jeudi 20 novembre 2014

Steve Roach & Jorge Reyes - The Ancestor Circle (2014)



http://steveroach.com/Music/discography.php?albumID=523

Dans les limbes, mais en bonne compagnie.
Bande son idéale du post d'hier.
En plus, pour le quatrième anniversaire de la mort de maman, ça tombe pile poil.
Bon anniversaire, maman, où que tu sois.


mercredi 19 novembre 2014

L’Europe avance, vers le mal…

Extraits de l’excellentissime débat Emmanuel Todd / Henri Gaino chez Atlantico (version intégrale sur le site), survenu le 10 octobre.

Emmanuel Todd : Ce qui est caractéristique de l’Europe c’est de ne plus être dans la réalité du monde, de plus avoir de vision globale du monde, comme il en existe aux Etats-Unis, en Russie, en Chine ou au Japon. Cela dit,  l’Allemagne  développe  une vision et si elle reste longtemps le centre de l’Europe, alors l’Europe finira par acquérir une vision allemande du monde.

Ce que montre l’Histoire c’est qu’en général les politiques sont en retard sur les crises économiques.  On en arrive en général à une crise politique avant d’avoir résolu la question économique. Et ce que montre l’histoire des crises politiques, c’est que les tempéraments politiques nationaux sont très différents. En vérité, l’entrée en crise maximise la diversité  culturelle et les antagonismes. En 1929, les deux pays les plus avancés dans la crise sont l’Allemagne et les Etats Unis. Pour produire Roosevelt d’un côté et Hitler de l’autre. En France cela donne le Front Populaire. Ce sont des réactions fort diverses. Je sens monter une tension générale s’incarnant  en Europe dans une divergence des comportements politiques. En France, on est pris dans une farandole totalement démente associant une droite classique pulvérisée, un PS qui est devenu un vrai parti de droite, aile gauche comprise,  et un Front National prônant simultanément la solidarité nationale et la division de la nation entre Français anciens et récents. En Allemagne, ils ont comme en Suisse l’union de la gauche et de la droite, effet d’une organisation verticale de la société. Lorsqu’on dit que l’Europe est désormais le continent de “la” démocratie, (après avoir inventé le fascisme, le communisme et le nazisme soit dit en passant), on fait comme s’il n’y avait chez les 27 qu’un seul système politique. C’est faux. D’ailleurs, si les gens de l’UMP ou du PS étaient sérieux dans leur idée de faire comme l’Allemagne, ils gouverneraient ensemble.

La crise approche, la pensée unique évolue. La pensée unique des années 90  (pour moi pensée «zéro »), c’était l’infinie beauté du libre-échange, de l’euro, de la démocratie,  l’amitié entre les peuples, un pacifisme de principe. Sur ce dernier point nous pouvons identifier une mutation récente, effet de l’anxiété d’élites, politiques ou journalistiques impuissantes devant le détraquage du monde. Ce que l’on sent venir,  ici c’est un besoin de boucs-émissaires et une préférence pour la guerre: avec Bachar El-Assad, avec Poutine. La pensée zéro n’est plus pacifiste. L’Europe avance, vers le mal.On dénonce depuis un quart de siècle la xénophobie des couches populaires, mais vraiment, m’acharnant à essayer de comprendre la russophobie des élites, je suis arrivé à la conclusion que la russophobie, c’est tout simplement la xénophobie des élites. 


Pas de doute, Emmanuel Todd est toujours aussi passionnant.

Et en super-bonus :



« Quand vous prophétisez un conflit entre la nation américaine et le nouvel empire allemand, vous êtes sûr de vous ?

-Évidemment non. J’élargis le champ de la prospective. Je décris un futur possible parmi d’autres futurs possibles. Un autre serait une solidification du groupe Russie-Chine-Inde en un bloc continental s’opposant au bloc occidental euro-américain. Mais ce bloc eurasiatique ne pourrait fonctionner qu’avec l’addition du Japon, seul capable de le mettre au niveau technologique occidental. Mais que va faire le Japon ? Pour le moment, il est plus loyal envers les États-Unis que l’Allemagne. Mais il pourrait se lasser des vieux conflits occidentaux. Le choc actuel paralyse son rapprochement avec la Russie, complètement logique pour lui du point de vue énergétique et militaire, élément important du nouveau cours politique imprimé par le Premier ministre japonais Abe. C’est un autre risque pour les États-Unis, dérivant du nouveau cours agressif allemand.
Plusieurs futurs sont ainsi possibles mais pas une infinité ; 4 ou 5 peut-être…
Je me suis remis à lire de la science-fiction pour me décrasser le cerveau et m’ouvrir l’esprit. Je recommande vivement un exercice du même type aux gens qui nous dirigent, qui, sans savoir où ils vont, marchent d’un pas décidé. »

Parce qu'il n'y a pas que Twin Peaks et les musiques bizarres dans la vie...

mardi 18 novembre 2014

Arash Akbari - Cracked Echoes (2014)

Pendant ce temps, à Téhéran...
un cyberpote m'a fait écouter ça :
https://softrecords.bandcamp.com/album/cracked-echoes

C'est très bien.
Même s’il y a dans le petit monde de l’ambient music des mystères que je ne m’explique pas. 
D’abord, pourquoi en écouter ? 
Les maitres auto-proclamés du genre procèdent par empilements de strates sonores souvent dénuées d’architecture mélodique, qui semblent uniquement destinées aux géologues amateurs armés de leurs petits marteaux si mignons, et dont l’écoute attentive provoque toute une série d’inconvénients majeurs : d’abord la déception liée à l’absence de grain à moudre (il n’y a littéralement pas grand chose à voir et encore moins à entendre) bientôt suivie d’un sentiment de torpeur mélancolique non localisé, cédant alors la place à un ennui profond, puis des saignements du nez et des oreilles, voire des épanchements de synovie du genou gauche, et finalement l’apparition de crampes menstruelles d’autant plus inquiétantes si l’on est un mâle… de l’aveu même des thuriféraires du genre, c’est plus une musique à entendre un peu au dessous du seuil de la conscience qu’à écouter. Les éditeurs phonographiques peu scrupuleux et âpres au gain n’hésitent pas à insister sur les vertus lénifiantes, voire curatives de leurs galettes, dans une optique de développement personnel axé sur le filtrage des émotions et leur décantation dans le creuset de l’écoute en boucle à faible volume. Rions.
Pire encore : à l’instar de la pornographie, l’ambient music semble décrire un pays merveilleux auquel on n’arrive jamais, et dont les paysages sonores sculptés dans la chair de l’auditeur consentant retournent aux limbes à peine le disque fini, nous laissant Gros-jean comme devant.
Voilà pour les mauvaises raisons (je les cumule toutes) d’écouter de l’ambient en général, et ce disque en particulier.
D’autant plus qu’on sait peu de choses à ce jour sur son auteur : 
Arash Akbari est né en 1987, il vit à Téhéran, et utilise la palette traditionnelle de synthétiseurs polyphoniques, de sons acoustiques, de guitares électriques trafiquées par des desperate moudjahidines pour nous délivrer  « Cracked Echoes » (2014) qui est à ce jour son premier opus paru sur l’obscur label nantais Soft Records.
Y entend-on les mélopées orientales lancinantes que nous chantait notre nounou métèque pour nous endormir le soir quand nos parents étaient restés jouer à Doom II au bureau ? 
Non.
Que nous dit ce Perse énigmatique de l’utilisation de drones dans la musique ambiente et le ciel iranien d’aujourd’hui ? 
Rien.
Peut-on passer ce disque à l’inauguration d’un congrès d’ex-emmurés vivants nostalgiques de la réclusion en éclusant de grands godets de ciment frais ? 
Peut-être.

En tout cas, ça m’a bien plu.
Ca m'a coûté le prix d'un paquet de Winston 25, et l'effet produit est bien meilleur.

lundi 17 novembre 2014

Remèdes & miracles



http://28minutes.arte.tv/blog/emission/le-bacoflene-remede-miracle-laddiction-alcoolique-ps-ump-discredites-qui-peut-stopper-marine-le-pen/
Quand je pense que je me suis fait chier à devenir abstinent alors que j'aurais peut-être pu conserver une consommation modérée si ma tante avait eu des roulettes et si j'avais connu le Baclofène, je me demande ce qui me retient de passer à la pharmacie avant d'aller boire un petit coup à la maison...
Je déconne : voilà au moins un problème de réglé.
Vivement qu'ils découvrent une molécule efficace contre l'addiction à la connerie, le sort de l'humanité en dépend.

dimanche 16 novembre 2014

Boardwalk Empire Volume 1 : Music From The HBO Original Series (2012)

The Sheik Of Araby by Leon Redbone on Grooveshark

Compilation de standards des années 30 réenregistrés avec des moyens modernes tout aussi épatante que le volume 2 publié la semaine dernière dans ces colonnes.
Et il y a encore un Leon Redbone inédit dedans.
Quand je serai vieux, je regarderai Boardwalk Empire, pour l'instant je n'ai vu que le pilote, réalisé par Scorsese, c'est très bien fait, mais je n'éprouve pas encore, spirituellement parlant, le besoin de me confronter à la Mafia de la côte Est dans les années 30, surtout après m'être délecté pendant 6 ans des turpitudes de ce pauvre prédateur dépressif de Tony Soprano, et je me demande bien ce que je fous dans Twin Peaks, bien que je sois maintenant près de la fin, dans mon souvenir elle justifie les moyens, mais il doit me rester 8 épisodes sur la trentaine que compte la série, et il y a comme un ventre mou dans la saison 2 qui s'est installé depuis une bonne dizaine d'heures, par contre comme somnifère c'est assez radical, presque aussi réussi que Steve Roach contre le Zopiclone®.

Alors que trouve-t-on dans la bande son de Boardwalk Empire ? mmmh ?

"Livery Stable Blues", performed by Vince Giordano and the Nighthawks
"The Dumber They Come the Better I Like 'Em", performed by Stephen DeRosa
"My Man", performed by Regina Spektor
"Darktown Strutters' Ball", performed by Vince Giordano and the Nighthawks
"Crazy Blues", performed by Catherine Russell
"Mournin' Blues", performed by Vince Giordano and the Nighthawks
"Some of These Days", performed by Kathy Brier
"Margie", performed by Vince Giordano and the Nighthawks
"Carrickfergus", performed by Loudon Wainwright III
"Wild Romantic Blues", performed by Nellie McKay
"After You Get What You Want (You Don't Want It)", performed by Kathy Brier
"The Sheik of Araby", performed by Leon Redbone
"Japanese Sandman", performed by Vince Giordano and the Nighthawks
"Don't Put a Tax On the Beautiful Girls", performed by Kathy Brier
"All by Myself", performed by Martha Wainwright
"Life's a Funny Proposition After All", performed by Stephen DeRosa


https://www.mediafire.com/?0y0xazx0wq4ddm2

samedi 15 novembre 2014

Histoire de L'art


D'habitude, l'odieux connard produit des articles très documentés sur des films à ne pas voir : il choisit des nanars modernes, c'est à dire le tout venant des blockbusters, et dissèque interminablement leurs incohérences scénaristiques.
C'est souvent amusant, mais aussi assez vain.
Là, il réfléchit sur l'art.
Il emploie enfin son intelligence à quelque chose d'intéressant.
 « Quand il faut plus de temps pour justifier une oeuvre que pour la faire, c’est probablement qu’il y a un problème. »

vendredi 14 novembre 2014

Grasscut : Catholic Architecture (2014)


J'admire sincèrement ces deux anglais qui réinventent une électro-pop élégante et ô combien mélodieuse à chacun de leurs albums, alors que l'électro-pop, sincèrement je m'en tamponne le coquillard, et qui se placent apparemment sous la tutelle de Robert Wyatt, dont je n'ai qu'une connaissance livresque.
En tout cas, leur nouveau single est plaisant et lumineux.


http://xerver.co/lal1y2fl9bkw/Grachicon.rar

jeudi 13 novembre 2014

The Gary Burton Quartet With Orchestra : A Genuine Tong Funeral (1967)

En jazz, je suis un nain culte, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier les bonnes choses. Au début des années 80, j'ai couru sur la lande avec une compagnie de danse contemporaine qui répétait un ballet sur cet album orchestral, ironiquement funéraire, écrit par Carla Bley qui, paraît-il, aurait été inspirée par un film français nommé "Le monocle rit jaune" dans lequel on voyait un enterrement chinois avec un orchestre de cuivres jouant, naturellement, une musique funèbre.



mercredi 12 novembre 2014

Soundtrack From Twin Peaks (1991)

Falling / Julee Cruise by Ost on Grooveshark

Une sélection personnelle à travers les mélodies sirupeuses et hantées de la série de David Lynch pour laquelle j'ai du mal à comprendre mon engouement passé, suite à un revisionnage en cours 25 ans après. C'est comme visiter un monument historique audiovisuel (la Matrice de Toutes les Séries Modernes) d'un air timide et respectueux tout en reconnaissant que cette balade compassée me fait globalement l'effet d'une cure de Lexomil, nonobstant les séquences récurrentes de cocasserie bizarresque (l'attachement de l'agent Cooper à la cause tibétaine, l'esprit du Mal incarné par un hippie vieillissant et cauchemardesque à souhait, les métamorphoses de Leland Palmer, les lunettes bicolores du psychiatre, le décalage vers l'infra-barge de la plupart des personnages)


https://www.mediafire.com/?lwvd89m1em3ft95





Mes vacances aux Sports d'hiver (1989) 
avec Laura Palmer et Audrey Horne.


mardi 11 novembre 2014

Pink Floyd - A Piece for Assorted Lunatics (1974)



A Piece for Assorted Lunatics est un célèbre bootleg (enregistrement non officiel) de très bonne facture enregistré pendant la tournée Dark Side of the Moon en janvier 72, sorti sous le manteau au Japon peu avant l'accident de Fukushima.
Malheureusement, John Warsen, qui s'est gavé pendant la freelech, le confond avec un live enregistré à Wembley en 1974, ce que notre équipe de Trou détectives corrobore du fait qu'on y trouve des morceaux comme "You've got to be crazy" (qui deviendra plus tard "Dogs" sur l'album Animals) ou "Raving and Drooling", précurseur de "Sheep" sur l'album précité, que je n'ai jamais vraiment apprécié à sa juste valeur, et c'est bien triste.
Il est bien malaisé de démêler le vrai du faux dans la masse des enregistrements pirates disponibles sur Internet.
Comme l'ensemble des intervenants concernés, votre serviteur inclus, est quasiment en état de mort cérébrale, on se contentera d'apprécier la qualité de la prestation hors-commerce, qui a la saveur de l'inédit.
La datation au carbone 14 jugera.




nos quatre amis juste avant leur passage au blog 
pour une coloscopie de dépistage gratuite.


https://www.mediafire.com/?o1o48mzcradju8d

*Assurez-vous que le téléchargement de ces fichiers ne contrevienne pas à la législation en vigueur.

Dark side of the Nouille

Ca fait huit jours que je reposte comme un bourrin, je m'étonne du peu de trafic engendré, et je finis par m'apercevoir que je suis resté en mode privé, c'est à dire que je suis le seul à pouvoir consulter mes articles.
Rions.

lundi 10 novembre 2014

Pink Floyd - Wish You Were Here - Unreleased Tracks (1974)

Un nouvel album du Floyd va sortir aujourd'hui.
A l'écoute, c'est la cata, le coma dépassé pour les survivants du radeau en or massif qui fut jadis un vaisseau interstellaire bourré de muses à moitié à poil.
Comme dit une copine, je crois qu'une fois qu'on a fait le constat de la cata généralisée, il est plus utile d'étudier les moyens d'en sortir que d'étudier les différents aspects de la cata.
Et donc, tant qu'à écouter des versions alternatives des morceaux sur lesquels nous nous sommes tant aimés, autant déterrer les invendus de Wish You Were Here.

http://www.mediafire.com/download/2yld862k27iq74c/WYWH_UT.zip


Ou le live à Pompéi.
Ousque la version de Echoes est presque mieux que sur Middle.

https://www.mediafire.com/?dpssxcues5z84jt

Tout plutôt que cet album officiel en forme de faire-part de décès, dont le projet de pochette resté inédit renouvelait pourtant les fondamentaux du concept Dark side of the Moon, tout en prévenant malicieusement des effets induits sur les malheureux acheteurs.


dimanche 9 novembre 2014

Boardwalk Empire Volume 2 : Music From The HBO Original Series (2013)

I'll See You in My Dreams by Va - www.musicasparabaixar.org on Grooveshark

Evidemment, à force d'écouter Leon Redbone, on s'aperçoit qu'il ne fait guère que réenregistrer avec brio des standards des années 30-40. 
Ici, en voilà une bonne palanquée, tout autant réenregistrés : ça gratte moins que les originaux, et les arrangements sont assez respectueux de ceux d'époque (comme dans le sketch de Jacques Dufilho quand il parle de "la chapelle construite au XIIeme, entièrement rasée au XIIIeme, reconstruite au XVeme, détruite à la Révolution, et qui est entièrement d'époque")

samedi 8 novembre 2014

Chanson Française Dégénérée (2014)



Tout est dans le titre.
En entendant ça, je me dis que j'aimerais pas être jeune.

jeudi 6 novembre 2014

Leon Redbone - Live Olympia (1992)

Je m'en souviens comme si c'était hier : Leon est arrivé sur scène tout de blanc vêtu, un Martini long drink à la main; il l'a posé nonchalamment sur son ampli, nous a regardés droit les yeux à travers ses verres fumés, et nous a dit :
"Relax ! Ca va bien se passer !"
C'était le 26 Octobre 1992, j'avais trois semaines d'abstinence au compteur, et ça m'a pas donné soif.
En première partie, on avait eu droit aux Pires, un groupe de Bretons qui jouaient de la fausse musique des Balkans comme si c'était de la vraie. Je n'avais pas revu le saxophoniste depuis le lycée, nous avions un ami commun qui allait se laisser mourir sur un banc du bois de Vincennes deux ans plus tard, un soir de Noël, mais c'est une autre histoire.

http://www.mediafire.com/download/p30ckz012kzlcti/LR_LO.zip

mercredi 5 novembre 2014

La mort de la SF ? (III)

La SF n'est pas morte, démonstration en 8 points : 

1/ les robots tueurs suscitent l'inquiétude en Norvège.

2/ selon les nouvelles prévisions du GIEC, qui corroborent les anciennes, on va tous mourir.

3/ je n'ai pas eu le temps d'aller aux Utopiales, mais je suis sûr que c'était très bien, d'ailleurs il y a eu une conférence de Daniel Goossens, et même en l'ayant ratée, je l'ai trouvée sur Internet.

4/ J'ai suicidé ce blog (qui était en état de mort clinique, et moi-même ne me sentais pas très bien) pendant 2 mois, sans que l'univers phénoménal en pâtisse, malgré mes prévisions. En le ranimant aujourd'hui, je m'aperçois qu'en fait j'avais du mal à passer le cap des 666 articles publiés qu'il affichait au compteur.

5/ J'ai commencé à relire la biographie de Dick par Emmanuel Carrère, et je me rappelle avoir oublié pourquoi l'Empire n'a jamais pris fin.

6/ Steve Roach sort un nouveau disque pour la Toussaint, en forme de cérémonial pour les dieux oubliés, avec Jorge Reyes à la basse et Cthulhu aux choeurs sépulcraux. C'est assez réussi : je n'en ai écouté que 2 morceaux, et j'ai déjà envie de vomir.

7/ J'ai plus ou moins réussi la migration de mon Imac 24 pouces (early 2008, fabriqué en République Tchèque) vers le nouveau système d'exploitation Yosemite. Comme il est physiquement limité à 4 Gigas de Ram, il met à peu près autant de temps à ouvrir les applications qu'il en faut pour relire le premier livre de la Genèse à haute voix. N'empêche : en 2008, on m'aurait prédit que je garderais un Mac pendant 7 ans, j'aurais dit que c'était de la science-fiction.

8/ Quelqu'un a eu la bonne idée de sortir un album de Jimi Hendrix qui n'a jamais existé, mais qui eut pu s'il n'était pas couru; c'est pas de la SF en action, ça ?

lundi 15 septembre 2014

La mort de la SF ? (II)

Dans un monde où Grant Morrison règne en maitre incontesté sur les 52 terres parallèles de l'univers DC, toutes aussi ennuyeuses les unes que les autres, où je n'arrive plus à lire les bouquins de SF que je n'achète plus et à peine mieux ceux que j'emprunte sur Internet, où les villes et les gens sont remplis d'écrans qui les vident de leur substance, c'est sûr que là c'est un peu mort pour la SF.
Le déclic pour réannoncer la mort de la SF, à part que je suis très branché mort, c'est que je me rends compte qu'on ne peut plus se baigner, ni en Méditerranée ni dans l'Atlantique, sans risquer de se faire piquer par des méduses.
Parce que les tortues, leurs seuls prédateurs naturels, ont commencé à disparaitre.
L'invasion des méduses dans le réel, j'y suis assez sensible, parce que j'aime bien nager, et hier j'ai encore failli me faire choper, et après ça je vois pas qui se ferait encore suer à lire de la SF, alors que la SF, c'est maintenant.

mardi 2 septembre 2014

Cauchemars ambulatoires

Frappé par la genèse des formes autorépliquantes,
et le côté Residents des travaux de Cyriak.
 

 
Choqué par le côté lysergique, obsessionnel,
fractal, jubilatoire et mortifère.



Ca relève de la vidéo virale, c'est aussi agréable qu'un quart d'heure de dentiste,
ça remue et ça sollicite je ne sais trop quoi dans mes lointains intérieurs,
C'est Guilbaud le Hobbitt qui a trouvé ça ce matin au bureau,
et il fallait que ça se sache.


samedi 30 août 2014

Monty Python Creeping Circus

Cet été, Arte a diffusé une nouvelle réunion des Monty Python, 45 ans après le début de leur émission sur la BBC.
http://television.telerama.fr/television/a-londres-on-a-vu-le-monty-python-s-ringard-circus,114573.php

C'était aussi pathétique que ce qui en est dit dans l'article, sauf qu'il faut leur pardonner, ils ont le droit d'avoir été géniaux il y a 45 ans, et d'être fatigués de l'avoir été.
Moi-même je ne me sens pas très bien, et pourtant j'ai été loin d'être génial, ni à l'époque, ni récemment. Ce qui était élégant, dans cette re-création "moins bien que l'original", c'est qu'avec eux sur scène jouait Carol Cleveland, l'actrice spécialisée dans les rôles de bimbo blondasse à l'époque du Flying Circus, sans doute plus que mamie aujourd'hui.
Du coup, ça m'a donné de me replonger dans les 45 fois 26 minutes qu'ils ont commis entre 69 et 72, armé de la liste des sketches.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9pisodes_du_Monty_Python%27s_Flying_Circus

vendredi 29 août 2014

La mort de la SF ?

Si on m'avait prédit, quand j'ai commencé à lire de la science fiction, que j'assisterais un jour à l'agonie de cette littérature, j'aurais dit que la mort de la SF, c'était de la science fiction.

http://www.telerama.fr/livre/la-science-fiction-n-a-t-elle-plus-d-avenir,115187.php

J'apprécie les énoncés paradoxaux.
C'est comme ça que l'autre jour, mon cerveau a déclaré que les Palestiniens, c'était les Juifs des Juifs.
Ca n'a fait sourire que lui.

jeudi 28 août 2014

[Repost] Dédé et Mireille : Pour coiffeur ? (1987/2012)

[Edit] Fin aout 2014 : il fait le même temps d'agriculteur dépressif qu'il y a deux ans, quand on a enregistré cette chanson dans le jardin.
Donc je reposte.

03/10/2012
petit test de micro :
d'abord les paroles, c'est important les paroles, surtout dans une chanson.



Elles datent de 1987, c'est dire si elles se sont bonifiées dirait la tante à Dédé et Mireille, comme vu précédemment.

Ensuite, la musique, ça ne ressemble pas à de la Dédé et Mireille de 1987, car à l'époque on ne pouvait pas enfermer des animaux et des instruments de musique et des outils de jardin dans un ordinateur, car d'abord ils n'auraient pas fait le bon ménage, et puis c'est à peine croyable mais l'informatique embarquée, c'était bon que pour les astronautes tellement c'était cher, qui n'allaient pourtant déjà plus sur la lune depuis un moment pour causes de coupes franches dans le programme spatial de la NASA vu que la navette Challenger elle avait fait Boum ! 

Et puis les images, ben la Dédé et Mireille je l'ai invitée à passer à la maison cet été, elle a fignolé un peu les textes, puis elle a fait un peu les andouilles dans le jardin devant un Canon 5 D Mark II, et voilà, j'étais moins en forme qu'elle mais ça ne se voit pas, et elle m'a donné du coeur à l'ouvrage, c'est les 100 ciels.


Pour coiffeur ?
from john warsen on Vimeo.

mercredi 27 août 2014

Guillaume Perret & Electric Epic "Thème pour le Rivage des Morts" (2012)



Dans le défi que représente le Numérique pour la Culture, y'a des jours où je me demande si le match n'a pas déjà eu lieu, et si la Culture n'a pas déjà tout perdu face à un Adversaire aussi Redoutable.
Mais quand j'entends Guillaume Perret et que je me refuse à mettre son disque en ligne tellement qu'il est bien, je me dis que ça peut encore marcher et que les frères ennemis peuvent trouver un terrain d'entente.

mardi 26 août 2014

Utopia : résumé de la première saison en 3 minutes

Pourquoi l'Occident décline, pourquoi l'EEIL progresse, pourquoi le conspirationnisme a ses plus beaux jours devant lui : parce que nous préférons céder aux sirènes de la fiction que d'essayer de faire du monde un endroit meilleur.

http://www.skyminds.net/utopia-resume-de-la-premiere-saison-en-3-minutes/

http://geekroniques.fr/series/utopia-saison-2/

lundi 25 août 2014

Où se fournir en comics en vo

Après l'auto-effondrement du forum de pillage collaboratif "forums.updatesofts.com" monté par un étudiant vietnamien dans l'arrière-cuisine du restaurant de ses parents, où vais-je désormais me fournir en infos sur les nouveautés comics vo ?
http://www.comics-sanctuary.com/forum/comics-vo-f10759.html
http://www.bleedingcool.com/forums/dc-comics/71760-vertigo-discussion-thread.html
et le site qui propose environ 800 comics par mois
http://www.comicsforest.com/
et ma prochaine lecture en sus et sur IPad
http://www.comicbookresources.com/?page=article&id=40810

dimanche 24 août 2014

La Seedbox pour les Nuls (moi inclus)

http://nextwarez.com/les-seedbox-comment-ca-marche/

S'il faut s'équiper d'une seedbox pour bien leecher, je crois que je vais faire partie de la France d'en bas, celle qui a la fracture numérique...

lundi 11 août 2014

Les années Béart volume 4 (1965-66)

A l'occasion de quelques semaines de vacances sans ordinateur, j'ai acquis à Tarbes et lu pas loin de Lourdes l'excellente revue Schnock, qu'on croirait écrite pour moi et les miens ("la revue des Vieux de 27 à 87 ans", quoi qu'il m'a semblé l'être dès mon 18eme anniversaire, mais rétrospectivement, ce fut un effet de mes sens abusés) dans laquelle j'ai trouvé une interview de Guy Béart, qui, à 84 ans, balance sur tout le monde, c'est que du bonheur.
Et je me suis rappelé que je n'avais jamais retrouvé les chansons évoquées dans cet article mythique.
En gros, l'album "les grands principes / Qui suis-je" ainsi que celui intitulé "La vérité".
Et comme je n'avais pas d'ordinateur, mes neurones plus performants ont connecté entre eux pour me suggérer où dénicher au retour les perles en question.
Comme si l'immense Béart m'avait chuchoté "Va donc voir là-bas si J'y suis", et en effet, Il y était.

http://www.mediafire.com/download/dqboobi6boq7gll/LAB_Vol4.zip


Il se peut que vous essuyiez un refus la première fois que vous cliquez sur le lien mediafire.

N'en prenez pas ombrage, simplement repartez de l'article (celui que vous êtes en train de lire) et recliquez sur le lien, toute honte bue. Il se peut bien qu'alors cela marchât.

Il s'en faut de beaucoup que ma joie soit sans mélange : "Les années Béart volume 4" est une anthologie de l'époque qui comprend quelques intruses par rapport à la playlist de départ :

Comme je ne les ai pas écoutées à l'époque, elles ne m'évoquent rien. 


Sur la photo, on voit que Guy Béart se la pétait au moins autant que Jacques Brel.
Il avait de quoi : "Feuille vole" et "De la lune qui se souvient" restent pour moi les archétypes absolus de la chanson de french cowboy, alors que Brel chantait l'horreur du Réel.




En revoyant Brel dans la même position, je pense que c'est les directeurs artistiques qui les obligeaient à prendre la pose. Ou alors ils étaient si beaux qu'ils se tapaient plein de filles qui leur refilaient des morpions de tête, et ça gratte.


vendredi 4 juillet 2014

mercredi 2 juillet 2014

Batards & Avatars

Si j'avais le choix, il ne serait pas funéraire.
N'empêche que la concurrence devient rude sur le segment de marché des blogs tombaux.
Je note l'éclosion d'une concurrence toujours plus rude, formée à l'école des pays de l'Est, où la mise en bière n'est pas soumise à des charges patronales exorbitantes.


Des cendres à la cave 
Des notes dans la pénombre
L'enclume des jours

samedi 21 juin 2014

Maxime Le Forestier - N° 5 (1978)

Ma contribution à la fête de la musique.

... c'est vrai que la chanson "Je veux quitter ce monde heureux", je peux me l'imprimer sur le t-shirt, l'inhaler en fumigation et me l'injecter en suppositoire en priant pour qu'elle fasse effet.
Surtout que je me rends compte que j'avais déjà uploadé ce disque en 2009, que je l'ai perdu, oublié puis retrouvé avant de le resservir, c'est pas bon signe ni sur mes capacités à me renouveler ni sur les statistiques de fréquentation de ce blog à moyen terme.
Tant pis.
Passons.

2/ Le disque

vendredi 20 juin 2014

Petit ours mort

On peut rigoler des magazines féministes, on peut aussi parfois les lire quand votre femme les laisse trainer aux cabinets, et reconnaitre leur pertinence quand les mâles de l'espèce continuent de mettre la planète à sac.
Ces deux pages sont parues dans Causette en mai 2014. 
Les vanités de Gérard Manset dans la mort d'Orion, à côté c'est Guy des Cars.


jeudi 19 juin 2014

Le doigt dans l'oeil du cyclone

Un collègue combinard insiste pour me convertir à sa fréquentation assidue d'un nouvel aggrégateur de news consacrées à la pop culture, c'est konbini.
On y trouve, parmi un déluge perpétuel de vanités chronophages (une vanité est une catégorie particulière de nature morte dont la composition allégorique suggère que l'existence terrestre est vide, vaine, la vie humaine précaire et de peu d'importance, elles ont donc droit à un tarif préférentiel quand à l’occupation de strapontins d’honneur sur ce blog) le dernier clip d'OK Go, le groupe de californiens qui nous avait offert le sidérant "This too shall pass" il y a quatre ans déjà (c'est fou comme le temps nous fuit quand on le consacre à la contemplation du nepenthès mediatique).
Leur récente création m'évoque irrésistiblement un ancien opuscule de l'Oeil du Cyclone consacré aux illusions optiques, que vous trouverez ci-dessous.


L'Oeil du Cyclone fut une émission hebdomadaire de création et d'expérimentation audiovisuelle qui sévit au début des années 90 sur Canal Plus, qui n'avait rien à envier aux productions antédiluviennes et néanmoins iconoclastes des électrons libres du Service de Recherche de l'ORTF qui déliraient sous Pompidou, et dont tous les infortunés spectateurs souffrent de confusion mémorielle et autres lésions cérébrales permanentes, à tel point qu'on ne sait plus si je parle des Shadoks, de Pompidou ou de l'Oeil du Cyclone, plus de 15 ans après l'arrêt des programmes.
J'en signalai la résurgence sur cet humble bulletin d'information paroissiale il y a plus d'un an.
Je  découvre aujourd'hui avec un ravissement teinté d'effroi que plus de 90 fascicules ronéotés ont été fraîchement rajoutés au mausolée consacré à l'émission.
Nous v'là beaux.

mardi 17 juin 2014

Why should what I read be good ?

Mes petits lapins,
j'ai lu ces derniers mois plein de comics en v.o., bien que ça n'ait jamais été ma culture, moi qui fus élevé à la mamelle franco-belge, parce que la production y est foisonnante et aussi diverse que dans les séries télé, mais faut bien dire que sur un Ipad c'est quand même petit, et des fois en anglais il me faut m'y reprendre à plusieurs fois, bien que mon champ sémantique aille en s'élargissant grâce à l'utilisation simultanée de Google Traduction, béni-soit-il.


 1963 #1-6

une série écrite par Alan Moore en 1993 (ou en 1936, va savoir avec ce larron) : s'inspirant des premiers fascicules des héros Marvel rédigées par Stan Lee au début des années 1960, Moore écrivit les épisodes de la collection 1963 selon les caractéristiques de cette période : sexisme, anti-communisme outrancier... On trouve aussi dans ce comic une satire des éditoriaux auto-hagiographiques et pompeux qu'écrivait alors Stan Lee pour Marvel.
Le champ lexical de Moore est pour une fois assez étroit pour que je puisse à peu près tout capter sans sous-titres. 
Et je suis allé relire Les Fantastic Four écrits entre 1960 et 1964 par Lee et Kirby, c'est effectivement affligeant de naïveté, mais j'étais un peu naïf aussi de croire y trouver autre chose.
1963, donc, c’est cocasse, mais surtout si vous avez lu Stan Lee au début des années 60.
Et apparemment le plus hilarant de la Baltique, ce sont les fausses publicités et les rédactionnels qui ne sont pas repris dans les scans trouvés sur le web, dont j’ai pourtant assidûment cherché une version complète.
En matière de bande dessinée américaine, je suis définitivement plus roman graphique que super-héros, sauf quand ils sont à moitié maudits ou losers congénitaux comme John Constantine, psychédéliques comme chez Grant Morrison ou qu'ils sortent d'une tragédie antique comme les Watchmen d'Alan Moore.


Dial H #1-16
 attiré par le nom de l'auteur, dont j'ai beaucoup apprécié la trilogie de romans de dark fantasy qui se passe dans le monde de la Nouvelle-Crobuzon (Perdido Street Station, les Scarifiés, le Concile de Fer), je crois que je me retrouve encore sur une série qui porte un regard ironique sur l'âge d'or des comics, que je choisis d'appeler l'âge bête depuis que je suis allé lire des Fantastic Four de 1964.
Dial H, c'est un foutoir plaisant et inattendu, mais plein de références m'échappent pour y trouver mon content. Il y a les obsessions steampunk de Miéville, une pluie de super-héros ringards...
En m'accrochant, je découvre un univers assez farfelu, très anglais, avec un méchant très réussi. Au bout de 8 fascicules et d'un changement radical de dessinateur, ça devient carrément du Grant Morrison, délirant et lysergique, bien que ça finisse dans un déluge pyrotechnique assez confus. La calvitie volontaire qui lie ces deux auteurs a-t-elle joué pour rendre leurs cafouillages si proches ? En tout cas, ça expérimente, c'est indéniable.




Blast #1-4 
de Manu Larcenet :
pourquoi bouder les romans graphiques ? c'est quand même les français qui ont lancé l'impulsion mondiale, il y a quarante ans, avec le magazine (A suivre). Vive nous. Pour l'instant, j'avais évité de cotoyer le monstre de Larcenet en quatre tomes, 800 pages d'un long métrage français glauquissime sur l'errance d'une poignée de déshérités de l'âme et du reste. Juste épouvantable, heureusement que c'est de la BD, en film ça serait insupportable. J'espère que monsieur Larcenet s'est éclaté dans ce défi graphique et narratif, mais je ne le rejoins pas. "Pourvu que les bouddhistes se trompent" : est-ce le titre du dernier opus qui m'a mis en rogne ? Je ne crois pas. Au cinéma, il arrive que je sois fasciné par les récits d'un gâchis humain, curieusement pour moi en BD ça ne passe pas. Ce n'est pas que ce soit complaisant, mais je n'éprouve qu'une peine peu compassionnelle pour cette galerie de mecs abimés et ce récit de leurs déchéances.





Federal Bureau of physics #1-10 :
Simon Oliver / Robby Rodriguez
 Aaah, enfin une bonne série Vertigo, y'en a pas beaucoup en ce moment, ils ont changé de ligne éditoriale l'an dernier et ça se ressent beaucoup dans leur production, ici on est sur un postulat de départ original : les lois de la physique se barrent en sucette. Défauts de gravité, fuites temporelles... une bande de pompiers tente de rafistoler tant bien que mal les avaries subies par la trame de l'univers. Savoureux, et servi par un graphisme fluide et innovant.

















Nowhere Men #1-6
Eric Stephenson / Nate Bellegarde
Très ambitieux et assez abouti : Une bande de super-scientifiques qui deviennent aussi célèbres que les Beatles, le succès et les intérêts divergents qui pourrissent leur entente cordiale et favorisent l'avènement d'une transnationale sans états d'âme, un virus qui transforme l'équipage d'une station orbitale en mutants dont les super-pouvoirs tiennent plus du calvaire évolutionnaire que d'autre chose, beaucoup de recul dans la vision prospective, un peu de conspirationnisme éclairé... Alan Moore n'est pas loin.
Eric Stephenson est depuis longtemps directeur éditorial chez Image, il a eu ce mot admirable en cloturant son blog : "Time to do something else" et il livre un récit polyphonique très maitrisé, qui ferait un très bon film de SF renvoyant toutes les XMeneries aux oubliettes. Le dessin de Nate Bellegarde est froid, sec, précis et élégant, avec quelque chose de Geoff Darrow et de Jacen Burrows.
J'ai eu du mal à le lire, j'ai plaisir à le relire. Ca sortira en français chez Delcourt en 2015.
Il semble que depuis l'an dernier, Image Comics ait raflé à Vertigo la palme de l'innovation.





Vortex #1-9
de Stan et Vince : très bon souvenir de cette série qui s'amusait avec les codes des serials et les voyages dans le temps.
Un peu de mal à me replonger dans cet univers rétrofuturiste à la Flash Gordon, pardon Guy l'Eclair ? le rétrofuturisme, c'était mieux avant.
Je vais quand même l'emporter en vacances, on ne sait jamais.

















Fatale #1-22
Brubaker / Phillips
mêle avec un bonheur intermittent ambiances de film noir et Lovecrafteries. Ca traine un peu en longueur.
Apparemment c'est la première série du tandem qui cartonne vraiment, c'est dommage, ce qu'ils produisaient avant était de grande qualité, dans le genre noir de chez noir. 
















Saga #1-19 
Brian K. Vaughan / Fiona Staples
 je devrais le lire en français pour en apprécier tout le sel, en anglais y'a vraiment des bizarreries idiomatiques que je ne capte pas. Disons qu'ils s'amusent bien à transférer Romeo et Juliette dans un Star Wars trafiqué. Il y a du drame et de l'humour intimement mêlés, et ça se vend beaucoup mieux que Ex Machina, qui reste pour moi le chef d'oeuvre de Vaughan. Gna gna gna.

















The Bounce #1-12
 de Joe Casey et David Messina
depuis que j'ai découvert Butcher Baker, parodie hallucinée de l'univers des super-combattants du crime, je bondis sur tous les Joe Casey que je trouve. Il produit des tas de séries, mais pour l'instant ça me rentre par un oeil et ça ressort par l'autre, et celui-ci aussi, malgré mes efforts pour m'accrocher.
Joe Casey secoue toujours vigoureusement le media comics en lui inoculant des virus étrangers, il tente des hybridations, on sent qu'il est vraiment amoureux du genre, ici il y a des matrixeries, des transgenres, de la dope, mais je ne sais pas, je ne dois plus être le coeur de cible.













Sex Criminals #1-5
Matt Fraction / Zdarsky
Au-delà de la bonne idée de départ, ça se traine un peu ensuite, comme souvent chez Matt Fraction.
Mais ça reste quand même assez marrant.




















The Wake #1-8
Snyder / Murphy
Je ne suis pas fan de Snyder (je ne suis ni très Batman, ni American Vampire) mais de Murphy, oui, mais je trouve qu'il a déjà trouvé son apogée dans d'autres titres, et qu'il est en baisse. Ca se laisse lire agréablement, quand même.




















Black Science #1-6 
Rick Remender / Dean White
 je me suis ennuyé sur Fear Agent, mais là y'a au moins un graphiste chatoyant, et ce space opera tragique qui recycle tous les poncifs de la SF est un régal pour l'oeil, bien qu'un peu confus pour l'esprit (le mien en tout cas)



















Et tous les mois je m'instruis en me 10-13 ans en lisant "What I bought should be good" par l'intarissable Greg Burgas, parangon du Geek bédéphile.

lundi 16 juin 2014

Nils Petter Molvaer - Switch (2014)



Un nouvel album de Nils Petter Molvaer est sorti depuis six mois, et personne ne m'avait rien dit.
Je sais, je devrais sortir mes poubelles plus souvent.

Sinon, y'a Chet Faker, c'est pas mal aussi
http://www.fipradio.fr/album-built-on-glass

dimanche 15 juin 2014

24 heures sans rillettes



En hommage à mes camarades techniciens et journalistes actuellement incarcérés dans la zone d'hystérie connective des 24 h du Mans tandis que je reste de garde à la station régionale d'une télévision du service public, j'ai trouvé la compilation qui va bien : celle de l'Excelsior, une salle de spectacles sise à 4 km du mans, distance insuffisante pour ne plus percevoir les cris de la foule déchainée, mais c'est toujours ça de pris.
C'est dingue qu'il y ait une telle richesse sur la scène française, pourvu que ça doure.
Jamais l'art n'a paru aussi inutile, jamais il n'a été aussi indispensable.

samedi 14 juin 2014

Barbara Carlotti - Cosmic Fantaisie - EP - (2014)

J'ai entendu la chanson "Du mouvement" distrait et d'une oreille, et puis le vers "baiser par terre jusqu'à demain" m'a travaillé au corps comme une promesse non tenue.
Après, j'ai galéré pour retrouver sur quelle radio je l'avais entendu, et à partir de là comment je pouvais trouver ce que c'était, mais avec les moyens modernes de recherche mis à la disposition des amateurs, la programmation quotidienne de chaque station de radio ouverte à tous les vents, ça ne devient même plus un sport de combat, y'a même plus l'excitation de la traque.
Barbara Carlotti anime une émission le soir sur France Inter, qui a l'air assez sympa et psychédélique, semble mener sa carrière de chanteuse avec une nonchalance sereine, ça ne casse pas trois pattes à un connard, tout est bien qui finit bien.
 
http://uptobox.com/tte6y9344pun

vendredi 13 juin 2014

La souterraine

On me signale l'existence d'une nébuleuse d'artistes d'avant garde, souterrains et francophones, dont la puissance de feu n'aurait rien à envier à celle de l'Etat Islamique en Irak et au Levant, tout en faisant moins de victimes civiles et militaires.

Ils sont audibles sur une série de compilations en libre téléchargement sur www.souterraine.biz
(bon là elles sont à 1 euro mais le 20 de chaque on repasse en gratuit, c'est bandcamp qui nous les met en payant après qu'on ait dépassé notre quotas de free download, ajoute-t-on derechef)
il y a des mini-albums best of de groupes inconnus sans labels et sans rien, et puis il y a les souterraines, compilations collectives avec 10 artistes différents par volume:

et puis on me dit aussi qu'il faut écouter Aquaserge, vraiment (voilà leur mostla tape : http://souterraine.biz/album/mostla-mix-serge-tape) et leur dernier album qui vient de sortir en vinyle.

C'est vrai qu'à la première écoute, c'est frais, noisy, 70's, psychédélique en diable, et furieusement arty. 
L'Histoire jugera, comme dirait Arrête-ton-Bachar.

mercredi 11 juin 2014

Pourquoi De Gaulle refusa-t-il toujours de commémorer le débarquement du 6 juin ?

J'en apprends de belles.
En plus, mon seul échappattoire aux commémorations du 6 juin a consisté à me plonger dans un énorme roman soi-disant de science-fiction, qui conte en fait les pérégrinations de voyageurs temporels hagards et égarés, voire carrément coincés pendant le Blitz à Londres, roman relativement ennuyeux pour les amateurs de SF, bien que sans doute passionnant pour les amateurs d'Histoire, qui en général méprisent plus ou moins cordialement la SF.
Heureusement, par association d'idées je me rappelle que Neal Stephenson, dont les romans ne sont plus traduits depuis 2001, à tel point que je me demande s'il écrit encore de la SF, devait voir publiée une de ses arlésiennes, et ô joie, apparemment, oui, et le tome 1 fait 1136 pages.
Sans nul doute la lecture de l'été.

[Edit] : lassé des aléas du réseau goutte à goutte, j'ai acheté hier soir 60 m de tuyau poreux pour arroser mon potager d'un simple click, et je n'ai pu résister à la curiosité d'aller voir si l'ouvrage récemment promu au rang d'obscur objet du désir (malgré des avis défavorables découverts postérieurement) était disponible au Leclerc Culturel qui jouxte le Monsieur Bricolage de la zone commerciale de Basse-Goulaine, qui ressemble à s'y méprendre à celle de Billings, Montana, en plus humble.

Il y était, mais ce n'est que le tome 1, qui fait dont la moitié des pages annoncées. En plus la manutentionnaire du Leclerc s'était trompée, elle l'avait étiqueté "les mémoires de Chirac", et j'y gagnais 9 euros.
Hélas, le code barre erroné fut dépisté par la caissière.
Le tome 2 sortira en août.
Mauvais feeling que ça sorte chez Sonatine et sous l'étiquette cyber-thriller, mais bon, qui ne risque rien reste devant son ordi.

mardi 3 juin 2014

[Repost] Imago - Folle avoine (1976)



22 févr. 2009
le retour de la vengeance des 33 tours hantés: 
toujours aussi mal enregistré à partir d'un vinyle usé... 
mais c'est dans l'ordre des choses, on les a tant aimés ceux-là...

[Edit] (de Nantes) du 3 Juin 2014

Après la réédition de leur second album,
j'exhume son bienheureux prédécesseur.
J'ai réécouté ce premier album d'Imago, 
sorti en 1976
toute la semaine dernière,
en repeignant les portes,
ô combien nombreuses, 
de ma si vaste demeure
qu'il y reste des pièces
dans lesquelles je ne suis pas encore entré.
En 1976, j'avais cette tête là.

Une tête à écouter du Imago, quoi.
J'ai un peu bougé depuis
alors que le premier album d'Imago, que dalle.
D'où la fureur des appelés
(et la jubilation des élus)
à graver leurs prénoms 
dans les sables bitumineux du temps !
On dira c'qu'on voudra, 
on aura beau s'la tirlipoter dans tous les sens,
l'année 1976 ne changera pas tellement au cours des prochains millénaires.
Je reste assez confiant dans le passé.

[Lien réactualisé 2014]

Je ne sais plus comment j'ai fait, je crois que je les ai trouvés sur t411
et qu'ils sont de meilleure qualité que les précédentes versions.