jeudi 6 février 2020

Jean-Pierre Alarcen - Tableau N°1 (1979)

De loin, la nuit, par temps de brouillard, bourré sous acide (aujourd'hui on dirait plutôt binge-drinké aux benzodiazeps') on pourrait confondre la pochette du premier album de Jean-Pierre Alarcen avec celle d'un groupe de rock progressif grand-breton bien connu de tous les vioques du tiéquar, sauf de moi qui ai toujours fait un blocage. 
J'ai longtemps cotoyé les deux albums dans les bacs des soldeurs sans qu'ils ne m'évoquent quoi que ce soit de palpable, comme chantait Béranger dans Le Vieux.
Que voulez-vous, j'étais jeune, je conjuguais l'ignorance et la puissance, et je n'en savais rien. Chevauchant maintenant leurs antonymes, je vous assure que j'ai fière allure.


Jean-Pierre Alarcen est un guitariste que j'ai longtemps associé abusivement à François Béranger, puisqu'il a certes co-signé plusieurs de ses albums en tant qu'arrangeur, mais pas qu'eux. Alarcen fut aussi musicien "de session" (il me semble qu'on appelait ça avec mépris des "requins de studio", ce que confirme le wiki, mais c'était au temps où l'on pouvait vivre de son art, qu'on fasse de la musique, de la BD ou qu'on écrive des livres sans images). Vous trouverez tout ça sur le lien discogs plus bas, je vous fais confiance. Il a également enregistré à la fin des années 70 deux albums de rock progressif (rires) symphonique (toussotements gênés) luxueusement produits, on parle alors de Alarcen rupin. (les rires reprennent au bout d'un moment) et un autre "Tableau n°2" vingt ans plus tard, que je n'ai pas encore écouté.
Que vous dire ? ses deux premiers albums réunis en 1988 ont leurs moments surannés, mais aussi leurs bons moments. Je dirais que c'est de la musique comme on n'en fait plus, mais il faut se méfier, avec les jeunes de maintenant, ils sont capables de tout.
Ici sur votre gauche vous avez le Tableau n°1 en prévisualisation Youtube de votre achat sur mon site, je vous laisse trouver comment insérer votre CB dans l'écran, je ne suis pas sans contact, plutôt tactile  même comme garçon, c'est pour ça que plein d'aspects d'internet me désolent et me désincarnent, qu'elle était siliconée ma vallée.


pleins de liens pour faire redécouvrir Alarcen, bien qu'il ne soit pas encore mort à ma connaissance et à l'heure qu'il est (9h35) :

Alarcen est énorme au Japon.
l'incontournable wiki, que on en vient à se demander comment on faisait avant
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Alarcen

une biographie autorisée avec des photos amusantes
http://pressibus.free.fr/zuzudisco/Alarcen/alarmain.htm

une discographie avec les crédits des musiciens
http://www.musikafrance.com/index.php/Jean-Pierre-Alarcen/Jean-Pierre-Alarcen.html

un article détaillé sur l'album de 1998
http://clairetobscur.fr/jean-pierre-alarcen-tableau-n/

l'avis d'un disquaire passionné
http://musicali.over-blog.com/article-jean-pierre-alarcen-88622370.html

l'avis d'un bloguiste enthousiaste
http://docoverblog.blogspot.com/2018/01/alternative-et-progressive.html

dans un univers parallèle, Alarcen part jouer avec Lavilliers (au lieu de Béranger) après le split de Montrose Sandrose
https://www.rockmadeinfrance.com/encyclo/sandrose/27928/

l'état des stocks chez discogs, le paradis du discomaniaque
https://www.discogs.com/artist/532430-Jean-Pierre-Alarcen

et finalement le fichier secret du téléchargement maudit


9 commentaires:

  1. Ces artistes inconnus ont tous des noms de fake artist.

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  2. Je ne connais pas le concept de fake artist.
    C'est un truc que tu as ramené d'Angoulême ?
    Je me renseigne auprès de ma fille, qui écoute de la K-Pop infectieuse.
    Dans cette attente, je te signale qu'un certain nombre d'illustrateurs présentés sur ton blog m'ont l'air tout aussi improbables. On voit bien que la moitié du temps, c'est toi qui crobardes sous pseudo.
    Je te signale aussi que nous sommes quasi-contemporains, ce qui veut dire qu'on n'a pas écouté les mêmes disques, c'est tout.
    Et pourtant, il y en avait beaucoup moins que maintenant !
    Courage : un jour, je viendrai à bout des années 70.
    Mais je vois un certain nombre de confrères en activité, plus ils se penchent dessus, moins ils touchent le fond !
    Et paradoxalement, Internet a rendu disponible tout ce qui dormait dans les placards de la mère du batteur.
    Le confidentiel de l'époque est devenu aussi familier que le voisin.
    Et (presque) aussi disponible que la voisine.
    Pardon, c'était facile, mais les articles de recherche pure, c'est presque autant de boulot que les fake niouzes.

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    1. Je suis arrivé tardivement à la musique et j’ai commencé par Supertramp, un peu de disco, Pink Floyd. Tu serais effaré de mon absence totale de culture musicale.

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  3. Non. Je crois que la mienne fut une tentative de protection (finalement assez inefficace) contre la réalité. De plus, Internet facilite grandement les remontées d'huile dans le carter. Heureusement, je vois le garagiste demain.

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  4. Et c'est quoi, exactement, qui te bloque dans Close to the edge ?
    Perso, j'aime y retourner régulièrement, même si la galette craque sur mon vieux Barthe...
    Thierry

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  5. c'est de ne l'avoir jamais écouté jeune.
    Du coup, impossible de ne pas sentir l'effet "musique vieille".
    C'est trop tard pour m'acclimater.
    Pourtant, la musique "vieille", c'est n'importe quoi comme concept : tant que tu vibres dessus, l'émotion musicale te permet de mettre un pied dans l'ordre impliqué de l'univers (souvenir d'un dialogue avec David Bohm dans la Source Noire de Patrice Van Eersel. Il faudra que je fasse un article.)

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  6. je suis en train de réécouter Close to the edge, pour voir, et je me souviens pourquoi ça m'avait rebuté : je trouve ça pompier.
    Le besoin de grégarité ne peut toujours s'affranchir des goûts musicaux.

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  7. Là, on ne peut pas lutter face à l'étiquette "pompier" (même tout nu avec un casque). C'est quelque chose que l'on a souvent reproché au groupe, notamment à Rick Wateman pour ses envolées aux claviers. Après, dès qu'on met ses doigts sur un orgue, le qualificatif revient vite.
    Je n'ai jamais trouvé cet album pompeux, mais tu as raison,la nostalgie de la première écoute...
    Thierry

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  8. Un pompier tout nu avec un casque, à mon âge, et vu toutes les expériences qu'il me reste à faire pour ne pas mourir idiot dans un temps imparti qui va en se réduisant, je sais pas, faut voir.
    Le clavier ne me saoule pas tant (il a même un p'tit goût d'Emerson Lake & Palmer, que par chance j'ai appréciés quand c'était encore à la mode) que le chanteur, dont les aigüs n'ont aucun effet notable sur mes acouphènes.

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