En 2019, David Simon a achevé sa fresque en trois saisons couvrant quatre décennies dans le quartier bien craouette (putes, dope, p0rn et pire, des hamburgers à toute heure) de la 42ème rue à New York.
La bande son, collectée par des fans anonymes, contient 140 titres esssentiellement empruntée à la soul des années 60 et 70, et donne furieusement envie d'être un maquereau nègre dans ces années-là. Bien que, comme on le voit dans la série, leur règne ne dure pas, les féministes commençant à leur chercher des poux dans la boule afro dès 1976.
http://download-soundtracks.com/television-soundtracks/the-deuce-unofficial-soundtrack/
Voilà une série que je regarderais bien.
RépondreSupprimerIl fallait être culotté à plus d'un titre pour écrire et réaliser une série sur la légalisation et la croissance de l'industrie du porno dans le New York des années 70-80.
RépondreSupprimerLa saison 1 déploie une armada de personnages flamboyants, mais sans réels enjeux dramatiques, un peu comme dans Tremé, sa série précédente sur le retour à la vie de La Nouvelle Orléans après l'ouragan Katrina. Il y a donc un effet soporifique bien relaté par les chroniqueurs, surtout que les que les séquences semblent surdécoupées sans raison valable.
J’ai ensuite été emporté par la saison 2. Balzac, Tolstoï et Houellebecq peuvent bien aller se rhabiller, nous tenons là une fresque humaine de la fin du XXème siècle d'une puissance rare, et qui fera frémir les historiens de l'an 3000, bien qu'il soit de moins en moins certain qu'il y en ait, au train où vont les choses.
Dans la foulée, la saison 3 est magistrale. Je n'avais à priori aucune empathie envers ce ramassis de coupe-jarrets, de boit-sans-soif, de femmes de petite vertu, de reluque-torves, de crache-vérole, de sniffe-blédine et autres aberrations de la nature.
Mais je me suis laissé prendre, il a d’ailleurs fallu y mettre du mien parce que le Kaléidoscope du Destin arrose tellement large qu'il exige une attention soutenue pour identifier et mémoriser tous les personnages, mais ça valait le coup, on n'est pas tous les jours en présence du Zola de la 42ème rue, et on finit plein de compassion pour la plupart de ces enfoirés.
Même le final scorcesien avec le maquillage de Vince à la colle Uhu Stick ne me déçoit pas tant que ça, après cette épopée réaliste de la traversée des appats rances.
P.S : si ta femme te chope devant, je nierai bien évidemment toute implication. Pour plus de sécurité, mange ton ordi après avoir lu ce message.
"sa série précédente" => pas celle du Pape, celle de David Simon.
RépondreSupprimerMa chronique a été rédigée à partir d'éléments de langage que j'avais déposés sur un forum hyper-secret et dont j'ai décidé de déclassifier les archives.
Ah, tu fais bien de prévenir. Je ne suis pas allé très loin dans Treme. Ma femme m’a malheureusement chopé devant pire que ça. Mais elle m’a pardonné (enfin je crois).
RépondreSupprimerMais quand je dis que j’aimerais voir ça, c’est lorsque ça passera en clair où que je découvre que j’y accès par magie (comme Amazon Prime en ce moment).