Après avoir regardé la fin de Mr Robot sans être vraiment convaincu du déploiement de tels artifices spéculaires pour évoquer un banal cas de troubles psychiques, maintenant le midi pendant la pause déjeuner je me fais un épisode d'une série documentaire de 6 fois 52 minutes consacrée à l’affaire Clearstream, qu'en bon précog j'avais stockée il y a des années en prévision d'une période de confinement… question magouilles politiques, financières et mondialisation, ça enfonce aisément Rami Malek et sa belle soeur Darlene, mais aussi Le Bureau des Légendes, puisque les acteurs sont issus de la diversité du monde réel, et jouent leur propre rôle. Industriels de l'armement, barbouzes du renseignement, ouvriers du blanchiment, paradis fiscaux, morts suspectes de gars qui n'en voulaient, journalistes teigneux, tout est là pour faire de vos 15 prochains jours chez vous au frais du contribuable un inoubliable retour sur cette affaire ébouriffante. Série idéale à regarder en sirotant du gel hydroalcoolique si on est coincé chez soi à maudire l'hyper-capitalisme dont les flux financiers ont permis à la chienlit bactérienne de se répandre en un clin d'oeil sur toute la planète.
L'indispensable notule, pour savoir si cette série vous convient dans cette période anxiogène, de petites pièces pouvant être inhalées par erreur, et va trouver un ORL en ce moment :
Les affaires d’État n’ont qu’un intérêt : mettre à nu les mécanismes du pouvoir. Clearstream est de celles-là. La série, présentée par Fabrice d’Almeida dans La Case du siècle, est le fruit d’une longue enquête. Construite comme un thriller, elle propose une plongée dans le monde fermé de la grande finance, au centre du lobby militaro-industriel, au cœur du pouvoir exécutif ou dans le secret de la magistrature. Là où d’ordinaire seuls sont admis les puissants…Le combat de deux monstres politiques. C’est ainsi que l’affaire Clearstream a jusqu’alors été racontée. Elle est bien plus que cela. C’est une certaine histoire de France, celle du dernier quart de siècle. L’histoire d’une France au temps de la mondialisation des capitaux, de l’émergence d’une Europe de la défense, de la violence des luttes de pouvoir et des relations dangereuses entre politiques et vendeurs d’armes. Une certaine histoire de France dans laquelle un homme, Imad Lahoud, a su jouer des fragilités du système pour pénétrer un à un chaque cercle de pouvoir et déclencher une impensable affaire d’État qui lève le voile sur les zones grises de la République.
L'épisode 1 est là :
(ici aussi si l'autre lâche)
L'épisode 2, je fus contraint de le ripper moi-même d'un DVD ISO maudit par les services du déminage de galettes cryptées
L'épisode 3
L'épisode 4
L'épisode 5
L'épisode 6
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en complément de programme, une expérience web tirée de la série :
"à la chienlit bactérienne"
RépondreSupprimerUn virus n'est pas une bactérie sinon nous serions tous sous antibio.
virus (qui signifie « poison » en latin) représente un agent infectieux réduit à son strict minimum : une capsule en protéines (appelée capside) protégeant un brin de matériel génétique codant pour lui-même et la capsule.
Soyons sérieux n'ayons peur de rien.
Merci de ces précisions, et vive les contributeurs, quand ils sont inspirés. On se croirait sur un blog du Monde.
RépondreSupprimer"Soyons sérieux n'ayons peur de rien." c'est bien aussi, mais tu l'as inventé tout seul, ou c'était le slogan de campagne de Benjamin Griveaux ?
c'est une citation de mémoire d'une parole d'une chanson de Noir Désir dont la citation précise est "Soyons désinvolte n'ayons l'air de rien."
RépondreSupprimerQuitte à être confiné, on n'est pas obligé de l'être finement.
La quatrième de couverture a été pondue par le stagiaire de Mediapart ? Ça m’a complètement refroidi.
RépondreSupprimerOui, c'est affreusement rédigé, c'est pour voir si tu es vraiment prêt à te transformer en Gilet Jaune dès la fin du couvre-feu.
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