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| le désir du nirvana, c'est le samsara |
Isaac Asimov, Fondation (1966)
Vladimir P. n'a jamais lu son compatriote Isaac A., ou alors il a sauté des pages. Attendu que l'espèce humaine manifeste des velléités enthousiastes pour s'autosuicider comme ça lui arrive quand des autocrates affaiblis et surarmés se voient possédés par le démon de la misanthropie à un niveau galactique, voici vingt numéros du journal Hara-Kiri, collectés autour de l'âge d'or du journal.
On pourra toujours les relire sous les gravats, en laissant parfois échapper un ricanement blessé, tandis que papigeek pédalera comme Edward G. Robinson dans Soleil vert pour assurer l'alimentation électrique de l'ordinateur à pédales.
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| Reiser, 1970 |
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| les jeux de con du Professeur Choron n'ont pas pris une ride. |
Les BD de Reiser ou de Gébé ont mieux vieilli que les "réclames" à la sauce bête et méchante, censées dénoncer et combattre les abus et l'obscénité de la publicité à vocation commerçante qui commence alors à saturer le quotidien, vers la fin des trente glorieuses, à l'orée des trente merdeuses. Les romans-photos transgressifs en matière de sexualité et de socialité ont eux aussi beaucoup perdu de leur pouvoir blasphématoire pour rejoindre le royaume du kitsch, où ils resplendiront dans les siècles des siècles.
Du rédactionnel à profusion, on était en plein chevauchement de la culture de l'écrit et de celle de l'image, des textes souvent assez poétiques de Cavanna, Gébé, Delfeil de Ton, et toute la bande de gôchistes post-situ et pré-punk qui constituait l'équipe d'Hara-Kiri / Charlie Hebdo dans les années 70.
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| la pochette promotionnelle du florilège, encore sous son blister translucide : aussi belle qu'un supplément illustré de Warsenator-dimanche (l'éditorialiste de légende qui fait la grève des mots pour protester contre la guerre) |
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| le logo du journal, avec une couche alpha habilement glissée dans le .png |
Je connaissais la vache qui rit, mais .. l'ara qui rit ..non.
RépondreSupprimerMerci pour ces pdf que je vais me faire un plaisir de lire
Allélouia !
RépondreSupprimerJohn Warsen est un bienfaiteur de l'humanité.
Ça fait plus de trente ans que je m'échine à reconstituer la collection complète, et il y a dans ce lot-ci plusieurs numéros qui me manquent : merci !
Mais fichtre, d'où sort donc cette numérisation ?
d'un forum de partage hyper-secret
RépondreSupprimerhttps://www.frboard.com/
ils en ont d'autres, postérieurs à ceux que j'ai remis à la devanture de ma petite échoppe.
Et les tiens, on peut les voir quelque part ?
Oups, je vois que je m'étais inscrit sur ce forum en 2009, sûrement du temps où j'avais la folie des émulateurs
RépondreSupprimerMa connection a encore fonctionné quelques minutes, puis message où j'étais banni car plus de connection depuis 2009
j'ai essayé de me refaire une inscription avec un autre mail, mais il faut maintenant être invité par un membre si je comprends bien ...
ah désolé, je regarde... oh là là, pour que je puisse t'inviter il faut que j'aie au moins le grade de "sergent" (le site est apparemment animé par des geeks russophones prépubères)... et pour l'instant, vu que je n'ai pas beaucoup d'activité chez eux, mon grade c'est "otage". Ton invitation, c'est pas pour tout de suite.
RépondreSupprimerDamnature ! À peine entrevue la caverne au trésor se referme !
RépondreSupprimerBon, ils ont un groupe FB, je leur ai envoyé une demande d'invite à tout hasard.
Concernant mes exemplaires, ils sont hélas stockés en lointaine banlieue dans des cartons pour l'instant inaccessibles, alors que je viens de dégotter un scannère hi-tech compatible avec mon Mac flambant neuf de 2009 !
Ce que j'ai de quasi-complet (mais toujours dans le même entrepôt à 800 km d'ici), c'est les Hara-Kiri et Charlie-Hebdo de 1969 à 1981 (sauf 1972, je crois) car Choron avait eu la brillante idée de réunir les invendus en belles reliures toilées annuelles ou semestrielles et lorsque l'équipe a décarré de la rue des Trois-Portes tout ça a été soldé 50 NF pièce chez Boulinier.
Mais pour le coup ça prendra un peu plus de temps à scanner…
(sans compter qu'il me faudra un scanner A3, comme d'ailleurs pour les grands HK mensuels carrés de l'époque où ils étaient imprimés sur les presses de l'Huma-Dimanche (autre coup de génie de Choron, qui avait pigé qu'ils pouvait imprimer là pour des nèfles puisque ces presses ne servaient à rien d'autre…)
N'oublie pas que c'est le fait de ne pas y avoir accès qui te fait croire à l'idée d'une caverne au trésor, alors que le meilleur moment du partage, chacun sait que c'est quand on télécharge.
RépondreSupprimerConcernant Hara Kiri, j'ai posté les seuls numéros existants sur FRBoard entre le 001 et le 125.
Ne va pas te fatiguer à faire des allers-retours, au prix de l'essence, pour complaire aux sirènes du partage. Relis tes originaux, au lieu de passer de précieuses années (même sans Poutine, il ne nous en reste plus tant que ça !) à les scanner et les mettre en ligne. Prends du temps pour les relire, déjà ça sera bien.
Merci pour le témoignage sur les traits de génie de Choron; tu me fais remonter qu'au début des années 70, mes parents communistes rentraient parfois très éméchés de soirées passées avec des amis enseignants en région parisienne qui les ravitaillaient en albums des éditions du square, en plus de l'huma dimanche (je me souviens des aventures de Dieu, de Cavanna, qui les faisaient hurler de rire laïc et revanchard).
Ce fut leur max de transgression autorisée par le parti.
Hé ouais, ça rigolait pas sous Marchais ! Peut-être même moins que sous Duclos et Thorez…
RépondreSupprimerMerci pour l'info sur les numéros de FrBoard, car je crois avoir à peu près tout à partir du 132. Et puis tu as raison, le plus chouette c'est d'offrir (mais pour ça faut avoir).
Mais t'inquiète, je suis pas maboule au point de scanner les Charlie !
Beaucoup mieux à faire en ce moment avec Gustave Verbeek (mais chut !)
Verbeek, à tout hasard, si cela intéresse, retrouvé en pdf
Supprimer" dessus-dessous" et un autre .. en flamand (jamais lu)"1903-1905 niet te geloven ondersteboven"
Concernant Verbeek, je ne dirai rien. Je suis une tombe. Merci de m'avoir rappelé Boulinier, phare de ma jeunesse, consternation de ma vieillesse la dernière fois que je suis passé devant, en novembre. Tout avait disparu !
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