Laissez-les dans les cartons les plans d’la planète
Faites-les sans moi, oubliez pas les fleurs
Quand ces rétroviseurs-là m’passent par la tête
J’ai du feu sur l’gaz et j’m’attends ailleurs
plus ça va, plus je préfère la plage de Trestrignel. |
plus ça va, plus je préfère la plage de Trestrignel. |
Un jour, un homme du peuple dit au maitre du zen Ikkyu : Maitre, vous plairait-il d’écrire pour moi quelques maximes de la plus haute sagesse ? Ikkyu prit immédiatement son pinceau et écrivit le mot « Attention ».- C'est tout ? demanda l’homme. N’ajouterez-vous pas quelque chose ? Ikkyu écrivit alors deux fois de suite : « Attention. Attention. »Irrité, l’homme lui dit :- Je ne vois vraiment pas beaucoup de profondeur ou de subtilité dans ce que vous venez d’écrire.Alors Ikkyu écrivit le même mot trois fois de suite : « Attention. Attention. Attention. » L’homme, presque en colère, demanda :- Que signifie ce mot, en fin de compte ? Et Ikkyu répondit gentiment :- Attention signifie attention.
https://e.pcloud.link/publink/show?code=XZ3YNSZPbQM51igveho6Qd7hUAjb0119i2V
“False Lankum” : Lankum met le feu aux ballades irlandaises
Critique par François Gorin
Publié le 24/03/2023
Le quatuor dublinois ne se contente de revisiter des chants traditionnels, il en fait des lance-flammes, sous influence metal et rock post-industriel. Un album dément, à l’image du morceau “Go Dig My Grave”.
Pour faire juste sort à ce disque proliférant, il suffirait peut-être de détailler son premier morceau. Go Dig My Grave remonte à loin, quand vers l’an 1611 Robert Johnson (le compositeur anglais, pas le bluesman américain) donna forme à cette ode immémoriale à la terre supposée ensevelir le poète. Radie Peat, la voix féminine de Lankum, l’entonne une minute a cappella, déjà nous transperce quand viennent l’envelopper des sons barbares – qu’on dirait produits par des instruments tous récupérés à la casse et traités dans un creuset de laboratoire –, puis la voici doublée par un timbre mâle, des cloches annoncent un tournant à mi-course, une sirène au loin, des rythmes sourds, le bourdon d’un drone, un lancinant train d’enfer.
si tu vas regarder le clip sur Youtube, et que mû par une saine curiosité, tu cliques sur "plus" sous le clip, tu auras la joie de voir s'afficher les paroles de ce traditionnel, aussi poignantes que tu l'imaginais rien qu'en regardant la vidéo. Merci qui ?
Huit minutes quarante et une secondes, c’est le tarif moyen pour un extrait du quatrième album de ce quatuor dublinois, que les frères Ian et Daragh Lynch avaient d’abord nommé Lynched, mais ça sentait encore trop la corde. Avant d’enregistrer cet opéra rude et tumultueux, les musiciens sont allés humer les embruns, capter l’écho des chants de marins. Chez eux on ne soigne pas les traditionnels comme on astique l’argenterie. On leur secoue les puces, on les frotte au fracas du monde, et jaillissent alors les éclairs d’une beauté inouïe. Une gigue s’endiable au son d’accordéons fantômes. À une ballade délicatement transie on inflige un maelström de pales d’hélico, flûtes et forge. Et si, à la fin de la chanson, une Mary meurt empoisonnée, ce n’est pas faute à la bière ou au whiskey.
Le british folk a souvent connu des groupes qui enfonçaient joyeusement les portes du temple, Fairport Convention dans les années 1970, les furieux Pogues une décennie après… Lankum semble avoir traversé le pays du metal et le brasier postindustriel de Godspeed You ! Black Emperor, tout en gardant ses finesses acoustiques et ses voix sans âge. Ici rôde la figure encapée de la mort (l’Ankou ?) et un gros vent salubre pourrait tout emporter. Cet album est proprement dément.
Je plussoie grave. Pensez à les réserver, pour vos prochains enterrrements, ils mettront une sacrée ambiance.
Où le trouver :
https://lankum.bandcamp.com/album/false-lankum
il fait suite à celui-çi :
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2020/10/lankum-livelong-day-2019.html
et impose sa majesté tragique à la face de Le Monde, même pour les non-abonnés.
Celui-là va bien au mur, dont les oreilles sont contentes aussi. |
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2021/05/grasscut-overwinter-2021.html
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2016/02/grasscut-curlews-2015.html
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2014/11/grasscut-catholic-architecture-2014.html
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2012/07/le-nouveau-grasscut.html
https://grasscut.bandcamp.com/album/haunts
John Warsen est caché dans cette image. A moins qu'il use de sa béquille comme perche à selfies. Sauras-tu l'identifier sans faire usage d'un logiciel de reconnaissance faciale ? |
l'état des stocks des Deschiens vus par Bilal : y'a du lourd. |
des playlists à ne plus savoir qu'en faire, surtout que je ne comprends pas du tout son système de rangement. |
https://www.mediafire.com/file/02thwf64o0e0r60/LD_Inedits_et_Merveilles_29-29_en_720p.zip/file
ça se fait tranquille, mais faut pas se gourer de bouton. |