Sur discogs il existe tout plein de pochettes différentes de l'album "Toy" de Bowie, une sorte d'album imaginaire qui ne fut pas publié après son enregistrement en 2001, qui fuita clandestinement lors des BowieLeaks en 2011 et qui vient d'avoir une "vraie" sortie en 2021, lors de la parution du coffret de 11 CD "Brilliant Adventure (1992-2001)", une rétrospective des sous-produits de la créativité débridée dont l'alien angliche fit preuve pendant cette décennie. Si la pandémie ne vous a pas déjà fait attraper la pauvreté, une occasion de s'endetter pour les fêtes, dont je puis vous prêter une copie pirate avant l'achat sans trop de re-morts car l'auteur est définitivement à l'abri du besoin et des soucis créatifs et financiers depuis fin 2016. Je ne suis pas un thuriféraire de Bowie, je suis sensible à certains aspects de sa personnalité et de son oeuvre, mais là c'est quand même l'occasion d'un petit cadeau virtuel et inédit (en principe) à destination des inconditionnels argentins désargentés.
"Brilliant Adventure (1992-2001)" : pour les fans, une tuerie. Pour leurs amis, juste une idée de cadeau. |
Un rappel inopiné de l'affaire, inspiré par un journaliste du Monde passé boire un coup hier à l'improviste sur ma tombe :
Après lui, j'avais rencart avec un gars de Rolling Stone, encore plus pointu car après tout ce sont des musiciens frustrés professionnels :
celui d'un fan aigri par les privations, et moins soumis aux pressions des annonceurs :
Enfin, mes confrères de télérama, sans qui j'aurais du mal à savoir quoi télécharger pendant mes loisirs :
Petit événement de l’année, la présence dans ce coffret (avant une sortie indépendante au début de l’année prochaine) de Toy, disque enregistré en 2000 et aussitôt mis au rebut. Le projet est singulier, une relecture des chansons de jeunesse, certaines connues (London Boys), d’autres non. L’enthousiasme est palpable, un désir ardent de faire voyager les souvenirs et de leur donner une actualité. C’est parfois réussi – sur une version ralentie et lyrique de Conversation Piece, ou sur un Silly Boy Blue baroque –, parfois anecdotique et lourd. Une curiosité qui n’aurait sans doute bouleversé personne au début du millénaire. Et qui s’apprécie aujourd’hui comme une étrange pièce du puzzle.
" Religion is for people who fear hell, spirituality is for people who have been there." R.I.P. David Bowie |
Ce que j'aime chez Bowie :
- sa prestation d'extraterrestre paumé dans "L'homme qui venait d'ailleurs", le film malade de Nicholas Roeg, dont tous les films sont malades mais ils sont bien quand même.
- l'album "Scary Monsters", avec Robert Fripp à la guitare nucléaire.
- l'album "Earthling", avec Reeves Gabrels à la guitare nucléaire.
- l'album "Blackstar" de jazz funéraire, paru deux jours avant sa mort.
- le fait qu'il n'ait jamais cessé de se réinventer, alors qu'il semble que je tourne un peu en rond.
Je rajouterai Outside perso - et Let’s Dance parce que bon, on ne peut pas renier toute sa jeunesse. Sinon, assez étonnamment, je suis d’accord avec ta liste.
RépondreSupprimerJ'ai tu mon appétence pour Outside (qui s'appelle en fait 1.Outside) parce que c'est un gros délire SF cyberpunk
RépondreSupprimerhttps://en.wikipedia.org/wiki/Outside_(David_Bowie_album)
que j'adore et je voulais voir si mon Tyler Durden privé(que tu es parfois) allait mordre à l'hameçon.
Comme dans la phrase "je le sais, parce que Tyler Durden le sait", ce qui m'évite de finir les miennes, et qui marche très bien dans Fight Club le livre, et j'ai oublié le film parce que j'avais bouffé un cactus de chez zamnesia avant de le voir, mais pour Noël ça sent la rupture de stock.
https://www.zamnesia.fr/34-smartshop/308-cactus-mescaline
Et c'est pourquoi il me faudra réécouter Hearts filthy Lessons très fort pour masquer mon amertume, en dépit des convives du réveillon qui risquent de devenir grognons.
Tu m’obligues à des Googlisations forcenées. Comment veux-tu que je me rappelle de Tyler Durden ! Par contre ce foutu coffret ne proposant pas de version de chacun des albums remastérisés, c’est un vrai pousse au piratage. Grmml.
SupprimerVoilà. C'est ça la blague post-mortem du roi du déguisement. Si tu me l'empruntes, tu pourras toujours rendre le disque à la médiathèque en 2022, car ils sortiront alors en volumes séparés.
RépondreSupprimerOn a oublié de citer l'album "Heroes" de 1977, dont la face B réalisée avec Brian Eno est instrumentalo-sublime. Je le sais parce que Tyler Durden le sait.
Ah j’ai cru que c’était juste l’inédit qui sortait en 2022. Je saurai patienter.
SupprimerJe ne sais pas. J'avoue que y'a pas marqué la FNAC.
RépondreSupprimerLa quoi ?
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