« Si j’écrivais un Bob Morane aujourd’hui, je dirais que le coronavirus est une invention de l’Ombre jaune. Et c’est d’ailleurs une invention de l’Ombre jaune, puisque c’est né en Chine ! »
Monsieur Propre joue les seconds couteaux dans le roman de gare français des années 60. Ici contre "Ajax l'Ammoniaquoué" (sic). |
C'est pas moi qui le dis, mais Henri Vernes, aujourd'hui âgé de 101 ans, dans le sympathique article que lui consacre un journal en ligne de Montréal sur lequel j'ai atterri en cherchant innocemment à télécharger des pancakes au sirop d'érable.
Henri Vernes a fait un travail extraordinaire pour amener vers la lecture des populations qui en étaient éloignées. Grâce à lui je me sens aujourd'hui résonner comme un temple de bienveillance, c'est donc double ration de gratitude pour tout l'monde, une stratégie gagnant-gagnant. Et les tableaux se raccrochent tout seuls aux murs de la sacristie, comme si on passait la saison 2 de Fleabag à l'envers.
Bob Morane , mes premières lectures , j'avais toute la collection à l'époque puis .. j'ai un jour trouvé que ce n'était plus de mon âge ..
RépondreSupprimerErreur fatale , j'y suis revenu et comme je travaille aussi dans un bookshop , je me suis refait et relit la collection
Nostalgie surtout des aventures dans la jungle , de la découverte de temples oubliés , de tribus sauvages comme les incas ,les papous , les mayas , les warsen (ah non c'est vrai celui-là avait été censuré dans la collection marabout , faut dire que cette tribu se promenait sans pagne ,couvert de plumes de cacatoès et l'oiseau étant maintenant protégé .. le livre fut interdit à la vente )
Y’a quand même des couvertures mieux que celles-là. J’en ai lu quelques uns dans ma jeunesse sans être super emballé.
RépondreSupprimerJe reconnais que ces couvertures sont particulièrement moches, mais elles servent à égayer le promeneur par leur légende à vocation humoristique.
RépondreSupprimerEn BD je n'ai pas connu la période Attanasio, mais je dévorais les adaptations de Forton et Vance prépubliées dans Femmes d'aujourd'hui de ma grand-mère, ce qui a sans doute contribué à me réconcilier avec ma versatilité sexuelle.
Quant aux romans de Vernes, je m'en souviens d'un en particulier, avec des nazis figés dans une stase temporelle périodique, qu'il avait peut-être emprunté à L'Invention de Morel de Bioy Casares, mais ça avait enflammé mon imagination. J'ai dû être jeune plus jeune que toi.
En bd la période d'Attanasio était celle que je préférais , .. l'oiseau de feu ..le secret de l'antartique
RépondreSupprimerCoté LP , il y eu quelques disques aventures aussi
J'en avais ripé une sur ce post :
https://la-caverne-des-oublies.blogspot.com/2019/05/post-radiophonique-pour-vos-aieux.html
Oui, merci, j'avais bien trippé sur les disques quand j'étais plus jeune que Li-An. J'ai un peu peur de les réécouter maintenant entre deux podcasts de l'herbe tendre, mais pourquoi pas ?
RépondreSupprimerJ'ai adoré Bob Morane étant gamin. Les couvertures de Pierre Joubert étaient fantastiques. Henri Vernes, c'est un mec qui avait le sens du titre : Échec à la Main Noire, La Fleur du sommeil, Le Samouraï aux mille soleils, Xhatan, maître de la lumière… Faut quand même reconnaitre qu'il avait beaucoup emprunté : l'Ombre Jaune, c'est évidemment Fu ManChu, de Sax Rohmer. J'ai été un peu déçu en lisant son autobiographie. Certes, il est marrant quand il explique qu'il arrive à écrire un Bob Morane en regardant la télé. Mais il dit aussi du mal de Hergé et Pierre Joubert et ça, ça me fait de la peine. En prime, quand il raconte sa vie, c'est l'anti Bob Morane. Bob méprise l'argent et ses amours sont platoniques. Henri ne pense qu'à coucher et court après le pognon.
RépondreSupprimerAh ah, faut-il séparer l’œuvre de l’artiste ? Je pense que les amours platoniques, c’était un peu obligatoire dans la collec où il publiait (et l’époque).
SupprimerSi Henri Vernes se conduisait comme un gredin, c'est un peu normal qu'il ait cherché à alléger son karma dans une collection d'ouvrages pour la jeunesse exaltant les vertus morales.
RépondreSupprimerAprès, pour Hergé, je ne sais pas, l'ignominie des Éditions Moulinsart occulte les faits de la vie du maitre, mais s'il casse Joubert, il ira en enfer.
Bonne remarque sur le karma de Henri Vernes. Dans son autobiographie, il dit qu'il a fait retoucher certaines couvertures de Joubert parce qu'il trouvait que Bob y avait l'air efféminé. Drôle d'idée. Il est vrai que certains dessins de Joubert sont ambigus, mais pas ceux pour Bob Morane. Et puis quoi, de nos jours, c'est tendance. Mon avis perso, d'ex fan : le meilleur de Bob Morane, ce sont les titres, et les couvertures.
SupprimerPour le karma de Vernes, je disais ça pour rigoler. J'ignore si la Belgique d'après-guerre était très férue de notions bouddhistes. Mais d'un point de vue strictement alimentaire, s'il avait imaginé un personnage cupide et turgescent, il n'en aurait pas vendu beaucoup, surtout dans une collection jeunesse.
SupprimerL'époque n'était pas favorable à l'ambivalence.
Par contre, je découvre qu'il a écrit 11 romans sous le pseudonyme de Jacques Colombo dans la série "DON" acronyme de Danger, Erotisme, Violence, là on peut parler de retour du refoulé !
http://www.bobmorane.be/autres-henri-vernes-jacquescolombo.htm
Ça ressemble à une grosse repompe de SAS, les flingues en couverture en moins (peur du procés ?). Je n’ai jamais croisé ces bouquins, même en bouquiniste et ça me fait frétiller. Il faut absolument que j’en lise un, quitte à vomir après.
Supprimercomme ça après tu pourras écrire "Débandade à Baghdad" (avec les personnages que tu as dessinés sur l'ex-libris de la librairie Super Héros)
RépondreSupprimerIl y aura peut-être un retour de SAS en compensation MeToo. Avec un personnage, ancien Daesh qui travaille désormais pour les services secrets russes. Vite, à ma table de travail !
SupprimerPierre Joubert était un grand, pas de doute. Bon, c'est vrai qu'il lui a été un peu reproché post un penchant pour les représentations d'une belle jeunesse, comment dire... Les fameuses couv de Signe de Piste, celle de Bayard, journal de BD tendance à peine catho, que j'ai feuilleté avec délectation de mes doigts juvéniles, autant que Bob Morane. Ce qui ne m'a pas empêcher, quand j'ai eu des poils, de dévorer Lovecraft ou Thomas Harris. Mais, sans doute y-a-t-il un lien.
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