samedi 15 novembre 2014

Histoire de L'art


D'habitude, l'odieux connard produit des articles très documentés sur des films à ne pas voir : il choisit des nanars modernes, c'est à dire le tout venant des blockbusters, et dissèque interminablement leurs incohérences scénaristiques.
C'est souvent amusant, mais aussi assez vain.
Là, il réfléchit sur l'art.
Il emploie enfin son intelligence à quelque chose d'intéressant.
 « Quand il faut plus de temps pour justifier une oeuvre que pour la faire, c’est probablement qu’il y a un problème. »

18 commentaires:

  1. Pour une tombe ça retourne pas mal par ici...
    Seulement je suis infichue capable de remettre les pièces du puzzle ensemble parce qu'après les avoir regardées pendant 15mn je n'arrive pas encore à trouver le lien entre elles...le petit poucet se serait-il égaré dans le cimetière ?
    Et au final les stats sur les réactions ça donne quoi ?

    ...et..merci pour le single de Grasscut...et c'est tout...

    RépondreSupprimer
  2. et je ne suis pas un robot...je lis et compte très bien... comme un robot...

    RépondreSupprimer
  3. Bienvenue sur mon gueuloir culturel, dont les fragments ne recomposent pas d'autre image que celle que tu projettes dessus. Pareil que quand je consulte ton beau blog photo...

    RépondreSupprimer
  4. et d'ailleurs, t'as vu çui-là ?
    http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2013/12/une-balade-dans-les-rocheuses-2013.html

    RépondreSupprimer
  5. « Quand il faut plus de temps pour justifier une œuvre que pour la faire, c’est probablement qu’il y a un problème. » Le problème c'est plutôt qu'une œuvre qui n'a besoin d'aucune justification pour fonctionner passe le plus souvent inaperçu... J'ai d'autant plus de mal à quantifier le nombre de chefs d’œuvre littéraires qui passent à la trappe à chaque rentrée littéraire que je n'en lis aucun. Déjà pour la musique j'ai du mal à suivre.

    RépondreSupprimer
  6. L’odieux connard aurait pu élargir sa recherche : Qu’est ce qui fait que quelque chose est « de qualité » ou pas ? La tentative de définition d’une métaphysique de la Qualité avait déjà rendu Robert Pirsig à moitié fou dans « Traité du Zen et de l'entretien des motocyclettes » (J’espère que tu as lu celui-là !)

    RépondreSupprimer
  7. De mémoire, la qualité d'une oeuvre, selon Pirsig, qu'il s'agisse de peindre une toile, de réparer sa mobylette ou de choisir sa prochaine destination de vacances, résultait de l'interaction entre le créateur (et/ou le spectateur) et l'acte de création lui-même, qui devait répondre à des critères d'harmonie intérieure. En gros, c'est le regard qui crée la beauté, quoi.
    Ne viens pas te vanter chez moi des livres que tu ne lis pas, voyou ! sinon, je t'envoie sur Nebalia (dans mes liens), qui entretient avec les livres le même fantasme d'ubiquité omnisciente que tu sembles pratiquer avec les disques.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le problème du bouquin de Pirsig c'est qu'il manque cruellement d'harmonie intérieure et que si ces considérations sur l'entretien des motocyclettes est aussi erroné que ses considérations sur le Zen, je ne lui confierais même pas mon vélo. Dès les premières pages l'expression "divin bouddha" me fait mal et ça ne s'arrange pas par la suite. On trouve quand même les deux pires contre-sens que l'on puisse faire le Zen
      1- identifier le bouddha à une sorte de dieu alors que rien n'est plus étranger au bouddhisme qu'un truc plus ou moins éternel et absolu.
      2- identifier le zen à la lobotomie... je cite
      "la logique suppose une séparation entre le sujet et l'objet. Donc la logique n'est pas la sagesse. Pour faire disparaître celle illusion, il faut éliminer l'activité physique, mentale et émotionnelle. plusieurs disciplines permettent d'y arriver"..."le zen"

      Le pire c'est l'arrière plan de l'histoire qui est celle d'un type qui essaye de reconstituer son passé suite à je cite "un electrochoc d'annihilation artificielle"... C'est beaucoup plus facile de percevoir l'harmonie une fois qu'on t'a reformaté le disque dur de ton cerveau... selon wiki l'Électroconvulsivothérapie (ECT) est toujours utilisé car l'éfficacité est avéré au détriment d'une perte de mémoire qui peut-être totale. Même pas besoin de te réincarner tu fait un reset et hop tu repars.

      Le pire c'est que le mec ne s'en plaint pas même il préfère sa nouvelle vie à rédiger des modes d'emploi d'ordinateur à celle de prof de fac.

      Heureusement Fabrice Midal nous certifie à longueurs de temps que la méditation ne permet pas de se débarrasser de ses problèmes seulement de vivre pleinement avec.






      Supprimer
    2. Le titre du livre de Pirsig, c'est de la publicité mensongère. Il me semble qu'il met en garde dès l'avant propos l'infortuné lecteur contre toute tentative de trouver une information valable sur le zen ou les motos dans son livre. Par contre, pour ce qui est de se prendre le mur à force d'intellectualisme, ah ça, il se pose là.
      De la façon dont tu énonces le programme proposé par Midal, je comprends que vouloir "se débarasser" de ses problèmes crée en partie le problème.
      Mais "vivre pleinement avec", c'est pas très vendeur non plus.
      Heureusement que Fabrice n'a rien à vendre, lui non plus.

      Supprimer
    3. Pas vraiment dans l'avant propos c'est écrit à propos du mot Zen : "Ce mot ne figure guère que dans le titre mais se sous-entend partout dans le récit lui-même."
      Le personnage va en inde pour essayer de comprendre la philosophie orientale mais ne pratique pas une fois là bas... dommage et le narrateur parle de méditation quand il est sur sa moto ou quand il pense à quelque chose... On n'est bien loin du Zen.

      Détrompe toi... Fabrice rempli des salles de 800 personnes à Paris (à vérifier, quand même) et ses livres se vendent plutôt bien (je n'ai pas les chiffres non plus)
      Et je trouve ça plus vendeur qu'une lobotomie, des electrochocs ou des psychotropes, même si à choisir (en terme de plaisir) entre jouer au ping pong avec mon fils ou méditer je préfère le ping pong (peut-être que la méditation aide aussi à gagner au ping pong mais il n'y a pas d'étude sur le sujet à ma connaissance)

      Supprimer
  8. Oui exactement! ou comme le dit très bien Richard Shusterman :
    "la meilleure façon que nous ayons de survivre à la crise de la modernité réside dans notre capacité à admettre que l’art et l’expérience esthétique possèdent des racines bien plus profondes et bien plus étendues que celles de la modernité, et qu’il n’y a pas lieu d’en limiter la portée à l’économie culturelle qui la caractérise ni à sa conception compartimentée de l’art."
    J'aime beaucoup la photo de Shusterman, celle du haut, sur le site de son université en Floride... J'imaginais plutôt la Floride avec des Palmiers et des femmes pulpeuses http://www.fau.edu/humanitieschair/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il y a aussi des palmiers en veux-tu et voilà, et des femmes (pulpeuses ou pas mais généralement avec des voix stridentes) et des vieux, et des séminoles à qui on a laissé la partie la plus ingrate, même si très belle, de la Floride, les Everglades (endroit de choix pour les personnes attirées par la beauté des crocodiles et des alligators)...

      Supprimer
    2. Shusterman en parle de sa Floride avec ses vieux et ces femmes qui se sont tellement fait refaire le visage à coup de chirurgie esthétique qu'elles ne peuvent même plus sourire.

      Supprimer
  9. La Floride des des délinquants sexuels terrés dans les marais des Everglades :
    http://www.telerama.fr/livres/lointain-souvenir-de-la-peau,78754.php
    http://www.slate.fr/story/52219/russell-banks-lointain-souvenir-de-la-peau-litterature
    J'ai trouvé ça très bien, mais je n'irais pas y passer mes vacances.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as tort (à mon sens)...c'est très différent de la Drome provençale mais dans la Drôme provençale il n'y a pas la plage de coquillages de Sanibel...

      Lointain souvenir de la peau c'est une chose, mais "pourquoi êtes-vous pauvres ?" de Vollmann après tu me diras où tu as encore envie d'aller...

      Supprimer
  10. Figure-toi que je l'ai lu, le Vollmann. C'est pourquoi je pars désormais en vacances dans les pays riches. Naan, je déconne. En Inde, j'accepte tout à fait d'être considéré comme un robinet à roupies, du simple fait de la couleur de ma peau. Et quand je n'ai plus de roupies, je le dis à la mendiante qui me matraque à coups de bébé, et on rigole ensemble. Et en Afrique subsaharienne, j'achète de la mauvaise beu à des Pieds Nickelés sans leur laisser l'occasion de me matraquer au fond du bois... enfin, ça fait un moment que mon pote Ptiluc ne m'a pas emmené.
    http://www.ptiluc.fr/spip.php?article17

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 1 partout... la balle au centre... tu as presque gagné...j'ai peur en moto...

      Supprimer
  11. Moi aussi ! malheureusement, la peur n'empêche pas le danger... mais Ptiluc n'a peur de rien, et c'est heureusement communicatif.
    Et puis franchement, si je ne peux même plus avoir raison sur mon blog, franchement, où va le monde ? J'avoue que je n'ai pas réussi à finir le Vollmann, à la moitié du livre on a quand même compris le principe, et il ne se prive pas d'en rajouter des couches et des couches... mais il est un peu seul sur ce segment de marché, et il n'a pas peur de grand chose, y compris de se faire peur !

    RépondreSupprimer