Enlève ton masque, Mélenchon, on t'a reconnu. |
En cherchant autre chose, je tombe sur une interview de Bernard Lahire dans les Inrocks.
Genre la super-excuse après-coup pour avoir regardé "Joker", le film, la veille, si jamais j'avais besoin d'un alibi culturel fourni par Edouard Leclerc dans ses Espaces éponymes.
Genre la super-excuse après-coup pour avoir regardé "Joker", le film, la veille, si jamais j'avais besoin d'un alibi culturel fourni par Edouard Leclerc dans ses Espaces éponymes.
Je ne voulais pas le voir, je croyais que c'était un film de super-héros, ces types en costumes grotesques qui ont les super-pouvoirs du Père Noël mais qui sont en fait au service de Trump, et qui jouent les utilités dans ce que Scorcese appelle non pas des films, mais des parcs d'attraction, et que Alan Moore désigne en des termes moins polis.
Quelqu'un qui m'est assez proche pour que je lui télécharge ce qu'elle veut avant même qu'elle en ait fait la demande a émis l'idée de le voir, et finalement ce fut une soirée télé très honnête.
Comme le dit Lahire, c'est un film sur les causes socio-économiques du Mal. Joaquim Phoenix, qui a l'héritage difficile de Jack Nicholson et de Heather Ledger à faire fructifier, s'en sort bien.
Il y a une belle lumière de chef-op, le montage est cohérent et sans esbroufe, pas d'effets spéciaux à part De Niro atrocement vieilli par effets numériques normaux, bref ce n'est pas un de ces blockbusters décérébrés pour vieux ados.
Il y a une belle lumière de chef-op, le montage est cohérent et sans esbroufe, pas d'effets spéciaux à part De Niro atrocement vieilli par effets numériques normaux, bref ce n'est pas un de ces blockbusters décérébrés pour vieux ados.
Si le film se laisse regarder, la musique se laisse écouter. Certaines ritournelles patrimoniales de l'ère républicaine sont revisitées à l'aune du déclin de l'Empire, dont on ne parle plus guère dans Star Wars. Le versant funèbre de l'injonction à la Joie, aussi lumineux qu'un clerc de notaire à l'occasion des fêtes de fin d'année, est exploré. N'hésitez pas à prendre des notes pour y revenir plus tard, quand les effondrologues auront triomphé sur leur humble tas de ruines.
A notre prochaine réunion Tupperware, nous aborderons les bonnes raisons de regarder du porno éthique en famille.
N'oubliez pas d'amener vos cirés, au cas où ça tourne mal.http://download-soundtracks.com/movie_soundtracks/joker-soundtrack-expanded-by-hildur-gudnadottir-va/
Quand on associe "sexe" et "éthique", je pense "morale". Je dois être bizarre.
RépondreSupprimerL'éthique c'est l'attention à l'autre et la morale ce sont les principes qui sont censés régir cette attention mais qui sont variable d'une culture à une autre. Ce n'est donc pas bizarre puisqu'il y a un lien. Le mot éthique est plus large c'est pourquoi on peut plus facilement l'appliquer au sexe que le mot moral qui renvoie le plus souvent à la morale judéo-chrétienne.
SupprimerDe la pornographie éthique c'est un peu comme un abattoir éthique dans lequel on va essayer de ne pas trop faire souffrir les animaux avant de les tuer jusqu'au moment où on finira par s'apercevoir qu'il est préférable de ne pas les tuer du tout.
De la pornographie éthique, j'imagine que c'est un domaine où les hommes gagnent autant d'argent que les femmes parce que la disparité salariale entre homme et femme dans le porno on en parle pas... alors que c'est scandaleux.
J'ai suivi les liens, et il ne me reste malheureusement aucune main de libre pour lire l'article des Inrocks sur le porno éthique, désolé. Mais j'ai bien peur que ce soit encore une invention de ces fumiers de journalistes parigots, bien loin des réalités du terrain.
RépondreSupprimerRien que le concept de "porno éthique" me réjouit dans sa radicale oxymoronitude.
Mais je n'ose creuser, j'ai peur de tomber sur un os, voire même plusieurs.
Même si les ventes du journal s'effondrent, je suis prêt à recueillir un journaliste des Inrocks à la maison.
Je laisse la chatière ouverte.
Je vois que tu es vraiment désespéré pour ce réveillon.
SupprimerOui. Et en plus je mens effrontément : j'ai fermé la chatière depuis 3 mois, ce que je n'avais jamais fait depuis que je l'avais découpée dans la porte du garage, le chat du quartier était tellement con que c'était la seule façon de l'éconduire durablement. Depuis, j'ai un chat fantôme dans la maison, qui fait des bruits assez inquiétants, qu'il génère à partir de ma culpabilité et de mes acouphènes. Et puis j'essaye d'écrire quelque chose de rigolo sur Lovecraft, et c'est aussi facile que sur Mishima, et je ne suis pas au top de ma forme. Je crois que je vais sous-traiter avec la Pologne. A part ça, ça va.
RépondreSupprimerFaire rire avec Lovecraft, c’est dur. Toc toc, qui est là ? Chtulu. Chtulu qui ? (mettre ici une chanson rigolote).
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=AAEVfhODeWg
RépondreSupprimerSinon, "On n'est pas là pour se faire enCthulhuer" par Boris Vian et le grand orchestre d'Alain Goraguer, mais il y a un nombre indicible de dérives hideuses possibles.
RépondreSupprimerDommage que South Park ne me fasse pas rire mais la chanson était inattendue en effet.
RépondreSupprimerSouth Park ne me fait pas rire non plus.
RépondreSupprimerPas plus que Lovecraft, en tout cas.
C'est une question de génération.
Nom d'un moine tibétain, je crois que je vais lancer une souscription pour écrire ce post désopilant sur "le reclus de Providence", je vois bien l'énergie et la clarté que ça requiert, et je suis atone et exsangue ; en attendant que ça tombe, je tenterai de lancer ma carrière d'acteur CDD bouche-trou dans le porno éthique, mais j'ai bien peur d'avoir attrapé quelques bourrelets disgracieux en mangeant du foie gras à Noël, et ça, la charte du porno éthique est très claire là-dessus, elle interdit la volupté des formes engendrées par l'absorption de délikatessen issues de souffrance animale.
Je pense qu’elle interdit aussi l’utilisation de la matraque comme objet sexuel.
SupprimerTu crois que LoveLovecraft attendait d’être en forme pour écrire ? Que nenni.
Je viens de passer près d'un an muet et reclus, à l'Ouest du Super U d'Arkham.
RépondreSupprimerMille bouches s'éveillent en moi pour réclamer, qui du saumon fumé en promotion, qui de chroniquer un album de dubstep particulièrement inspiré.
C'est compliqué de toutes les satisfaire en même temps.
Je n'ai pas envie de raconter des âneries qui fassent affront à l'intelligence et/ou à Howard Philip, je suis déjà assez hanté comme ça par mon chat fantôme (que j'ai fait euthanasier il y a deux ans après 15 ans d'une relation chaleureuse, c'est lui qui m'a offert ces fameuses dindes fourrées aux chiens lors de son départ pour l'au-delà). Le mieux c'est que je laisse reposer jusqu'à ce que l'inspiration des Grands Anciens guide ma main.