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jeudi 20 avril 2023

Georges Warsen - il faut savoir déraison garder [Invendus_&_Rogatons] (2023)





Les titres finalement écartés de l'ex-voto constituent le florilège (troisième et dernier)
du feuilleton désormais achevé, dans le champ du voisin, 
là où l'herbe parait bien plus verte, 
bien que les lois de la gravité et de la photosynthèse 
s'y appliquent sans différence notable.



jeudi 13 avril 2023

Georges Warsen - il faut savoir déraison garder [CD 1] (2023)


Un ex-voto est une offrande votive 
faite à un dieu en demande d'une grâce 
ou en remerciement d'une grâce obtenue 
à l'issue d'un vœu (votum) formulé en ce sens.
 
https://e.pcloud.link/publink/show?code=XZEpNSZrA26tqY1uFzoWEWe1HStr8rGOn0k

il s'agit ici du premier spin-off du feuilleton en cours, dans le champ du voisin, là où l'herbe parait bien plus verte, bien que les lois de la gravité et de la photosynthèse s'y appliquent sans différence notable.

(y'aura 3 épisodes, peut-être 4 si je lance une campagne de crowdfunding, mais je préfèrerais conclure rapidement mon petit tumulus littéraire et ne pas m'éterniser dans le No man's land où je me suis aventuré)
L'anthologie musicale peut se lire indépendamment de la série principale, qu'elle a partiellement inspirée.
Evidemment, tout est vrai, sinon ça ne serait pas drôle.
Ou alors, ça le sera, d'ici 2053.

mardi 21 décembre 2021

[Repost] Richard Pinhas - East / West (1980)

14/02/2017 08:39
Quand j'étais petit, un jour je suis resté collé sur un disque de Richard Pinhas sur lequel on entendait Gilles Deleuze psalmodier du Nietzsche. C'était "Le voyageur", sur Electronique Guerilla.
"Qui est par­venu, ne serait ce que dans une cer­taine mesure, à la liberté de la raison, ne peut rien se sentir d’autre sur terre que voya­geur. Pour un voyage tou­te­fois qui ne tende pas vers un but der­nier, car il n’y en a pas. Mais enfin, il regar­dera les yeux ouverts à tout ce qui se passe en vérité dans le monde. Aussi ne devra-t-il pas atta­cher trop for­te­ment son cœur à rien de par­ti­cu­lier..."

Ah ça, pour écouter du rock progressif en fumant de la tisane, on était là.
Beaucoup plus tard, j'ai appris que Maurice G. Dantec était vraisemblablement devenu fou en écoutant le même morceau, qui lui avait fait découvrir Nietzsche.
En fait, je l'ai lu sur Internet tout à l'heure.
Il ne faut pas croire tout ce qu'on lit sur Internet.
Sinon on devient fou.
Salvador Dali disait "la différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou" en frétillant des moustaches et en roulant les r.
Mais c'était Salvador Dali.
Il n'avait pas besoin de découvrir Nietzsche, puisqu'il était Salvador Dali.
Et qu'il n'était pas fou.
Il y a des gens, il ne faudrait pas qu'ils découvrent Nietzsche.
Même psalmodié par Deleuze sur un disque de Pinhas.
Ni le Necronomicon de Proust.
Ni le Jerusalem d'Alan Moore.
C'est pas bon pour ce qu'ils ont.
J'ai jamais vraiment trippé sur Nietzsche.
Mais je découvre sur Internet, au péril de ma raison, que Maurice G. Dantec a fusionné avec le Grand Tout l'été dernier.
On peut donc le considérer comme définitivement guéri des noeuds qu'il s'était faits dans le cerveau depuis "Les racines du mal", honorable roman cyber-punk qui précéda d'insondables âneries cyber-connes.
Dans les années 2000, Dantec avait enregistré quelques monologues issus de ses ouvrages avec Richard Pinhas, avant de "sombrer dans la parano" (dixit Pinhas).
Il n'avait pas fumé que de la tisane.
25 ans plus tôt, le sticker de la rondelle centrale du disque de Heldon comportait une coquille.
Nietzsche était mal orthographié.
C'est peut-être ça qui avait rendu dingue Dantec, comme Frantico avec la faute à chausson au pomme à la boulangerie.
Mais à l'époque je ne m'en suis pas rendu compte.
J'étais trop occupé à m'auto-intoxiquer avec la voix hypnotique de Deleuze psalmodiant du Nietzsche.
Je ne connaissais ni l'un ni l'autre, et m'en fichais pas mal.
J'ignorais qu'un jour Internet me rendrait fou, tout comme les autres copains du pavillon.
Y'a pas d'raison d'y échapper, les mêmes causes engendrant les mêmes effets.
Ce qui comptait, c'était le monologue aux accents prophétiques.
Ca manquait déjà de prophètes, à l'époque. Zemmour se touchait encore le pipi au Gorafi.
La faute de frappe, je l'ai découverte hier en observant la rondelle du vinyle d'origine sur Internet.
Internet, l'endroit rêvé pour mater des rondelles de vieux 33 tours.
Quelle misère.
N'empêche qu'avec Internet, on en apprend tous les jours.
L'information monte au cerveau, et se prend pour de la Connaissance.
Le tout, c'est de ne pas devenir fou.
Quand j'étais grand, un jour où j'étais intoxiqué par un logiciel de génération de paysages en 3D, j'ai pris les psalmodies de Deleuze par Nietzsche et j'en ai fait un court métrage.



Un autre jour, quand j'étais presque vieux, je me suis aperçu que Richard Pinhas était encore vivant et enregistrait même parfois des disques.
J'ai écouté le dernier, mais j'ai trouvé ça un peu trop expérimental pour mes chastes oreilles.
Il s'appelle "Reverse", et il est encensé par les Inrocks comme "une session où se croisent Bowie, Pynchon et Nietzsche."
Ca me donne l'idée de lire le dernier Pynchon, il a l'air bien.
Mais pour ça, faudrait que j'aille moins sur Internet, c'est chronophage.
Quoique en cherchant bien, on doit le trouver sur Internet, le dernier Pynchon.
Et à part ça, ils racontent n'importe quoi, les Inrocks, "Reverse "ça ressemble plus à du Bill Laswell qu'autre chose.
Ils sont fous, ces Inrocks.
Ils vont trop sur Internet.
N'est pas Salvador Dali qui veut.
D'ailleurs, en illustration de leur article, ils mettent une vidéo Youtube d'un morceau de Richard Pinhas tiré de East / West qui date d'avant Internet.
Mathusalem not dead ! Houellebecq Aqbar !
Pinhas il a été pote avec Deleuze, enfin au départ c'était son prof à la fac, il a interviewé Philip K. Dick pour le magazine Actuel première formule (faudra que je regarde au garage si je les ai encore), ensuite il est devenu pote avec Norman Spinrad, ils ont fumé de la tisane avec Dantec et après ils ont enregistré un disque. Il faut avoir entendu une fois dans sa vie Norman Spinrad chanter sur un tapis de Frippertronics; enfin comme c’est du Pinhas on devrait dire des pine-ass tronics, mais ça sonne moins bien.



Sinon, j'ai trouvé un podcast de Pinhas sur France-Culture, le type est d'une humilité et d'une simplicité confondantes.
https://www.franceculture.fr/emissions/latelier-du-son/richard-pinhas
Tout à l'heure, je l'ai écouté en faisant la sieste au bureau, et j'ai eu une sainte trouille, parce que quand il fait une longue improvisation à la guitare (il prétend qu'il essaye d'imiter le rayonnement cosmique) j'étais presque endormi, d'un seul coup il s'arrête de jouer et dit "c'est magique, hein ?" et j'ai flippé ma race parce que je n'étais ni éveillé ni endormi, j'ai cru que c'était le patronat qui rentrait de tournage.
Richard Pinhas est devenu fou en écoutant les disques de Fripp et Eno, parce que c'était la seule façon de se défoncer avant Internet, c'est bien connu et ça s'entend.

Bon, j'ai largement de quoi écrire un article pour les Inrocks.
J'ai failli ressortir mon vinyle de East / West (1980) pour le ripper, et puis je me suis rappelé de l'existence d'Internet.
J'étais quasiment certain de pouvoir l'y trouver.
La preuve.
Ah ! Les pochettes de Druillet des années 80 !
On s'y croirait.
D'ailleurs on y était.
Avec tout ça j'ai pas parlé du disque.
Ben y'a qu'à l'écouter.


mar. 21 décmbr.

gé lainprésion kon ne trouve plutro se disk sur ainternette.
g vé le remaitre.


A yé; Maman, tu viain l'écouté ? 

vendredi 6 novembre 2020

Kikagaku Moyo

J'avais trouvé sincère le revival psychédélique de Espers, puis de Heron Oblivion
Il y a bien des gens qui jouent encore du Mozart d'un air inspiré alors que ça fait au moins 2000 ans qu'il est mort. 
On ne les accuse pas pour autant de simuler. 
Mais on restait un peu dans l'entre-soi des blancs traine-savates de la cote ouest. 
Chez Kikagaku Moyo, plus que de reviviscence on parlera de renaissance psychédélique, tant l'inspiration de ce groupe japonais est fraiche et vive.
Ouatzefoke ? des Japonais qui jouent du psychédélique ? 
ben quoi ? il y a bien des présidents américains qui deviennent fascistes. 
Nul névropathe en son pays. 
Mais ça pourrait venir.

https://en.wikipedia.org/wiki/Kikagaku_Moyo

Il y a plein d'albums très réussis de Kikagaku Moyo en écoute sur bandcamp, en attendant le Doomsday.

https://kikagakumoyoggb.bandcamp.com/album/kikagaku-moyo

mercredi 19 février 2020

Lovecraft Facts (9) : Steve Roach - Journey of one (2012)

5 février 2014

Logiquement, 2014 nous débarassera enfin de la vermine sonique du dark ambient, en même temps que du reste.
Dans cette attente, voici une sélection, qui va durer une bonne semaine, de nos meilleures nappes molles et sombres, dont la curiosité principale réside dans le fait que certains y sont physiquement allergiques, d'autres accros, mais qu'elles ne laissent personne indifférent, comme on dit.
Sauf ceux qui font de l'indifférence une profession de foi.

(lien turbobit obsolète de chez périmé)

 [Repost] 16 février 2020

Je réécoute avec anxiété cet album acheté par correspondance près de chez Steve, dans l'Arizona;  l'Arizona ressemblant très fort à une usine de cailloux en surproduction, des fois il joint à son envoi un petit caillou dédicacé, ils ne savent plus où les mettre alors quand il arrive à en glisser un dans l'enveloppe ça les débarrasse un peu, là je me rappelle que comme c'est un double album il m'avait envoyé la moitié de Monument Valley stabilotée au marker gros grain, le facteur avait un peu gueulé parce que les frais de port (2 timbres à $5, 50) avaient été un peu sous-dimensionnés. 
Concernant le contenu lui-même, les années 90 furent sans doute les meilleures de ce monsieur Roach sur le plan créatif. Nous avons droit à un concert de 1996, sur deux ambiances assez différentes. Le premier CD s'inscrit très clairement dans la mouvance Lovecraft Facts qui a récemment contaminé les infortunés passagers de ce blog à la suite du capitaine, et quand je l'écoute je pense assez rapidement à des choses très positives genre l'espèce humaine est condamnée à brève échéance, on voit des individus qui ont des parcours extraordinaires en termes d'achèvement et de destinée, mais globalement, collectivement, nous sommes quand même les Gros Boulets de l'Evolution, nous allons de guerre en famine, de famine en épidémie, les massacres du siècle dernier ne nous ont rien appris, nous nous apprêtons à bien pire, sans compter que l'épuisement des ressources non-renouvelables nous emmène droit dans le mur et nous condamne à une longue agonie, nous le savons mais ne pouvons nous empêcher d'y aller, victimes d'illusions égotistes qui seront notre tombeau. 
Ou alors je pense à quand j'avais quatre ans et que j'avais coincé une pomme dans mon pupitre, en classe de maternelle, je n'ai pas osé en parler à la maitresse, et un jour elle a découvert la pomme toute pourrite que je n'avais pu déloger, et j'ai eu très honte.
Et c'était indicible. 
Et le jour où elle m'a ramené chez moi en disant à ma mère sur le pas de la porte "je sais pas ce qu'il a mais ça va pas", et ma mère elle m'a dit plus tard que elle, à l'odeur, elle avait tout de suite compris ce qui n'allait pas.
Et c'était à nouveau indicible, ce qui allait me prédisposer à lire Lovecraft, dont les anti-héros découvrent souvent qu'ils avaient un morceau de kryptonite dans la culotte sans le savoir, et c'est pour ça qu'ils se sentaient pas bien. 
Steve Roach attendant mon chèque pour faire un nouveau disque
Ou alors j'ai l'impression d'être en transit dans les bardos avec Piotr Pavlenski, un pistolet à clous et deux caisses de neuroleptiques.
Ou dans un des romans d'Antoine Volodine qui explorent ces royaumes inconfortables de l'au-delà.  Je veux dire, si Steve Roach prétend explorer les mondes au-delà du delà du monde à bord de ses synthés et de son didgeridoo nucléaire, celui du premier CD de Journey of One est clairement inhabitable pour l'homme. Rien de strident ou de violent, mais on y cultive un incertain malaise, parce que l'oreille occidentale est ainsi faite que sans harmonies discernables, sans mélodie et sans instruments identifiables, avec des voix qui marmonnent d'indistinctes malédictions ancestrales dans des langues oubliées et maudites, c'est un voyage incertain, entre Chernobyl et la Vallée de la Mort, on y entend tant de dissonances qu'on y est plongé dans l'angoisse de l'incertitude de qu'est-ce que je vais leur faire à manger ce soir (je suis plus sensible à la dimension anxiogène du disque parce qu'en ce moment je fais pas mal de sophrologie pour mes acouphènes, du coup mes impressions sont vachement moins indicibles que quand j'étais petit)
C'est une ballade dans les Limbes. Ou tout du moins dans l'idée de l'espace sonore que s'en fait Steve, parce que j'ai entendu dire que quand on s'y trouve en vrai, pour revenir des Limbes c'est aussi galère que pour le jeune clandestin de 15 ans qui a quitté le Cameroun à bord de ses pieds et qui a parcouru 9000 km en 17 mois pour atteindre finalement Saint-Brieuc et tomber sur un ange gardien qui fait qu'ils sont passés ce soir sur le 28 minutes d'Arte.
Si le gamin il avait écouté Steve Roach sur son walkman, il serait pas aujourd'hui miraculé du désastre migratoire, il serait allé se noyer direct dans l'Atlantique, et on aurait tous économisé du carbone, parce que maintenant il est en terminale à Saint-Brieuc et il va devenir citoyen à part entière de la République.
Je n'ai pas dit que l'écoute du disque, c'était désagréable. Mais il n'y a ni repères, ni mode d'emploi. Disons que ça ne va pas réconcilier les gens avec le dark ambient si ils étaient déjà fâchés.
Le second CD est plus orchestral, tribal, rythmé, new age, et les chamans y font moins entendre leur gastro que sur le premier disque.

l'écouter avant :

https://projektrecords.bandcamp.com/album/journey-of-one-the-tribal-ambient-era-live-1996

l'emprunter après :

https://www.mediafire.com/file/4hb5ce2ewtzlvru/SR-JOO-96.zip/file

mardi 9 janvier 2018

Vincent Baguian - Les biches regardent avec dédain (1996)

Dans un souci légitime de transdisciplinarité qui soit aussi heuristiquement féconde qu'Edgar Morin taillant une bavette avec Jacques Attali, et aussi pour faire gonfler les stats de mon autre blog, j'ai déplacé l'article ici.
Veuillez nous excuser pour la gène occasionnée.
Je ne promets pas de ne pas recommencer.

dimanche 12 mars 2017

Massive Attack - Paradise Circus (2010)


MASSIVE ATTACK - PARADISE CIRCUS from Toby Dye on Vimeo.
WARNING - VIDEO CONTAINS VERY ADULT MATERIAL...IF YOU'RE EASILY OFFENDED PLEASE LOOK AWAY NOW.

Moi, Jeannette Warsen, quand j'étais jeune et belle, j'ai fait quelques galipettes dans des films un peu ollé-ollé.
Rien de bien méchant.
Bien sûr, y’a des tas de gars qui en ont conclu que j’étais une fille facile, y’en a même qui sont tombés amoureux de moi.
L'amour ça n'est pas s'impliquer, c'est un sentiment plus élevé.
Pour moi, aimer les gens, c'est faire ressortir le meilleur en eux, qu'en général ils ne perçoivent pas.
Pas m'emmêler dans une série télé en 15 saisons.

PS : il existe plein d'autres versions de ce morceau déjà chroniqué ici.

samedi 31 mai 2014

[ Repost ] Les Quatre Barbus - la pince à linge (1955)


Petite chanson post-électorale du 25 mai 2014 : 
La Tyrolienne Haineuse 
de Pierre Dac
(interprétée par les Quatre Barbus)


Lorsque sans parti pris
On établit le bilan d'l'humanité
D'aujourd'hui
Y d'vient limpid' comme
Un clair de lune et lumineux comme
Un clerc de notaire

Qu'c'est pas d'sitôt
Qu'les hommes s'ront frères
Et qu'malheureusement au contraire
Nous vivons à présent
Sous le signe affligeant
De la haine et d'ses affluents

C'est triste et déprimant !

Y a de la haine partout
Y a d'la haine tout autour de nous
Surtout partout où
Tout s'passe par en d'ssous
De mémoire de grincheux
Jamais dans les yeux
On n'vit tant d'regards haineux

Ah y en a t-i', y en a-t-i'
De cette haine qui
Soule les esprits
Renie la fraternité
Et répudie l'altruisme aussi

Hélas ! hélas ! l'altruisme est foutu
Y a pas plus d'altruiste
Que de beurre au r'bus
Y a plus que d'la haine
Si bien que dans l'pays
Bientôt tout le monde sera haï

L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ho
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ti

Mais là où ça se complique
Où ça vire au tragique
C'est qu'la haine devient pour chacun
Une espèce de besoin
Que d'authentiques sagouins
Entretiennent de près comme de loin

Y a d'la haine de toutes les nuances
D'la haine standard ou d'circonstances
Y a d'la haine de bon ton
Pour les haineux d'salon
Et de la grosse haine de confection

Mais de toutes les façons :

Y a trop de haine oui
Y a trop de haine
Et y a trop d'haineux
Ca tourne au scabreux
Et au scandaleux
Car certains haineux en arrivent même
Entre eux
A s'traiter de tête d'haineux

C'est un cercle vicieux
Car quand un haineux
Hait un autre haineux
Celui qui hait est aussi
Par l'autre haï
De même que celui
Qui est haï haïssant
Celui dont il est haï
Chaque haï donc est
Un haï qui hait

Ce qui fait qu'en fin d'compte
On peut voir comm' ça
L'haï ici est l'haï là
L'haï ici hait l'Haï là !

L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ho
L'haï l'haï l'haï ti
L'haï l'haï l'haï ti

Et voilà c'est comme ça
Qy'on hait à tour de bras
N'importe qui, n'importe quoi
Tout le monde et son père
Ou la crème de chester
Et qu'on se trompe de colère !

Y n'reste plus qu'une seule chose à faire
C'est d'rassembler par toute la terre
Tous les hommes généreux
Qui d'un coeur valeureux
Haïssent la haine et les haineux

C'est ce qu'il y a de mieux !

Hardi donc allons-y
Roulez tambours
Et sonnez trompettes et hélicons
Sus à ceux qui suent
La haine par tous les pores
Et qui s'font un sport
D'haïr de plus en plus fort.

A bas la haine et les haineux
Ainsi qu'ceux
Qui hurlent avec eux
Assez de haine assez d'gens
Qui passent leur temps
A haïr bêtement

Haine par ci
Haine par là

Ah, y en a-t-y d'la haine

Ici bas.



(photo © Gimli, fils de Gloïn)


Visionnaire en diable !
Longtemps avant qu'ayatollahs et moujahhidines remettent la bande de pileux à la mode, Les Quatre Barbus sévissaient déjà sur l'électrophone de mon grand-père.
C'est chez lui que j'ai entendu les premières chansons de Francis Blanche.
On me dira que si j'étais né avant 1962, j'aurais la nostalgie de Maurice Chevalier et Ray Ventura.
Meuh non.
Et puis d'abord, je fais c'que j'veux, c'est mon blog à moi que j'ai.

Voici donc un article pour amateurs avertis, avec des explicits lyrics.
C'est le double album miraculeusement réédité en 97 après leur tournée aux States et au Japon.

Il est un peu épuré pour me permettre de repeindre la porte du garage en moins de 90'25", mais il a survécu à la purge Megaupload, c'est vous dire s'il revient de loin.






jeudi 28 février 2013

Pink Floyd - Wish you were here (Unreleased Tracks)

Je ne sais plus où j'ai déniché ces chutes de studio de la période flamboyante du Floyd, mais l'autre jour dans Philosophie Magazine, dans un article sur le burn out y'avait une photo d'un cadre en train de cramer avec sa valise à la main, qui m'a évoqué une des photos réalisées par le studio Hypgnosis pour la pochette de l'album du Floyd.
Quant à ces unreleased Tracks, peu de pépites, des prises alternatives moins flamboyantes que les originaux, mais quand on aime on ne compte pas.

http://www.mediafire.com/?46srj3cmp384vu6

Pas de Daniel Darc sur ma tombe.
Vie de merde, mort de merde.
Le pauvre.
Wish you were here.

jeudi 1 novembre 2012

Hommage tardif à Tuxedomoon

J'aurais bien aimé être Peter Principle, mais pas Winston Tong.
J'ai enregistré quelques maquettes, il y a un an, avant de comprendre que c'était la porte ouverte au Tout à l'Ego d'avoir tous ces musiciens non syndiqués dans mon ordinateur.

vendredi 16 mars 2012

Aller simple - John Warsen, vers 2001



Allez, encore un p'tit tour de manège dans les Bardos, ça ne se refuse pas.
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Pas de sortie prévue.
Purée, j'ai encore claqué tout mon bonus Vimeo HD de la semaine pour uploader ça, je suis vraiment un minable...

lundi 20 février 2012

Du vieux avec du vieux (II) : Jean-Patrick Capdvielle



Quand j'étais tout pouti, 
la fée du rock s'est penchée sur mon berceau...
et elle a vomi.
Mais bon, l'important c'est qu'elle m'ait remarqué.


Hommage tardif en forme de Destruction (à moins que ce soit l'inverse) à Jean-Patrick Capdvielle.
Qui aime bien châtie bien.
Ne tirez pas tout de suite, je me baisse.
 Quand j'étais petit et que j'écoutais le premier ralboume de Jean-Patrick, qui a méchamment cartonné dans les charts en 79, j'étais estomaqué par le mélange de roublardise, d'affectation dylanienne, de vrais éclairs springsteeniens et de n'importe quoi de chez Prisunic qui émanait de ses titres les plus réussis.
C'est un peu dommage qu'il soit mort de son vivant, comme Francis Lalanne, JPC s'est couvert de ridicule dès son 2eme opus :
"Kaisse qui va rester kan l'rock'n'roll aura cessé d'exister, caisse qui va rester si vous m'tuez ?"
c'était plus des ficelles, c'était des câbles. Même pour une jeunesse prête à beaucoup de compromis pour assouvir sa soif de poésie et de sentiments vrais, c'était soudain too moche.
C'est dommage, il aurait pu capitaliser sur son premier essai, comme Marx.
Mais la critique est Thésée, vous êtes aussi difficiles que des célibataires exigeants sur un site de rencontres.

dimanche 19 février 2012

débriefing sur le vif & nettoyage à sec

- extraits de mails -

Yo ** !

** m'a écrit ce matin qu'il était vachement content pour nous trois que tu sois d'accord pour diffuser DD et Mirlaine sur mon blurg, et d'autres choses plus intimes que je révèlerai plus tard au Grand Pubik pour préserver notre intimité trifonique et pour pas lasser mon supposé auditoire.
Sinon, suite à notre conversation téléfonik, moi aussi avant j'avais des rêgles douloureuses et de la difficulté à convertir des mp3, mais depuis que je suis saoul Seroplex® et que j'utilise All to mp3
ma vie a vraiment changé, mes chemises sont plus blanches et mon hygiène osso-buccodentaire est maintenant irréprochable, tu peux me fouiller je suis clean.

Avec toutes ces émotions, j'ai oublié de te re-re-re-demander si tu n'avais pas une copie du morceau "*" et s'il était mettable en ligne, à l'instar de certaines morues dont je tairai les noms par respect de leur vie privée.

J'ai aussi retrouvé deux inédits à toi dont j'ai paumé les noms quand tu me les avais envoyés, je les mettrais bien dans le paket kdo sur mon Gueblo, je te les bennerai de la mézon cet aprème pour que tu me donnes ton aval et ta bénédiélectrocution ourbite et hors bite, car le percredi après-midi le père Warson il a poney avec sa fifille et si jeune mabuse c'est pas tous les mercredis dimanche mais ce mois-ci ça tombe aujourd'hui...
Yahoo !
bien que cet aprème, il faudra peut-être passer les poneys au micro-ondes pour leur décongeler les rognons...
A ce titre, connais tu l'excellent article de fond publié jadis et naguère sur la question du poney sur la somptueuse désencyclopédie qui ne recule vraiment devant aucune facilité pour faire rire ses lecteurs ?
Bref, Jabrèje pour ne pas rater la pub, Bonne journée ensoleillée à l'écoute de nos matinales ! 

Non coché


R : (aussi inattendue qu'un mail qui n'attend pas de réponse de par son ton péremptoire qui assène des vérités bien mal acquises, celle-ci provient du comparse à qui le précédent envoi n'était pas adressé, lui qui n'avait envie de rien eu droit à c'qu'il n'attendait pas comme le chantait HFT dans "les filles de la Rochelle ont attrapé le scorbut")

Oui, bin ouais, moi c'est tôt le matin que je démoule, c'est comme ça et pi c'est tout.

Surtout ce matin, où pour la tant et tantième fois, mon pote, que dis-je mon frangin
**, çui avec qui j'ai fait pis que pendre mes abattis à l'horizon chimérique de la
création sonore et pétomaniaque, Dédé donc (ma fille ** me l'a dit hier encore, bin
tout le monde sait que c'est toi, Mireille, papa ! j'sais pas vous mais moi ça fait drôle
de se faire traiter de tafiole par sa propre fille aînée, heureusement j'en ai deux
autres, de filles, qui sont beaucoup plus respectueuses de leur père avéré, merci à
*** d'avoir insisté), Dédé donc a encore oublié ma date d'anniversaire (alors
que moi pas), car ses théières, si, si, mais j'm'en fous, je l'aime tellement et son
insouciance mathématique qui était une des clés de notre création commune si je ne
m'abuse.

Le 7 Février 1959, donc, je suis naqui, c'était, cette année-là, le dernier jour de
l'année du Chien, et ceci explique ma fidélité qu'elle est si absolue car je suis Braque,
c'est un fait vérifié lors d'une expérience transsubstantielle il y a quelques mois, je
vous raconterai ça ou pas.

Ce qui fait qu'hier, j'ai juste atteint la Mayenne, un peu comme d'hab' pour ce qui est
de tous les nombreux exams passés dans le passé, et donc, faudra sans doute me supporter
encore cinquante-trois autres ans, pour ceux qui seront encore las, ça nous amène en 2065
et j'ai même pas peur.

Hier soir j'ai relu, John/*/Warsen ou quel que soit le patronyme
qui t'inflige, ta confession du début de l'année, celle où tu racontes si caninement tes
errances et ta sortie du labyrinthe de tes angoisses existentielles.
Comme je ramène toujours tout à moi après avoir testé son universalité, ça m'a fait
penser à ça (c'est p285 de "Pardonne l'espoir", je sais que c'est salaud comme accroche
publicitaire et comme invite à lire tout ce qui précède, mais tout se mérite, mon cher
cousin Nobody, tout se mérite dans ce monde haut) :

"...David se perdit dans tous ses méandres et navigua dans ce magma sans
trouver de longtemps l'haleine. Il plongeait, remontait avec la température,
grelottait et suait encore.
Des siècles durant.
Un jour, une idée naquit, lumineuse comme un phare, solide comme un
radeau auquel s'accrocher pour parer la noyade.
Survivre.
Il n'y avait pas d'autre bon sens à son histoire plus forte que lui-même. Il
était comme ses pères, un survivant, un témoin.
Oui, mais Edgar avait sauté avant son atterrissage.
Devait-il lui aussi desserrer ses doigts et se laisser couler ?
Fameuse question qui le tint en sueur un autre très long mauvais temps.
Jusqu'à ce qu'il distingue sa différence et que l'idée d'abandonner la vie
s'éloigne de lui, tel un sens interdit..."

Il y a tant d'histoires enchevêtrées dans nos destins parallèles que nul n'est besoin à
mon sens de se poser plus de questions. Comme je te l'ai dit téléphoniquement dimanche,
tu m'as fait comprendre une chose essentielle, que d'ailleurs on n'avait jamais été
capable de se dire, * et oim, Dédé et Mireille, dans un sens c'est passé (le rêve de
gloire ou de fortune ou de je ne sais quoi qui leur collait aux tubes, celui-là s'était
teint), mais dans le bon (sens), ça vit, la preuve, toi, et c'est dégueulasse et pas
propre de rester assis dessus, voire même ça pue du cul.

Donc, bien sûr vas-y cours et nous venge, et du même coup, si tu as le courage de te
plonger dans le Degré Chien, fais y pareil puisque c'est autre chose.

Je vous embrasse chaleureusement si vous le permettez, je vais m'occuper, moi aussi, de
mes poules et du feu, je me sens libéré d'un petit pois.

Mon Nom Est Personne.

mardi 7 février 2012

Snakes and Cats #1 (1985-88)



En ce temps-là, nous étions 4 garçons dans le vent, Joss, Olive, Kris et Ritié, on découvrait le monde impitoyable de la vidéo institutionnelle, on s'était saignés au Coatreven (petit bled des Côtes d'Armor, si, si, vérifiez sur Gouguelmape, j'y passe souvent quand je vais voir mes potes de collège) pour se payer une caméra tritube, un banc cut Umatic et une bouteille de Bushmills pour manger avec, et la nuit après le travail on réalisait des bandes pirates sur le dos de nos clients qui avaient raqué la location de coûteuses et cabalistiques mémoires de trames style Gemini 3, et plus tard le Merlyn, de chez GML... il y avait aussi le Fairlight.
Nous pratiquions une forme de christianisme tribal très peu orthodoxe, mais on ne s'ennuyait pas une seule minute.
Ah, fallait voir comment ça y allait, et aussi comment on en est revenus : pedibus cum jambis.

samedi 4 février 2012

Internénette : des clips à tumbler par terre (2012)



Souvent, en consultant le Staff Picks sur Vimeo, je tombe sur par hasard sur des petits films extraordinaires réalisés avec ces appareils photo caméra syle l'EOS 5D.
Celui-là, plein d'émotion et de dépaysement pour pas un rond.

Ah oui, sinon pendant que je vous tiens, j'ai aussi un tumblr, mais il est moins bien que d'autres, bien qu'il soit vain et symptomatique de rogatons d'auto-dévalorisation (Mon Dieu, préservez-moi de me prendre pour un minable) d'essayer d'être meilleur en tout et de se la mesurer sans rime ni raison.

Surtout qu'en ce moment, à l'instant T de l'heure H du jour JE, il est clair que c'est moué qui ait la plus grosse, si l'on exclut les 3 Poutres de Bamako du pissing contest.

vendredi 3 février 2012

Cap Tv - John Warsen (1988-89)

On commence à rentrer dans le dur, avec une inattendue série d'exhumations posthumes que j'essaierai de dater au carbone 14 dès que j'aurai remis la main sur mes pilules contre les pertes de mémoier.
Par "inattendue" je veux dire par là que je suis aussi surpris que vous, mais c'est pas désagréable.
Evidemment, il vaut mieux y avoir été pour apprécier tout le sel de la chose.
Ca tombe bien, j'y étais... et des fois j'avais une caméra à la main.


Ce fut une époque à nulle autre pareille,
J'en profite pour saluer mon Dédé, ma Mireille.
Qui me le rendent bien, surtout en ce moment.
Au plaisir !