on m'a dit "fais-nous donc
une bande annonce en cinémascope"
mais je me suis trompé de sens.
https://johnwarsennotdead.blogspot.com/
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Après le naufrage de Dune, Charlotte Rempile pour la couve du nouveau Métal, mais elle a habilement négocié des lunettes de punk à la place du filet à provisions. |
Le vrai Métal Hurlant, c'était autre chose (ça sent la couverture de Beb Deum) |
Le pire de Moebius revisité aux petits oignons (including mushrooms) |
Mmmh, la belle mouche à caca. Interviewée sur goût et texture, elle nous a déclaré : "à la première bouchée, j'ai cru que ça en était, à la seconde, j'ai regretté que ça n'en fut pas". |
Je me souviens quand The Sinner est tombé sur le tracker, c’était l’opulence, voire la surabondance, or si l’abondance rassasie, la surabondance écoeure, et on retourne alors au lit se consoler par la diète en lisant bons livres et mauvais comics, et je revois sans mélancolie ce printemps 2019 où même les uppers n’en pouvaient plus (t’es-tu toi aussi aperçu qu’un upper à l’envers est reppu ? ce que le langage est malicieux, tout de même) de donner des grands coups de souris de droite et de gauche, et de racheter des disques durs à la Fnac tous les 4 matins, c’était pas possible que ça continue à ce rythme effréné qui défrayait la chronique d’un tracker somme toute placide et muzo, et d’ailleurs ça n’a pas duré, sauf que la hype passe et que les encodes restent (et les problèmes de crop dans les screens et de bourrinage avec HandBrake, mais je préfère m’abstenir d’évoquer ces problèmes encore douloureux.)
Je crois tellement en Lui que si Bill Pullman était une femme, je banderais. |
Alors j’ai laissé pisser, me mettant Jessica Biel sur l’oreille pour la fumer plus tard.
Et puis je me souviens aussi, c’est ma femme qui m’a vait mis la puce à l’oreille la semaine dernière, « quand tu vas bosser à Orléans le week-end, au lieu de bourrer ton iPad de comics en v.o. auxquels tu n’entraves que pouic, sauf à les sélectionner en fonction de leur pauvreté lexicale comme Stray Bullets dont tu viens de t’enfiler 42 fascicules sans broncher, regarde donc sur la télé du motel un vieux Columbo en v.f. sur TMC, avec un peu de chance tu tomberas sur Martin Landau ou Leonard Nimoy dans les seconds rôles, et tu te rappelleras ainsi d’où tu viens, puisse cela te ramener à plus d’humilité ».
Ce jour-là je me hâtai d’oublier mon iPad, et il en fut comme elle l’avait dit.
Ayant depuis lors ravalé ma morgue et épongé le tout-venant des séries incontournables, je me penche sur c’t’affaire. Mort de mon âme, au bout de trois épisodes, force est de constater que je dois me rendre à l’évidence, je suis bien en présence d’un croisement entre True Detective et Sharp Objects, avec une atmosphère pesante et pathologique, mmmh, tout ce que j'aime. L’habile et belle Jessica Biel se fait tellement de bile qu’elle coule une bielle, le lieutenant de police a l’air torve d’un ancien ami de mes parents qui virait psychopathe quand il ne prenait pas ses médocs, et j’adore comment c’est filmé, avec tous ces effets de profondeur de champ réduite qui font que c’est pour ça qu’on aime shooter au Canon 5D Mark III.Merci pour ce up.(salutation énigmatique sémantiquement suspecte, mais sans doute équivalente au « Sécurité des Placements à Long terme » évoqué ici.)
La saison 2 : l'affaire du Bégonia Maléfique. Un must-have. |
La saison 2 me laisse sans voix, de par la complexité des personnages, l'originalité de l'histoire, le brio des acteurs, la sobriété de la mise en scène. Bill Pullman est le meilleur ambassadeur de la Bienveillance qu'on ait vu à l'écran depuis le dalaï-lama. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir du verre pilé et du unfinished business en lui, mais il ne la ramène pas avec ça.
Chapeau bas, messieurs (et mesdames).
Et en plus vous n'avez pas de papamobile !
Le pitch-repoussoir a été manifestement pondu par une pauvresse qui voulait décourager les gens bien de regarder la série, se vengeant ainsi d'une promesse non tenue d'avoir un petit rôle dans le casting, bien qu'elle en ait déroulé, du câble, et qu'elle s'avise un peu tard que les promesses n'engagent en général que ceux qui y croivent, comme me l'a appris Polanski en 76.
C'est psychanalytique en diable, mais sans ostentation lacanienne, et Bill Pullman est rayonnant de vulnérabilité. Que ça soit inscrit dans l'écriture de son personnage, et qu'il parvienne à l'incarner à ce point, c'est bluffant. Son visage est un vivant Rorschach, malicieusement évoqué au générique, irradiant pour qui sait décoder le ballet incessant des émotions à la surface de l'âme humaine quand elle est simulée par des acteurs palpant plus de $40 000 par épisode, une empathie qui ne cesse de m'émouvoir, de saison en saison, et pourtant, moi aussi j'en ai déroulé, du câble.
L'insistance masculine est un des symptômes de l'emprise. (photo courtesy of Derek Simmonds) |
A mi-chemin entre le n'importe naouak et le foutage de gueule, voici la nouvelle anthologie du cabinet des curiosités déconfinées.Enivré par le succès de sa compilation précédente "Collapso is like collabo" (250 000 exemplaires déjà écoulés sur le marché, selon sa belle-soeur Marie-Louise Warsen, myopathe et dyscalculique), John sélectionne 32 morceaux qui ne lui avaient rien fait d'autre que du bien par où ça passe, et les aligne tels des endives endimanchées contre le mur de ses envies pressantes d'écouter des vieux machins assez zonés de nouveautés.Grâce à sa nouvelle imprimante 3D achetée avec ses Assedic Spectacle maintenant qu'il n'a même plus envie de faire semblant de chercher du travail qui n'existe plus pour les jeunes CDD migrants de 57 ans qui ne peuvent plus rebondir dans la Réalité Réelle Ratée même avec un gros zélastique, il en extrude 50 000 ex du premier coup, juste pour voir venir, et il est salement impressionné par cette techno.Il commence à peine à les commercialiser devant le Super U en respectant les gestes barrière avant d'être appréhendé par les flics de la police, sous le fallacieux prétexte que la Sacem n'a rien touché alors qu'elle a tant de bouches inutiles à nourrir en ce moment, et que certaines des chansons gravées sur la galette sont franchement trop "déconfites nées", à l'instar du diamant noir, sinon vachement bronzé de l'anthologie que constitue par exemple la track #12 "Do you want my job", interprétée par Little Village, groupe qui fut jadis le prête-nom et le cache-sexe un peu trop voyant d'un talentueux joueur de slide-guitar qui avait signé la musique de Paris, Texas sous le pseudonyme de Rail Coudé et enregistré un nombre inquantifiable de disques superbes avec des musiciens cosmopolites comme Ali Farka Touré, Bill Frisell et MC Circulaire.Quand j'entendis pour la première fois résonner dans mon appentis le chorus cristallin de l'intro de "Do you want my job", ce fut un peu comme quand j'ouïs (sans l'avoir jamais ouï auparavant) "La Bombe humaine" de Téléphone, ce fut une expérience à la fois immanente et transcendante, sauf que là en plus Rail Coudé joue des notes si bleues qu'on jurerait entendre du gel tahiti douche obao fa tomber dans le lagon turquoise en faisant plic ploc, et que quand sa voix imitation créole mâchouillé commence à langourer, on se fait un film paradisiaque sur un atoll pas encore submergé par le réchauffement climatique et les méduses, mais quand on lit les paroles sur la e-pochette, attention à la dégringolade, car en fait le mec y dit :
"l'air frais descend des montagnes, tandis que je me réveille et m'habille, dans le port le cargo m'attend, en provenance du pays du soleil levant, ils nous envoient leur vieux plutonium, on le décharge pour $2,40 par jour, est-ce que tu veux mon boulot ? je fais le truc, je prends l'argent, comme ça mes gosses pourront porter des Adidas, je me souviens de la douceur de l'air quand je ramenais le poisson à la maison, maintenant on achète la bouffe à l'épicerie parce que le poisson est tout pourri"
question journée de merde au paradis de la Réalité Réelle Ratée, ce Rail Coudé en connait un rayon, c'est moi qui vous le dis. Un peu l'équivalent tropical-estival du "tube de l'hiver" du regretté Guy Bedos.
Le Ricatech PR85, seigneur invaincu de la haute fidélité depuis plus de 50 ans. |
Au fait, j'ai oublié de te le dire, j'ai emprunté ta gratte, ta femme et ta maison, mais tu toucheras 0.05% sur ma prochaine chanson. Merci qui ? |