samedi 16 novembre 2013

Nils Petter Molvaer & Moritz von Oswald : 1/1 (2013)




J'ignore tout du succube de l'électro ramollo qui s'est accouplé sous mes oreilles avec Nils Petter Molvaer.
Il parait que Moritz von Oswald est connu internationalement pour des pièces publiées sous les pseudonymes de Rhythm & Sound, Basic Channel ou Maurizio.
Ca grouille, ça downbeate et ça bloblotte donc derrière Molvaer, mais moins que d'habitude. C'est plus nu, avec les fils électriques qui pendouillent au plafond de grandes pièces vides et livides, dont les baies vitrées donnent sur l'amer du Nord (côté Ouest) et l'hagard de l'Est (côté Sud).
C'est donc un peu plus reposant.
Et ça peut se danser en club, les amis !



Juste après la naissance de leur premier enfant.
C'est-y pas mignon ?


vendredi 15 novembre 2013

King Crimson : l'éternel retour en 2014 (mais à un moment donné, il faut savoir se retirer)

http://psychedelicsight.com/king-crimson-returns/


J'aime bien la façon dont Adrian Belew raconte son éviction de cette future épopée en déambulateur façon âge tendre et têtes de geeks : “after 32 years I am no longer in King Crimson.”
He said Fripp “informed me in an email that he was starting a seven-piece version of the band. He said I would not be right for what the band is doing.
La classe américaine.





Il omet de préciser qu'on l'a vu 2 ans plus tôt refuser la proposition de Robert Fripp de reformation du groupe.
 (cf cette photo accablante, lors d'une garden-party en 2010) 
Se poser ensuite en victime des crises de stalinisme de Bob Fripp, c'est un peu facile, môôôsssieur Astérix.
Bon, je rigole, mais j'espère qu'il ne m'arrivera pas la même mésaventure, que ce soit à la maison ou au bureau. Des fois, ça me hante. Surtout quand je fais tout pour que ça arrive.

Mieux vaut réécouter les incunables de 1973 :

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2012/11/jirai-pisser-sur-ma-tombe-king-crimson.html

jeudi 31 octobre 2013

Trentemøller - Løst (2013)



Quand Trentemøller, l'ami des dentistes, badine avec la chanteuse de Løw, flirte avec la new wave ou s'øffre des réminiscences de Tuxedømøøn, øu se perd carrément dans des brumes søniques lynchiennes, ça me bøtte et ça me récøncilierait presque avec l'électrø søus Xanax.

Les albums précédents étaient terriiibles.
The Last Resørt, Intø the Great Wide Yønder, ça t'avait une de ces productiøns à faire pâlir d'envie tøus les genres musicaux conføndus.

Mais les InrøcKs l'ont survendu.

Lui aussi, il en parle trøp ført.
Mais dans les cømmentaires de son article, y'a un p'tit gars qui vante sa besogne de prøducteur sur un groupe au nøm alléchant : Darkness Falls.
Je vais aller écøuter ça.
Pøur ne pas rester le bec dans l'ø.

mercredi 30 octobre 2013

Black Mirror (2011-2012)

Dans le deuxième épisode de la saison 1 de Black Mirror, les personnages vivent dans un monde orwellien où ils sont condamnés à pédaler sur des vélos d'appartement qui leur permettent d'accumuler des "crédits" qui détermineront leur pouvoir d'achat et ravitaillent les cités en électricité, et le soir, de retour dans leurs cellules dont les murs sont des écrans, la consommation de porno est obligatoire, sauf si l'on dispose des crédits nécessaires pour échapper à la diffusion...
Et ce n'est qu'un des à-côtés de l'intrigue, qui évoque in fine "Jack Barron et l'Eternité" de Norman Spinrad.
C'est très sombre et assez malin, c'est de la SF spéculative comme on pouvait en lire dans les 70's mais ça parle du monde d'aujourd'hui qui contient en germe celui de demain.


http://www.chronicart.com/#!Article/Entree/Categorie/serie_tv/Id/black_mirror-12494.sls
http://www.madmoizelle.com/black-mirror-164535
http://fr.wikipedia.org/wiki/Black_Mirror_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)
http://blogs.independent.co.uk/2011/12/12/review-of-black-mirror-%E2%80%93-%E2%80%9815-million-merits%E2%80%99/

mardi 29 octobre 2013

Les embrouilles idéologiques de l’extrême droite

J'avais oublié que le Monde Diplomatique distribue gratuitement certains de ses articles.
Celui-ci évoque la figure extrêmement contestable d'Alain Soral, dont le site est plus fréquenté que celui de Télérama.
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/10/PIEILLER/49683

lundi 28 octobre 2013

La Fnac (1954 - ?)

Fondée par des trotskystes, la Fnac a finalement tué les disquaires et pas mal de libraires,et elle est aujourd'hui menacée par le même phénomène de concentration qui l'a vue naître et croître...
J'ai retrouvé cet article bien documenté de Télérama, que je poste en hommage à mes jeunes années où c'était un acte politique d'aller acheter des disques rue de Rennes.

http://www.telerama.fr/monde/o-est-pass-e-la-fnac,93191.php

samedi 26 octobre 2013

Jonathan Wilson - Fanfare (2013)

La meilleure chose qui pouvait arriver à Pink Floyd, c'est les covers.
La réappropriation et la transmission de l'héritage.
Mais la pire chose qui pouvait arriver à Pink Floyd, c'est aussi les covers.
J'aime bien celle-ci
Breathe by Julie C on Grooveshark
mais c'est à force d'imaginer la tête de la chanteuse à partir de l'écoute de sa voix, et il n'y a pas particulièrement de création à l'oeuvre.
Du coup, je cherche à l'apercevoir, pour casser mon fantasme naissant; mais elle n'est même pas du Dark Side of the Moule.
Flûte.
Et c'est tiré d'un disque de tantes canadiennes en chaleur où le plaisant le dispute à l'infâme.
Alors du coup, quand je tombe sur Jonathan Wilson, dans mon magazine télé préféré qui me permet de ne pas la regarder en restant au courant de tout ce qui s'y passe, moi je dis bravo : voilà un garçon qui crée de la musique contemporaine et qui rend visiblement hommage, sans que ça soit gênant, à ses aînés.
J'ouïs ziçi le Peter Gabriel période Genesis, le Floyd de 73...
La vraie question étant peut-être, qui va écrire aujourd'hui les albums dont on pourra reparler dans 40 ans, décrivant avec tant d'acuité les tracas de la vie moderne ?

vendredi 25 octobre 2013

Bruford Levin Upper Extremities - Blue nights (2000)

Side-project assez réussi de la section rythmique du King Crimson des années 2000, relativement oublié et introuvable sauf pour les vieux Geeks qui se cachent pour mourir.

Recorded live in Japan and the US during 1998, Blue Nights is the acclaimed double cd release from Bill Bruford and Tony Levin's Jazz-tinged Art Rock supergroup, B.L.U.E., which also included David Torn on guitar/loops and Chris Botti on trumpet. 


An ideal companion to King Crimson's innovative, contemporaneous, ProjeKcts series of releases.


http://www6.zippyshare.com/v/59902578/file.html

mercredi 23 octobre 2013

Rinneradio - StaRRk (2012)



C'est en jouant ma musicothèque en mode aléatoire que je suis retombé sur un album de ce groupe finlandais atypique, comme on dit quand la boite d'étiquettes est coincée dans le tiroir du bas de la commode, avec néanmoins des réminiscences de Jan Garbarek, le nordique au gros Sax, mais qui chevaucherait de l'électro, des lapons géants gargouillant sur des lacs gelés, des rythmiques qui font peur, et des fois des bruits étranges qui ne sont pas sans évoquer un Amon Tobin sous Prozac (finalement, il semblerait que j'aie réussi à décoincer le tiroir de la commode), bref, ce que le Melody Maker décrit comme "a hard-edged techno band led by a cool jazz sax player. That might look nightmarish on paper, but the reality is spiralling, mesmerising which induces dance-floor dementia in some and tranced-out tranquillity in others”. 



Impressionnante discographie, quasiment rien de dispo sur le Net. 




vendredi 11 octobre 2013

Tamikrest - Chatma (2013)

Un album en lévitation, comme y disent dans les Inrocks, et sans doute dans Telerama, et en tout cas ici.
Sans parler de celui-ci.

jeudi 1 août 2013

Dans ton cloud

Amazon m'envoie la liste des 11 derniers albums que j'ai acheté chez eux, et je m'aperçois que j'ai quand même très bon goût dans mes achats raisonnés. C'est gentil de me dire ça. Mais c'est pour me proposer de les héberger gratuitement sur leur nouveau Cloud (alors que j'en ai déjà deux chez la concurrence) et pouvoir les écouter sur mon téléphone quand je suis aux cabinets.
Trop d'offre tue la demande.
Sur Je suis une tombe, ce soir je me tus.

mardi 30 juillet 2013

Asaf Avidan & The Mojos - One Day (Wankelmut Remix)

La rengaine de l'été, on s'en lasse pas, encore un p'tit coup avant de partir dans le Montana.
J'envisage une reprise à la guitare électrique toute pourrie en prenant la voix d'un vieux du Muppet Show (one day baby we'll be old, oh baby) mais mon producteur hésite.

http://uptobox.com/vwbigkktl8jz

lundi 29 juillet 2013

Psychopharmaka - Rodolphe Burger & Olivier Cadiot (2013)

Il y avait un nouveau Rodolphe Burger sorti depuis Mars, et personne ne me disait rien.
Pour une fois, il n'est pas complètement à l'Ouest, plutôt à l'Est.
J'ai lu quelque part que c'était de la musique d'autoroute pour romantique allemand, c'est pas faux.
Ach ! Cette reprise de "Da da da", monument indépassable du minimalisme existentialiste germanique !

mardi 23 juillet 2013

Relire Lovecraft

Qu'est-ce que je vais me faire suer à relire Lovecraft cet été ?

Ma vie fut traversée d'horreurs indicibles, zébrée d'éclairs de terreur pure, marbrée de nausées caverneuses et hantée de ricanements ténébreux, tantôt distants, tantôt rapprochés.

Et puis je viens de redécouvrir The Well, sur Deadly Weapons (1984), meilleur album du groupe israelien Minimal Compact.

Ca vaut son pesant de maléfices ancestraux.


The Well by Minimal Compact on Grooveshark




Sitting down by the fire
staring out through the flames
heart's a slave of desire
inside of The Well
mother weeps father's crying
brothers planning the sale
while they try to deny it
Josef dreams in The Well
sitting down by the fire
drawn like moth to a flame
heart's a burn of desire
inside of The Well
beaten slave will be master
day and night ring the bells
till there's no more but laughter
echoing from The Well



jeudi 18 juillet 2013

Joseph Arthur - Redemption City (2011)

Je continue de me promener dans l'oeuvre de Joseph Arthur.
Il n'a pas écrit que des conneries, il en a aussi filmées.
Je ne suis pas pressé, je n'aime pas tout, il fait trop chaud pour être un fan transi et la midinette est morte en moi depuis belle lurette, mais j'ai beaucoup cherché l'album "Redemption City" avant de découvrir qu'il l'avait lui-même mis en téléchargement libre sur son site officiel.
C'est malin.
On peut toujours lui envoyer des sioux.
Que faire d'un songwriter de ce calibre, qui non content de nous suggérer des idées plus que généreuses, fortement connotées d'un christianisme post-moderne, s'acharne à s'auto-pirater, poussant la générosité dans ses ultimes retranchements ?
On peut aussi comparer la version dure et la version molle de "travel as equals", extraites de l'album, dont l'écriture ravit le vieil hippie qui sommeille en moi, avec son petit refrain aux relents de programme en 12 étapes (dans la version molle) "Surrender sets you free"
Et vu son rythme de production, on se demande s'il n'a pas mis au point un logiciel de gestation de chansons incluant un algorithme à recycler des expressions bibliques juste un peu moins obscures que celles de Dylan.
A part ça, il fait chaud, hein ?

Travel As Equals (Reprise) by Joseph Arthur on Grooveshark




Travel As Equals

In the dark of grave yard chatter
In the light of freedoms call
In the heat of any matter
We travel as equals or not at all

Bloom disgust and class divide
I saw it written on the wall
The only way we can survive
We travel as equals or not at all

You can't be in greater comfort
As my pain prevents your fall
The truth will come and tell us brother
We travel as equals or not at all
Rob from always on the run is so bad and copy paste is a sin
And when we get to where we're going
Past the divide past the stall
Past the wind that's always blowing
Travel as equals or not at all

In your way(?), you found a way free
In your way, you found a way, follow me
Give it up, give it up
Give it up to your destiny
In your way, you found a way free

And you might have a greater income
Or you might be dumb and dull
But either way I won't leave you
Travel as equals or not at all

So help me too in my slumber
If I'm blind in madness hall
If I'm deaf amongst the thunder
Travel as equals or not at all

Lift the way forget the ransom
Free the chain and kick the ball
Let our love take us higher
Travel as equals or not at all

And down the road and through the sky
And on the tracks, hear the gull
Fly above us, without worry
Travel as equals or not at all

I hope your road takes you homeward
And may you always outrun the law
If I'm with you we will always
Travel as equals or not at all

Yes if I'm with you we will always
Travel as equals or not at all
Yes if I'm with you we will always
Travel as equals or not at all

In your way(?), you found a way free
In your way, you found a way, follow me
Give it up, give it up
Give it up to your destiny
In your way, you found a way free

In the dark of grave yard chatter
In the light of freedoms call
In the heat of any matter
We travel as equals or not at all

Bloom disgust and class divide
I saw it written on the wall
The only way we can survive
We travel as equals or not at all

The only way we can survive
We travel as equals or not at all
The only way we can survive
We travel as equals or not at all
Rob from always on the run is so bad and copy paste is a sin
In your way(?), you found a way free
In your way, you found a way, follow me
Give it up, give it up
Give it up to your destiny
In your way, you found a way free
In your way, you found a way free
In your way, you found a way free

vendredi 28 juin 2013

Red Temple Spirits – Red Temple Spirits (2013)

Parmi la quantité incroyable d'albums de qualité qui sortent chaque jour sur le blog musical Exystence et que je n'aurai jamais le temps d'écouter, je suis tombé sur celui-là, mi - Cure première période, mi-tribal triste. Pas mal du tout.

samedi 22 juin 2013

Joseph Arthur - The Ballad of Boogie Christ - 2013


Je sais pas si je vais réussir à écouter tout l'album, je fais déjà une fixette sur la 3eme chanson, sur le thème de l'avènement du Christ 2.0.
Me v'la beau.
On peut l'entendre ici, et chanter en choeur à l'aide les paroles ci-dessous :


The Ballad of Boogie Christ

Christ would wear cowboy boots
Christ would have sex
Christ would eat pizza
And cut black jack decks
Christ would be sober
But christ would be fun
Christ would get over
On those trying to run
Christ would love hip hop
Metal and soul
Christ would bring chaos
The breath of control
Christ would be rocking
Christ would be free
He'd say there’s no difference
Between you and me
I'm always on the run and I hate copy paste for god's sake
This is the ballad
Of boogie christ
Toss my salad
And feed me rice

Christ baked potatoes
Christ chewing gum
Christ without pathos
Saying yum yum
Christ in the middle
Like the monkey with balls
Christ picking up
When euphoria calls
Hello dear father
Hello there my son
How have you been?
Well I gotta run
OK I love you
See you real soon
Maybe September
Maybe next June

This is the ballad
Of boogie christ
Toss my salad
And throw wedding rice

Christ would be careful
Christ would be brave
But christ he would never
Be anyone's slave
Christ is here now
Christ is beyond
Christ would watch Rocky
And On Golden Pond
Christ would relax
And christ would get mad
Christ would help answer
If judgment is bad
Well no and then yes
Well yes and then no
Nothing is easy
But it's simple to glow
Just walk away
From fear and deceit
Never surrender
But never compete
Cheer for your brother
Your rival your friend
And help their survival
To beat you again

This is the ballad
Of boogie christ
Toss my salad
And feed me some rice

Give and give freely
All that you can
Help show the worried
What it is to be man
Christ would be handsome
Christ would be gross
Christ would buy butter
And make you some toast
Christ would be savage
But christ would be true
He'd say if you want him
Then look inside you
Yes christ would be savage
But christ would be true
He'd say if you want him
Then just look in you

This is the ballad
Of boogie christ
Toss my salad
And throw wedding rice

mercredi 12 juin 2013

Francis Masse est un génie

Plus de 25 ans après sa disparition dans un trou noir de l'édition BD, Francis Masse réapparait à la vie d'artiste, métamorphosé en un Glen Baxter de la physique quantique.
Encensé par Willem, Art Spiegelman et Népomucène Lemercier (Prix Nobel de la Procrastination pour l'ensemble de sa non-oeuvre), il voit republier une partie de ses travaux de recherche fondamentale, et sort hypothétiquement de nouveaux ouvrages d'illustration scientifique.
Une bibliographie exhaustive de ses incunables sort sur Internet.
Une page oubliée d'un blog maudit par l'arabe dément Abdul Alhazred est exhumée.
Une biographie décente est rédigée.
Une interview est retrouvée.
Un topic oublié sur un forum désert ressort d'un tunnel à droopys.
Les trois lecteurs et demi qui s'arrachaient ses oeuvres ne savent plus où donner de la tête ni du portefeuille.
C'est le délire du non-triomphe absolu.


dimanche 9 juin 2013

Willis Earl Beal – Acousmatic Sorcery (2011)

J'ai entendu un morceau de lui intéressant sur le blog du gramophone, on s'en fout, je me disais tiens on dirait moi quand je vais pas bien, on s'en fout, puis j'ai découvert dans les commentaires des Mangeurs de disques un site redoutable, qui publie je ne sais combien d'albums par jour, on s'en fout, puis une chronique intriguante chez les inrocks, on s'en fout, puis le disque, on s'en fout pas.
Surprise : hormis le titre entendu sur le gramophone, c'est comme quand on achetait un skeud sur la foi d'un morceau génial entendu dans les compils des inrocks, et que le reste de l'album était fort décevant, on s'en fout, l'album est incroyablement inaudible, mais l'histoire est émouvante.
Par contre le dernier Sigur Ros a l'air mieux que celui d'avant.
La bande son idéale pour l'enterrement de ma poule noire, morte cet après midi sur le compost et inhumée en début de soirée dans le petit bois dans la plus stricte intimité.


lundi 3 juin 2013

Pas sûr

Je viens de faire une découverte importante, en observant un collègue de bureau.
Je crois que les gens qui émettent toujours en mode humour ne sont pas sûrs d'eux.
Mais je ne suis pas sûr de moi.

dimanche 2 juin 2013

Self-podcast instantané pour repeindre le portail du jardin (réalisé en 5'21" sous contrôle d'huissier)


Il y aurait beaucoup à dire sur mes choix musicaux, mais des fois il vaut mieux fermer sa bouche et laisser la musique dire ce qu'elle a à dire. Surtout quand on customise une palette de chantier en portail de jardin.


jeudi 30 mai 2013

Bobby McFerrin - Spirityouall (2013)

Un peu de négro, et beaucoup de spirituel.
Un vrai plaisir, quoi.
Et du miel aux oreilles, qui s'accroche un peu dans les touffes de poils depuis que les piles de mon épilateur sont à plat.

http://laspikedelycmusic.bloguez.com/laspikedelycmusic/5893370/Bobby_McFerrin_-_Spirityouall_2013320

mardi 28 mai 2013

Steven Wilson – The Raven That Refused To Sing (and other stories) (2013)

J'apprends à l'instant que le leader de Porcupine Tree, affranchi de son groupe de métal dépressif, réalise ses rêves depuis quelques années : faire revivre le rock progressif dans sa splendeur passée.

Et le pire, c'est que par moments, il y arrive très bien.

Un peu de documentation

L'album (lien supprimé)


dimanche 26 mai 2013

Qu'est-il arrivé à Robert Fripp ?

Je suis tombé sur Fripp, Jakszyk and Collins - "A Scarcity of Miracles" (2011)

http://monsterdl.com/mp3_music/3392-fripp-jakszyk-and-collins-a-scarcity-of-miracles-2011.html

Comme son nom l'indique, il y a comme une rareté de miracles dans la discographie récente de Robert Fripp, qui a pris sa retraite à l'été 2012...
ici on se veut proche des débuts de King Crimson, mais on est plutôt dans la gamme de coloris des albums bleu et jaune de la reformation de 1981...
avec un petit côté Yes de l'époque...
c'est toujours mieux que le Crimson des années 2000...
là c'était vraiment la fin des haricots, même pour les fans absolus, dont je fus.
J'ai trouvé le miracle un peu ramollo du genou, alors avec ça, qu'est-ce que j'vous mets ?
J'ai réécouté les deux albums de Fripp avec Andy Summers au début des 80's, "Bewitched" et "I advance masked", et aussi "Follow", un album récent de Fripp avec Travis, qui sonne bien comme du vieux KC par moments...
mais finalement, ce que Fripp a fait de mieux récemment, c'est de refuser de participer au dernier Bowie.
Ca doit être dur d'être quand on a été.
Enfin, vaut toujours mieux ça que le disque que Tangerine Dream a commis récemment avec Brian May, Dieu me tripote.


En 2010, Robert Fripp a demandé à Adrian Belew 
s'il voulait bien re-re-re-re-former King Crimson avec lui.
La réponse fut un "non merci ", murmuré du bout des lèvres, 
avec un sourire sadique.
La suite appartient à l'Histoire...

le lien vers le Travis et Fripp qui va bien :

samedi 25 mai 2013

La vie au Précambrien - Zdeněk Burian (1905-1981)

En faisant de la recherche iconographique pour le boulot, je suis retombé sur un illustrateur tchèque qui a illuminé mon enfance : le méconnu Zdeněk Burian, dont les peintures pour des livres sur la préhistoire ont frappé mon imagination.
Et évidemment, Jerry Frissen était sur le coup bien avant moi.






vendredi 24 mai 2013

Vers un conspirationnisme éclairé

Regarder la série anglaise Utopia m'a fait regretter les grrrandes séries conspirationnistes : Wild Palms, X-Files, les Invisibles de Grant Morrison...
L'ancêtre, c'est peut-être Jacques Dartan, qui m'avait fait froid dans le dos dès la fin des années 70 avec son cours d'initiation à l'orthologique :

"L'industrie a eu pour effet de substituer les conditions de l'abondance au régime de pénurie qui, biologiquement, fut celui des hommes depuis toujours. Certes, la plupart des économistes contestent cette substitution. A leurs yeux, l'abondance est restée utopie,  et ils n'ont pas tout à fait tort : un régime d'abondance n'a été toléré sur cette planète que dans l'unique cas de l'Allemagne hitlérienne. Mais les Allemands eux-mêmes ne savent ni comment cette chose s'est faite ni pourquoi elle ne fut possible qu'en Allemagne. Ils l'ignorent parce qu'ils ne veulent pas le savoir, et ce phénomène d'intolérance au vrai est universel. Il faut donc qu'il obéisse à des raisons spécifiques, qui affectent notre espèce tout entière.

Quelles peuvent-elles être ? C'est la question que se posa Léon-David Steiner. Il y répondit par une hypothèse qui avait le mérite de prendre appui sur un FAIT indéniable : l'autorité ploutocratique repose sur la pénurie. Nous verrons l'hypothèse steinérienne tout à l'heure. Commençons par un coup d'oeil sur le FAIT invoqué, pour nous assurer de sa réalité. Il est clair, en effet, que les hommes dont les besoins sont comblés peuvent devenir indociles à l'argent. On peut les tenter, les séduire, mais ils ne se laissent pas contraindre. Les affamés, eux, sont sans défense : ils ne discutent ni les salaires ni les ordres. les colonisateurs du siècle dernier s'en sont aperçus : ils se virent obligés de créer des besoins à la main-d'oeuvre indigène lorsqu'ils ne pouvaient la forcer. Donc, si la "loi d'airain" (celle de la faim, de la concurrence à mort ) cessait de gouverner les humains, les conséquences seraient celles-ci :

1. La contrainte par la faim échapperait aux puissants.
2. Il leur faudrait agir sur les classes dirigées par des moyens humains au lieu de préhumains.
3. Ils devraient apprendre  à exercer l'autorité au lieu d'en hériter les moyens sans nulle peine, ou de l'asseoir sur la force policière.
4. Bref il leur faudrait substituer la conscience humaine à l'instinct animal dans les rapports sociaux.

Ce serait le monde à l'envers : un renversement des idoles, une inversion des traditions, des usages, des habitudes, des valeurs matérielles, intellectuelles, morales. Les puissants et les maîtres y perdraient tout ce qu'ils possèdent. Il leur faudrait céder les postes de commandement à des hommes simples et vrais , qui n'auraient pas plus le besoin de paraître importants qu'Einstein n'éprouvait celui d'éblouir ses contemporains par l'élégance de ses vêtements. Lorsqu'ils sont libérés du besoin de paraître ce qu'ils ne sont pas, les humains deviennent ce qu'ils sont. Face à des hommes de cette sorte, les imposteurs de la puissance, du savoir et de la gloire seraient vite engloutis dans un abîme de subalternité et d'oubli.

On conviendra que, si les puissants et les maîtres avaient été conscients des conséquences inévitables d'un régime d'abondance, il y aurait eu de quoi leur engendrer une terreur panique. Tout plutôt que cet indicible désastre ! Mille fois plutôt la mort que cette humiliation totale ! Et cinq mille fois plutôt le collectivisme et ses policiers, qui, au moins, seraient des hommes tout pareils à eux. Une chose, cependant, est certaine : les puissants et les maîtres n'ont jamais été conscients de ces choses : tout ce qui a été publié depuis deux siècles en fait une avalanche de preuves.

Mais il faut quand même se poser une question : qu'auraient-ils pu faire s'ils en avaient été conscients ? Quels actes auraient-ils pu poser si leur objectif conscient avait été de s'abriter des conséquences d'un régime d'abondance ? De quels moyens disposaient-ils et dispose-t-on pour ôter aux humains toute possibilité de désobéir à leurs chefs ? Et, à défaut, pour faire durer la pénurie dans un monde où la productivité a pris le mors aux dents ? Trois solutions évidentes sautent aux yeux :

1. La plus sûre et la plus définitive est celle qui substitue le collectivisme au capitalisme. L'esclavagisme résout idéalement tous les problèmes de l'autorité préhumaine.

2. A défaut, une pénurie artificielle  peut sauvegarder l'autorité ploutocratique. La création de besoins nouveaux et la stimulation de ceux qui existent peuvent contribuer aux mêmes résultats.

3. Si, malgré ces précations, la productivité devenait menaçante, un moyen sûr de perpétuer le règne de la faim serait la multiplication des hommes. Tout rentrerait dans l'ordre (préhumain) le jour où les ressources de la planète seraient à nouveau insuffisantes pour les nourrir tous. Pour aller plus vite, il serait sage de veiller en même temps au saccage des dites ressources : il faudrait hâter l'érosion des terres arables, ralentir la percolation des eaux et polluer les océans."

C'était assez bien pointer les mécanismes plus ou moins inconscients qui nous font bousiller le futur depuis la dernière révolution industrielle, et suffisamment confidentiel pour séduire les aficionados de la pensée consciente et lucide.

J'ai des amis conspirationnistes, comme on pouvait dire avant l'avènement du mariage gay "j'ai des amis homosexuels" : une minorité ethnique de plus, engendrée par la déréliction des mass media (admirons au passage l'obsolescence programmée du terme, malgré sa pertinence sans cesse renouvelée) et l'incapacité des foules à admettre que le gâchis engendré par le passage éclair de l'homme sur Terre soit dû à son inconscience plutôt qu'à de la malveillance. 
De plus, les conspirationnistes ont fort à faire : non seulement ils sont entourés d'anti-conspis imperméables à leurs arguments, mais personne ne peut les blairer, et les non-conspis n'ont de cesse de les tourner en ridicule et de dénoncer leur parano, pourtant loin d'être infondée.

Bibliographie éclairante :

http://www.conspiracywatch.info/Bonnes-feuilles_r28.html

Pas besoin de conspis pour expliquer l'aveuglement des élites :

jeudi 23 mai 2013

L'auto-fictif

Ca faisait des siècles que je n'étais pas allé voir le blog d'Eric Chevillard.

C’est incontestable, on a parfois besoin d’autrui. Je n’aurais jamais réussi à m’ennuyer comme ça tout seul.

Je suis évidemment favorable au don d’organes et tout à fait disposé, quand je mourrai, à recevoir d’autrui un cœur battant et un cerveau bien irrigué.

Tandis qu’une méchante petite pluie grise déprime notre printemps, une formidable tornade dévaste l’Oklahoma. Que peut décidément le cinéma français contre les blockbusters américains ?

La brute sanguinaire n’attend qu’une chose pour assouvir ses pulsions sadiques : que tu te moques de sa religion d’amour.

Au terme de ses jours, quelqu’un lui demanda ce qu’il changerait à sa vie si c’était à refaire. – Peu de choses, répondit le vieil écrivain, mais j’éviterais cette fâcheuse répétition du mot tabouret à la page 3 de mon premier livre qui m’a complètement pourri l’existence.

Voilà, c'est peu et c'est déjà beaucoup pour aujourd'hui.

mercredi 22 mai 2013

Butcher Baker, The Righteous Maker - Joe Casey + Mike Huddleston (2012)

Seul le medium BD rend ce type d'oeuvre possible et à la fois indispensable, ou du moins totalement jouissive.


Une histoire de superhéros qu'on pourrait croire écrite par quelqu'un qui les exècre, qui de surcroît écrit bourré et sous acide.
Démesure et Outrance à tous les étages : un personnage qui emprunte beaucoup au Comédien des Watchmen, mais traité à la sauce Mark Millar /  Jerry Frissen période Lucha Libre.

Joe Casey avait déjà été remarqué par nos services pour son travail de mécanique ondulatoire sur les comics (Automatic Kafka) mais notre niveau d'anglais plus proche de Warren Ellis que de Grant Morrison ne nous avait pas permis d'en saisir toutes les finesses, voire d'y pomper autre chose que le minimum syndical en matière d' interjections ordurières.

Et visuellement, ça arrache : le dessinateur avoue Sienkiewicz, Dave McKean et Kent William comme influences graphiques majeures.
Mention spéciale donc à Mike Huddleston pour son graphisme électrique et protéiforme.
En v.o, c'est là :

Et en vf, c'est la belle édition de chez Ankama.


mardi 7 mai 2013

Doktor Sleepless & les Tulpas- Warren Ellis (2007-2009)

En vacances à Oléron, j'ai lu le comic-book "Doktor Sleepless" de Warren Ellis, écrit dans la période où sa productivité ne pouvait s'expliquer que par l'abus de substances et/ou par une auto-addiction carabinée.
La série commence bien, brassant pèle-mèle tous les épouvantails de la contre-culture geek, de Lovecraft au chamanisme, plus un certain nombre d'obsessions maison, on se sent comme chez soi dans l'incroyable foutoir que doit être l'atelier où Ellis bricole ses scénarios, mais après le fascicule #8, il y a un gros coup de mou à la fois dans la narration et dans le dessin, comme si le démiurge s'était lassé de son nouveau jouet (il avait je ne sais combien de séries en cours à l'époque)... Ensuite, tout se déglingue : l'ordinateur de Ellis tombe en carafe, toutes ses sauvegardes sont vérolées, puis son ordi prend feu, et depuis 2009 on reste coincés à l'épisode 13.
Fallait sans doute pas invoquer inconsidérément le nom de Cthulhu.
Toujours est-il que dans l'épisode #3, il fait une embardée en évoquant un épisode de la vie d'Alexandra David-Neel qu'on pourrait croire sorti des belles histoires de l'oncle Paul. Je ne sais si l'anecdote est avérée, mais elle est édifiante.
Pour ma part, je transpose aisément sur tous les fantômes que j'ai créés au fil des ans, et que j'ai parfois du mal à dissoudre. Y'a encore du boulot.
Mais c'est ça ou me fader la controverse entre Alan Moore et Grant Morrison.






samedi 4 mai 2013

Le paradoxe du vantard

Après 8 jours de vacances à l'écart du monde mais non loin d'un shop de tattoo, m'est venue cette pensée profonde : Je me ferais bien tatouer ma bite sur la bite, mais y'a pas assez de place.



samedi 20 avril 2013

Electro Bamako - Mamani Keita & Marc Minelli (2001)

J'étais bien décidé à ne plus engraisser ces salopards d'Amazon, champions de l'optimisation fiscale qui échappent à l'impôt sur les sociétés par des montages financiers pervers et alambiqués en implantant leurs sièges dans des paradis fiscaux, alors je me suis rendu à la Fnac de mon quartier, je croyais qu'Electro Bamako était sorti récemment et que comme je l'avais écouté sur Grooveshark je le trouverais en rayon. Mais le vendeur, par ailleurs compétent et sympathique, m'a expliqué que le disque était sorti en 2006, qu'il ne l'avait pas en rayon, mais qu'il pouvait le commander... Soudain possédé par les démons de "In cauda venenum" et du "Tout, tout de suite", je lui réplique stupéfait que je vais le commander sur amazon, sous prétexte de rapidité.
Après tout, Amazon fait à la Fnac ce que la Fnac a fait aux disquaires, ce que Hitler a fait à la Pologne, alors dans l'instant je vois pas pourquoi je me gênerais pour le faire au vendeur de la Fnac, qui n'y est évidemment pour rien.
Quelle erreur de ma part ! c'est pas comme ça qu'on va en sortir.
Seule solution, retourner à la Fnac, et en commander 10 exemplaires en pénitence.
En plus, j'ai mis deux heures à le trouver en download après avoir écumé les cyber-tavernes les plus louches.

-Bon, et à part tes affres vertueux, et la musique ?
-Ben, Electrobamako est un collectif qui brasse les influences indiquées dans son nom, qui indique clairement qu'ils ne jouent pas du dark metal, avec beaucoup de bonheur.
C'est l'éclectique Marc Minelli qui gère le projet, autour duquel s'agrègent des musiciens maliens.
Il y a 3 disques de sortis, dont le dernier très récemment, et voici le premier.
Apparemment, il y a eu deux pochettes, et j'ai entendu le premier titre de l'album comme générique d'une émission de radio, mais je ne sais plus laquelle.




mardi 16 avril 2013

Bons baisés de nulle part

Eric Wenger, qui avait jadis créé Bryce, logiciel de création 3D orienté paysages, avec lequel je m'étais quelque peu éclaté la rondelle avant Jésus-Christ, a commis Artmatic Voyager.
J'ai un peu testé, je n'ai pas trouvé la version 2 à pirater, c'est con, je ne vais plus pouvoir fuir la réalité en concoctant d'interminables travellings traversant de magnifiques canyons sur lesquels je baverais des textes houllebecquiens décrivant ma lassitude du monde contaminée du dégoût que je m'inspirerais secrètement à l'ombre de moi-même.
C'est la tuile.
La 3D, comme la pornographie, c'est le dépliant touristique d'une destination à laquelle on n'arrive jamais.
Bryce, je l'avais acheté, j'avais passé 18 mois dans le coma, j'avais eu très beau temps.
Je me suis fait quelques fonds d'écran avec la version de démo, puis j'ai lâché prise.