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jeudi 4 mai 2023

Babx - Mourir au Japon (2009)

Je n'ai plus trop de nouvelles de Babx. 
Et vous ?
Je comprends très bien pourquoi ça n'a pas marché pour lui, trop morbide, trop désespéré le poète, le temps n'est plus aux auteurs compositeurs interprètes qui cisèlent leurs chansons comme ce fils illégitime de Léo Ferré, Tom Waits et d'autres artistes qui se croyaient volontiers maudits jusqu'à ce que ça démarre, alors que Babx qui avait tous les atouts a dû se contenter d'un anonymat dont j'ignore tout puisque rien n'a fuité.
https://www.discogs.com/fr/artist/1408930-Babx
 par contre, des fans ont sorti une version illustrée de gais selfies de son inoxydable tube "Mourir au Japon" qui m'a bien fait marrer. J'en avais fait de même avec Tuxedomoon, il y a longtemps. Sous leur youtube, j'ai gravé dans la purée des commentaires, avec une fourchette cassée : "D'une chanson puissante mais mortifère, vous tirez une ode à la vie. Merci !" On ne pourra pas dire que je suis avare d'éloges, quand c'est mérité.


Entouré de collégiens
Et d'employés Susuki
Dans des vapeurs de jasmins
Avec mes nouveaux amis
Au son d'un Sayonara
J'allumerai la bombonne
Et dans mon âme dansera
Le monoxyde de carbone

Je veux mourir au japon
Dans un suicide collectif
Parce que c'est cool le Japon
C'est tellement cool le Japon

Quand je pense que pendant ce temps, ma fille qui finit cette année un bac + 5 anglais-coréen est actuellement en stage au département export Japon/ Corée de chez Tefal, et savez-vous pourquoi le département export Japon/ Corée de chez Tefal marche du feu de dieu ? 
parce que les Japonais n'ont pas de poêles. 
Les Coréens non plus.
(on entend brièvement des rires enregistrés, assez consternés quand même)

vendredi 14 décembre 2018

Tom Waits - Big Time (1987)

Chaque fois que j'écoute ce live de Tom Waits, c'est à dire le moins souvent possible, cette prestation publique qui le voit massacrer ses propres succès jusqu'à enfoncer les bornes de l'autoparodie, j'ai l'impression d'être non-voyant.
Il doit me manquer l'aspect visuel du spectacle pour apprécier pleinement ses éructations de prédicateur priapique qui tournerait autour d'une fillette de 13 ans en pleine ovulation, ça en devient même assez insupportable et affreusement douloureux pour les cordes vocales de l'auditeur, qui porte machinalement les mains à sa gorge par empathie mal placée. Pour moi, on est ici à la limite du harsch noise. Et pourtant j'ai bac + 12 en fanatorium de Tom Waits.

Caché dans ton guichet
contreplaqué aggloméré linoleum
(dessiné par Beb Deum)
Deux titres surnagent : Cold Cold Ground, pas trop amoché et Falling down, enregistré en studio. On pourrait faire des transcriptions littérales des chansons de Tom Waits et bien se fendre la gueule à les interpréter, on n'y comprend que dalle mais ça fait rigoler tous les buveurs fatigués en sortant du boulot et même si on se fout de lui, on lui paie une tournée pour qu'il raconte encore et encore l'histoire du loup dans la bergerie celle du missionnaire ébloui.
Tout plutôt qu'il nous rechante le répertoire de Big Time...

https://www.mediafire.com/file/1gtgej47wctgdm5/TW-BT.zip/file

dimanche 24 juillet 2016

[Repost] Bob Dylan - When the Deal Goes Down (2006)



14/11/2013

La langue de Dylan est chargée ras la gueule d'équivoques, de métaphores et de faux amis; c'est celle des demi-prophètes et des escrocs (mais pas trop) : on finit toujours par rentrer dans ses fonds par ce qu'on projette de signification pour colmater les brèches de sens dans ses versets ciselés d'expressions obscures et magnifiquement insondables. Il n'y a guère que chez les dignitaires tibétains du bouddhisme Bön que j'ai pu observer une telle floraison langagière.
Quant à sa diction d'ornithorynque mazouté, elle est génialement insupportable.
Parfois, on dirait qu'il a tout piqué à Charlélie Couture du temps de sa splendeur.
Et que dire du personnage public, auto-proclamé enfant chéri de la destinée ?
Cette nuit, alors que je sillonnais le périphérique nantais même pas pluvieux au volant de ma clé USB qui fait aussi GPS sans attendre rien de précis du vieux Bob, surtout après avoir entendu Joan Baez lui casser gentiment la baraque dans le documentaire de Scorcese, je me suis bien fait trouer le cul, pardon je veux dire qu'un délicieux frisson a parcouru mon échine de porc, à l'écoute de "When The Deal Goes Down", jusqu'àlors inconnu de nos services, mais comme je n'avais pas les paroles, j'ai d'abord compris que c'était "when the deer goes down", sans doute qu'un bambi se faisait tuer, quoi, et que le docteur Bob, vague avatar de son collègue éponyme du feuilleton "les cochons dans l'espace" du temps du Muppet Show se proposait d'assister  l'auditeur dans son travail de deuil de l'animal sauvage assassiné par les méchants chasseurs.
Las. En parcourant les lyrics ici, je m'aperçois que je suis une proie facile pour les mélopées sirupeuses du Docteur Bob le Baltringue :  même sans entraver l'amerloque nazillard, quand on a un coeur d'artichaud il est déjà malaisé de résister à une grille d'accords en G7sus4, qui semble d'ailleurs empruntée à Bing Crosby selon Saint Wiki, et sans doute bue à la même source que tout le folklore américain recyclé par Leon Redbone en d'autres temps; mais se faire rouler dans la farine de promesses quasi-divines d'accompagnement compassionnel à travers les aléas de la vie et de la mort, psalmodiées par un pasteur qui a tant de fois retourné sa défroque, c'est pas Dieu possible, ça ne pouvait que rentrer comme dans du beurre.
Une cover par Tom Waits serait la bienvenue.
Vous pouvez envoyer l'ambulance à l'adresse habituelle.

24/7/2016

Pas mieux, surtout en revoyant la vidéo de Ginette, qu'est partie avec mes couilles et ma voiture.
J'ai peut-être un peu perdu au niveau élégance langagière, aussi.


mercredi 11 février 2009

tom waits : blue valentine (1978)

"little black girl in a red dress
on a hot night with a broken shoe
little black girl you shoulda never left home
theres probly someone thats still waitin up for you
its cold back in chicago
but in los angeles its worse
when all you got is $29.00 and an alligator purse"...

J'étais un peu trop jeune pour me prendre pour un faible du ventricule gauche, écartelé entre les émois geekiens post-ados et le "Broken Hearts are for Assholes" suggéré par Zappa, et puis Tom Waits débarque, et installe sa petite station-service drugstore ouverte à toute heure, propose de se bitumer la trachée et de siroter du bourbon... j'ai pas craché dessus. C'était avant que la folie lui crame ses violons, ses pianos, pour le laisser à la tête de sa fanfare déglinguée.