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lundi 26 novembre 2018

Ramon Pipin - Comment éclairer votre intérieur (2016)

Chers ami(e)s,
Vous avez commandé récemment mon album sur le site ramonpipin.fr, or je voulais m'assurer que vous n'avez pas fait une erreur sur la page de mon site "shop" ! En effet, si je vous contacte, c'est que vous avez payé 19€ par paypal, ce qui signifie pour moi que vous avez cliqué et commandé mon album précédent "Comment éclairer votre intérieur". Le coffret contenant le nouvel album "Qu'est-ce que c'est beau" est en effet à 20€. 
 Aussi je vous remercie de me répondre et me confirmer lequel de ces deux magnifiques albums vous avez acheté. 
Il est vrai que le précédent et le nouveau étaient sur la même page et qu'un moment de distraction dû à une vanne d'Hanouna à la télé aurait pu vous induire en erreur...
Amicalement votre
ramon pipin

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Cher Alain, 

je suis trop content que tu m’aies écrit à moi personnellement, woualou, parce qu’en plus mon nom est Personne, comme tu peux le voir dans l’entête du Paypal ci-dessous, Warsen n’est qu’un pseudo, alors tu tombes plutôt bien avec ta question de comptabilité niveau CE1, attends, tu vas voir.
Alors oui, d’abord je te rassure tout de suite, j’ai bien commandé « Comment éclairer votre intérieur », parce que j’avais raté quelques épisodes de ta légende ces dernières décennies, et que malgré mon grand âge, j’arrive encore à cliquer, dur ou mou, mais à cliquer dans le trou. 
En principe.
La preuve, c’est que conformément à ma commande, j’ai reçu, sans grande surprise et contre une somme relativement modique (19€, tu as raison de le souligner, ce n’est quand même pas rien, mais ça se trouve en rognant un peu et temporairement sur l’alcool et la dope) un disque assez musical et entrainant, bien que la Gravité du Monde y fasse parfois irruption et même des trous dans la cire sonore du parquet du disque avec un petit bruit d’acide sulfurique qui en dissoudrait l’encaustique pschii pschii pschii, un peu comme dans Alien quand ils essayaient de lui faire une prise de sang et que le plancher du vaisseau, y prenait cher sur trois étages plus le local à poubelles, mais en moins grave quand même.

J’ai donc non seulement bien reçu « Comment éclairer votre intérieur », mais comme tu le constates en me lisant avec peut-être un début de commencement de lueur de stupéfaction amusée dans ton oeil de verre, toi qui fais rimer Thiéfaine et FN, sans parler de la Matmut qui en prend pour son grade, depuis l’écoute attentive de ton disque, dont j’avais entendu parler ici vu que c’est moi qui avais écrit l’article, je ne reste pas les deux mains dans le même sabot sans en tirer les vers du fruit, et même un certain profit spirituel, ce qui tendrait à prouver que ton slogan vaguement repompé sur Erdf, à l’usage c’est comme les AA, revenez, ça marche, mais en même temps, si j’aurais reçu 11 tranches de salami, ou un bandage herniaire dédicacé, ou rien, ce n’eut pas été bien grave, tant le fan se gave et se nourrit de l’idée de se réjouir quelle que soit l’obole qu’on lui propose, à partir du moment où l’on simule correctement l’attention qu’on lui porte, même si on met toute sa ferveur à ne jamais rigoler comme dans Cheque Baby Cheque, penses-y pour la prochaine fois, te fais pas chier à refaire un disque, rédige-moi juste des notes de pochette un peu rigolotes comme là, et le tour sera joué, la messe dite et l’affaire dans le sac, je ferai péter le Paypal qui va bien, le Paypal qui rabote pas la niche fiscale.
Avec l’âge, je suis devenu un peu comme le personnage de Henri Michaux dans son texte Vers la sérénité : 
Celui qui n’accepte pas ce monde n’y bâtit pas de maison. S’il a froid, c’est sans avoir froid. Il a chaud sans chaleur. S’il abat des bouleaux, c’est comme s’il n’abattait rien; mais les bouleaux sont là, par terre et il reçoit l’argent convenu, ou bien il ne reçoit que des coups. Il reçoit les coups comme un don sans signification, et il repart sans s’étonner.
Ou alors comme ces paysans sur qui pleuvent des jambonneaux et des valises à 01’20'' dans cette vidéo de Zbig (Zbig l’oublié, et pas seulement parce qu’il avait un nom encore plus difficile à prononcer que Rosenstein) parce qu’ils se sont remis entre les bras de la divine Providence.

Donc ne t’inquiète pas si ces jours prochains j’achète encore 28 exemplaires de « Comment éclairer votre intérieur », ou 54, ou aucun. Ca sera normal. 
C’est parce que je te boufferais tellement que j’t’aime, et que quand on aime on ne compte pas.
D’ailleurs tu seras gentil de m’indiquer si on peut trouver ce disque de 1985 quelque part, je suis un peu exalté par ta missive et pas assez ordonné pour chercher ce matin.
Allez, je vais faire semblant d’être vieux avant d’aller manger, et faire semblant de cliquer « répondre à tous » par erreur, sachant que mes infortunés collègues d’achat n’en attendent peut-être pas tant, mais que ça serait dommage que tu soyes le seul à profiter de mes saillies.
Plus tard dans l’après-midi je te commanderai peut-être en ligne « Qu’est-ce que c’est beau », mais uniquement si tu me promets de m’envoyer une lettre inquiète pour t’enquérir de savoir si par hasard je ne cherchais pas plutôt à acheter discrètement l’album posthume de Ricet Barrier.

Cordialement

Chris P.
fan de la première à la dernière heure

vendredi 10 novembre 2017

Kronos Quartet - Folk Songs (2016)

Quand j'étais petit, on n'avait que les livres pour geeker.
C'était avant l'invention du VHS.
Et d'Internet.
Alors, je lisais.
Comme une brute.
Plus tard, ça m'a passé.
Avec l'invention du VHS.
Et d'Internet.
Suite à mon arrêt brutal d’internénette, ça m’a libéré du temps de cerveau disponible, et je me suis rué avec enthousiasme vers une overdose raisonnée de séries, à raison d'un ou deux épisodes par soir.
J’en télécharge toujours plus que je n’en regarde, je pourrais sans doute écrire un petit précis de psychopathologie du téléchargement illégal, mais ça ressemble à pas mal d'autres addictions, et puis j’ai tout aussi brutalement arrêté d’écrire.
Et pourquoi je me fais suer le burnous à engranger et mater des films et des séries en bravant la loi, au  mépris du droit du travail et des cotisations retraite des artistes, au lieu de me payer un abonnement Netflix à 9,99 € ?
Ben déjà je suis à la campagne, j'ai pas assez de mégas pour recevoir la télé par la box.
Et je crois que si l'abondance rassasie, la surabondance de Netflix m'écoeurerait.
En plus j'aurais l'impression de regarder la télé.
Et puis, ce qui me scotche c'est que tout ça soit passé par mon fil de téléphone, au nez et à la barbe des douaniers Rousseau. Sans que les postières me regardent par le trou de l'écouteur, comme dans cette vieille rengaine de Thiéfaine.
Après les trois saisons de Fargo, après la saison 3 de Twin Peaks (assez inconfortable, il faut bien le dire), je viens de regarder à nouveau la saison 1 de Légion.
6 mois après ma première vision, je n'avais conservé aucun souvenir du fond de l'affaire, tellement j'avais été subjugué par l'esthétique.
C'est vrai que depuis ma lobotomie préfrontale, ma mémoire n'est plus ce qu'elle était, mais le récit de Noah Hawley est aussi expressément confus.
C'est pour mieux nous embobiner, et puis nous rembobiner après.
En tout cas, c'est vrai que Légion, je ne m'en lasse pas.
Je me demande si après la saison 1 de Légion, je ne vais pas regarder la saison 1 de Légion.
Regarder Légion, c’est comme tirer le Yi King.
Tout y reste ouvert à toutes les interprétations.
Après ça, je reverrai avec plaisir la saison 1 de Légion American Gods, tout aussi pyrotechnique mais un peu plus légère dans ses implications, plus fictionnelles que métaphoriques.
Mais ça se bouscule un peu au portillon.
J'ai regardé la saison 1 de Handmaid's Tale (je me rends compte que je regarderais n'importe quoi avec Elisabeth Moss) puis, mal conseillé par le Monde des Séries, la saison 1 de Tin Star (Tim Roth est bien, les paysages de l'Alberta sont très beaux, mais le scénario est un peu débile), j'ai attaqué la saison 3 de Rick et Morty, mais la dérision me fatigue. Bien qu'à partir de l'épisode 6, ça redevient drôle.
J'ai fait une pause en regardant quelques films classiques non vus, Les enfants du paradis, Les chiens de paille, des films qui manquaient à ma culture, des fois ça fait du bien de ne pas s'embarquer dans 10 fois 52 minutes avant de savoir si c'est bien.
Est-ce que ça m'a rendu moins con ? oui et non.
J'ai eu de bonnes expansions de conscience en regardant Black Mirror, Deadwood, Shameless, Bron, The Killing, The State, The Booth At The End, Name Dropping (cette série n'existe pas, c'est juste un commentaire).
Piquerai-je du nez devant The Deuce, Le bureau des légendes, Real Humans, Philip K Dick’s Electric Dreams ?
455 séries ont été diffusées aux Etats-Unis en 2016.
Si c'est un pic de production, il est impossible à éponger de mon côté du pipeline.
C'est moins intense que la méditation, lire des livres, ou une bonne conversation entre amis qui tourne à la rixe à fleurets plus ou moins mouchetés, mais on passe parfois de bons moments. 
Comme j'en avais marre de mater tout seul, j'ai récemment réussi à embarquer ma femme dans la S01 de Top of the Lake, mais je sens que je vais le regretter tellement elle va trouver ça grave (en fait je voulais voir la saison 2, et la 1 date de 5 ans, donc fallait rafraichir cette foutue mémoire) et j'attaquerais bien Electric Dreams, si entretemps je ne me lance pas dans Mindhunter, la série produite par David Fincher sur les serial killers des années 60, qui ne vont sans doute pas changer grand chose à ma vie.
Surtout que y a la saison 3 de Mr Robot qui vient de démarrer. La 1 était insoumise et la 2 hallucinatoire.
Et on trouve déjà les volumes 3 et 4 de sa musique profondément névrotique au bas de cet article.
C'est à peine croyable.
Du coup, y'a des soirs où je fais relâche, et où je reprends Jérusalem, le roman d'Alan Moore.
C’est vraiment du costaud.
A partir de la page 400, les chapitres décrivent les actions d’un seul personnage en continu, c’est déstabilisant, on n’était pas habitué. On recule pour vérifier que c’est bien la suite du chapitre précédent, mais oui. Et ça devient assez jubilatoire, alors qu’avant c’était un peu compliqué de jubiler.
Le problème c’est que pour atteindre la page 400, c’est comme pour obtenir des résultats de la méditation de pleine concierge, faut mouliner.
Et pendant que je me détoxais d'Internet, j'apprends que 80% des insectes ont disparu et que Macron a supprimé l'ISF.
Ah ben bravo les mecs.

American Gods Original Soundtrack (2017)
http://download-soundtracks.com/television-soundtracks/american-gods-soundtrack-by-brian-reitzell/

Mr Robot Original Soundtrack (2017)
volumes 3 et 4
https://www.mediafire.com/file/8ah2noc0bl7xt67/Mr.%20R.OST%20Vol.%203%20MQ.zip

https://www.extreme-down.pro/musique/soundtrack/47929-mac-quayle-mr-robot-vol-4-original-television-series-soundtrack.html

Après ça, je peux bien me couvrir la tête d'un seau de cendres en écoutant le Kronos Quartet quand ils font un album à moitié folk et à moitié musique médiévale, c'est bien tard. 
Le mal est fait.



Allez, cyber-kenavo. 
Bon, au départ je voulais dire du mal de Robert Fripp.
Ca sera pour la prochaine fois.
A moins que d'ici là, je reprenne internénette.

samedi 26 octobre 2013

Jonathan Wilson - Fanfare (2013)

La meilleure chose qui pouvait arriver à Pink Floyd, c'est les covers.
La réappropriation et la transmission de l'héritage.
Mais la pire chose qui pouvait arriver à Pink Floyd, c'est aussi les covers.
J'aime bien celle-ci
Breathe by Julie C on Grooveshark
mais c'est à force d'imaginer la tête de la chanteuse à partir de l'écoute de sa voix, et il n'y a pas particulièrement de création à l'oeuvre.
Du coup, je cherche à l'apercevoir, pour casser mon fantasme naissant; mais elle n'est même pas du Dark Side of the Moule.
Flûte.
Et c'est tiré d'un disque de tantes canadiennes en chaleur où le plaisant le dispute à l'infâme.
Alors du coup, quand je tombe sur Jonathan Wilson, dans mon magazine télé préféré qui me permet de ne pas la regarder en restant au courant de tout ce qui s'y passe, moi je dis bravo : voilà un garçon qui crée de la musique contemporaine et qui rend visiblement hommage, sans que ça soit gênant, à ses aînés.
J'ouïs ziçi le Peter Gabriel période Genesis, le Floyd de 73...
La vraie question étant peut-être, qui va écrire aujourd'hui les albums dont on pourra reparler dans 40 ans, décrivant avec tant d'acuité les tracas de la vie moderne ?

samedi 20 avril 2013

Electro Bamako - Mamani Keita & Marc Minelli (2001)

J'étais bien décidé à ne plus engraisser ces salopards d'Amazon, champions de l'optimisation fiscale qui échappent à l'impôt sur les sociétés par des montages financiers pervers et alambiqués en implantant leurs sièges dans des paradis fiscaux, alors je me suis rendu à la Fnac de mon quartier, je croyais qu'Electro Bamako était sorti récemment et que comme je l'avais écouté sur Grooveshark je le trouverais en rayon. Mais le vendeur, par ailleurs compétent et sympathique, m'a expliqué que le disque était sorti en 2006, qu'il ne l'avait pas en rayon, mais qu'il pouvait le commander... Soudain possédé par les démons de "In cauda venenum" et du "Tout, tout de suite", je lui réplique stupéfait que je vais le commander sur amazon, sous prétexte de rapidité.
Après tout, Amazon fait à la Fnac ce que la Fnac a fait aux disquaires, ce que Hitler a fait à la Pologne, alors dans l'instant je vois pas pourquoi je me gênerais pour le faire au vendeur de la Fnac, qui n'y est évidemment pour rien.
Quelle erreur de ma part ! c'est pas comme ça qu'on va en sortir.
Seule solution, retourner à la Fnac, et en commander 10 exemplaires en pénitence.
En plus, j'ai mis deux heures à le trouver en download après avoir écumé les cyber-tavernes les plus louches.

-Bon, et à part tes affres vertueux, et la musique ?
-Ben, Electrobamako est un collectif qui brasse les influences indiquées dans son nom, qui indique clairement qu'ils ne jouent pas du dark metal, avec beaucoup de bonheur.
C'est l'éclectique Marc Minelli qui gère le projet, autour duquel s'agrègent des musiciens maliens.
Il y a 3 disques de sortis, dont le dernier très récemment, et voici le premier.
Apparemment, il y a eu deux pochettes, et j'ai entendu le premier titre de l'album comme générique d'une émission de radio, mais je ne sais plus laquelle.




lundi 24 décembre 2012

Décompte fatal

Dans Courrier International, petit bilan graphique des causes de mortalité au XXe siècle.
J'aimerais voir représentée la bulle "Morts Naturelles, à l'échelle. Peut-être que ça ne rentrait pas dans l'image.

dimanche 6 mai 2012

No Banker left behind - Ry Cooder, 2011



On dirait Jacky Belle Guitt', mais finalement non. 

http://www.deezer.com/fr/search/ry%20cooder%20no%20banker

"No bankers (will be) left behind" :

d'abord, j'ai cru que c'était une chanson douce-amère sur les banquiers, qui sont des êtres humains qu'on ne doit pas abandonner à notre mépris ou un truc du genre, comme dit mon fiston, et je trouvais ça élégant, original et jubilatoire.

Comme à 14 ans, quand sous la pression du chantage hormonal on écoute sa première chanson d'amour en anglais et qu'on la trouve géniale, alors que Gogol Traduction nous en révèlerait la nature intrinsèquement niaiseuse en trois cliks, mais la Beauté est dans l'Oreille d'un Sourd qui découvre en lui les pulsions sexuelles.
Bref.
Comme No Bankers c'est quand même une ritournelle entrainante, vive la mandoline, et que certains titres de l'album sonnent vraiment bastringue, je me suis dit "tiens, Ry Cooder est revenu de tout, et à l'approche de la vieillesse il se lâche, il n'a plus rien à prouver, il fait ce qu'il lui plait."

Et plus plus je l'écoutais, en croyant capter des phrases qui accréditaient ma vision, plus mon imaginaire partait dans cette interprétation erronée : en fait, en lisant les paroles, je me rends compte que c'est une protest-song classique sur le fait que les banquiers se barrent avec notre pognon et nous précipitent vers l'abîme, comme Bernard Maris le serine dans Charlie Hebdo.



D'ailleurs, depuis la mort de François Béranger, où est le Ry Cooder français qui chantera les copinages entre gouvernants et banquiers ?

Je n'ai pas fait exprès, mais cet article est finalement furieusement d'actualité.

"Inspired by a news headline about the Wall Street bailout, Ry Cooder began work on Pull Up Some Dust and Sit Down with the track “No Banker Left Behind,” an ode to the corrupt few spared from the financial crisis while most were left to fend for themselves. Uncut calls this "one of his best albums ever ... an impassioned portrait of 21st century America and its injustices" in which Cooder is "remade as a modern-day Woody Guthrie, fearless and funny, for like Guthrie he nails his targets with droll humour while empathising with society's underdogs." The BBC calls it "essential listening."


A part ça, comme le planning de Je suis une tombe est bouclé pour un moment, 
il ne faut pas hésiter à m'aider à éponger l'excédent sur mon blog hyper-secret.


samedi 25 février 2012

Michael Brook and Hukwe Zawose -Assembly (2002)

   Entraînant métissage Afrique/Occident, avec pour une fois un léger avantage à l'Afrique, celle des griots, des pygmées, et de la beauté naturelle du monde, celle qu'on serait bien fol de chercher sur Internet.

en écoute
en prêt 
à l'achat

jeudi 23 février 2012

le club des incorrigibles optimistes

- extraits de correspondance privée, du désert -

Q :
Ah oui, merde, j'suis con (ou pas bien réveillé, quoique depuis un moment déjà), je
voulais te parler d'un bouquin, à moi offert par ma femme et mes gosses pour mon récent
annive, un vrai joyau je dois dire et j'suis sincère, je sais pas si tu trouves le temps
de lire parfois, mais là, juré, ça vaut grave le pène (pas la peine, Marine)

ça s'appelle "le club des incorrigibles optimistes" de jean-michel guenassia, c'est dans
le livre de poche N°32130, et si ça m'a fait penser à toit ^, c'est qu'à la page 563,
j'ai fait une vieille tache de gras, d'une forme africaine, car je venais de lire (tout
en dégustant un avocat sauce cocktail à ma cantine du coin de la rue, d'où l'attache) :

"...Le Club était le dernier endroit où un secret était gardé. Ce que l'un savait, les
autres l'apprenaient. Les confidences chuchotées à l'oreille, à ne révéler sous aucun
prétexte, étaient transmises avec la promesse de les conserver à jamais : "Tu me connais.
Je suis une tombe." Elles étaient dévoilées sous la même condition et ils juraient tous
qu'ils ne la répéteraient à personne. "Ou alors, on ne peut plus avoir confiance en un
ami."..."


C'est pas tous les jours qu'on peut lire "je suis une tombe" suivi de cyprès par
"répéteraient à personne", moi j'dis.
Ce sidi (qui bat l'beur et l'argent du zebda), j'avais bien compris par ton blogue que
t'étais à la semaine des As ce week-end, que j't'enviais, mais on peut pas tout fer, car
sache aussi que je suis prési du plus minable club de basket en france dans le monde (le
Sporting Club de G*, si si)
j'espère que t'as su goûter la victoire de greg beugnot et de steed tchicamboud, dit
l'escroc, car ça, c'est "des hommes selon mon coeur de patate "

R :
Ooh, bien vu l'aveugle, mais c'est que je vais en faire un article, de ta success story :
ne sommes-nous pas tous des incorrigibles optimistes juifs allemands, avec néanmoins quelque chose de T'es né si accroché au bout de la chaussure ?
moi je fais des efforts pour m'aigrir, mais franchement en ce moment y'a pas moyen.
Bref, ce week-end, j'étais en goguette du côté de Roanne avec des journalistes sportifs, comme on peut le subodorer dans mes gazettes regazéifiées avec leur propre gaz, et l'un deux, vieux briscard cahin-quincagénaire qui était partisan mais revenu réglisse de tout mais pas à pied car décimé par la polio, il naviguait à roulettes dans sa cabine à Paulo, et quand je lui sortais son fauteuil du coffre de la voiture je le lui glissais près de la portière passager en lui disant d'un air zobséqu(i)eux "...si Monsieur le Baron veut se donner la peine", et ça le faisait marrer, bref, je sais que c'est mal de se vanter de ses bonnes actions qui se doivent d'être accomplies en toute discrétion sinon ça compte pour du beurre sur le plan karmique, mais que veux-tu internet nous contraint aussi parfois et plus souvent qu'à mon tour à dévisager l'intimité psychologique d'endives indues aux dents longues et aux barbes naissantes sous le hâle bleuissant des écrans plasma et en tout cas au milieu d'une conversation où l'on échangeait moult secrets d'alcôves sur la vie des basketteurs professionnels, partie fine entre ramis dans lequel je n'ai guère de cartes à jouer dans mon havresac ni dans ma manche,car au risque exquis de te décevoir, je n'entrave que pouique à toutes ces agitations : j'ai déjà trop peu de temps pour faire du sport (dans ma jeunesse j'étais champion de Kart de Phrance en Masturbation Sur Terre Battue à Roland Gars Rose, discipline qui pène à recevoir l'avale de la Fédé car ils ont le tuyau d'échappement au ras du gazon)
...mais alors en regarder à la téloche, ça me dépasse complètement.
Ca m'indiffère à un point que j'en viendrais presque à regretter de ne plus avoir la N.
Donc au milieu de cette randonnée automobile riche en confidences sur la vie des stars déchues du basket professionnel, monsieur le Baron nous balance "oui mais moi tu sais je dirai rien, je suis une tombe, et est-ce que tu en connais beaucoup des gens qui puissent ainsi affirmer leur mutisme avec autant de panache", et alors les z'autres convives, que j'avais déjà largement péniblés avec mes délires blogguesques auto-promotionnels, ils ont bien ri sous cape, et heureusement le 7ème de cavalerie qui passait par là  est arrivé juste avant Zorro et a dispersé la foule des mécontents.
Bonne journée, mon choupinet.
Tu me donnes du coeur à l'ouvrage.

Tiens, dis donc, pour un échange à 6 du mat', je nous trouve assez frais, je ferai un petit article là-dessus dès que j'aurai une main libre.
Cessons donc cette complicité fratrigène, dé-Guenons ensemble avec René, et qu'on en finisse !

Deux des protes à Gonistes de cette ténébreuse affaire
interpellés à leur sortie de chez Castel, 25 ans après l'effet !
Mais que fait la poulice ?