Il me demande ce que j'en pense, question qui me paniquerait s'il ne suffisait de tester la chose.
Puis nous passons chacun dans notre coin une bonne demi-heure, à une semaine d'intervalle, allongés par terre, peut-être stupéfaits de notre propre crédulité, à tester l'efficience de fichiers audio portant des noms de drogues et supposés créer des sensations hallucinogènes, stimulantes, diététiques, apaisantes.
La science avance.
Les rédactionnels qui vantent les mérites des sons binauraux sont embarrassants pour l'intelligence, et les visuels suggèrent franchement l'attrape-gogos.
Impressions confirmées par le Grand Sage Basilus West, en léger différé.
Dommage, il y avait de quoi saliver, c'est peut-être pour ça que les rats se sont mis dans le fromage, et ça inspirera au moins un auteur de SF.
Quoique, de mémoire, entre le Dieu venu du Centaure de Dick et le Vurt de Jeff Noon, ça m'étonnerait que ça n'ait pas déjà été traité par les littératures de l'imaginaire.
Et puis le problème de l'imaginaire des autres, c'est comment le raccorder au sien.
Néanmoins, loin de moi l'idée de ricaner à propos des sons binauraux.
N'ai-je pas écouté des disques de Steve Roach pendant des années dans le but avoué d'en obtenir une amélioration de mon état intérieur ?
N'en tire-t-il pas lui même un substantiel profit en orientant son arsenal marketing vers le développement personnel à portée d'oreille ?
A ce titre, les derniers qu'il ait sortis sont vraiment mous du genou.
On est trimballés dans des limbes arythmiques et atonales, obligés de trouver notre chemin tous seuls, sans parler du retour.
Je préfère quand c'est un peu balisé, avec Byron Metcalf par exemple, même si le merchandising qui en résulte de disques "prêts à chamaniser" soit toujours suspect.
Je mets le Serpent's lair ici, il était très réussi dans le genre sus-décrit, et je ne l'ai pas vu trainer sur les blogs spécialisés des gens qui croient que mettre leur discothèque en partage va leur apporter le surcroît de vie sociale qui leur manque, je n'ai plus l'habitude de partager des disques, ça me fait bizarre.
L'histoire de la commercialisation des sons binauraux a commencé il y a bien longtemps avec Robert Monroe. A l'époque, ça faisait se dédoubler dans l'astral ; de nos jours son institut n'ose même plus affirmer clairement que ça ait un effet. Apparemment, certains continuent d'en profiter tant qu'aucun procès pour publicité mensongère n'est lancé contre eux.
RépondreSupprimer