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jeudi 30 mars 2023

Lankum : False Lankum (2023)

La chroniqueu de télérama concernant le nouvel album de Lankum, chroniqueu qu'il est absolument forbidden de recopiai issi sinon tu va direkte en anfaire, mais il fo savoir transgresser utile :

“False Lankum” : Lankum met le feu aux ballades irlandaises

Critique par François Gorin
Publié le 24/03/2023

Le quatuor dublinois ne se contente de revisiter des chants traditionnels, il en fait des lance-flammes, sous influence metal et rock post-industriel. Un album dément, à l’image du morceau “Go Dig My Grave”.

Pour faire juste sort à ce disque proliférant, il suffirait peut-être de détailler son premier morceau. Go Dig My Grave remonte à loin, quand vers l’an 1611 Robert Johnson (le compositeur anglais, pas le bluesman américain) donna forme à cette ode immémoriale à la terre supposée ensevelir le poète. Radie Peat, la voix féminine de Lankum, l’entonne une minute a cappella, déjà nous transperce quand viennent l’envelopper des sons barbares – qu’on dirait produits par des instruments tous récupérés à la casse et traités dans un creuset de laboratoire –, puis la voici doublée par un timbre mâle, des cloches annoncent un tournant à mi-course, une sirène au loin, des rythmes sourds, le bourdon d’un drone, un lancinant train d’enfer.

si tu vas regarder le clip sur Youtube, et que mû par une saine curiosité, tu cliques sur "plus" sous le clip, tu auras la joie de voir s'afficher les paroles de ce traditionnel, aussi poignantes que tu l'imaginais rien qu'en regardant la vidéo. Merci qui ?

Huit minutes quarante et une secondes, c’est le tarif moyen pour un extrait du quatrième album de ce quatuor dublinois, que les frères Ian et Daragh Lynch avaient d’abord nommé Lynched, mais ça sentait encore trop la corde. Avant d’enregistrer cet opéra rude et tumultueux, les musiciens sont allés humer les embruns, capter l’écho des chants de marins. Chez eux on ne soigne pas les traditionnels comme on astique l’argenterie. On leur secoue les puces, on les frotte au fracas du monde, et jaillissent alors les éclairs d’une beauté inouïe. Une gigue s’endiable au son d’accordéons fantômes. À une ballade délicatement transie on inflige un maelström de pales d’hélico, flûtes et forge. Et si, à la fin de la chanson, une Mary meurt empoisonnée, ce n’est pas faute à la bière ou au whiskey.

Le british folk a souvent connu des groupes qui enfonçaient joyeusement les portes du temple, Fairport Convention dans les années 1970, les furieux Pogues une décennie après… Lankum semble avoir traversé le pays du metal et le brasier postindustriel de Godspeed You ! Black Emperor, tout en gardant ses finesses acoustiques et ses voix sans âge. Ici rôde la figure encapée de la mort (l’Ankou ?) et un gros vent salubre pourrait tout emporter. Cet album est proprement dément.

Je plussoie grave. Pensez à les réserver, pour vos prochains enterrrements, ils mettront une sacrée ambiance.

Où le trouver :

https://lankum.bandcamp.com/album/false-lankum

il fait suite à celui-çi :

https://jesuisunetombe.blogspot.com/2020/10/lankum-livelong-day-2019.html

et impose sa majesté tragique à la face de Le Monde, même pour les non-abonnés.

le clip de “Go Dig My Grave” est coproduit par le sponsor officiel du groupe :
LeChoix Funéraire. ("si j'avais le choix, y serait pas funéraire")
Il renvoie Ari Aster et Robert Eggers au Néant qu'ils n'auraient jamais dû quitter.

mercredi 29 décembre 2021

[Repost] Dans les coulisses de Matrix 4 (2020)

Hier, l'idée de faire un billet sur la mort tragique de Grichka Bogdanoff du Covid-19 me déprimait complètement. Heureusement, je peux reposter en hommage à ce brave nonvax un billet écrit lors du tournage de Matrix 4, également non vacciné, et c'est pour ça que Spiderman-le-reboute-du-reboute-du-reboute est en train de l'envoyer aux urgences, question remplissage des salles de cinéma qui comme celles du pénitencier vont bientôt se refermer, parce que Peter Parker, vu qu'il a été piqué par une araignée radioactive, c'est pas un petit virus de gripette qui pue qui pète dans sa trompette comme le Covid_19 qui va l'indisposer. Non mais sans blague.
Donc, extraits de la nécro dans Le Monde d'hier (qui vu de ma fenêtre s'appelle aujourd'hui vu que ce billet ne paraitra que demain) : 

Grichka Bogdanoff, l’un des frères du duo emblématique qu’il forme avec Igor, notamment connu pour avoir animé l’émission de science-fiction « Temps X », diffusée de 1979 à 1987, est mort mardi 28 décembre à Paris, à l’âge de 72 ans, a annoncé son agent. « Entouré de l’amour de sa famille et des siens, Grichka Bogdanoff s’est éteint paisiblement pour rejoindre ses étoiles », a écrit sa famille dans un communiqué transmis par son agent. Selon nos informations, Grichka Bogdanoff avait été hospitalisé le 15 décembre dans le service de réanimation de l’hôpital Georges-Pompidou, après avoir contracté le Covid-19. Le même jour, son frère Igor avait été également reçu au sein du même service de cet établissement, pour des raisons identiques. Selon une source proche des deux frères, ils n’étaient pas vaccinés contre le Covid-19. Docteurs en physique et en mathématique, écrivains, animateurs de télévision, descendants de l’aristocratie autrichienne, figures de la vulgarisation scientifique pour le grand public et objets de controverses pour les chercheurs… en plus de quarante ans de vie publique, Igor et Grichka Bogdanoff (qui ont remplacé l’orthographe de leur nom en « Bogdanov », en signature de leurs ouvrages dès les années 1990) ont accumulé autant de succès populaires que de railleries sur le mélange des genres qu’ils entretiennent, entre théories sur la relativité générale et passion pour la science-fiction. (...) 
En juin 2018, ils avaient été mis en examen pour « escroquerie sur personne vulnérable », soupçonnés par la justice d’avoir profité de la vulnérabilité et des largesses financières d’un millionnaire de 54 ans, qui s’est suicidé le 31 août 2018. Outre les frères Bogdanoff, quatre autres personnes devaient être renvoyées dans ce dossier devant le tribunal correctionnel de Paris, les 20 et 21 janvier 2022. Les avocats des frères Bogdanoff, Mes Eric Morain et Edouard Lamaze, avaient prévenu la justice, avant Noël, de la situation médicale de leur client et envisageaient de demander le report du procès. Mardi, les avocats de Grichka Bogdanoff indiquent, dans un communiqué, que ce procès « ne constituait nullement une actualité pour lui et pour son frère jumeau tant ils s’estimaient étrangers aux faits reprochés et scandalisés par des accusations infondées ». « Cette procédure s’éteint donc en l’état à son égard, ajoutent-ils, et il restera définitivement présumé innocent. »

La relecture de leur biographie les situe dans le camp des charlatans transhumanistes cronenbergiens, genre peu pratiqué en France, un mélange explosif qui peut aussi tourner au pétard mouillé (leurs publications "scientifiques", leurs tentatives de come-backs médiatiques, leurs frasques existentielles... un mélange de sublime et de pathétique, le tout saupoudré de SF à trois balles)
J'en conclus pour finir de mitrailler l'ambulance d'Igor qui suit le corbillard de Grichka vers sa dernière demeure, que ce qu'il faudrait, c'est décider les Soeurs Wachowski à incarner les frères Bogdanoff dans le biopic que leur consacrerait les frères Coen. Ça, ç'est un film qui aurait de la gueule. 


jeu. 18 juin 2020
Si le tournage de Matrix 4 est à l'arrêt depuis la mi-mars, c'est bien sûr sous couvert de la pandémie de Covid-19, qui a le dos large, et à qui les technocrates découvrent chaque jour de nouveaux usages instrumentalisés pour masquer leur incompétence crasse.
Cette pandémie qui veut soit-disant accaparer toute la quotité d'attention disponible, comme une grosse pute qui serait aussi un vieux père acariâtre capable, dans la même journée, de passer de la promesse susurrée de gagner des gros soussous si on est gentils avec toi, au chantage le plus sordide de voir notre héritage nous passer sous le nez au profit de l'association pour la préservation des chats de Viviane L. si on ne se plie pas à sa volonté, alors qu'on a quand même passé l'âge, et alors aussi que tu ne peux supporter ni son fidèle Pandémiaou ni Viviane elle-même, que tu ne fréquentais qu'en souvenir de maman, et que le Président a encore rappelé dimanche alors qu'on était à peine rentrés de la chasse aux méduses qu'il fallait accélérer le déconfinement, que comme Manu Larcenet en son temps il est à la la recherche de l’effet «Blast», et qu'il veut aussi lutter contre les discriminations, mais refuse de «déboulonner» les statues, dont le passé n'a pourtant pas d'amis quand il vient les lécher, comme nous en avait prévenus Hubert-Félix du temps du Cosmogol 1999, un poil après qu'Higelin ait alerté les bébés de dangers encore plus graves, mais le monde d'avant n'était pas prêt.

preuves irréfutables des complots en cours, courtesy of Complots faciles ®
Mais en fait, en surfant sur le blog d'Alain Soral on découvre que ce qui paralyse vraiment la production de Matrix 4, ce n'est pas la gripette pékinoise, mais un procès pour escroquerie contre les soeurs Wachowski, qui ne s'appelaient pas du tout comme ça avant-guerre.
L'article m'a tenu en haleine de bout en bout, car il va bien plus loin que je ne saurais le faire, même en forçant un peu comme là, mais c'est juste pour vous montrer.

Encore un peu de cirage noir pour le fond de teint, et ca sera bon pour le Congo, les filles. 
N'oubliez pas le timbre fiscal.
En effet, comme on le découvre médusé sur ces clichés d'identité judiciaire, les soeurs Wachowski, elles ne s'en vantent pas dans le monde d'après, mais avant d'être outrageusement remaquillées à la truelle comme des chauffeuses de camion volés, elles s'appelaient les frères Bogdanoff, et la première version du premier Matrix s'appelait Temps X, ce qui était presque pareil, surtout vers la fin, comme le montre l'équation établie par Stephen Hawking sur le blog de Soral : Temps / X = Matt' r (X)qui en plus annonce le Reboot.
Elles n'avaient alors nul besoin de spolier des millionnaires dépressifs pour régler leurs déboires financiers et se la péter sur TF1, vu que leur beauté païenne et leur ambivalence gmail gémelle, ainsi que leur tendance à vulgariser les grands thèmes de la SF, dans le sens "Rendre vulgaire, grossier; faire perdre toute distinction, toute élégance." ou encore "On ne vulgarise pas le beau; on le dégrade", ou encore c'est bon ça va on a compris, réjouissait les téléspectateurs de tout niveau intellectuel, alors que maintenant il faut des youtubeurs assermentés pour rassasier des armadas de publics fragmentés et confits dans le repli communautariste.
Un projet de crowdfunding a donc été lancé sur internet, pour payer les frais d'avocats des soeurs Bogdanoff et relancer la production de Matrix 4, dont le budget ne cesse d'enfler depuis que Vincent Cassel a exigé un doublement de son cachet d'intermittent. Il devait à l'origine reprendre le rôle du Mérovingien (Lambert Wilson est tellement âgé qu'il se prend désormais pour un Carolingien et tape dans les boites avec Laurence Fishburne, persuadé de jouer la saison 4 d'Hannibal à l'Ehpad chaque fois qu'un aide-soignant qui ressemble vaguement à Madds Mikkelsen leur sert des dés de jambon) mais plus ça va, moins il le sent.

Pour se refaire, les soeurs Wachowski ont aussi envisagé de jouer dans le biopic consacré à ZZ Top,
mais ayant mal lu le script, elles se seraient laissé pousser les prothèses plutôt que la barbe.

Moralité : quand on est millionaire, vaut mieux pas être dépressif. Et si on l'est quand même, il vaut mieux prendre ses médicaments, si on veut pas se retrouver piégé en compagnie des frères Bogdanoff dans un remake du Casanova de Fellini par John Carpenter, parce que Carrie-Anne Moss a prévenu qu'elle ne jouerait pas la fille automate précédemment incarnée par Monica Bellucci dans la trilogie Tatrix. 

samedi 26 décembre 2020

Alan Moore + J.H.Williams III - Promethea en V.F. (1998 - 2005)

la couverture du premier volume
de la nouvelle édition française.
Pour les fêtes, on vous a peut-être offert un pull moche, mais savez-vous qu'avec le ticket de caisse, vous pouvez tout comme moi aller le faire échanger chez monsieur Bricolage contre le premier tome de l'intégrale de Promethea en V.F., enfin republiée en hardcovers ? Vous vous marrerez au moins autant, et vous aurez bien plus chaud l'hiver, tellement ça fait fumer du ciboulot.
Promethea est une héroïne de bande dessinée créée par Alan Moore et J.H. Williams III. Elle a fait l'objet d'une série en trente-deux épisodes publiée irrégulièrement de 1998 à 2005 par America's Best Comics/Wildstorm. Cette série fut l'occasion pour Alan Moore d'exprimer ses idées concernant l'art et la magie tout en mélangeant le thème du super-héros à des réflexions métaphysiques et des hallucinations mystiques. Elle met en scène Promethea, un personnage fictionnel qui possède des pouvoirs magiques dans le "monde réel". Promethea offre également au lecteur une large gamme d'expérimentations en termes de styles visuels et de techniques narratives. 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Promethea

Cela fait plus de dix ans que je méditais en somnolant sur la version originale, en regrettant de n'avoir pas succombé à la première édition française de la série, qui fut chaotique et décevante, malgré le prestige croissant dont jouissait l'auteur, grâce à Watchmen et V pour Vendetta. Et surtout leurs "adaptations" (sic) au cinéma. Sept tomes sortirent entre 2000 et 2010, et il fallait vraiment être fondu de mythologie et d'occultisme pour aller au bout. On est tranquilles, c'est pas Zach Snyder qui va écornifler Promethea. Comme le note un de ces chroniqueurs amateurs qui pullulent chez Sens Critique et qui sont souvent plus honnêtes et parfois plus pertinents que les professionnels :
C'est un comics très surprenant qui mélange les genres, les styles et les formats de mise en page pour aboutir à un résultat final extrêmement prétentieux(...) la narration sert plus à avancer des idées ou des réflexions qu'à raconter une histoire. Dès la fin du tome 3, commencent de longues phases explicatives sur divers aspects ésotériques : les tarots, le tantrisme, la kabbale, etc. C'est intéressant, d'un point de vue culture générale, pour peu que vous ne soyez pas rigoureusement cartésien. Que l'on adhère ou non à ce qui est raconté, il faut tout de même admettre qu'Alan Moore le présente bien. Son texte est assez pédagogique. Voire même trop ce qui a, parfois, tendance à déséquilibrer le récit. (...) J'ai vu pas mal de cas où la fiction brise le 4e mur pour intégrer le lecteur, mais aucun ne l'a fait avec autant de force que Promethea. Sans vouloir faire du prosélytisme, je dirais que l'on ne lit pas ce comics, on communie avec lui.(..) Promethea remplit le même rôle que son homologue titanesque de la mythologie grecque. Par le biais de la bande dessinée (meilleur moyen de faire passer clairement et durablement une information, selon le Pentagone dans les années 80), Alan Moore imprègne notre mémoire de "sa lumière". Peu importe d'être réceptif à ce message, l'expérience littéraire est unique.




Comme vous pouvez le voir, sobriété et légèreté sont les maitres-mots de la série.


Découvre la préface d'Alan Moore au premier tome :

https://www.urban-comics.com/lenigme-de-promethea-une-aventure-dans-le-folklore-par-alan-moore/

Perds-toi dans les références et les annotations concernant chaque fascicule :

https://www.angelfire.com/comics/eroomnala/Promethea.htm

Souscris un plan d'épargne pour acquérir le tome 2 après la troisième vague, en mars 2021 :

https://www.sofinco.fr/


[EDIT]

apparition mystérieuse des liens vers la VF en ligne, suite à l'effondrement du pouvoir d'achat après la huitième vague, en 2023

https://uptobox.com/user_public?hash=387176e961a95d23&folder=3487432848

samedi 25 janvier 2020

Lovecraft Facts (7) : Toshio Saeki

Pendant les journées de plomb qui m'ont vu rédiger laborieusement  mon pensum en forme de testament spirituel sur The Lighthouse, l'illustrateur japonais Toshio Saeki se mourait. Il aurait pu dessiner haut la main le storyboard des scènes oniriques du film avec la sirène, n'eut été le tabou nippon frappant les organes génitaux d'interdiction de représentation.
En fait, Toshio Saeki nous quitta le 21 novembre 2019 à l'âge de 74 ans, mais l'annonce de son décès par sa famille n'eut lieu que le 14 janvier 2020. Une preuve supplémentaire, s'il en était encore besoin, de la fourberie asiatique.
Donc techniquement il était déjà entré puis ressorti des bardös, dont la visite ne dure que 49 jours maximum, mais ses proches avaient dissimulé son trépas, pour des raisons sans doute patrimoniales, car il doit être compliqué de revendiquer son héritage. Qui pourrait reprendre pour le faire fructifier son petit bazar de l'épouvante Ero-Guro (terme japonais contractant les mots érotisme et grotesque), un genre artistique qui semble avoir été inventé pour lui tout seul et qui voit surgir des scolopendres en plein coït, des décapitations pendant les préliminaires sexuels, des asticots dans les sushis et tout un bestiaire du malaise vagal venir s'épanouir avec la suffocante familiarité des rêves qui tournent mal ?

Attention, n'essaye pas de refaire ça chez toi !
On ne peut pas du tout le rattacher à la tradition Wasp de l'épouvante à la Lovecraft, car celui-ci faisait ceinture l'impasse sur la sexualité, mais dès qu'il était question de mêler macabre, grotesque, sexe et violence, le tout avec une ligne claire digne des plus grands de la franco-belgitude, Saeki envoyait du pâté.
Qui mieux que lui pouvait faire enfourcher le vélo sans selle de Thanatos à la gracile Eros ?
Je vous aurais bien proposé une visite du monastère, mais il y eut en l'an de grâce 2018 une Grande Purge du contenu adulte sur Tumblr, visant à débarrasser la plateforme communautaire de micro-blogging de la racaille pédopornographique et nationaliste, purge sans doute légitime dans ses aspirations bien que fomentée par des rejetons puritains et bâtards de Lovecraft auprès de laquelle celles de Staline ne furent qu'aimables séjours de cure thermale à Lamalou-les-Bains. Les  algorithmes des logiciels de reconnaissance fessiale mis à contribution pour trier le bon grain de ce qui était innommable, indicible et inmontrable chauffèrent un peu devant les images ambigües de Saeki, mais dans le doute ne s'abstinrent pas d'effacer tous les contenus suspects. 
A la suite de quoi il devint malaisé de trouver des dessins d'Ero-Guro sur Tumblr. Ou même quelque esquisse de téton ou brouillon d'appendice caudal que ce soit. C'est le problème avec l'intelligence artificielle, elle ne fait pas dans la dentelle.
J'ai déterré un certain nombre d'articles en lien avec l'étonnant disparu, et j'ai appris tout ce qu'il y avait à en savoir dans le petit portrait vidéo concocté par Tracks.
Prudence avec ces images, elles sont neurotoxiques, et tout ce que nous regardons nous envahit.

Ca non plus !
(extrait de l'émission Tracks sur Arte)


Petite nécrologie de Libération


Quelques dessins anciens


Somptueuse Interview avec poison (supplément + 3€)


Encore une biographie, assez détaillée, images inédites


Quelques images ayant survécu à la Purge


Une gallerie assez riche de 2011


Que peut-on dire de gentilde propre et de sain sur Toshio Saeki sans déshonorer sa mémoire ni sa famille ? Que quand il était petit, il a peut-être vécu dans la baie de Minamata, ce qui expliquerait bien des choses.
Et que Cornélius a édité deux de ses livres en France.
Allez en paix.


samedi 8 décembre 2018

Devo en concert au Théâtre de l'Empire à Paris (1978)

J'ai pleuré hier soir en regardant la prestation de Devo à l'émission Chorus. Ca s'arrange pas. C'était en effet aussi grave que dans mon souvenir, à part le fait que mon inconscient avait eu quarante ans pour y surajouter des guitares dont la caisse avait été tronçonnée.
Il a dû mélanger ça avec des vieilles bédés de Marc Caro. Si la prestation de Dire Straits il y a quelques jours à Chorus était en dessous du disque, celle de Devo était incomparablement au-dessus de leur premier album "Are we Not Men ?" qui nous avait tant fait danser en buvant de la Valstar (la bière des stars achetée au Prisunic de Lannion) sur la De-Evolution.
Sic transit gloria mundi.


Et puis j'ai eu une révélation. Je ne ferme pas beaucoup l'oeil de la nuit, ça aide.
Pendant le concert, les membres du groupe sèment un chaos pounque sur la très sage scène du théatre de l'Empire, certains moments tournent au malaise comme si c'était les Residents - et ils se font déchiqueter leurs gilets jaunes par les fans massés au bord de la scène - gilets qui ressemblent plus à des cirés de marins qu'à des gilets de sécurité routière, mais voyons voir Saint Wiki :

Le groupe se construit délibérément une image « pseudo-scientifique » (geeky) qui leur permettait aussi de faire des commentaires souvent provocateurs sur l'état de la société américaine. Et, comme Frank Zappa, sous l'extérieur clownesque, il y avait une musicalité sérieuse et un contenu socio-politique. Devo étaient probablement aussi connus pour leur image que pour leur musique, mettant des uniformes qui plagiaient la culture industrielle et le consumérisme pop, tels les costumes de protection chimique jaunes durant la période Q: Are We Not Men?, l'assortiment de coiffes de plastique, de masques et des caractéristiques chapeaux « pots de fleurs » (domes d'énergie) pour Freedom of choice...


Aujourd'hui, fête nationale de la voiture brûlée en France, ce qui fait marcher les assurances et stimule l'industrie automobile, rendons hommage à ce groupe de visionnaires.



D'autre grands précurseurs des gilets jaunes, travaillant sous couverture à petits carreaux



Marty s'est fait un beau costume de fan de Devo
mais il n'a pas trouvé sa place dans l'article.
Aide-le à traverser la rue pour rentrer chez lui,
dans une vieille bédé de Francis Masse.
la copie du concert de Devo en meilleur état que celle de Tontube

mercredi 7 février 2018

Aleš Kot & associés - Zero (2015)

le tome 1, ça va encore.
On est dans du connu.
Nos efforts pour tordre la gueule du langage, le faire aller là où il ne veut surtout pas aller, lui faire avouer ce qu’il n’a aucune envie d’avouer, en lui enfonçant si besoin une tige d’acier chauffée à blanc dans l’anus, sans amour mais sans haine, sont-ils autre chose qu’une manifestation épiphénoménale de notre volonté déchaînée et égotiste de secouer les chaines du cachot de la Raison sur la paille humide duquel nous croupissons, rêvant en secret d’une évasion durable ?
Si c’est pour finir comme Antonin Artaud, merci bien, je vais plutôt renouveler mon abonnement à Valeurs Actuelles, c’est plus prudent. C'est pourtant la voie étroite choisie par Aleš Kot (et une pléiade de dessinateurs inconnus, tantôt brillants, tantôt médiocres, comme nous tous) dans la série de comics Zero, parue en 2015 chez Image Comics dans l'espoir (déçu) de ruiner la jeune maison d'édition.
D'ailleurs il ne se borne pas au langage, il veut tordre la gueule de la figuration narrative toute entière, et sur ce plan c'est assez réussi.

« Il faut se rappeler que tout art est magique, à l’origine : la musique, la sculpture, l'écriture, la peinture  - et par magie je veux dire destiné à produire des résultats très précis. Les peintures étaient à l'origine des formules pour faire arriver ce qui est peint. L'art n’est pas une fin en soi, pas plus que la formule d'Einstein conversion matière-en-énergie ne l’était. Comme toutes les formules, l'art était à l'origine FONCTIONNEL, destiné à faire se produire les choses, de la façon dont une bombe atomique découle des formules d'Einstein. »

Le tome 2, ça bastonne.
Cette citation de William Burroughs qu’Aleš Kot insère dans Change, une de ses productions expérimentales,  et dans Zero, au moment où la vie de Burroughs vient contaminer le récit pour l’orienter vers un méta-niveau, est revendiquée par l’auteur comme croyance fondamentale dans sa pratique artistique.
On comprend mieux pourquoi on n’y comprend rien.
Zero débute comme une fiction conventionnelle sur un espion-tueur qui résoud à la one again des problèmes indémerdables dans des zones de non-droit comme les conflits armés en cours sur la planète, avec flashbacks sur son enfance, ambiance "Bouche du diable" de Charyn et Boucq, ellipses narratives sur son parcours professionnel, conflits avec sa hiérarchie, petites niches avec ses collègues de promo.
C’est stimulant intellectuellement, parce qu’il y a un flash forward entêtant sur sa probable exécution par un enfant au bord de la falaise de Douvres en 2038 au nom d’enjeux qui nous dépassent provisoirement, que chacun des 18 épisodes est dessiné par un graphiste différent pour des raisons particulières et inconnues mais certainement justifiées, en tout cas ça file bien le tournis à l'innocent lecteur et même à celui qui ne serait pas si innocent que ça, parce qu’Edward Zero se retourne progressivement contre l’Agence qui a fait de lui une machine à tuer, et qu’on aimerait bien savoir comment tout cela va finir, parce que c’est quand même bien troussé pour un petit comic indé qui se la joue spy thriller polymorphe. Des dizaines de pages se résument à des scènes d'ultra-violence bon enfant, évoquant le Frank Miller des grands jours, corps à corps sans dialogues, sanglants ballets chorégraphiés par un Sam Peckinpah revenu d'entre les morts pour foutre une bonne raclée aux contempteurs de la figuration narrative, hardi petit.

Si tu lis le tome 3,
appelle le docteur.
A partir du fascicule #15, soit le début du tome 4, ça se complique : on atterrit à Tanger, en 1956, derrière la machine à écrire de William Burroughs, qui imagine les aventures d’ Edward Zero dans le futur, apparemment défoncé à quelque chose qu’on n’a pas vraiment envie de tester, même pour le fun, papotant avec son pote Allen Ginsberg entre deux omelettes de champignons hallucinogènes. Dès lors, faut s’accrocher à son illustré, parce que parallèlement Edward semble agoniser en direct dans le récit de Burroughs et recevoir des révélations en provenance du Multivers sur la source de la violence chez l’homme, qui a pris la forme d’une araignée ou d’une tique dévoreuse d’âmes qui tire sa substance du coeur même de chaque être humain, et que c’est vachement galère pour Edward de la décrocher de là pour raccrocher les wagons vers une fin qu’on souhaiterait heureuse après toutes ses difficultés professionnelles et ses tourments intimes irrésolus. L’Esprit Affreux et la Chose Noire lui en font voir de toutes les couleurs. Il est de plus accablé d’un sentiment de culpabilité bien compréhensible car il a apparemment provoqué des millions de morts en répandant une abomination mycologique sur Terre, bien pire encore que celles du comte de Champignac dans Spirou. Mais enfin, quand on est agent secret, on ne fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs, et j’aimerais vous y voir.

Le tome 4, trop tard,
on t'avait prévenu.
Il n'est pas forcément nécessaire de connaitre les détails biographiquement tragiques et néanmoins regrettables de la vie de William Burroughs* pour lire ce dernier tome, mais ça peut aider.
A la fin, comme il a réussi à s’extirper la Chose Noire du fond du gosier, il reçoit l’autorisation des Spores Cosmiques à l’origine de la vie sur Terre de se réconcilier avec son passé, son fils et tous les gens qu’il a dessoudés (en les non-dessoudant dans le Multivers) et de regagner son havre de paix cossu en Islande. Sur le pas de la porte l’attend sa copine chaudasse, qui n’a pas sa langue dans sa poche. On a eu peur, on a été obligés d’aller vérifier plein de trucs sur Wiki, et on a un peu mal à la tête, malgré l'espèce de Happy End cosmique.
C'est très ambitieux, lynchien en diable, et on a passé un bon moment sans faire de conneries IRL.

* Le slogan des AA de Boston concernant ce phénomène est «On ne peut pas décuire un plat» comme le rappelle David Foster Wallace dans «L'Infinie comédie», en vente partout.





A part ça, il est pas mignon, le nouveau demi-dieu
de la figuration narrative méta-textuelle ?
Je me le taperais bien en omelette.
Sans champignons.

Pour aller plus loin :

- une analyse de la série
- une interview chamanique de l'auteur

mardi 3 octobre 2017

Ane Brun - How To Disappear Completely (2017)



C'est une reprise cachée du "How not to be seen" des Monty Python.



Je vais la chanter par lettre recommandée à la madame d'ErDF qui veut remplacer mon compteur par un compteur intelligent Linky.


mardi 6 juin 2017

La Brigade du Spoil : Twin Peaks Saison 3, épisodes 1-8

Honnêtement, la question que m’a posé le premier épisode de la saison 3 c’est « qu’est-ce que t’as fait pendant 25 ans ? » à laquelle les acteurs survivants de la série répondaient spontanément « pas grand-chose, mais beaucoup de temps a passé » sauf Kyle MacLachlan qui était au frigo dans la Red Room - ça conserve. Et cette manie d’étirer les scènes quand il ne s'y passe apparemment rien, et cette façon de les ressentir comme quand on va s’évanouir, que les phrases entendues perdent tout sens et se noient sous des tonnes de réverbération pendant que le champ visuel se remplit de losanges gris et noirs qui irradient comme le carrelage de la Red Room, est-ce que ça t’a vraiment manqué pendant un quart de siècle, ou est-ce que tu repiques au truc juste par hype et par paresse intellectuelle ?
Quand tu regardes du Lynch il te regarde aussi, et bien au fond.

Honnêtement, la question que m’a posé le second épisode de la saison 3 c’est « qu’est-ce que c’est que ces manières, David, de nous rebalancer tes vieilles obsessions - la durée, le visage miroir de l’âme, les entités maléfiques d’outre-espace, l’incompréhensible fatum, le bruit du temps dosé par l’intensité de la soufflerie, mixée différemment selon chaque plan sonore, les trucages cheap exprès, comme si tu sortais juste d’Eraserhead, le soap vénéneux  et débilitant jusqu’au coma, et pourquoi Inland Empire était-il si hermétique et pénible, et pourquoi toutes les scènes intéressantes de Fire Walk with me avaient-elles virées pour atterrir dans le 90 minutes des scènes coupées ? » 

Honnêtement, la question que m’a posé le troisième épisode de la saison 3 c’est « qu’est-ce que c’est bien d’avoir attendu l’épisode 3 pour faire du neuf avec du vieux, et nous montrer ton nouveau savoir. » Du coup, c’était pas une question, mais une réponse. 
Tout est pardonné.
C’est reparti comme en 14. 

[spoiler] 


[/spoiler]

 [Hideuse traque]

Episode 5 en approche !
Mister Jackpots est-il toujours not-knowing ?
Reverrons-nous la pulpeuse Nafessa Williams ??
Dans une interview secrète de son doppelgänger, David Lynch promet de révéler sur son lit de mort s'il s'est moqué du monde ou pas !
La personne qui a taggué ce post "kritik'd" alors que ce n'est qu'un billet d'humeur ira-t-elle chez l'oculiste ???
Si après l'épisode 5 vous vous sentez dans la merde, faut-il acheter la pelle du docteur Amp ??
Tous les détails dans notre édition du soir !!!

 [Hideuse traque 2]

 Honnêtement, la question que m’a posé le huitième épisode de la saison 3 c'est "va-t-il se foutre de notre gueule encore longtemps ?" comme rien n'est jamais acquis avec Lynch, il faudra attendre la fin de saison pour oser critiquer quoi que ce soit.


mardi 8 décembre 2015

Arlt - Je Voudrais Etre Mariée (2012)



Je Voudrais Être Mariée

Je voudrais être mariée,
j'irais peut-être plus au champ.
Je voudrais être mariée,
j'irais peut-être plus au champ.
Voilà la belle mariée, elle va toujours au champ.

Adieux nos amourettes,
adieu donc pour longtemps.

Je voudrais être enceinte,
j'irais peut-être plus au champ.
Je voudrais être enceinte,
j'irais peut-être plus au champ.
Voilà la belle enceinte, elle va toujours au champ.

Adieux nos amourettes,
adieu donc pour longtemps.

Je voudrais être accouchée,
j'irais peut-être plus au champ.
Je voudrais être accouchée,
j'irais peut-être plus au champ.
La belle est accouchée, elle va toujours au champ.

Adieux nos amourettes,
adieu donc pour longtemps.

Je voudrais être vieille,
j'irais peut-être plus au champ.
Je voudrais être vieille,
j'irais peut-être plus au champ.
Voilà la belle vieille, elle va toujours au champ.

Adieux nos amourettes,
adieu donc pour longtemps.

Je voudrais être morte,
j'irais peut-être plus au champ.
Je voudrais être morte,
j'irais peut-être plus au champ.
Voilà la belle morte ; elle ne va plus aux champs.

Adieux nos amourettes,
adieu donc pour longtemps.

(Merci à Solveig pour cettes paroles)

Edit : 
et merci à Addict-Culture pour le compte rendu du concert que j'ai raté y'a 15 jours pour cause de crevaison !

mercredi 7 janvier 2015

La Nouvelle Encyclopédie de Masse (tome 2)

 Je suis dans tous mes états : La Nouvelle Encyclopédie de Masse (tome 2) sort aujourd'hui, alors que je n'ai pas encore fini le tome 1.

http://www.culturopoing.com/livres/bd-roman-graphique/masse-la-nouvelle-encyclopedie-de-masse-tome-1-a-m










Rappelons que Francis Masse est un génie.













Et que le trouble obsessionnel compulsif qui tient lieu d'intelligence à l'auteur de ce blog (et de quelques autres) est racheté et sanctifié par cette magistrale réédition de l'artiste, alors qu'il n'est même pas mort (à la différence de la dream team de Charlie Hebdo).


vendredi 21 novembre 2014

La nouvelle encyclopédie de Masse (2014)

Avant, je me prenais pour un artiste maudit, mais un jour j'ai accepté le fait que je n'étais que maudit, et encore, que par ma femme.
Alors que Francis Masse est un putain de génie.
Et c'est d'un air jaloux que ses thuriféraires se flattaient jusqu'ici de pouvoir se compter sur les doigts de la main d'un lépreux en phase terminale.
Un tombereau d'histoires courtes parues dans les revues qui virent naitre la BD adulte dans les années 70 : Le Actuel underground première formule, puis l'Echo des Savanes de Mandryka, les glorieux débuts de Metal Hurlant, Fluide Glacial.
A qui faisait l'effort lucide et conscient d'affronter un dessin hachuré jusqu'à provoquer des acouphènes visuels et des textes hérissés d'empattements barbelés peu amicaux, entassés dans des phylactères toujours deux tailles en dessous du minimum syndical de la lisibilité, (un peu comme cette phrase dont on se demande dans quel mur elle va finir), un univers absurde et cruel (mais d'une implacable logique) déployait ses fastes et sa sombre ironie.
Succès d'estime, une poignée d'albums aujourd'hui introuvables, malgré un passage tardif à la couleur et un lettrage plus sobre, les massophiles restent clairsemés, et Francis jette le gant à la fin des années 80.
Glénat réédite aujourd'hui l'encyclopédie de Masse, enrichie et aggravée d'inédits.
Je ne sais pas ce que ça peut donner, je ne suis pas fan du Masse nouvelle manière, mais mon édition originale de 1981 tombe en poussière, et celle-ci est publiée dans un format qui permet un déchiffrage plus aisé des planches hyper-chargées de ce démiurge franc-tireur scandaleusement méconnu de la narration figurative.



Francis Masse version 1.0 (circa 1973)


Francis Masse version 2.0 (circa 1979)


Francis Masse version 3.0 (circa 1982) :
l'obsédé textuel


La nouvelle encyclopédie (2014)


Ma vieille encyclo toute usée, 
que je revendrai à mes enfants sur mon lit de mort.


Un bon article pour aller plus loin.
Et un autre pour manger avec.

dimanche 23 février 2014

La Scientologie à la Masse

Rappelons tout d'abord que Francis Masse est un génie.
Voire le roi de la BD.

Puis souvenons-nous avec émotion d'avoir trouvé sur les conseils d'un connaisseur averti un incunable de Masse d'un format ingénieux qui rend enfin hommage à son talent (30x40x0,5 cm sur la tranche dans la célèbre collection éponyme et défunte chez Futuropolis) à un prix dérisoire dans une librairie nantaise.



Evoquons brièvement les rééditions récentes et excellentes de son oeuvre, chez Glénat, chez L'Association, chez le Seuil, des éditeurs courageux dont on n'attendait pas moins.



Exhumons enfin une version hyper-collector parce que colorisée à la main avec des vrais doigts de la célébrissime historiette ci-dessous, parue dans la défunte revue A Suivre, et qui diverge notablement de celle reprise dans l'Art Attentat mise en couleurs par le douloureux Kromatovomi; remarquons au passage que la note manuscrite qui clôt l'aventure au bas de la page 6 n'a pas été conservée dans la republication au sein du recueil précité, et prenons-nous à rêver d'une hypothétique republication de l'Encyclopédie de Masse dans un format décent, et méditons sur l'impermanence.