proches comme un appel au secours.
Ainsi, mon récent suicide - réussi - sur YouTube n’est pas passé inaperçu auprès du nombre relativement élevé d’1 ami, qui s’en inquiète ainsi :

« Salut Boco Boy,
 Voila que ce matin, mon abonnement a YouTube me signale une nouvelle vidéo de John Warsen qui me signale qu’il n’y a plus de vidéo de John Warsen sur YouTube. Bon, enfin, je me comprends. Je vais donc illico marquer un nouvel onglet pour la page concernée sur Vimeo (par parenthèse, pour le boloss que je suis quel est l’avantage a part de lancer tes copains sur un nouveau jeu de piste ?) »

- Je ne sais pas ce que tu t'imagines, mais j'ai heureusement très peu de copains sur Internet, et encore moins de copines; les gens qui en ont beaucoup sont à mon avis dans le déni de leur stratégie d'évitement social, et/ou occupés à renflouer un déficit d'image spéculaire en se la pétant sur des sujets sur lesquels ils pensent jouir d'une autorité naturelle que nul n'aurait l'imprudence de leur contester, et ce sont souvent de pauvres fantômes affamés à qui on peut bien chanter sur l'air de Ramona qu'ils meurent de soif parce qu'ils s'agrippent à leur radeau au lieu de se laisser glisser dans l'océan d'eau douce et d'amour cosmique qui assure leur flottaison, mais pen perdue, comme dirait Marine.
Je me flatte par contre d'en avoir une poignée dans le Réel. 
C'est une remarque de la copine à mon fils, qui m'a dit avoir visionné mes vidéos sur Youtube et les trouver marrantes, qui a déclenché cette rage d'autodestruction méthodique, heureusement qu'en 3 clics, couic ! 
D'abord je me demande bien qui lui a filé mon pseudo, H. se tenant soigneusement à l'écart de mon cyber-activisme. 
Ensuite, j'ai quand même posté beaucoup plus de vidéos sur Vimeo, le média des bobos arty dont je ne me défends plus de me targuer de ne pas en être, j'avais entamé ma migration vers ce noble et élégant hébergeur il y a trois ans, mais j'avais oublié de la parachever en me suicidant sur YouTube, media social ô combien vulgaire et mal fréquenté, voilà qui est fait.

Disparaitre puis renaitre ailleurs en 3 clics, y'a pas à dire, nous vivons une époque moderne.

Les Monty Python proposaient une solution plus radicale, mais c'était en d'autres temps.


Et puis, j'avais fini par renoncer à participer au séminaire de suicide collectif par le travail qui se déroulait la semaine dernière au bureau, mais il fallait quand même trouver un acte symbolique assez fort pour rassurer le patronat sur mon engagement au sein de la société.






lundi 24 février 2014

Brassens - Echos d'aujourd'hui (2013)



J'ai un copain qui m'en veut un peu d'avoir selon lui assassiné Brassens le lendemain d'un concert de Motörhead.
Que dirait-il de ce palimpseste ?
Je ne parviens même pas à reconnaitre certains titres, tant le matériau d'origine a été raclé et repeint.
Et pourtant, en Brassens j'ai bac + 12 facile.
Nonobstant, it's alive, et la plupart de ces interprétations, en javanais, en ourdou, en wollof ou en portugais, prolongent la vie et le rayonnement artistique et spirituel du père Georges, qui n'eut pas d'autre descendance connue que les Brassens not Dead, finalement aussi scolaires que moi dans leur approche du monument aux mots.
Mention spécial au "Roi des Cons" en mongol, celui-là même qui vient d'être détrôné en Ukraine, comme quoi tout arrive, et même parfois des trucs bien.

dimanche 23 février 2014

La Scientologie à la Masse

Rappelons tout d'abord que Francis Masse est un génie.
Voire le roi de la BD.

Puis souvenons-nous avec émotion d'avoir trouvé sur les conseils d'un connaisseur averti un incunable de Masse d'un format ingénieux qui rend enfin hommage à son talent (30x40x0,5 cm sur la tranche dans la célèbre collection éponyme et défunte chez Futuropolis) à un prix dérisoire dans une librairie nantaise.



Evoquons brièvement les rééditions récentes et excellentes de son oeuvre, chez Glénat, chez L'Association, chez le Seuil, des éditeurs courageux dont on n'attendait pas moins.



Exhumons enfin une version hyper-collector parce que colorisée à la main avec des vrais doigts de la célébrissime historiette ci-dessous, parue dans la défunte revue A Suivre, et qui diverge notablement de celle reprise dans l'Art Attentat mise en couleurs par le douloureux Kromatovomi; remarquons au passage que la note manuscrite qui clôt l'aventure au bas de la page 6 n'a pas été conservée dans la republication au sein du recueil précité, et prenons-nous à rêver d'une hypothétique republication de l'Encyclopédie de Masse dans un format décent, et méditons sur l'impermanence.












vendredi 21 février 2014

INTOX : l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle



Peut-être avez-vous déjà reçu ou allez-vous recevoir dans les prochains jours une incitation à signer une pétition de soutien à Emmanuel Giboulot, un viticulteur menacé de prison pour avoir refusé de traiter sa vigne avec un pesticide chimique.

Noble cause s'il en est, elle m'a été transmise par une personne au-dessus de tout soupçon (par ailleurs peu encline à colporter des pets fantômes et autres bruits dénués de fondement) et je l'ai relayée en toute bonne foi au peu d'amis qu'il me reste sur Internet.

On s'est fait couillonner.

Par un certain Augustin de Livois, propulseur de la pétition; encore un que la malhonnêté n'étouffe pas, tant pis pour lui.

Heureusement que parmi les infortunés destinataires de ce chain mail, il s'en est trouvé un pour aller plus loin que la traditionnelle vérification sur Hoaxbuster.

Voici ce qu'il m'écrit :


Sherlock et le mystère des canines pointues

Augustin de Livois est un jeune lobbyiste. 
Il a 32 ans et les canines pointues.


Il a d'abord travaillé en 2007 comme consultant pour le cabinet français de conseil en affaires publiques et politiques FairValue Corporate puis il a monté sa propre boîte depuis 4 ans. Très régulièrement, on voit passer des pétitions avec son nom associé à celui d'un "Collectif de Défense" ou "Institut de protection" quelconque qui tourne autour de la santé naturelle, médecine douce, etc. Toutes ces pétitions, qui fonctionnent sur le principe de la chaine de lettres et ont parfois reçu plus d'un million de signatures, ont été remarquées pour véhiculer des informations au mieux fort approximatives, au pire complètement fausses : ça a été le cas d'une pétition sur les compléments alimentaires, une autre sur l'eau du robinet prétendue contenir un produit qui était en vérité interdit en France depuis 2003, une "interdiction des plantes" qui était un changement des conditions de mise sur le marché, etc.
Dans notre cas, il existe bien ici un Emmanuel Giboulot, mais on lit dans le tract : "En dehors de quelques réactions isolées, personne ne s'est exprimé publiquement pour défendre Emmanuel Giboulot." C'est assez curieux qu'on compte pour du beurre les nombreux partis politiques, organisations, syndicats qui le défendent, dont les plus importants sont Greenpeace, Europe Ecologie Les Verts, La Confédération paysanne, NPA, Attac, etc. comme on peut le lire sur l'appel à manifestation sur le site de la Confédération paysanne :
Sur ce, Augustin de Livois débarque et il crée une page sur Facebook pour Emmanuel Giboulot. Il récupère le mouvement existant en faisant croire qu'il chapeaute et représente officiellement les organisations ci-dessus et il crée une chaine demandant à signer la pétition "officielle" de soutien. Laquelle pétition, plutôt que de se trouver comme d'habitude sur un site de pétitions en ligne, se trouve sur son propre site. Ca lui permettra de récupérer les adresses et les emails. Quant au site, pourri et qui semble hébergé en Pologne, il a été entièrement remanié juste pour l'occasion, tous les autres contenus ayant été récemment supprimés (on retrouve encore les liens sur Google).
Mais c'est là que l'histoire devient rigolote. L'adresse bruxelloise de l'IPSN est probablement pipeau : celle enregistrée par whois est "120 Boulevard Raspail, Paris" et le mail d'Augustin de Livois à educationeurope.eu. Or quand on cherche sur Google et sur StreetView, on se rend compte que cette adresse correspond à SOS Education, une association de mouvance catho-extrême-droite, qualifiée de "groupuscule malfaisant se cachant sous une étiquette", qui a été épinglée pour avoir fait des chaines de mail massives à partir de la liste d'adresses du mouvement quasi-sectaire "Avenir de la Culture"...
Moralité de l'histoire : ne fais jamais ce qu'on te dit de faire dans une chaîne de mails, hi hi ! ;-)

Bref, vous l'aurez compris, si la moitié de la planète crève de faim tandis que l'autre agonise de désinformation, Augustin de Livois est un bien triste sire.

Message perso à Gugusse, si tu nous lis :
Tu trembles, carcasse, mais tu tremblerais bien davantage si tu savais où je vais te mener !

Et ta tête irait comme un gant au bout de ma pique, si je n'étais non-violent.
La vérité ne triomphe jamais, mais ses ennemis finissent toujours par mourir.
Maigre consolation.

Et y en a-t-il un parmi vous qui puisse se charger de transmettre ces infos à Hoaxbuster ? parce qu'on dirait pas comme ça, mais j'ai un peu les mains prises par ailleurs.
Heu... attendez, si ça se trouve, Hoaxbuster appartient à Augustin de Livois !
__________________

[Edit]
un nouveau message de Sherlock :


Ben en fait, c'est pas tout à fait un hoax : c'est la réutilisation d'une vrai info... mais le but réel n'est pas celui annoncé. On peut seulement se douter que cette "pétition" ne sera jamais envoyée à personne. Soit dit en passant, je me demande bien dans quel coin de la nature sont envoyées toutes ces prétendues "pétitions" en général : je viens de parcourir le "feuilleton des pétitions" de l'Assemblée nationale depuis 2007, il y en a relativement peu, quelque chose comme 32 en 5 ans. Bien sûr, on ne trouve aucune des pétitions d'Augustin de Livois, ni celle contre les conflits d'intérêt dans la santé, ni celle contre l'eau du robinet, ni celle contre les tiques, etc.

Augustin de Livois est mentionné au moins deux fois sur Hoaxbuster pour d'autres pétitions par chaines de mails. Soit on fait remarquer que les infos sont au mieux très approximatives, soit personne n'en voit l'intérêt. Il y a l'intox de l'eau du robinet ; la seconde est bien plus intéressante : il intervient pour une association Pollinis de défense des pauvres petites abeilles ; elle est étonnamment inconnue des apiculteurs : http://www.hoaxbuster.com/forum/pollinis-et-ipsn et l'on découvre peu à peu qu'elle est super chelou : l'association a été créée juste avant la pétition ; le nom de domaine a été acheté par le gérant d'une entreprise de gestion de fichiers et gestion de levées de dons, aussi gérant d'une autre entreprise spécialisée en net marketing.

Autre chose qui a été remarquée sur les pétitions d'Augustin de Livois : des paragraphes hors sujet contenant des infos de type publicitaire. La pétition sur la prétendue interdiction des compléments alimentaires associe certains produits aux slogans "carburant de l'étudiant", "efficace dès le premier jour". Même procédé dans la "pétition" d'aide au viticulteur puisqu'on a un hors sujet sur l'efficacité de certains produits et procédés naturels.

Pour finir, dans l'URL d'une des pétitions, je vois les tags utm_campaign, utm_source. Ces tags sont utilisés par Google Analytics lorsqu'on crée une campagne de pub : "lorsque vous payez des campagnes publicitaires (AdWords ou autres), vous souhaitez savoir si elles sont efficaces, en termes de visiteurs attirés sur votre site et de dépenses réalisées par ces derniers". Donc le but des campagnes est à la fois : de constituer un gros fichier d'adresses de personnes sensibles au vert ; de glisser des messages de pub/lobbying dans des textes à marketing viral, sans doute pour une boîte de naturopathie/phytothérapie ; d'identifier et de mesurer les meilleures sources de marketing viral.

Voilà, je pense qu'on a le fin mot de l'affaire et que l'enquête est finie. :)

François Boucq, in "La pédagogie du trottoir"

mercredi 19 février 2014

Nhoss : Les publicitaires nous prennent pour des mal comprenants

réclame vue dans une station sévice ce midi, et garantie sans trucage.

Josiane, rentre à la maison, tu me fais honte.
Dans mes bras tu n'exhalais que fraicheur et pureté, et au bout de mon 35ème sevrage de clopes, par dépit, tu t'es vendue à la concurrence, que dis-je, à l'Adversaire, au sens que revêt ce mot dans le livre éponyme d'Emmanuel Carrère.
Tu prostitues ta Beauté - un don de Dieu, Josiane, ne l'oublie pas - à des crocodiles cocaïnés qui arrivent à salir en une phrase de 2 mots dénuée de Verbe les concepts d'esprit et de liberté.
Savoir que ces hypocrites suceront des bites nicorettes en Enfer ne me console qu'à moitié, Josiane.
J'espère que tu pleures à chaudes larmes de ta méprise.
Ta mère et moi, on est très inquiets.
D'un autre côté, je te remercie, tu sais. 
Tu me rappelles que l'hypocrisie est un hommage du vice à la vertu, et que quand c'est pas la malhonnêteté intellectuelle qui t'étouffe, fumer tue encore plein de vrais gens.
Josiane, c'est décidé, j'arrête demain. 
T'es trop quiche.

mardi 18 février 2014

A Small Murmuration - Snow Ghosts (2013)



Un album expérimental inspiré par le roman d'horreur existentialiste « La Maison des feuilles » de Mark Z. Danielewski, ne saurait être fondamentalement mauvais.
La preuve.
D'habitude, je suis assez réticent à déléguer aux artistes le soin de dépeindre mes états d'âme, à supposer que j'en aie une; je sais que trop souvent ils vont délocaliser l'expression de mes sentiments dans des pays où le coût du travail sur soi est bien moins élevé qu'en France, voire en profiter pour mettre les leurs en avant, ou encore détourner mes émotions artistiques au profit de leur pouvoir d'achat, puis s'acheter avec l'argent que je ne leur abandonne qu'en très petites quantités pour les raisons susnommées des piscines encore plus grandes et des drogues encores plus préjudiciable pour leur psychisme d'écorchés vifs en résonance avec les traumas les plus profonds de l'inconscient collectif, participant ainsi à la folie généralisée de la surconsommation et hâtant bien malgré eux l'avènement d’un monde où il fera bon lire Pierre Rabhi le soir à la bougie, parce qu'on aura tout bouffé les ressources non-renouvelables et qu'on sera condamnés à avoir une empreinte carbone négative dans les siècles des siècles, mais là c'est open bar.

lundi 17 février 2014

Live in Zurich - KinCrinSon (1973)

On ne m'ôtera pas de l'idée, malgré les faramineuses et pénibilissimes rééditions superfétatoirement pléthoriques de ces derniers siècles, que le meilleur live de King Crimson des années pré-Red sont là, dans cet opus précédemment réservé aux collectionneurs malades abonnés à un bulletin paroissial à tirage confidentiel, et désormais à la portée d'un simple clic.

Quand c'est KC, faut Papeete !

Comme ces derniers jours, je mets en open bar sur mon drive, j'espère que vous allez pas en profiter pour me pirater ma CB, je serais bien embêté.

https://drive.google.com/file/d/0BzhLl_h0jOHveW55Uk5STHFhQ2c/edit?usp=sharing

dimanche 16 février 2014

Tribute to Bourgeois Rebel



Quand il était petit, Nicolas Cellier interprétait des reprises endiablées dans son garage.
Quand il était grand, il est devenu Nick Cave dans un univers parallèle dirigé d'une main de fer par Palmer Eldritch, le dieu à peine revenu du Centaure du roman à peu près éponyme de Phil K. Dick.
Putain, j'adore ce mec.
D'ailleurs, y'a pas de putains, y'a que des femmes qui travaillent.

vendredi 14 février 2014

La Saint Valentin pour les Nuls



Je vous téléphone encore, ivre mort au matin 
Car aujourd'hui c'est la Saint-Valentin 
Et je me remémore notre nuit très bien 
Comme un crabe déjà mort 
Tu t'ouvrais entre mes mains... 

Dans le temps, quand le disque est sorti (il y a quoi ? 20 ans) j'en avais déjà vécu pas mal, de ces Saint Valentins de pochetrons déprimés par leur propre incapacité au bonheur. 
La chansonnette à Miossec m'est revenue dans l'ascenseur, ce matin, purée elle revient de loin. 
Heureusement que tout change tout le temps. 
A tout prendre, Blue Valentine de Tom Waits, que j'écoutais quand j'étais tétard précoce, même reprise par un Nickcaveux Youtubesque, ça me fait de meilleurs souvenirs en plastoc, puisque sur Internet c'est toujours du simili. 





mercredi 12 février 2014

[Repost] Steve Roach & Vidna Obmana - Live Archive / Spirit Dome (2000)


LIVE ARCHIVE collects peak performance moments of pure energy and emotion from the duo's live adventures in Europe and the US. The wide range of venues, traveling to various countries, and above all their first tour together fueled their mutual intentions, challenging the artists to create music that does not know the limits of jet lag, equipment failures, and physical demands which occur when leaving the sanctuary of the studio. The sound is steeped in their tribal-ambient period. "Verucchio Invocation" opens the CD, recorded in an Italian Roman-era open amphitheater under the stars, and the experience evolves from this exotic moment.
The artists write: "While our experience reached a level of spontaneous interaction in the studio, it was an entirely different dimension when performing live on stage at a specific moment in time. It was as if we were communicating with each other blindfolded, focusing entirely on the sound appearing in the moment and being exchanged back and forth while the energy of the audience and the space helped feed the process. Although we briefly discussed the structure of each concert, the magic simply came alive when we took the live performance map outside any form of logical preparation, relying on our mutual passion and instinct for traveling in the soundcurrent."

  1. Verucchio Invocation
    from performances in Italy, USA and The Netherlands
  2. Common Ground
    Verruchio, Italy
  3. Two Reptiles
    from their performance at Arena Del Musso Fosato, July 1997 during the open-air Verucchio festival, set against the medieval castle of Verucchio, Italy
  4. Dreampipe Dialogue
    from their performance at Shank Hall, July 1997, in Milwaukee, USA
  5. Soundworld Collage
    from performances in Italy, USA, and The Netherlands
  6. Ascension | MP3 Download & Streaming Real Audio
    Milwaukee, USA
  7. Tribal Perspective
    from their performance at Shank Hall, July 1997, in Milwaukee, USA
  8. Divine Innermission | MP3 Download & Streaming Real Audio
    a final culmination of performance elements and studio recording
[Edit] Premièrement publié sur mon blog le 27/03/09 à 00:31 et visité par 461 visiteurs, cet article est dorénavrant enrichi d'un véritable rédactionnel à base de mots cultivés dans le respect du développement durable et d'une agriculture écologiquement intensive qui permette de produire plus avec moins.
C'est à ce titre que ce post est enrichi de l'album Spirit Dome, enregistré non pas à Rome en présence du pape mais dans les conditions du direct, avec le gracieux concours de Vidna Obama qui n'est autre que la soeur de lait du marchand de beurre devenu Président des Camemberts US, et pour tout dire live on the spot in Room 314, Philadelphia, PA on May 24th 2002.




Comme j'avais égaré l'archive, j'ai été obligé de les racheter ce matin sur Itunes pour la modique somme de 7,99 € la paire, vous serez gentils de vous cotiser pour me rembourser par Paypal.
Cette session met fin à la semaine du dark ambient, merci de votre attention.

mardi 11 février 2014

[Repost] Steve Roach & Vidna Obmana - Well of Souls (1995)






Vous l'attendiez tous sans oser y croire...
il est là, tout darkounet, glougloutant et froufroutant !
Si j'avais une queue, je la remuerais sans fin dans le puits des âmes en écoutant cette galette sépulcrale.

https://drive.google.com/file/d/0BzhLl_h0jOHvZ3hYN0dYWTZsUkk/edit?usp=sharing

lundi 10 février 2014

[Repost] Zero point - Steve Roach Featuring Vidna Obmana, Robert Rich (2001)




DESCRIPTION:
Zero Point: lessons in being nothing showcases some of the great talents in electronic music today, and finds them participating in a unique form of collaboration. With Ambient Temple of Imagination (ATOI) tracks as the inspiration and source material, Vidna Obmana, Steve Roach, and Seofon opened a circle of recycling (a process developed by Vidna Obmana and Asmus Tietchens to go deeper than simple remixing). Stephen Kent, Robert Rich, Not Breathing, and Thermal were brought into the circle as the project progressed. Entirely new pieces were created using a variety of methods and collaborative trajectories with Seofon (a member of Ambient Temple of Imagination) serving as a center-point: coordinating the project, making his own recycling contributions, and integrating the finished tracks into a hypnotic tapestry. The resulting music has traveled a long way from its origins, the original material barely recognizable in the new pieces. This album is full of rich textures, subtle and powerful both. Follow the rhythms, connect the melodies and harmonics in your listening; the rewards are great!

The Ambient Temple of Imagination, a musical extension of chill-room innovator Richard Sun, has enjoyed almost 10 years as an open collective exploring the ritual use of sound. After two highly concentrated LP's for San Francisco's Silent label, ATOI focused on public performance and collaboration, producing three live albums documenting the evolution of the ambient room and the energies of the public ceremony. The last of these, Planetary House Nation, caught the attention of Steve Roach and Vidna Obmana, who opened the circle for the collaborative union at Zero Point.

Belgian electronic musician Vidna Obmana is perhaps one of the field's most prolific and widely respected musicians. Having beginnings in the realms of Eno-style ambient and other unusual sonic experimentations, he has developed and changed one style into what seems like several over a long, recent string of fascinating musical collaborations. Recording in the fields of space, ambient, industrial, modern classical, ethnic and other musics, Vidna Obmana has achieved a breadth that few musicians do, in a passionate commitment to his art.

Also lending his artistic and psychic support to the project is ambient innovator Steve Roach. With over 40 releases to his name in the last 20 years, ranging from Berlin-school space music to neo-tribal atmospheres to more recent electronic groove explorations, Roach remains a paragon in modern music. Here, he translates live ATOI transmissions into the shared territory of his soundworld.

Zero Point is also blessed by outstanding guest musicians. Multi-instrumental master Stephen Kent revives his spontaneous guest appearance on Planetary House Nation with an encore didjeridu discourse, while electro-organic innovator Robert Rich lends his unique harmonics to the dialogue. Finally, longtime ATOI contributor Thermal and Invisible Records recording artist Not Breathing shine a light into dark, previously unexplored territories.



TRACK LISTING:

1. splendors [12.06]

2. the gift [2.05]

3. collecting the spirits [7.47] mp3 (excerpt)

4. science of success [7.01] mp3 (excerpt)

5. mystery of freewill [6.07]

6. rev. 20:13 teknos (the seeding) [18.02] mp3 (excerpt)

7. lessons in being nothing [6.43]

8. zero point [9.49]

https://drive.google.com/file/d/0BzhLl_h0jOHva3pWSFRobFNDU0U/edit?usp=sharing



Celui qui, parti de rien, n'est arrivé nulle part, n'a de merci à dire à personne.
(Pierre Dac)




dimanche 9 février 2014

[Repost] Kilimandjrarrête demain !



The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble (TKDE) est un collectif à géométrie variable qui officie dans les mondes electro / jazz / ambient, où ils excellent dans le développement et l'épandage d'ambiances mortifères.
Voici entre autres un excellent EP
https://drive.google.com/file/d/0BzhLl_h0jOHvV1djcUVWSEFBcTg/edit?usp=sharing
de ces petits maitres (0,95 m) du genre.

Le penchant répétitif et le côté drone / doom se retrouve également dans l'alter ego de TKDE : The Mount Fuji Doomjazz Corporation, composé des mêmes membres, et à grands renforts de trompes tibétaines.
Putain de moines !
Voici un de leurs derniers EP.
https://drive.google.com/file/d/0BzhLl_h0jOHvTS03NEVWTjM2aFE/edit?usp=sharing
Les mêmes membres sous un faux nom ?
Ca devrait être interdit !
Est-ce que je poste sous pseudo, moi ?
En tout cas, ça nous change de Steve Roach, au milieu de cette semaine consacrée au dark ambient alors que c'est même pas l'anniversaire de la mort de maman.


samedi 8 février 2014

vendredi 7 février 2014

[Repost] Le dernier Steve Roach avant la fin du monde


Un ami me signale l'existence d'une musique binaurale, à l'origine d'un marketing éponyme.

Il me demande ce que j'en pense, question qui me paniquerait s'il ne suffisait de tester la chose.
Puis nous passons chacun dans notre coin une bonne demi-heure, à une semaine d'intervalle, allongés par terre, peut-être stupéfaits de notre propre crédulité, à tester l'efficience de fichiers audio portant des noms de drogues et supposés créer des sensations hallucinogènes, stimulantes, diététiques, apaisantes.

Aucun effet notable.

La science avance.

Les rédactionnels qui vantent les mérites des sons binauraux sont embarrassants pour l'intelligence, et les visuels suggèrent franchement l'attrape-gogos.

Impressions confirmées par le Grand Sage Basilus West, en léger différé.

Dommage, il y avait de quoi saliver, c'est peut-être pour ça que les rats se sont mis dans le fromage, et ça inspirera au moins un auteur de SF.

Quoique, de mémoire, entre le Dieu venu du Centaure de Dick et le Vurt de Jeff Noon, ça m'étonnerait que ça n'ait pas déjà été traité par les littératures de l'imaginaire.
Et puis le problème de l'imaginaire des autres, c'est comment le raccorder au sien.

Néanmoins, loin de moi l'idée de ricaner à propos des sons binauraux.

N'ai-je pas écouté des disques de Steve Roach pendant des années dans le but avoué d'en obtenir une amélioration de mon état intérieur ?

N'en tire-t-il pas lui même un substantiel profit en orientant son arsenal marketing vers le développement personnel à portée d'oreille ?


A ce titre, les derniers qu'il ait sortis sont vraiment mous du genou.

On est trimballés dans des limbes arythmiques et atonales, obligés de trouver notre chemin tous seuls, sans parler du retour.

Je préfère quand c'est un peu balisé, avec Byron Metcalf par exemple, même si le merchandising qui en résulte de disques "prêts à chamaniser" soit toujours suspect.

Je mets le Serpent's lair ici, il était très réussi dans le genre sus-décrit, et je ne l'ai pas vu trainer sur les blogs spécialisés des gens qui croient que mettre leur discothèque en partage va leur apporter le surcroît de vie sociale qui leur manque, je n'ai plus l'habitude de partager des disques, ça me fait bizarre.

jeudi 6 février 2014

[Repost] Robert Rich & B. Lustmord - Stalker (1995)


Hommage de deux fondus du dark ambient au film éponyme de Tarkowski.
Le disque idéal pour faire fuir vos amis en fin de soirée, comme dirait Télérama.
Mais il y a de bons climats.
Beaucoup plus habitable que le Lustmord morbide et le Robert Rich sous Rohypnol qu'on a pu connaitre par le passé.

"Le film a connu deux versions filmées. Une première qui a été perdue en totalité suite à un mauvais développement de la pellicule. La version actuelle, en deux parties, est donc une version tournée un an après la première, mais cette fois-ci pour la télévision."

Le savais-tu ?

http://ulozto.net/xM9Swu2b/robert-rich-brian-lustmord-zip

mardi 4 février 2014

dimanche 2 février 2014

La gauche, sa vie, son œuvre, par Jean-Claude Michéa

Plutôt que de survoler mes saillies essentiellement consacrées à déstabiliser un peu plus tout ce qui, dans l’organisation familiale existante, fait encore obstacle au déchaînement des rapports marchands, vous feriez peut-être mieux de suivre d'un oeil lucide et conscient les articles qui s'enchainent avec une redoutable efficience sur ce blog crisal, dont ce dernier qui frappa mon oeil qui quitta son orbite à l'énoncé du fait que le ralliement de la «gauche officielle» au culte du marché concurrentiel et de la croissance illimitée n’est pas une parenthèse mais «l’aboutissement logique d’un long processus historique» dont le moteur n’est autre que cette métaphysique du Progrès et du «Sens de l’histoire» héritée des Lumières.

samedi 1 février 2014

Il était temps

« Il était temps que janvier fît place à février. Janvier est de très loin le plus saumâtre, le plus grumeleux, le moins pétillant de l’année. Les plus sous-doués d’entre vous auront remarqué que janvier débute le premier. Je veux dire que ce n’est pas moi qui ai commencé. Et qu’est-ce que le premier janvier, sinon le jour honni entre tous où des brassées d’imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rappeler l’inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père-Lachaise… Dieu Merci, cet hiver, afin de m’épargner au maximum les assauts grotesques de ces enthousiasmes hypocrites, j’ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de “Bonjour à tous”, j’ai mis “Bonne année mon cul”. C’est net, c’est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire. Plus encore que les quarante-cinq précédents mois de janvier que j’ai eu le malheur de traverser par la faute de ma mère, celui-ci est à marquer d’une pierre noire. Je n’en retiens pour ma part que les glauques et mornes soubresauts de l’actualité dont il fut parsemé. C’est un avocat très mûr qui tombe, sa veuve qui descend de son petit cheval pour monter sur ses grands chevaux. La gauche est dans un cul-de-sac. Mme Villemin est dans l’impasse, tandis que, de bitume en bitume, les graphologues de l’affaire qui ne dessoûlent plus continuent à jouer à Pince-mi et Grégory sont dans un bateau. Côté bouillon de culture, Francis Huster attrape le Cid avec Jean Marais. Au Progrès de Lyon, le spécialiste des chiens écrasés et le responsable des chats noyés, apprenant qu’Hersant rachète le journal, se dominent pour ne pas faire grève. Le 15, premier coup dur, Balavoine est mort. Le 16, deuxième coup dur, Chantal Goya est toujours vivante. L’Espagne — fallait-il qu’elle fût myope — reconnaît Israël. Le 19, on croit apercevoir mère Teresa chez Régine : c’était Bardot sous sa mantille en peau de phoque… Le 23, il fait 9 °C à Massy-Palaiseau. On n’avait pas vu ça, un23 janvier, depuis 1936. Et je pose la question : qu’est-ce que ça peut foutre ? Le 26, sur TF1, le roi des Enfoirés dégouline de charité chrétienne dans une entreprise de restauration cardiaque pour nouveaux pauvres : heureusement, j’ai mon Alka-Seltzer. Le 27, l’un des trois légionnaires assassins du Paris – Vintimille essaie timidement de se suicider dans sa cellule. Ses jours ne sont pas en danger. Je n’en dirais pas autant de ses nuits. Le 29, feu d’artifice tragique à Cap-Kennedy. Bilan : 380 tonnes d’hydrogène et d’oxygène liquides bêtement gâchées. Et le soir du 31, comme tous les soirs, Joëlle Kauffmann embrasse ses deux garçons. Et elle entre dans sa chambre. Elle est toute seule. Elle ne dort pas très bien. Enfin voici février. Sec comme un coup de trique et glacé comme un marron. Avec son Mardi gras qui nous court sur la crêpe. C’est le mois de saint Blaise, qui rit dans son ascèse, et de sainte Véronique, qui pleure dans les tuniques. C’est aussi le temps du carême, où les maigres chrétiens d’Éthiopie peuvent enfin jeûner la tête haute pour la seule gloire de Dieu. Les statistiques sont irréfutables : c’est en février que les hommes s’entre-tuent le moins dans le monde ; moins de tueries guerrières, moins de rixes crapuleuses, moins d’agressions nocturnes dans les rues sombres du 18e, où l’insécurité est telle habituellement que les Arabes n’osent même plus sortir le soir. Jusqu’au nombre des cambriolages qui diminue de 6 % en février. Et tout ça, pourquoi ? Après les enquêtes scientifiques les plus poussées, les sociologues sont parvenus à cette incroyable conclusion : si les hommes font moins de conneries en février, c’est parce qu’ils n’ont que 28 jours. Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m’étonnerait qu’il passe l’hiver. » 
Pierre Desproges, février 1986.