mercredi 22 juin 2016

Metallik Baba et les 40 violeurs d'oreilles (2016)


40 concerts du Hellfest comme si vous n'y étiez pas.

http://concert.arte.tv/fr/collections/hellfest

Une sélection ffff TéléramAcouphène.

Et prochainement, un concert de Gojira en prime.

lundi 20 juin 2016

Leon Redbone - If We Never Meet Again This Side Of Heaven (1977)

J'comprends pas. On est le 20 juin, et il pleut pire qu'au Hellfest.
Dieu serait-il pleurnichard ?
Ca me donne envie d'écouter un vieux disque, tiens.
Maria, branchez donc l'électrophone.



Soon we'll come to the end of life's journey
And perhaps we'll never meet anymore
'Til we gather in heaven's bright city…
Far away on that beautiful shore

If we never meet again this side of heaven
As we struggle through this world and its strife
There's another meeting place somewhere in heaven
By the side of river of life

Where the roses bloom forever
And where separation comes no more
If we never meet again this side of heaven
I will meet you on that beautiful shore

O they say we shall meet by the river
Where no storm clouds ever darken the sky
And they say we'll be happy in heaven
In that wonderful sweet by and by

If we never meet again this side of heaven
As we struggle through this world and its strife
There's another meeting place somewhere in heaven
By the side of river of life

Where the roses bloom forever
And where separation comes no more
If we never meet again this side of heaven
I will meet you on that beautiful shore

J'adore toutes ces vieilles chansons du folklore américain reprises par Leon Redbone.
Celle-là en particulier, parce qu'elle est très coeur d'artichaut, avec les choeurs qui font Ououououou, et qu'elle s'inscrit au coeur de la tradition "demain ça sera vachement mieux"... ce qui est insupportablement faux si je me sors pas les doigts du cul dès aujourd'hui, puisqu'aujourd'hui c'est le hier de demain.
Bref.
En voulant écouter If We Never Meet Again sur Youtube, j'ai trouvé le mot d'adieu de Leon posé sous la commode :

"Well folks, after many enjoyable decades of creating wonderful music, television commercials, talk show appearances and much more, the time has come for the Ole Redbone to officially retire from both public appearances and recording. Health has been a matter of concern for some time now &  It has become too challenging to continue the full range of professional activities. From this day onward the Legacy of Leon Redbone will continue on in the hearts and minds of the people of this world, and I am sure the Redbone will be dearly missed by all. On a more happy note, a NEW double album of previously unreleased Leon Redbone music will be released in the near future currently titled "A Long Way Home", a collection of solo performances, both live and studio, dating from 1972 onward.  Their will also be a Leon Redbone Documentary titled "Please Don't Talk About Me When I'm Gone: The Search for Leon Redbone" which is currently in the works.The night is for sleeping, the day is for resting."

Ah, le putain de batard qui se débine pour raisons de santé.
Un gros feignant, ouais, comme tous les artistes.
J'espère qu'en arrivant au Paradis, Lemmy Kilminster va lui mettre un bon coup de basse dans la tronche avant de l'amener voir les 72 putes vierges tellement belles que si la Beauté se mangeait en salade, on mourrait étouffé rien qu'à les regarder.


Leon Redbone tente de passer incognito en se déguisant en José Bové, 
auprès d'un individu non identifié qui essaie de se faire passer pour Joe Strummer, 
mais franchement, on nous la fait pas, à nous.

dimanche 19 juin 2016

Gillian Welch - Time (The Revelator) (2001)


Il pleut sur le Hellfest.
Inondant les hardeux de sa Colère Liquide, le Seigneur ne fait que prouver son impuissance à les détourner des musiques bruyantes.
Et pendant ce temps, Satan leur rabote le seuil d'acuité auditive de 30 dB.
C'est bien fait.
Ils seront ensuite inaptes à réécouter ce beau disque de Gillian Welch que leur avait fait découvrir au sortir de l'adolescence Patricia Amiel, la gentille fille aux longs cheveux dont l'appartement sentait bon le patchouli, et qui leur a préféré un rasta jamaïcain sorti de nulle part, blessure narcissique qu'ils ont cautérisée dans la bière et les hymnes barbares.





Evidemment, c'est une musique assez simple (et que je trouve assez pure, sans vouloir remuer le couteau ethnique dans la plaie existentielle… ad lib)


http://www.mediafire.com/download/oq6w31t06t1qwec/GW_TTR.zip

vendredi 17 juin 2016

Gillian Welch ‎– Soul Journey (2003)

Style:
Folk Rock, Country Rock

Evidemment, c'est une musique assez simple (et que je trouve assez pure, sans vouloir remuer le couteau ethnique… attendez, j’ai pas déjà écrit cet article la semaine dernière ?)

Encore plus roots que le précédent, si c’est pas Dieu possible.

Et s'Il Existe, Il ne Manquera pas de nous donner tout à l'heure une preuve de Son Existence, et Il pleuvra d'ici deux heures sur l'ouverture du Hellfest.

Quand on accueille un groupe qui s'appelle "Le Nazaréen Empalé", faut pas s'attendre à des miracles.









http://www.mediafire.com/download/sp16h01n6w2wten/GW_SJ.zip

jeudi 16 juin 2016

Jon Hassell - City : Works Of Fiction (Expanded Edition) (2014)

Le genre :
jazz moderne tendance extraterrestre.

Le billet de Jacques Boudinot :
ici.

Et un autre, en français.

Le disque :
.

Mémo pour le dire :
dans ce disque, j'entends des nids de serpents assoupis, des crémations sous la pluie balinaise, des files de véhicules vétustes rejetant un monoxyde non filtré par un pot catalytique dans des métropoles surpeuplées du Tiers Monde sous des néons grésillants, et pas mal d'autres trucs... c'est vous qui voyez.


dimanche 12 juin 2016

samedi 11 juin 2016

Zbig is big (1)

Un copain a réalisé un clip pour un chanteur déguisé en cosmonaute.
Ca m'a fait penser à un vieux clip hilarant de Zbigniew Rybczyński, qui met en scène un cosmonaute russe qui essaye de boire de la vodka en apesanteur. Ils ont fixé la caméra sur le hublot de la capsule spatiale qu'ils ont ensuite fait pivoter sur elle-même comme un tambour de machine à laver, ce qui fait qu'on met un moment à comprendre ce qui se passe en observant le trajet hasardeux de la vodka au sortir de la bouteille.  Je voulais le lui montrer, j'avais le souvenir très net de l'avoir enregistré sur une VHS à la suite de "The Orchestra", programme d'art vidéo produit et diffusé par Canal + en 1990. Las ! Pas moyen de retrouver le court-métrage. Je me rappelle qu'il y avait pas mal de temps de latence entre The Orchestra et le court métrage, que j'avais capté par défaut, en programmant un enregistrement longue durée sur une cassette BASF de 300 minutes. J'aimais bien ces cassettes, on pouvait enregistrer 3 longs métrages à la suite, s'ils ne dépassaient pas 1 heure 45 chacun. Et la cassette de "The Orchestra", je suis apparemment repassé dessus pour y loger L'invasion des Profanateurs et Snake Eyes, de Ferrara, pour économiser de la bande, faisant disparaitre au passage le court-métrage de Zbig, bien qu'il ne se soit pas effacé de mes souvenirs.
C'est triste, hein ?
Pour me consoler, j'ai mis en ligne trois extraits de The Orchestra.
C'est un spectacle musical d'une heure et quelques, qui parle de la vie, de la mort, et tout le bazar.
Sur Youtube, j'ai vu que quelqu'un avait réintitulé le troisième fragment "Stairway to Lénine", c'est pas mal trouvé.



Zbig - The Orchestra - Funeral March (1990) from john warsen on Vimeo.



Zbig - The Orchestra - Adagio (1990) from john warsen on Vimeo.


Zbig - The Orchestra (Bolero Finale) (1990) from john warsen on Vimeo.

vendredi 10 juin 2016

Gillian Welch : Hell Among The Yearlings (1998)


Style:
Folk Rock, Country Rock

Evidemment, c'est une musique assez simple (et que je trouve assez pure, sans vouloir remuer le couteau ethnique dans la plaie existentielle de nombreux lecteurs de ce blurg) à base de voix féminine et de guitare en bois.
C'est tranquille, quoi.
D'ailleurs, j'espère qu'il pleuvra sur les métalleux du Hellfest la semaine prochaine.
Quand tu joues du hard sous la pluie, un arpège négocié trop vite sur les cordes du haut, et tout le monde s'électrocute.
http://www.mediafire.com/download/ogjfj1afgd3ze6y/GW_HATH.zip


dimanche 5 juin 2016

Gillian Welch : The Harrow & The Harvest (2011)



« Je suis une orpheline sur l'autoroute de Dieu »

http://www.telerama.fr/musique/gillian-welch-la-fille-a-la-voix-triste-qui-reveille-le-folk,74660.php

"Remarquée dès ses débuts pour sa voix singulièrement familière et l'ascèse des arrangements, Welch n'a pas toujours suscité les éloges. Certains critiques américains doutaient de l'authenticité de cette jeune femme venue de Los Angeles et prenant la figure d'une fille de mineur des Appalaches. « Je ne savais pas comment répondre à ces attaques. Si l'on croit à ce que je chante, alors il y a là une vérité. Je n'ai rien d'autre à prouver, tout est dans les chansons. »




"Même si c'est une bobo travestie en prolo, si sa musique suscite des émotions vraies, who cares ?
- Qu'appelles-tu une émotion vraie, petit scarabée ? Et comment la distingues-tu d'une émotion fausse ?
- Alors vous, la belle-mère, ta gueule."

https://www.mediafire.com/?0fund9yw9n9a6n8

mardi 31 mai 2016

Brian Eno - Jon Hassell : Fourth World Vol 1 Possible Musics (1980)

Mon internet est toujours pété.
Je suis obligé d'uploader du bureau.
Un ami m'appelle pour me dire qu'il a retrouvé ce CD chez lui et qu'il manque un morceau.
C'est scandaleux.
Ce disque est la mère de tous les bons disques d'ambient. Ansi que son père et sa grand-tante par alliance, comme dans Prédestinations, ce film de SF un peu barré où à force de voyager dans le temps, tous les personnages sont la même personne à différents âges de la vie, avec des intérêts très souvent antagonistes.
Bref.
Ce disque vous transporte dans un ailleurs musical à nul autre pareil, il y a la mousson, des palmiers qui se balancent dans le vent, de grandes étendues poussièreuses, on cherche vainement un griot pour se délivrer d'une ancienne malédiction. On trouvera quand même un semblant de sérénité dans la trompinette sacrée de Jon Hassell.
J'ignore ce qu'a fait Brian Eno sur le disque, à part ravitailler la petite troupe en sandwichs au jambon végétarien, et pourtant j'ai les notes de pochette sous les yeux; mais n'oublions pas que je suis au bureau, et que j'ai du boulot.


























"One of the finest ambient albums, not only from the early days, but generally speaking. Hassell's otherworldly trumpet sounds like a spirit flying over an ancient landscape. Deep, organic ambient that I played on repeat while studying."
Gérard Manchié, étudiant.

dimanche 29 mai 2016

Véronique Vincent / Aksak Kaboul : Je pleure tout le temps (Covers & Reworks) (2016)

L'eusses-tu cru ?
Véronique Vincent était la chanteuse française du groupe bruxellois The Honeymoon Killers (alias Les tueurs de la lune de miel), et de Aksak Maboul (dans la mouture 1980-1981 du groupe).
Après s'être détournée de la scène musicale pendant de nombreuses années (durant lesquelles elle se consacre notamment à la peinture), Véronique Vincent revient avec Ex-Futur Album, qui paraît en octobre 2014 sous le nom de Véronique Vincent & Aksak Maboul. Il s'agit d'un album d'avant-pop (originellement prévu pour être le 3e opus d'Aksak Maboul) qu'elle avait composé et enregistré entre 1980 et 1983 avec Marc Hollander (fondateur de Crammed Discs).

Flavien Berger est un chanteur français né le 2 juillet 1987 à Paris. Artiste hybride mêlant électro et psychédélisme, Flavien Berger découvre la composition musicale sur sa Playstation 2 avec Music 2000. Né d'une famille de cinéaste, Flavien Berger s'est dirigé vers le design sonore dans une école de création industrielle. Il développera ses premières expérimentations avec d'autres étudiants en art, qui deviendront par la suite le collectif Sin et ira s'installer à Bruxelles. Ensemble, ils produisent des installations, des projets vidéo dont Flavien compose les bandes originales.

John Warsen a une connection Internet particulièrement pourrie en ce moment, ce qui lui interdit de dénicher de nouveaux talents autrement qu'à la radio. Ainsi, il découvre Flavien Berger alors qu'il ne cherchait même pas de remède à la mélancolie.

Tous trois sont des enfants chéris de la destinée.

samedi 28 mai 2016

Enfant chéri de la destinée

« Un court instant, Elaine reste silencieuse. Puis, d’une voix calme, elle dit :
— On a une bonne vie, mon chéri. C’est vrai.
Bob se regarde les pieds.
— Mon père, quand j’étais gosse, il passait toujours le même disque, j’sais pas où il avait foutre pu trouver ça, il avait juste acheté l’électrophone pour que m’man, moi et Eddie on s’en serve, mais il en avait un à lui, de disque, un quarante-cinq tours de Frank Sinatra, un truc qui s’appelait Enfant chéri de la destinée, une chanson complètement idiote. Mais il adorait ça ; il se tapait deux, trois bières et il se passait ce disque sans arrêt, jusqu’à ce que lui vienne cette espèce de regard rêveur, assis là dans son fauteuil à écouter cette chanson et à faire semblant d’être autre chose que ce qu’il était. Moi et Eddie, on le voyait faire ça et on s’marrait, tu vois ? On se fichait de lui, parce qu’on savait qu’on n’était pas pareils, qu’on ferait jamais rien d’aussi idiot que notre vieux, à travailler toute la journée dans une connerie d’usine pour rentrer le soir, boire une ou deux bières et se passer un disque à la con de Frank Sinatra, qu’on était les enfants chéris de la destinée. C’est vrai, quoi, bon dieu ! Je me disais : “Non, mais quel trou du cul !” J’étais qu’un gosse, j’allais à l’école à l’époque, moi et Eddie, mais vu qu’on était des joueurs de hockey tellement super qu’on causait de nous dans les journaux, on croyait que c’étaient nous les chéris de la destinée.  
 Seulement voilà, maintenant il y a quinze ans qu’ont passé, et moi me v’là. Exactement comme mon vieux. Seulement au lieu de rentrer à la maison, de m’asseoir dans mon fauteuil et de me passer Enfant chéri de la destinée, je regarde Hart and Hart ou un truc comme ça à la télé. Et si mes gosses avaient quelques années de plus, elles se foutraient de moi. “Regardez-moi ce trou du cul”, qu’elles diraient, Ruthie et Emma ; elles seraient supercheerleaders au lycée, et tout : “Regardez-moi c’trou du cul, il se prend pour Robert Wagner ou je ne sais qui, qu’elles diraient, il s’aperçoit même pas qu’il est à moitié cuit, qu’il est plein de suie qu’il a ramassée dans les chaudières des autres, qu’il a même pas des chiottes à lui et qu’il en aura jamais. »

Russell Banks, « Continents à la dérive. »

Je n'ai pas écouté de musique pendant 3 mois. 
Je ne suis pas pressé de me reprendre l'effet "Enfant chéri de la destinée" dans la gueule.

vendredi 27 mai 2016

Steve Roach Dreaming Now...Then (1999)


Longtemps avant que Steve Roach ne se radicalise sur Internet sous l'influence de la CGT des cailloux de l'Arizona qui jouait son va-tout, c''était un honnête artisan de l'ambiante musique. Il animait des banquets et des bar-mitsvas dans la réserve indienne du coin avec son accordéon nucléaire, et était le dernier à rouler sous la table. Des fois, il tapait le boeuf avec Robert Rich ou d'autres jazzmen apaches de passage, et fallait voir comment ça swinguait, dans l'étrange ivresse des lenteurs.
Leurs jam-sessions donnaient parfois lieu à des enregistrements live encore plus ramollis que les versions studios des mêmes morceaux, que des aficionados de la méditation de pleine conscience s'échangeaient sous le manteau en peau de bison.
J'ai écrémé cette compilation rétrospective du temps béni des pionniers pour en conserver les pièces qui ne me faisaient pas trop sombrer dans une stupeur médicamenteuse. 
Je recommande particulièrement "Temple of the Frog" et "Artifacts".

https://www.discogs.com/fr/Steve-Roach-Dreaming-Now-Then-A-Retrospective-1982-1997/release/24232

http://www.mediafire.com/download/ceigxq6xa3dmr8y/SR_DN...T.zip

lundi 23 mai 2016

[Repost] O Brother, Where Art Thou? [Deluxe Edition] (2011)

20/02/2014

A ceux qui n'ont jamais vu ce film, je leur dis qu'il est bien.
C'est rare, les films des frères Couenne qui n'abusent pas d'une intolérable cruauté envers leurs personnages.
A ceux qui n'ont jamais acheté l'album de la bande originale de ce film qu'il est bien, je leur dis qu'elle est bien aussi.
C'est rare de voir réunies autant de bonnes chansons issues du folklore country.
Mais personne ne m'a prévenu de la sortie de ce double CD, qui rajoute 10 titres à la légende, dont aucun n'est indispensable, mais qui sont dans le même mood.
Hier soir encore, le sujet est revenu par hasard dans la conversation, ma chérie était persuadée que la version studio de "In The Jailhouse Now" qu'elle avait entendu l'après-midi même sur FIP était interprétée par Leon Redbone, que nous avons beaucoup écouté plus jeunes, et j'ai dû rallumer Internet pour lui démontrer (je m'étais fait avoir avant elle) que c'était bien les Soggy Bottom Boys qui l'avaient enregistrée, et même que c'est Tim Blake Nelson le chanteur, celui qui joue Delmar O'Donnell dans le film.
Vous voyez le genre de conversation d'initiés, quoi, et pourtant ma femme elle n'est pas geek, ça suffit d'un à la maison. (les enfants sont hors compétition)
Du coup, j'ai identifié la version originale, enregistrée par Jimmie Rodgers-Vocals/Guitar on July 12, 1930 in Hollywood, CA.
Ca vous fait une belle jambe, hein ?
Moi aussi.




23/5/2016

J'ai réécouté l'album, religieusement, après la messe d'enterrement de J.G.
O Brother, Where Art Thou ?

 http://www.mediafire.com/download/zweq6d4tvnwotj0/OB_WAT.zip



Some glad morning when this life is o'er,
I'll fly away;
To a home on God's celestial shore,
I'll fly away (I'll fly away).

[Chorus]
I'll fly away, Oh Glory
I'll fly away; (in the morning)
When I die, Hallelujah, by and by,
I'll fly away (I'll fly away).

When the shadows of this life have gone,
I'll fly away;
Like a bird from prison bars has flown,
I'll fly away (I'll fly away)

[Chorus]
I'll fly away, Oh Glory
I'll fly away; (in the morning)
When I die, Hallelujah, by and by,
I'll fly away (I'll fly away).

Just a few more weary days and then,
I'll fly away;
To a land where joy shall never end,
I'll fly away (I'll fly away)

dimanche 22 mai 2016

A l'enterrement de J.G.


Pratique de l'oraison funèbre.

Il y a chez moi une pensée magique non opérative mais bien ancrée, qui croit que s’affubler du masque de la Mort protège de la Mort.
(La pensée magique, c'est celle qui nous fait penser que les pratiques ont une vertu par elle-mêmes, même si nous n'en sentons pas l'effet, disait Daniel.) 
L'antidote à cette croyance erronée, c'est l'attitude de J.G. face à sa mort.
En 3 jours, il a traversé les phases du deuil (Déni, Colère, Marchandage, Dépression, Acceptation) et il était prêt à partir. Pourtant, s’il y a bien quelqu’un qui aimait la vie et qui en jouissait par tous les trous, c’était lui. Jamais vu un épicurien déconneur de ce calibre, et bien que je ne l’aie pas fréquenté en dehors du boulot, je ne pense pas que son recours au second, voire troisième degré permanent masquait une affliction mélancolique secrète. Je regrette de n’en avoir pas mené large lors de ma visite la veille de son décès qu’il avait programmé, m’a-t-il dit, pour éviter de devenir un zombie de 23 kgs du fait de son cancer foudroyant et incurable. Et j’ai oublié de lui faire la blague :
« tu sais pourquoi en Alsace y’a marqué PF sur les convois de Pompes Funèbres ?
- Pon Foyache ! »
Il s'était défait de tous les attachements en un temps record.
La question qu'il a posée malgré lui à ceux qui lui ont rendu visite dans ses derniers moments, ce n'est pas tant "Et moi, serai-je à la hauteur ?" que "Et moi, est-ce que je suis en vie ?"


samedi 21 mai 2016

Dave Rawlings Machine - A Friend of a Friend (2009)

Je n'ai découvert Dave Rawlings Machine ni dans les Inrocks, ni dans Télérama, mais dans la bande-son de Inside Llewyn Davis, film plutôt ennuyeux des frères Couenne, mais certaines chansons reproduisaient le miracle de la bande-son de O'Brother, film plutôt réussi des frères Couenne.
Ce n'est qu'après toutes ces péripéties de comparaisons douteuses que je suis tombé sur l'article de Télérama. Je l'jure.































Ironically, the most telling line on Dave Rawlings' first album as a frontman comes from one of the few tracks he didn't write. On his version of the Bright Eyes song Method Acting, imagine a more direct explanation of A Friend of a Friend's genesis. Singer/guitarist/songwriter/producer Rawlings has worked with Bright Eyes and Old Crow Medicine Show in the past, and members of both bands return the favor by appearing here, but of course he's best-known for being Gillian Welch's musical foil throughout her career. After a decade-and-a-half spent as the shadowy figure in the background, chiming in with those reedy harmonies and concise guitar licks on demand, Rawlings is long overdue for this solo debut. While he has hidden light under a proverbial bushel, he hasn't been concealing any unexpected predilections -- the overall approach here is pretty much in line with that of the albums he's made with Welch, which makes sense, considering that he was the producer on half of those. The biggest difference is a slightly more expanded sonic palette, a result of Rawlings bringing his aforementioned buddies on board, in addition to Tom Petty's ivory-tickler Benmont Tench and of course, longtime singing partner Welch. But even though a string section pops up on a couple of tunes, A Friend of a Friend is essentially a low-key, acoustic-based Americana outing that feels more like a 21st century version of the early-‘70s Laurel Canyon cowboy aesthetic than anything else. The old, new, borrowed and blue song selection is balanced to present a quintessential picture of where Rawlings is coming from; he tackles Ryan Adams and Old Crow tunes he co-wrote, covers cohorts Bright Eyes as well as inspirations Neil Young and Jesse Fuller, and rounds things out with a batch of new Rawlings/Welch compositions. And while he doesn't exactly adopt an in-your-face approach to the leading-man role, preferring to become part of the powerful collective he's assembled, Rawlings proves himself fully capable of taking the reins and leading this horse wherever he wants it to go.

Les frères Couenne (allégorie)




vendredi 20 mai 2016

Murmure du monde (Compilation ECM 1999)

Murmure du monde (sampler Ecm)
par Francois Branchon le 01/02/1999

Le label ECM fête ses trente ans. Depuis le jazz des débuts, il s'est enrichi de musiques classiques et contemporaines (les "New series"), d'expériences transversales (les mélanges de Jan Garbarek par exemple). Fort de sept cent références, il est devenu une institution, comptant ses inconditionnels adeptes d'enregistrements parfaits comme ses détracteurs, fustigeant le son trop propre, l'atmosphère déshumanisée des productions, l'esthétisme hermétique des visuels. On n'a pas ici de position de principe à ce sujet : on en a détesté certains comme aimé d'autres. Ce disque catalogue permet de se faire une belle idée, puisque s'y retrouvent les excellents manieurs de rythmes Anouar Brahem, Zakir Hussain, Egberto Gismonti et Codona (le groupe du défunt Colin Walcott avec Don Cherry et Nana Vasconcelos), les plus atmosphériques Stephan Micus, Jan Garbarek et Nils Petter Molvaer (le Miles de "Bitches brew" en version électro-samplée norvégienne), le violoncelle caressant de David Darling, le classique Dino Saluzzi et aussi le plus rebutant Tomasz Stanko. Précisons que ce disque, réalisé en collaboration avec les Editions Autrement n'est disponible qu'en librairie, offert pour l'achat de deux de leurs ouvrages.

De la musique hors des sentiers des oreilles battues, des contingences, des nécessités formelles et des vicissitudes du marché, et pour tout dire intemporelle.

http://www.mediafire.com/download/bv77e1uh0c2l4c9/MdM.zip

jeudi 19 mai 2016

Robert Fripp, David Singleton, Andrew Keeling - The Wine of Silence (2012)

 Pour J.G, où que tu sois rendu, comme on dit à Nantes.
Ce disque est très "Requiescat in paquets", et me fait venir par moments les larmes aux yeux que ta mort n'a pas pu m'arracher.

The unique contents of this release are hard to divine from the cover, which lists three contributors: British progressive rock guitarist Robert Fripp, his longtime producer David Singleton, and composer Andrew Keeling. Together they accomplish something that has been done in parts before, but never in toto. The genesis of the work begins with Fripp's Frippertronics, improvisations that made extensive use of tape loops to build larger structures. These evolved into what Fripp called Soundscapes, which used digital electronics to replace and expand upon the tape component. This album is based onFripp's Soundscapes, which have been subject to two further steps. First, Singleton, with Keeling's help, scored them for orchestra. This kind of thing -- scoring classical-influenced rock improvisations for orchestral instruments -- has been done by the New York ensemble Bang on a Can and other groups, although not precisely with the effect Fripp and company accomplish here. The second step is more novel: the orchestral (and in two cases choral-orchestral) pieces are then subjected once again to electronic manipulations, many of which seem to divide the forces spatially. What's the overall effect? The group of pieces as a whole is quasi-sacred, and all the overlapping textures build and recede quietly in a manner a bit reminiscent of the music of Arvo Pärt. If you like the Eastern European minimalists, you'll probably like this recording; if not, you may find it a bit ponderous, with too many undifferentiated events happening at once. But even those at the negative reaction extremes will find a good deal of interest in the possibilities this unique concept opens up.

http://www.allmusic.com/album/the-wine-of-silence-mw0002342449





http://www.mediafire.com/download/bskb4oal4wk4zmb/RF_TWOS.zip




mercredi 18 mai 2016

J.G. est mort

J'ai bien fait d'aller le voir hier.
C'est les meilleurs qui partent les premiers.
C'est pas à E.G. que ça arriverait.

mardi 17 mai 2016

J.G. est vivant

Je me dis que je peux aller voir J.G. demain après-midi, s’il est toujours là. J’appelle V. pour savoir dans quel pavillon il est. Elle me dit qu’ils vont le débrancher ce soir (il est sous oxygène), que demain il sera trop tard. Alors ça me prend comme une envie de chier, j’y vais pendant ma pause déjeuner. Pas de tramway, du fait de la manif contre la loi travail. Tant pis. Pedibus cum jambis. Des tas de gens sillonnent la ville dans une atmosphère bon enfant, hormis les grappes de CRS massés aux points stratégiques, lourdement casqués et armés. Une fois sorti du centre-ville, les tramways assurent le traffic vers la périphérie. Quand j’arrive dans la chambre de J.G., il est en train de manger une assiette de boeuf-carottes de bon appétit, en pyjama d’hôpital, ces sortes de longues blouses en papier bleuté qui s’arrêtent au genou. Il n’a pas l’air du tout d’être en train de mourir. D’ailleurs, c’est bête, d’avoir écrit « J.G. est en train de mourir » : on peut parfois agoniser, mais « être en train de mourir », ça n’existe pas. La mort est un bref passage, l’inverse de la naissance, pas de la vie. La vie n’a pas de contraire. J’ai dû lire ça chez les bouddhistes. Les collègues qui sont arrivés avant moi pour rendre visite au mourant (sic) me disent qu’il leur a dit que tant de monde venait le voir qu’il avait repoussé sa mort au lendemain. Ils s’en vont en sanglotant. Je comprends que c’est éprouvant de converser avec quelqu’un dont on sait qu’il sera mort demain. Nous voilà seuls. Je fais quelques blagues, je lui demande où ça en est cette petite black qu’il devait me présenter à Noël 2013, il me répond que c’est assez mal engagé. Il est serein, il a mis sa maison en ordre, et préfère qu’on le débranche plutôt que de descendre à 23 kgs, vu qu’il a un cancer génomique (?) incurable. Il me remercie d’être venu le voir, malgré notre peu d’intimité, on a passé de bons moments ensemble au boulot quand moi-même j’étais un « rigolo » (quelqu’un qui se complait dans un rôle de personnage facétieux ou grotesque, trait de caractère que nous partagions et qu’il n’a jamais abandonné). Je lui dis d’aller vers la lumière, il me répond « je sais, Inch Allah ». Je me sens mal, je m’asseois sur la chaise, puis par terre, m’excusant de peut-être tourner de l’oeil, la charge émotionnelle d’assister au dernier repas du condamné est trop forte. Je regarde ses pieds nus, stupidité par mon malaise. Il me tend son brumisateur, je m’hydrate, mais je dégouline de sueurs froides, et ça continue à tourner. La conversation s’épuise rapidement, je l’embrasse et lui dis au revoir, et à un de ces jours, et je sors de sa chambre, les jambes flageolantes. Je me fais serrer dans l’ascenceur par des infirmières qui me trouvent un peu décomposé, me forcent à m’asseoir dans le hall, me font boire une petite bouteille d’eau et manger un sachet de sucre. Je me dis que mon fils, qui n’habite pas très loin, va me payer un café. Je l’appelle, il rentre juste de la manif, on n’a pas bouffé, je l’invite à déjeuner au burger d’à-côté, c’est son anniversaire, il est content. Il me dit de ne pas être triste, que la vie continue. C’est aussi ce que m’a dit J.G. Je regrette de ne pas lui avoir demandé s’il avait aimé et été aimé, mais ça ne me regarde pas.

samedi 14 mai 2016

J.G. est en train de mourir


Il est à l’hôpital depuis 1 semaine et demie, il y est entré pour des examens, il avait de l’eau dans les poumons. Ils lui ont trouvé un cancer du poumon qui s'est généralisé, des métastases partout.
Il va mourir, c’est une question de jours.
Faut pas aller à l’hôpital.
Pour l’instant il est dans le déni, faut le comprendre, il devait sortir hier.

Je le connais parce qu’il est journaliste, qu’on a travaillé ensemble, que c’est un bon camarade, toujours prêt pour la déconne. Un peu trop, d'ailleurs. Il est incapable de parler sérieusement. Il s’était spécialisé dans le fait divers sordide, il connait tous les flics et tous les avocats de la région. Toujours de bonne humeur. Il a deux filles de 10 et 12 ans, dont je connais bien la maman (séparée de J.G.) pour l’avoir emmenée quelques semaines en réunions A.A. avant qu’elle décide que les bondieuseries, ça allait bien comme ça, et que les A.A. c’était une bande de culs bénits, et qu’ils aillent se faire voir. Je sais qu’elle repicole de plus belle, elle ne m’appelle plus. Je ne vais pas lui courir après, l’attrait vaut mieux que la réclame.

Les autres trucs avec J.G, c'est qu'il a toujours vécu sa vie comme un acteur comique. Il jouait un rôle de sa composition, comme un autre J.G : José Garcia dans Rire et Châtiment. Le mec tellement drôle, tellement dans la joke infinie (j'ai vu J.G psalmodier pendant des jours le discours en pseudo-allemand de Charlie Chaplin dans le Dictateur, ou parfaire son imitation de Jean-Marie Le Pen) que sa femme se barre tellement elle en a marre de vivre avec un plaisantin. Dans le film comme dans la vraie vie de J.G.

Comment va-t-il se confronter à la mort ?

Dans l’Infinie Comédie, livre-monde illisible de 1500 pages et de David Foster Wallace, que je lis en pénitence de mes péchés contre l’esprit (je ne commets plus de péchés contre la chair car je n’ai plus les moyens) je tombe sur ce passage, sans doute inspiré des longues conversations que l'auteur a eues avec les A.A. de Boston :

« Pendant un Engagement du groupe Drapeau blanc chez le Groupe Ça Fait Chier Mais Faut Pas Boire Quand Même à Braintree en juillet dernier, Don G., sur l’estrade, confia publiquement sa honte de n’avoir toujours pas bien compris ce qu’était une Puissance Supérieure. La 3e des 12 Étapes des AA de Boston consiste à orienter sa volonté Malade vers l’amour de « Dieu tel que nous Le concevons ». La liberté de choisir son propre Dieu est l’un des arguments les plus vendeurs des AA. Vous fabriquez vous-même votre propre conception de Dieu ou d’une Puissance Supérieure ou de Qui/Quoi que ce soit. Or Gately, au bout de dix mois d’abstinence, sur l’estrade du CFCMFPBQM à Braintree, explique qu’il est totalement désemparé et pense qu’il est peut-être préférable que les Crocodiles du Drapeau blanc le secouent par les revers de son blouson et lui disent clairement quel est le Dieu des AA, lui donnent des ordres dogmatiques et stricts afin qu’il puisse enfin orienter sa volonté Malade vers cette fameuse Puissance Supérieure. Il a déjà observé que certains catholiques et fondamentalistes devenus des AA avaient depuis l’enfance la notion d’un Dieu sévère et punitif et il les a entendus exprimer leur Gratitude aux AA de leur avoir permis de passer à une autre notion, celle d’un Dieu aimant, miséricordieux et nourricier. Mais ces types-là avaient au moins une notion, merdique ou non, de Lui/Elle/Ça comme point de départ. On pourrait penser que c’est plus facile, justement, d’Entrer avec zéro schéma conceptuel ou nominal, que c’est plus facile d’inventer un Dieu Supérieurement Puissant à partir de nib et de s’en forger une idée, mais Don Gately assure que ça n’a pas du tout été le cas pour lui jusqu’ici. Ce qui se passe, c’est qu’il suit les conseils spécifiques parcimonieux des AA, s’agenouille chaque matin pour demander de l’Aide, puis chaque soir au coucher pour dire Merci, qu’il ait l’impression de parler à Quelqu’un/chose ou non, et qu’il a réussi à rester sobre jusqu’à ce jour. Mais sa « conception » de « l’angle Dieu », après dix mois de concentration et de réflexion à s’en faire fumer les esgourdes, s’arrête là. Publiquement, devant des AA plutôt durailles et peu enclins à la rigolade, il déclare, à la fois comme un aveu et une plainte, qu’il se sent comme un rat de laboratoire auquel on a appris un seul itinéraire pour atteindre le fromage et qui trottine, trottine ratiquement dans le labyrinthe. Le fromage étant Dieu dans la métaphore. Gately n’arrive pas encore, dit-il, à accéder à une Vue d’Ensemble spirituelle. Le rituel des prières quotidiennes S’il vous plaît et Merci lui donne l’impression d’être un batteur au base-ball qui aligne les coups gagnants et qui, par superstition, refuse de changer de slip, de chaussettes et de routine d’avant-match tant que la série continue. La sobriété étant la série de coups gagnants, explique-t-il. Le sous-sol de l’église est complètement bleu de fumée. Gately trouve que c’est là une conception assez bancale d’une Puissance Supérieure : un itinéraire fromager ou un athlète pas lavé. Il dit que, quand il essaie de dépasser les formules élémentaires automatiques apprises par cœur, du genre Aidez-moi-à-tenir-encore-une-journée-s’il-vous-plaît, quand il s’agenouille à d’autres moments pour prier, méditer, tenter d’arriver à une Vue d’Ensemble spirituelle haut de gamme d’un Dieu selon son entendement, eh bien alors là, c’est le Néant – pas simplement rien mais le Néant, un vide sans limite qui lui paraît pire encore que l’espèce d’athéisme irréfléchi qui était le sien quand il est Entré. Il dit qu’il ne sait pas s’il s’exprime bien, si tout cela a un sens ou si c’est juste symptomatique d’une volonté et d’une « spiritualité » absolument Malades. Et le voilà en train de confier au public de Ça Fait Chier Mais Faut Pas Boire Quand Même des pensées douteuses et obscures qu’il n’aurait jamais osé exposer, d’homme à homme, à Francis le Féroce. Il n’a même pas les couilles de regarder F. F., dans le rang des Crocodiles, au moment où il avoue que cette histoire de conception de Dieu lui donne envie de gerber de trouille. Quelque chose qu’on ne peut ni voir, ni entendre, ni toucher, ni sentir. Ça, d’accord, à la rigueur. Mais quelque chose qu’on ne peut même pas ressentir ? Parce qu’il en est là quand il cherche une entité quelconque à laquelle il pourrait adresser des prières sincères. Le Néant. Quand il essaie de prier, voilà ce qu’il voit dans sa tête, voilà l’image qu’il se fait de ses prières, des ondes cérébrales, un flot ininterrompu, qui irradient sans fin dans l’espace, au-delà de lui-même, sans jamais rencontrer quoi que ce soit, encore moins quelque chose avec des oreilles. Surtout pas quelque chose avec des oreilles, qui l’écouterait un tout petit peu sans s’en tamponner le coquillard. Ça lui fout vraiment les boules, il a honte de parler de ça au lieu de se féliciter d’avoir passé une journée de plus sans ingérer de Substance, seulement voilà, c’est comme ça. Et puis c’est tout. Il n’est pas plus avancé, rapport à la 3e Étape, que le jour où le contrôleur judiciaire est venu le chercher à la maison d’arrêt de Peabody Holding pour le conduire en désintox. Cette idée de Dieu le fait gerber, c’est tout. Et lui fait peur.
Et ça recommence, toujours pareil. Le groupe de gros fumeurs de CFCMFPBQM se lève, applaudit, les hommes sifflent avec deux doigts et rappliquent pendant la pause-tombola pour lui serrer la pogne ou parfois même essayer de l’embrasser.
On dirait que chaque fois qu’il se laisse aller à révéler publiquement tout ce qui foire dans son abstinence, les AA de Boston lui tombent dans les bras pour lui répéter que c’était bon de l’entendre, qu’il doit Continuer à Venir, pour eux sinon pour lui, quelle que soit la signification de cette putain de formule. »


C’est assez bien vu, à défaut de parler aux gens qui ne fréquentent pas les A.A. J'ai eu longtemps les mêmes problèmes que Don Gately. Je crois que je peux me préparer à retourner aux AA après la mort de J.G. avec son ex. Ca ne peut pas me faire de mal, je suis un peu en dehors du programme depuis quelques années. Faut juste qu'elle ait à nouveau envie de s'en sortir.

Aujourd'hui elle doit amener ses filles à l'hôpital pour qu'elles disent au revoir à leur papa.

Ce qui me fait chier, c'est que J.G. avait arrêté de fumer sans difficulté il y a 10 ans, que le cancer du poumon l'a pris en traitre au lieu de s'attaquer à un(e) journaliste de la station dont je tairai le nom qui a eu son diplôme dans une pochette surprise, et que J.G. n'a pas eu le temps de faire ses valises ni de nettoyer sa maison avant son départ proche, contrairement à mon ami J.M, qui a eu trois ans de chimio pour se préparer avant de nous quitter en juin dernier.
J'éprouve donc un sentiment d'injustice divine, malgré mon peu de représentations religieuses.

L'autre truc qui me fait chier, c'est qu'à un Noël récent, je m'étais ouvert à J.G. de mes tendances blackophiles, et que lui, toujours le coeur sur la main, m'avait promis de me présenter une de ses copines bien bronzées pour que je lâche le fantasme pour la réalité. Là, ça me parait assez mal engagé. 
Tu fais chier, J.G.

mercredi 4 mai 2016

Mon voisin n'est plus

J'ai appris que mon voisin d'en face est mort dans la nuit, à 53 ans, d'un cancer du poumon.
Je n'étais même pas au courant qu'il était malade.
Carpe diem.

lundi 2 mai 2016

Hubert Mounier n'est plus

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/05/02/mort-d-hubert-mounier-fondateur-du-groupe-l-affaire-louis-trio_4912312_3382.html

C'est la meilleure mauvaise nouvelle de la journée.
L'homme aux mille vies (produit par le bassiste d'XTC) et Mobilis in Mobile sont d'excellents albums de french rock'n'variété.
53 ans, crise cardiaque.
Carpe Diem.

mardi 19 avril 2016

Les aventures de Steve Roach et Robert Logan (2016)

Le premier est triste à mourir, genre piano glacé et stratosphérique à la Harold Budd + Brian Eno sans antideps



Le second est plus inattendu, rythmique et organique.

samedi 2 avril 2016

SÓLARIS by Ben Frost & Daníel Bjarnason (2011)

Découvert à l'écoute et en regardant la saison 1 de Fortitude, Ben Frost signe ici un hommage à tous les Solaris de la Terre : celui de Stanislas Lem, celui de Tarkovsky, et peut-être même celui de Georges, cloné...
L'album est vraiment splendide, bien qu'un peu froid...

samedi 27 février 2016

Dr. Phibes And The House Of Wax Equations : Whirlpool (1991)

Grâce à l'article précédent, j'ai découvert le Docteur Phibes.


Et le shoegaze.

Il va me falloir un moment pour digérer tout ça.
En attendant, je vous mets leur premier disque, qui me rappelle le premier Psychedelic Furs.
C'est dire.







http://www.mediafire.com/download/fjva6cf3v5yw11d/Dr._P_%26_TH_Of_Wax_E.zip


mardi 23 février 2016

Linear Bells : The House Of Wax Equations (2016)



https://linearbells.bandcamp.com/album/the-house-of-wax-equations

C'est une cyber-connaissance (je n'ose parler de cyber-pote, car nos rapports sont cordiaux, mais je ne l'ai jamais rencontré IRL, et il ne faut jamais laisser la promiscuité internetique dégénérer en familiarité) qui fait du drone avec des guitares.
Il fait référence à "Dr Phibes and the House of Wax Equations" comme source d'inspiration; du coup, je vais voir, ça a l'air assez prometteur.


dimanche 21 février 2016

Grasscut : Curlews (2015)



Extrait de leur dernier album "Everyone was a bird", toujours aussi réussi comme tout ce qu'ils font ces deux-là...

samedi 6 février 2016

Sainkho Namtchylak - Like a bird or spirit, not a face (2015)




"Magnétique, la musicienne chamane téléporte ses aurores boréales et ses steppes mongoles dans le désert des Touareg. Sidérant."
http://www.telerama.fr/musiques/like-a-bird-or-spirit-not-a-face,137653.php


http://www.theguardian.com/music/2016/jan/21/sainkho-namtchylak-like-a-bird-or-spirit-not-a-face-review-mixing-the-steppe-and-the-sahara

http://www.borguez.com/uabab/sainkho-namtchylak-like-a-bird-or-spirit-not-a-face/

Un lien est caché dans un de ces articles, qui mène vers le disque.
Bon courage.

mercredi 3 février 2016

Ronu Majumdar Bansuri - Hollow Bamboo (2000)

L'autre nuit j'ai révé d'un disque de Ry Cooder qui n'existe pas, et qui était bien sympa.
Alors au réveil, j'ai cherché... c'était peut-être bien celui-là.
Qui me donne envie d'aller jouer du pipeau à six schtroumps sous des cieux plus cléments.


http://www.mediafire.com/download/xj3oez6dmhqbh7c/RMB_HB.zip

vendredi 29 janvier 2016

Jono McCleery - Pagodes (2015)



Emouvant.
Trouvé par télérama.
Et puis, une chronique m'apprend que sourd de naissance, McCleery n’acquiert l’audition qu’à l’âge de 5 ans. 
Vaut mieux lire ça que d’être aveugle.

jeudi 28 janvier 2016

Äl Jawala : Voodoo Rag feat. Rukie (2016)



http://www.jawala.de/de/home.html

Les immigrés qui tentent d'échapper à la misère et à la terreur qui règnent au Bougnoulistan ne font pas que pincer les fesses des dames en gare de Cologne.
En plus, ils leur cassent les oreilles.
Bon, je rigole, en fait le groupe est franco-allemand.
Die deutsche französische Freundschaft n'est pas un mythe.

http://jawala.de/presskit/#about




mercredi 27 janvier 2016

King Crimson - Frame By Frame (1982)

J'aurais donné cher pour voir ça.
Bon, ben je le vois.
Et en plus, c'est gratuit.
A part pour les enculés de Youtune et de Caca colé qui font qu'il faut recliquer sur la vidéo pour échapper à la pube.



Allez, encore un petit coup avant d'aller bosser.



Presque les mêmes, 30 ans plus tard :




mardi 26 janvier 2016

Voix off tombale

Au bureau, je reçois une proposition de voix off.



Soit je vois le mal partout, soit cette jeune personne met autre chose que sa voix en avant.
C'est la contamination.
Ou alors, elle a un torticolis.


"Ce n'est plus la salle du trône.
C'est déjà notre tombe, la votre et la mienne.
A quoi bon se proclamer roi une fois que votre royaume est anéanti ?
Je ne vous donnerai pas la pierre magique, et vous mourrez ici."

Qui l'a mise au courant ?

lundi 25 janvier 2016

Aidan Baker - Dualism (2016)

Dualisme : 

 1/ Disque de Aidan Baker normal

 

 2/ Disque de Aidan Baker anormal

 


 Y'en a qui se sont retrouvés en camp pour moins que ça.

samedi 23 janvier 2016

SUNN O))) : Monoliths & Dimensions (2009)



J'en connais au moins un à qui ça va plaire.

vendredi 22 janvier 2016

Marka - Accouplés (2008)




Ca m'est revenu ce matin, chaipa pourquoi...
et Internet (mon dongle de mémoire externe) m'a permis de le retrouver.
Merci Internet !

lyrics : 

Hissène Habré / Ukulélé
Le Prince Farouk / Norodom Sihanouk
Benazir Bhutto / Cory Aquino
Fujimori / Khadafi
Chou En Lai / Rika Zaraï
Yitzhak Shamir / Golda Meïr
Jacques Chirac / Rascar Capak
Nadjid Mahfuz / Abdou Diouf
Vaclav Havel / Castro Fidel
Charles Pasqua / Fabiola

Accouplés, accouplés, accouplés
Sans fin, sans fin …

Balladur Édouard / Sharif Omar
Saddam Hussein / Kurt Waldheim
George Bush / Jim Jarmusch
Kalachnikov / Esdanitoff
Arafat / Walid Joumblatt
Bettelheim / Giscard d'Estein
Chevernadze / Rachid Karame
Deng Xiaoping / Lionel Josping
Amin Dada / Bokassa
Haroun Tazieff / Gorbatchev

C'est la saison des amours
Accouplez-vous pour toujours
C'est la saison des amours
Le monde entier se fait la cour

Je signale que la version disponible sur l'album "c'est tout moi" a été mise à jour :

Hissène Habré / Ukulélé
Yvette Horner / Bernard Kouchner
Kofi Annan / Zineddine Zidane
Candeloro / Brigitte Bardot
Chou En Lai / Rika Zaraï
Noël Godin / Justine Hénin
Jacques Chirac / Rascar Capak
Annie Cordy / Buck Danny
Michel Sardou / Pikachu
Ardisson / Winnie l’Ourson

Accouplés, accouplés, accouplés
Sans fin, sans fin …

Rendez-vous en 2024 pour un nouveau rafraichissant name dropping


jeudi 21 janvier 2016

SEXY SUSHI - J'aime Mon Pays (2013)




Je remercie France Culture d'avoir diffusé ce morceau dans une émission consacrée à la fachosphère, elle m'a redonné foi dans le pouvoir décapant du rock parodique.
Néanmoins, je dois dire que j'ai un peu écouté le reste de leur production, et que ça baigne dans un nihilisme qui n'est plus de mon âge.
Les Inrocks les qualifient de décapants, libertaires et vivifiants, et je ressens exactement l'inverse.

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/sexy-sushi-decapants-libertaires-et-vivifiants/

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/tu-las-bien-merite/

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/sexy-sushi-inde-bandant/

mardi 19 janvier 2016

Hubert-Félix Thiéfaine_Mélange perso (1979 - 2015)



Je n'avais absolument pas prévu de poster ça.
Mais comme ses albums studio me lassent, j'ai trouvé des versions alternatives de mes titres préférés sur des concerts existants ou ayant existé.
Pourtant, je l'avais vu à Montpellier en 82, et j'avais été assez déçu : pas de voix, présence scénique laissant à désirer, plus un bon paquet de dingues et de paumés dans la salle, qui sifflaient de la colle dans des sacs plastique.
Comme quoi...

https://www.mediafire.com/?op8hnr5iuxfnu22










On a les prophètes qu'on peut.