samedi 28 novembre 2015

Les Nocturnes de Chopin


enfin

un 

billet
déconstructiviste

Ben 
oui.
http://www.mediafire.com/download/6wuecvwnb22n3e3/FC_NTNS.zip

-->








jeudi 26 novembre 2015

Kouleur...kaki, ke j'aime ta kouleur... kaki !

Evidemment c'est encore parti d'une mauvaise blague de Nova Express, celui par qui ses sandales arrivent, et qui ferait mieux de faire ses prosternes, si vous voulez mon avis.

J'ignore pourquoi les reprises death métal m'évoquent toujours des bruits de bottes, sans parler d'avoir l'impression d'être tombé dans un cauchemar à N dimensions et à 4 litres 12 la veille de ses noces, mais c'est ainsi.

Ca doit venir de Rammstein et le leur iconographie douteuse.

Et encore celle-ci, qui m'a fait hurler de rire, parce que quand j'étais jeune j'avais fait une fixette sur l'original
un jour où j'avais trop pris de coke en travaillant sur Culture Rock.
Voilà, vous savez tout.
Inutile de venir me chercher des poux dans la tonsure, j'ai balayé devant ma porte.


Le camping-car de Lemmy : 
"entre Garches et Damas,
le GPS annonçait des bouchons
mais ils se sont liquéfiés à notre approche."

mercredi 25 novembre 2015

No Depression In Heaven



Une nuit où Avide Vincent cherchait un raccourci clavier pour accéder à des sites de Q que jamais il ne trouva, il fit le tour des blogs de nuit où l'on boit et l'on danse, et ouït alors promptement une musique céleste d'outre-tombe propre à réveiller son enfant mort de faim qui sommeillait en lui.
Et depuis, il tente de convaincre un monde incrédule que le salut individuel est à la portée d'un simple clic, à condition de ne pas se gourer de link.


http://jeepeedee.blogspot.fr/2015/10/165-carter-family-from-1936-radio.html





Fais gaffe, Avide, à faire ton jogging de nuit sur Internet, tu n'es pas à l'abri du burn-out, ce fléau des temps post-modernes.

mardi 24 novembre 2015

Black Yoga ? Pourquoi why not ?

Signalé par ce diable d'homme de NovaExpress qui ne dort jamais que d'une oreille, un disque curieux, qui chie un peu à l'oreille (selon l'expression du regretté Patrick Fonte dans son stand-up pédophile "L'enclume des jours") mais qui relève d'une intention louable, à défaut de convaincre mes organes auditifs rongés d'acouphènes dûs au stress de n'avoir pas su m'accepter moi-même ces derniers mois :

"Created by 200-hour RYT-certified instructor, Kimee Massie, BLACK YO)))GA is vinyasa style yoga set to drone, noise, stoner metal, ambient, industrial, space doom, and other traditional meditation music. It incorporates basic poses in a relaxed environment, while focusing on safe body mechanics. It’s a traditional class in practice, though darker than what you may typically associate with yoga. 

Since 2012, the music for these classes has been a series of mix-tapes. This particular recording, however, was performed and created by the BLACK YO)))GA Meditation Ensemble, an eclectic group of metallic hippies and doomlords, headed up by Kimee’s husband, Scott Massie. This ensemble has produced a soundscape tailored to create a heavy meditative space in order to spread the benefits of yoga to people within their own art and music communities: people who may battle depression, anxiety, alcoholism, drug addiction, trauma/PTSD, phobias, dark passengers, etc.; those who may not feel they fit into the typical yoga classes; the people who, in all rights, may most need the balance and release of yoga to return to and lead rich, fulfilling lives. 

“You can’t fully appreciate the light until you understand the darkness.”

C'est ma foi un lieu commun de la spiritualité, mais en sortant du bus je viens d'en croiser une version illustrée qui disait "Jamais l'ombre ne voit le soleil".
Renseignements pris, la citation exacte serait plutôt "Jamais le soleil ne voit l'ombre."
(Léonard de Vinci / Carnets de Root)
Ce à quoi je pourrais rétorquer mon Khalil Gibran : "Tu ne vois que ton ombre lorsque tu tournes le dos au soleil." voire mon Albert Einstein : "La lumière est l'ombre de Dieu."
Mais ça nous mênerait où ? au point de Godwin en deux coups de cuillère à pot, comme toutes les discussions d'Internet.
 
Pour en revenir au disque, les toxicomanes sourds-muets auront du mal à se laisser convaincre, mais pour le reste de la populace, c'est bien moins pire que ce que notre ami virtuel met en ligne chaque jour que Dieu fait, au gré de son inspiration inoxydable et roborative, en quelques clics judicieusement balancés d'un index souple dans Spotify, et sans doute sans trop se casser le baigneur.

[Edith] me signale qu'à force de blablater pour enrôler l'innocent surfeur de web dans les casernes tantriques de la concurrence, j'ai oublié de dropper le link qui y mène.

Merci à elle. A vous les studios.


https://blackyoga.bandcamp.com/ 


Une bougresse qui avait commis l'imprudence de m'écouter 
sur un forum hyper-secret est toujours en soins intensifs à l'hopital Bichat.

lundi 23 novembre 2015

La chanson porte-bonheur

On l'a connu (surtout moi) mieux inspiré, mais j'ignorais qu'il avait aussi ch** des trucs comme ça.



Au pire, une curiosité, au mieux une sacrée trouvaille.

En investiguant Youtube en caméra cachée à bord d'une ambulance banalisée, j'ai trouvé une nouvelle version des illusions perdues d'avant-hier enregistrée avec Steve Roach qui me sied bien, malgré des arrangements un peu sirupeux à l'orgue Hammond



(la version érotico-nostalgique "De ta lune, qui se souvient ? " n'a pas sa place ici, con se le diz)

Et j'ignorais que ma femme et son amant avaient enregistré "Frantz"



Après, on va encore me stigmatiser en faisant semblant de s'étonner que les méchants dans mon genre aient l'accent allemand dans les films de James Bond

je suis content d'avoir déniché l'hommage funèbre de François Morel
et celui de Jean-Pierre Porno

il m'en faut pour une fois peu pour être neuneu
c'est assez rare pour être signalé

ainsi que le testament spirituel de Guy
qu'il m'a vendu sur son lit de mort :

Mon Dieu, protège-moi du beau
Quand il n'est que masque du diable
Eclaire-moi de ton flambeau
Insaisissable
O Jehovah

Mon Dieu garde-moi des gentils
Ceux qui ne sont que tout sourire
Leurs dents montrent leu appétit
Qui nous déchire
O Jéhovah

Mon Dieu, mon Dieu, 
Ne l'oublie pas
Ce caillou vieux
Que tu sauvas (bis)

Mon Dieu confonds les religions
Bureaucraties de ta croyance
Qui ensanglantent nos régions
De leurs vengeances
O Jéhovah

Mon Dieu garde-moi de ces fous 
Qui t'invoquent en simulacre
Qui font de toi le dieu des loups
Et des massacres
O Jéhovah

Rappel de l'épisode précédent :

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2015/11/guy-beart-je-suis-vivant-et-vous-etes.html

dimanche 22 novembre 2015

Fool's paradise ( and for the 72 virgins, you can jerk off;-))))

Bon finalement je suis pas allé au concert de Arlt hier soir, hein, j’avais trop peur de me faire dessouder.
J'ai préféré aller au lit, rompu par les excès éditoriaux de ces derniers jours.
 J'aurais pu aussi réécouter les vieux Odeurs en chiant de repli communautariste dans mon froc.
(j’écoute Odeurs pour masquer l’odeur, lol)


Ramon Pipin Odeurs Astrid par Antipathes

... et en regrettant que l'humour ne guérisse pas de la soif du Mal.
Ou si imparfaitement (cf l'équipe de Charlie Hebdo, pourtant définitivement guérie des deux maux en même temps en janvier dernier)
...Evidemment, je me suis réveillé frais comme un Armand Guidon une heure plus tard, prêt à en découdre avec moi-même et à me rebranler sur mes blogs jusqu’à avoir mal à la main.

Et puis, au concert d'Arlt, j'aurais risqué de croiser les branchés de la Nuit Nantaise, attirés par l'article récent et dithyrambique des Inrockuptibles, et de reconnaitre en eux le reflet distordu de ma propre existence pitoyable. 
Menacé d'apprendre des choses que je refusais de savoir, je me connais, j'aurai fui comme un vieux lavabo.




Alors qu'Internet m'offre gratuitement et sans me sortir les doigts du Q 3 concerts d'Arlt pour le prix de zéro :





Théâtralisons un peu notre propos ;

BERNARD :

La Peste soit d'Internet. 
Il précipite notre fin.
Jean Rostand le sentait déjà, en achevant ainsi un de ses livres :

« Alors l’espèce humaine passera comme ont passé les Dinosauriens et les Stygocéphales. Toute vie cessera sur la Terre qui, astre périmé, continuera à tourner sans fin dans les espaces sans bornes. Alors, de toute civilisation humaine ou surhumaine, découvertes, philosophies, idéaux, religions, rien ne subsistera. En ce minuscule coin de l’univers sera annihilée pour jamais l’aventure falote du protoplasme, aventure qui déjà peut-être s’est achevée sur d’autres mondes, aventure qui en d’autres mondes peut-être se renouvellera. Et partout soutenue par les mêmes illusions créatrices des mêmes tourments, partout aussi absurde, aussi vaine, aussi nécessairement promise dès le principe à l’échec final et à la ténèbre infinie. »

Quel merveilleux échantillon de langue artiste ! Jean Rostand est voluptueusement pessimiste et il se projette si bien sur l’univers que, peinte par lui, son image devient un portrait de Jean Rostand. Les « illusions » dont il parle sont créatrices « partout des mêmes tourments », mais, à l’écouter, elles ne créeraient et n’auraient jamais créé de joies ! J’aime à croire que les tourments de Jean Rostand lui sont des joies, mais quel viol de la théorie des ensembles ! Admirez au passage « Les Dinosauriens et les Stygocéphales », qui sont cousins germains de « La fille d’Agénor et de Léocadie », cette soeur jumelle de « La Fille de Minos et de Pasiphaé » : ce sont des trucs de métier qui ne manquent jamais de « faire bien ». Mais admirez surtout « promise dès le principe à la ténèbre infinie » : quelle splendeur ! C’est à la fois du Bossuet et du Baudelaire, saupoudrés d’un rien de Rembrandt ! Non, il n’y a pas d’écrivains plus doués que Jean Rostand. Mais la pensée qui s’exprime dans ces phrases si belles, comment, Philippe, la résumeriez-vous en un minimum de mots ?

PHILIPPE :

Merde !

BERNARD :

Pour faire part de son chagrin au peuple, je préfère la langue de Jean Rostand. J’admets que Philippe est plus
expéditif, mais vraiment trop sommaire !

PHILIPPE :

Vous m’avez demandé un minimum de mots. Si vous m’en accordez deux, il est facile d’exprimer toute la pensée contenue dans cette prose somptueuse : Memento mori.
2/ poursuivre notre autodestruction sans nul besoin de Dieu fâché, un usage pervers de la religion y suffisant amplement.

WARSEN :

HÉ LES MECS ! BARREZ-VOUS DE MON ARTICLE ! ALLEZ RÉPANDRE VOS BILLEVESÉES ORTHOLOGIQUES AILLEURS !
LAISSEZ-MOI CHANTER ASTRID AVEC MES VIEUX POTOS !

ASTRID


Allongé sur le lit
Astrid à mes côtés
Je rêve de fins de nuits,
De passions insensées.
Quand une pulsion me pousse
Aux conjugales audaces
Non point qu'elle me repousse
Elle devient tout de glace
Une seule fois l'année
La veille de la Toussaints
Elle commet le péché
Avec gants et dédain
Astrid est à l'amour
Ce que la chambre froide
Est à l'institut médico-légal
Et si elle préfère Charcot
Au Marquis de Sade
C'est dû à sa nature sentimentale
Pour conserver l'amour
Le froid est souverain
Ainsi s'explique
L'éternel féminin
Ardente comme une chapelle
Est l'image consacrée
Quant à l'aspect sexuel
De sa féminité
Demain premier novembre
Enfin nuit de sabbat
Je sens raidir le membre
Des plaisirs d'incubat
Acceptez-vous Astrid ?
Mon épouse reste coîte
Toujours aussi rigide
Sous mon étreinte moite
Astrid est à l'amour
Ce que la chambre froide
Est à l'institut médico-légal
Et si elle préfère Charcot
Au Marquis de Sade
C'est dû à sa nature sentimentale
Pour conserver l'amour
Le froid est souverain
Ainsi s'explique
L'éternel féminin
Les yeux fixés au plafond
Les mouches noires elle inspecte
Rien n'a changé sinon
De plus nombreux insectes
J'exprime ma déception
De cette passivité
Malgré nos conventions
De périodicité
Pourtant elle demeure muette
Qui ne dit mot consent
A ce propos m'inquiète
L'odeur qu'Astrid répand
Néanmoins défoulé
Je perçois de la sorte
L'évidente vérité
C'est qu'Astrid est bien morte
Astrid est à l'amour
Ce que la chambre froide
Est à l'institut médico-légal
Et si elle préfère Charcot
Au Marquis de Sade
C'est dû à sa nature sentimentale !

samedi 21 novembre 2015

Nerval et Lautréamont sont sur le porte-avions Charles-de-Gaulle pour porter la Maure en Orient

1_Nerval sous Tranxène



Before us great Death stands
Our fate held close within his quiet hands.
When with proud joy we lift Life’s red wine
To drink deep of the mystic shining cup
And ecstasy through all our being leaps—
Death bows his head and weeps.

https://linearbells.bandcamp.com

P'tain j'ai grillé NovaExpress sur ce coup-là...
Comment y va pleurer sa reum avec Mireille Pamieux...
c'est la fête du slip !






2_Lautréamont sous Benzédrine




On peut penser tout le Mal qu'on veut de l'étrange fonds de commerce d'Hubert-Félix, mais voilà quand même une chanson qu'elle était présuppositoire ! Et finalement moins mortifère que l'intégrale de Gérard Manchié.

3_ En cas de menace imminente d'attaque terroriste sur Bruxelles, pour éviter le burn-out, allez aux champignons ! 


La Trompette des Maures (appelée aussi trompette de la mort) est la cousine noire de la girolle.
Ce champignon est injustement appelé "la trompette de la mort" à cause de sa silhouette, qui évoque vaguement le djihadiste à cagoule au citadin paranoïde.
Ne vous y fiez pas ! La Trompette des Maures est délicieuse.
Cette espèce, très répandue, pousse par petits groupes autoproclamés essentiellement dans les forêts de feuillus (hêtres, chênes, châtaigniers, bataclans) ou parfois sous les forêts de conifères, appréciant les sols lourds et très humides (argileux, par exemple). Elle apparaît en automne (d'août à novembre, tous les vendredis 13), et peut être très abondante après de fortes pluies ou avant les élections.
Ce champignon est parfois difficile à distinguer du sol à cause de sa couleur sombre, de sa petite taille et parce qu'il est souvent recouvert de feuilles mortes. Il ne branle rien toute la journée en touchant ses Assedic d'Intermittent du Spectacle, spectacle qui est loin d'être permanent, mais quand ça y va, hardi petit.
Une fois débusqué, si il se met à crier « Houellebecq Akbar » en brandissant une Kalash, éloignez-vous d’un pas mesuré, pour bien lui montrer que la Mort ne vous effraie guère plus qu’une simple formalité douanière vers un monde peut-être meilleur.

Pour JMS, qui sait pourquoi : pour l'idée, et pour le SAV, aussi.



vendredi 20 novembre 2015

Tribute to moi-même (JW, 2015)

Osons.

http://www.mediafire.com/download/h2mndzbw548ilk5/ZiK_TTMM.zip

Les recettes issues de cette vente à titre gracieux iront alimenter un fonds de pension pour vieux cybergeeks nécessiteux.

Pendant ce temps, ailleurs :
La triste fin d'un homme au chapeau.




Un quidam se confie :
Tentative d’humour de ma maman, 85 ans, samedi : « il faudrait leur expliquer qu’avec tous les attentats de ces dernières années, toutes les vierges du paradis ont été déflorées »…


Bon, tout ça c'est des mécanismes de défense.
Qui se manifestent même quand la ligne de défense a été largement enfoncée, voire plus que défoncée...
c'est un peu la ligne Maginot de l'Horreur après juin 40, quoi...

et comme le raconte Emmanuel Carrère dans "Le Royaume", “c’est le proverbialement caustique Billy Wilder qui sort de la première projection du film tiré du Journal d’Anne Franck. On lui demande son avis : “Oh, j’ai trouvé ça très beau, très émouvant… (un temps.) Mais tout de même, on aimerait connaitre le point de vue de l’adversaire.”

Ben si c'est que ça...
http://anniceris.blogspot.fr/2015/11/comment-daech-tient.html

jeudi 19 novembre 2015

Magnifico - Zum Zum (2010)

"Magnifico" :
Vraiment, y'a pas d'autres mots...



C'est eux qu'il faut envoyer en Syrie.
Ils sont une arme de destruction massive du radicalisme.

Ils me rappellent l'hilarant clip de Peter Nalitch fort justement intitulé "Музыкальный коллектив Петра Налича"



Je vais appeler Vladimir, pour voir si Peter est disponible pour une tournée de support au sol des frappes aériennes.

mercredi 18 novembre 2015

Babx ft. Camelia Jordana - Je ne t'ai jamais aimé [Clip officiel] fr

Un peu de pornographie affective pour M.W, qui sait pourquoi.
Aimer, même de façon toxique, c'est aussi envoyer un message fort à Daech.
Heu... M.W, si tu m'entends, ne prends pas ce post pour un message secret !



Bon, si c'est officiel, alors ça va.
Le comble serait qu'ils se cachent, en plus.
Est-ce que je me cache, moi ?

mardi 17 novembre 2015

Joy (& the way to lose it totally...) - Lucinda Williams

Enfin une femme qui a les couilles de se les faire sauter d'envoyer un message fort aux djihadistes, au gouvernement, et au mec qui fait la météo sur France 2.

Avant, elle sortait avec Nicoshark.
Et puis un jour, elle s'est aperçue 
que French people are blah-blah-blah.


For everyone who's had their joy stolen......
Finalement une chanson de saison, même si j'avais programmé l'article il y a 8 jours - entendue dans la bande originale de Crazy Heart, remarquable film sur la rédemption d'un chanteur de country alcoolo joué par Jeff Bridges.
Car la complaisance vis-à-vis de sa maladie, c'est bien joli, et elle contient sans doute sa propre récompense, mais quand même, un jour on se rend compte que savoir sans faire équivaut à ne pas savoir.
C’est bien embêtant, mais à part avaler ces amères lapalissades, pas moyen de sortir du Landerneau de l’addiction.

On peut aussi les mettre en chansons :
comme on dit au Bataclan, la musique adoucit les meurtres.

& the lyrics
http://www.azlyrics.com/lyrics/lucindawilliams/joy.html

La peste soit du démon d'Internet, je viens de débusquer une version alternative dont j'ignore si elle est plusse pareille que l'original, mais fichtrement stéréoïsée.



Effectivement, l'originale est un peu moins pareille




vendredi 13 novembre 2015

Spirou, hebdo moderne

Tous les membres de la famille apprécient de lire Spirou, aux cabinets ou ailleurs..
Même si Buck Danny n'a pas été viré du journal.



mercredi 11 novembre 2015

Cristal automatique - BabX (2015)

Le disque s'ouvre par une petite mélodie au piano, en majeur, d'abord un peu hésitante, murmurée en écho bouche fermée par Babx, puis elle prend de l'assurance et un peu d'ampleur, tandis que des fantômes de poètes disparus viennent y toaster dessus des fragments de phrases, qu'on entend comme une radio reléguée en arrière-plan sonore, à la limite du hors-champ perceptuel, radio qui serait écoutée distraitement par l'ouvrier taciturne qui enduit généreusement de chaux les murs massifs de la propriété toscane inondée de flaques d’un soleil incandescent à travers les trouées de la vigne vierge, tandis qu'on caresse de deux doigts hésitants le clavier du grand piano à queue de bois laqué blanc disposé face à la mer, en cherchant à se rappeler et à reproduire cette mélodie naïve entendue jadis.
...si ça ne tenait qu'à lui, l'ouvrier il aurait bien mis les Grosses Têtes sur RTL, quoique le sémillant Ruquier lui fasse regretter les grandes heures de Philippe Bouvard, mais le maitre de maison lui a interdit d’écouter autre chose que France-Culture.

Et puis soudain, roulement de tambour, et BabX, le possédé du Verbe, comme d'autres sont possédés du Démon, du Blog, ou du Démon du Blog, commence à éructer avec des intonations de muezzin qui aurait maté l'Exorciste la veille, sur un fond de tango funèbre entrechoqué à la Tom Waits :



Au gibet noir, manchot aimable, 
Dansent, dansent les paladins, 
Les maigres paladins du diable, 
Les squelettes de Saladins.

Messire Belzébuth tire par la cravate 
Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel, 
Et, leur claquant au front un revers de savate, 
Les fait danser, danser aux sons d'un vieux Noël !

Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles 
Comme des orgues noirs, les poitrines à jour
Que serraient autrefois les gentes damoiselles
Se heurtent longuement dans un hideux amour.

Hurrah ! les gais danseurs, qui n'avez plus de panse !
On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs !
Hop ! qu'on ne sache plus si c'est bataille ou danse ! 
Belzébuth enragé racle ses violons ! 


Après Thanatos, et c'est pas trop tôt, Eros entre en scène.
Mais c'est pour "La mort des amants".
Un guitariste qu'on jurerait fraichement sorti du tombeau du Jeff Buckley de son unique album anthume tisse des guitares hypnotiques. 
BabX se perche sur un demi-ton et ne le quitte plus.


Moins bien qu'en studio, mais gratuit.



Un extrait de l'album.

"On peut, après tout, vivre sans le je-ne-sais-quoi, comme on peut vivre sans philosophie, sans musique, sans joie et sans amour. Mais pas si bien."
V. Jankélévitch

Rimbaud, Verlaine, Baudelaire et autres vieux macchabbées à la Artaud sont donc conviés à cet étrange festin de poésie vivante.
Même les inrocks trouvent ça bien, ce qui ne veut pas dire qu'il en vendra beaucoup.
Vous en mangez souvent, vous, de la poésie ? 
En 2015 ?

L'occasion de rappeler notre engagement constant à voler des disques à l'étalage, la transgression des lâches que nous n'aurions guère osé faire dans notre prime jeunesse, rapines sans lesquelles nous pensions naïvement à l'époque que les artistes maudits auraient pu vivre décemment de leur art, et du coup leurs chansons auraient été sans doute moins bonnes.



Babx : le genre de mec, 
que quand tu lui dis "A table !", 
il arrive au moins un quart d'heure plus tard.
Ca se sent sur la photo.
Encore un fils à Pénible, bien chiant, tu vois.
Il commet néanmoins un disque épatant
 pour commémorer ce 11 Novembre, 
grande fête des Poilus..

Le disque idéal pour faire fuir vos amis en fin de soirée, comme dirait Télérama.

mardi 10 novembre 2015

Good Hearted woman - Hank Williams III




Putain, j'adore cette chanson.

Et les paroles !!
Les paroles !!

Il faut toujours se méfier des paroles, quand il y a trop de sucre dans la musique.

Country music at its finest :
En voilà une chouette chanson apte à donner bonne conscience à tous ces bâtards du MidWest et d'ailleurs pour continuer à se comporter comme des trous de balles avec leur femme en se disant qu'elle a le dos large.
Good hearted woman, c'est comme les doubitchous dans le Père Noël est un scumbag :
sous le nappage onctueux et entraînant en diable (en tant que femme, j'ai un faible pour la pedalsteel guitare et les violons campagnards quand ils sont déchainés comme ici), un coeur ranci et phallocrate, l'hypocrisie masculine conçue comme un hommage du Vice à la Vertu.
Yippie yeah, les amincies.

Pourtant, comme le disait en d'autres temps le Schtroumpf à lunettes, "c’est très simple d’ouvrir le cœur, pas besoin du kamasutra. Il suffit de regarder l’autre comme une fin en soi, et non comme un moyen (pour reprendre l’expression de Kant). De le voir comme un individu, comme une totalité, au lieu de le voir comme le moyen d’obtenir quelque chose pour soi (de la reconnaissance, des sous, du plaisir…). C’est d’ailleurs pour cette raison que les nanas sont frustrées. Elle sont là comme des huîtres et c’est les mecs qui doivent les ouvrir. Dès ce moment, le mec est considéré comme un moyen (le couteau qui va ouvrir l’huître), donc ça ne risque pas de marcher. D’où la frustration. On a juste pété le bord de la coquille, mais l’huître est toujours fermée. Si l’huître pouvait voir qu’elle a en face d’elle un individu, un vrai, ça irait beaucoup mieux. Et vice-versa. Si les mecs arrêtaient de voir les nanas comme des poubelles où déverser leur frustration, ça irait mieux aussi.
Les centres énergétiques s’ouvriraient naturellement si on arrêtait de les fermer et de les verrouiller comme les coffres-forts de la Banque de France. "

Allez, redonnez-moi un morceau de cette chose longue et molle.

lundi 9 novembre 2015

Tribute to ma femme - [JW Team] (2015)

Quoi ?
Qu'acousticai-je ?
Encore une compile pour ma femme ?
Je dois vraiment avoir quelque chose à me faire pardonner.
Mais quoi ?
La photo de sa vieille chatte pleine de poussière ?
Bon, d'accord, j'avoue que c'était assez malvenu, mais à part les couillons qui s'égarent sur mon blog au lieu d'élever leurs gosses dans le respect des enseignements du Bouddha, who gives a fuck ?
Ma compile lui a plu, je suis content.


dimanche 8 novembre 2015

Guy Béart : Je suis vivant et vous êtes morts (clap de fin)

Clique sur l'image, et il se passera un truc.
C'est l'automne.
Les vieillards ne passeront pas l'hiver, même celui qui a écrit "Feuille vole", cette redoutable antienne des années 60. (antienne = refrain, souvent bref et de préférence chanté, avant et après un psaume) :

"et moi, j'aime cette feuille qui voudrait voler, 
car qui ne veut pas voler est déjà enterré
Feuille, vole vole, tombe, tombe aussi. 
Pauvre feuille folle, merci !" 
Sic transit.

Evidemment, nul n'ignore aujourd'hui que Guy Béart était le pseudonyme de Philip K. Dick, que celui-ci avait choisi pour disparaitre de la scène publique et échapper au fandom SF, parce qu'il ne parvenait plus à écrire de SF sans glisser de nouvelles théophanies dedans, et ça l'agaçait.
C'est pourquoi il se contenta entre sa pseudo-mort en 81 et sa crise cardiaque sous pseudonyme le mois dernier, de trousser quelques ritournelles SF, que seuls les happy fews pouvaient décoder (la puce leur avait été mise à l'oreille par la pochette de disque que Moebius lui avait torchée entre deux crobards dégueulasses pour Inside Moebius, son décevant journal intime. Lui seul était au courant, et il emporta son secret dans la tombe.)


La preuve irréfutable de ce que j'avance.

Ce coup-ci, je crois bien qu'il est mort pour de vrai. 
Mais au fait, lequel des deux vient de disparaître ?
Est-ce le Guy Béart qui rédigea "Le dieu venu du Centaure", roman qui préfigure les affres et les D-Liss de la pornodépendance 30 ans avant l'apparition d'Internet sur Terre, ou le Dick qui composa "Les collines d'acier", redoutable ritournelle SF qu'il chanta à la fête de l'Huma en 71 ? 

Dans sa biographie très documentée, Emmanuel Carrère reste étrangement muet sur la question. 
En tout cas, c'est l'occasion inespérée de réécouter l'album qui me plaisait bien quand j'étais petit, et qui me plait toujours aujourd'hui.
Ca valait le coup d'en faire un gif animé, bondiou.
C'est dommage qu'il ne se déclenche qu'une seule fois, à l'ouverture de la page, ou en cliquant sur l'image ci-dessus. 
Mais nos ingénieurs sont sur le coup. 
Tout porte à croire que c'est un problème de cache.
Nous vous tiendrons informés d'heure en heure.



L'album hyper-secret de Dick Béart :

http://www.mediafire.com/download/dqboobi6boq7gll/LAB_Vol4.zip

Ne ratons pas une occasion de  nous monter le bourrichon, en évoquant nos précédents travaux sur le Très Saint Homme.

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2014/08/les-annees-beart-volume-4-1965-66.html

http://jesuisunetombe.blogspot.fr/2009/12/guy-beart-nest-pas-mort.html

Repose en pé, guy.
Désolé d'avoir lâché le morceau sur ta nécro, phil.

Je vous lèche, parce que j’entends l’ambulance arriver et je vois les infirmiers en sortir, ils n’ont pas l’air très contents et il va falloir que je vous quitte.

samedi 7 novembre 2015

I shall be no more - Coph Nia (2003)




Les mystères de la foi...
Repéré il y a quelques mois sur novaexpress, I Shall be no More m'a bien fait marrer.
La chanson aurait pu être écrite par le Cioran de "De l'inconvénient d'être né".
Mais j'ai mis quelques temps à fouiner plus avant, et à être un peu déçu ...



J'ai trouvé Tree of Life and Death assez ennuyant, pour du dark ambient.
Notre nouvel ami Coph Nia prétend avoir foi dans les Ténèbres.
C'est son choix.
Je trouve dommage de ne pas avoir toujours les moyens de sa prétention :
on voit vite les ficelles de sa petite tambouille.






vendredi 6 novembre 2015

Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée

La société nous rend malade par son absence de sens, puis elle nous vend des médicaments pour abréagir les symptômes les plus gênants socialement.
Justement, je dois faire face à une grève-surprise des pharmaciens.
Plus d'antidépresseurs à se mettre dans le cornet.
Fini de rire.
Retour aux fondamentaux.
Nous cessons de diffuser jusqu'à ce que nos non-revendications soient satisfaites, ce qui risque de prendre un moment.
Plus sérieusement, c'est un peu agaçant d'avoir des idées, de les mettre en ligne, puis de revenir dessus parce que je ne suis pas allé au bout.
Ca fait sérieusement baisser ma productivité.
Je fais une pause pour finaliser mes prochains articles avant diffusion en prime time.
Comme je le lis ici, "Vouloir nous brule et pouvoir nous détruit, mais savoir laisse notre faible organisation dans un perpétuel calme".


Franchement, des fois je ferais sans doute mieux
de regarder la télé plutôt que de débloguer.


mercredi 4 novembre 2015

Early man - Steve Roach (2001)



Un trilobite, des zigouigouis australiens...
tout est bon pour faire marcher le commerce new age.
Ceci dit, l'album est richement tissé d'ambiances organiques à souhait.
Je ne prétends pas que son écoute répétée me précipite dans le Temps du Rêve, mais c'est assez plaisant.
http://www.mediafire.com/download/4tdjo4fjjd3tx22/SR_ER.zip

lundi 2 novembre 2015

Tends ta kühle et prends la mienne...

Ne me demandez pas comment j'ai atterri sur la planète des tentacules, je n'en sais fichtre rien.
Ce qu'on appelle le cinéma bis, ou les films de série Z, en regrettant au passage que l'alphabet n'ait que 26 lettres, possède ses thuriféraires.
Je m'en doutais un peu, mais je n'avais jamais mis le pied dans la termitière.
Et quand je dis le pied...

Les deux premiers, c'est un peu "Mon canard est mort, mais mon chien a vu Dieu".

http://www.myduckisdead.org/?zx=21fd03578b9e01d

http://muaddib-sci-fi.blogspot.fr/2015/10/le-chien-qui-vu-dieu-1970-fr.html

Après, ça part en live...

http://humungus-cinebisart.blogspot.fr/2015/05/mise-jour-les-diables-1971-nouveau.html

http://humungus-cinebisart.blogspot.fr/2015/11/doc-cinema-perverso-le-merveilleux.html#more

http://lantreauxintrouvables.blogspot.fr

http://atreyucinema.blogspot.fr


http://pizzakroscope2.blogspot.fr

dimanche 1 novembre 2015

Vive la Toussaint



Le mois dernier, j'hésitais sur le message à graver dans le marbre de mon ultime post.
Comme disait Roland Topor dans "100 raisons de se suicider tout de suite" : 
26. Pour que la prochaine Toussaint soit ma fête.



samedi 31 octobre 2015

Hashtag #Jesus#Christ - [JW Team] (2015)


Osons.
En tout cas, moi j'ai osé.


Ah non, flûte, c'est ici :





et comme en France tout finit par des chansons, reprenons en choeur :

The Ballad of Boogie Christ

Christ would wear cowboy boots
Christ would have sex
Christ would eat pizza
And cut black jack decks
Christ would be sober
But christ would be fun
Christ would get over
On those trying to run
Christ would love hip hop
Metal and soul
Christ would bring chaos
The breath of control
Christ would be rocking
Christ would be free
He'd say there’s no difference
Between you and me
I'm always on the run and I hate copy paste for god's sake
This is the ballad
Of boogie christ
Toss my salad
And feed me rice...


vendredi 30 octobre 2015

Inédits Goossens 89 & 90 (dans la foulée...)




J'ai retrouvé des vieux Psikopat illustré - l'équivalent de Pif Poche pour adultes, dans les années 80.
Et dedans, devinez quoi ? des inédits de Goossens.

Les 88 épisodes précédents ont tété regroupés ici, pour plus de commodité :

http://www.mediafire.com/download/qb1bkguz1y9bstq/Goossens_I%26R.zip

et un inédit inattendu dans un vieux Spirou, paf !






jeudi 29 octobre 2015

des îles et des villes - une mostla tape (2015)

Un jeune peigne-cul vraisemblablement sous-alimenté réinvente la chanson rive-gauche dépressive dans une cave de Livry-Gargan, 40 ans après qu'elle soit passée de mode.
Dispensable mais très tendance, à en croire les Inrocks.
En plus, le code pour embedder l'album est pété, je suis obligé de mettre le link, c'est la louze.

Variante :

http://souterraine.biz/album/vol-8-preorder
De jeunes peigne-culs réinventent la french pop cannabinesque et foutraque des 70's.
Mais que fait la police ?

mercredi 28 octobre 2015

Our Fractal Brains


Our Fractal Brains from Julius Horsthuis on Vimeo.

Je crois que John Warsen peut aller se rhabiller avec ses vieilles vidéos de SF en 3D.
Je remercie Dieu de n'avoir pas connu le logiciel "Mandelbulb 3D" à l'époque, je serais encore coincé dedans.

mardi 27 octobre 2015

Sandman Overture - Neil Gaiman, JH Williams III (2015)


Sam Quixote a souvent la dent dure, mais il semble trouver le nouveau Sandman assez réussi.
Moi, ça m'est un peu tombé des mains, malgré les somptueuses enluminures de JH Williams III.
A la vitesse moyenne d'un fascicule tous les trois mois, on décroche vite.

http://samquixote.blogspot.fr/2015/10/the-sandman-overture-review-neil-gaiman.html#more

Pour le lire, c'est .









lundi 26 octobre 2015

Federal Bureau of Physics Vol 1 & 2 - Simon Oliver, Robbi Rodriguez (2014)


 

Une vérité que même les conspirationnistes hésitent à divulguer :

En 2012, le label Vertigo (comics pour un lectorat adulte édités par DC Comics) se réduit à une peau de chagrin et les lecteurs s'interrogent sur sa pérennité, encore plus inquiets du fait du départ de Karen Berger, sa responsable éditoriale historique.

C'est donc avec curiosité et espoir que le lecteur voit débuter FBP en 2013. Le point de départ semble assez simple et prometteur : un service gouvernemental (de fonctionnaires) intervient pour rétablir les lois normales de la physique quand celle-ci vient à défaillir. Les dérèglements décrits sont de nature visuelle, facilement compréhensible, avec un petit goût de science physique évoquant la théorie des dimensions parallèles, la problématique de la théorie du tout (théorie susceptible de décrire de manière cohérente et unifiée l'interaction nucléaire forte, l'interaction électromagnétique, l'interaction nucléaire faible et la gravitation) et mêmes des p-branes en provenance de la théorie des cordes. Les dessins sont faciles à assimiler, avec une apparence un peu spontanée, pas tout à fait finie ou peaufinée, mais un niveau de détail satisfaisant, une esthétique adulte, et des personnages aisément reconnaissables, avec une garde-robe réaliste.
La série est écrite dans son intégralité par Simon Oliver, bien connu chez Vertigo par son travail sur la série The Exterminators. Ici, l’auteur s’est visiblement passionné de physique, mais pas celle qui vous ennuyait royalement lorsque vous étiez (ou êtes, ou serez, pour nos plus jeunes lecteurs) au lycée, mais de celle qui fascine, celle qui fait peur, celle qui fait appel à l’inconnu, au bizarre. Et s’il ne faut pas avoir fait d’études supérieures dans ce domaine pour comprendre que les phénomènes qui apparaissent ça et là sont (très) dangereux, Oliver appuie quand même son discours de façon structurée et concise, en apportant un semblant d’explication scientifique à ce qui nous est dépeint. Un léger travail de vulgarisation qui est ici très bienvenu et qui rend la série accessible même aux non-initiés. Au niveau du récit, on s’attache au final beaucoup à la caractérisation des personnages principaux. Adam Hardy dans un premier temps, qui n’a pas choisi ce boulot sans raison, et dont le mystérieux passé lié à sa famille va servir petit-à-petit de fil conducteur à l’histoire. C’est aussi son statu quo qui va être amené à être bouleverser et notamment vis-à-vis des personnages qu’il fréquente. Je pense notamment à Rosa Reyes dont le passé trouble est également amené, et comme celui-ci, comme celui d’Hardy, ont un lien très étroit avec les anomalies, ça nous permet d’être encore plus encrés dans le sujet. Alors, oui, il y a aussi l’impression d’une histoire plus importante derrière tout ça, avec des allures de conspiration, mais ça reste assez discret dans l’ensemble et l’histoire se concentre réellement au plus proche de ses personnages.    

Le pendant de cet aspect c’est qu’on a pas l’impression de lire quelque chose d’absolument grandiose. Au vu du récit presque intimiste, et malgré le sujet traité, il n’y a pas de grands moments épiques (certes quelques folies visuelles, mais j’y reviens après), et on est tellement concentré sur les personnages que l’histoire, elle, avance très doucement. On est vraiment très proche d’Hardy et de son travail, avec même un certain regard critique sur la condition du FBP (qui est un bureau d’état) et de ses capacités de fonctionnement et de financement – un aspect bien ancré dans notre réalité et qui, personnellement, m’a fait sourire (jaune). Si certains aspects (les mystérieux passés, le complot qui se fait) feront qu’on a de toute façon envie d’en savoir plus, notamment par l’utilisation d’un cliffhanger plus ou moins habile en fin de volume, on aura beau trouver le tout sympathique, il n’y a pas quelque chose de véritablement transcendant, quelque chose qui vous fasse presque lâcher votre comic des mains en poussant un gros « woooaaw ». Alors ça viendra peut-être (sûrement, je l’espère) au fil de la série, en espérant de grandes révélations, et pour l’instant il faudra se contenter de ce volume à caractère plus introductif. Un autre point très important vient des dessins de Robbi Rodriguez. Qu’on se le dise tout de suite, et vous l’aurez peut-être remarqué à la couverture : le style est particulier et ne plaira pas à tout le monde. Les traits de Rodriguez sont assez fins et élancés, avec des personnages au physique qui semble souvent déformé (mais pas dans le mauvais sens du terme), et ceci permet de jouer sur les aspects purement physiques des corps et des objets/lieux. Lorsque « l’impossible » se produit, vous serez certains de ne pas le louper. Certaines pages pleines sont assez impressionnante à ce propos, avec une exagération du trait, qui passe dans un style assez cartoonesque, histoire d’accentuer encore plus le côté surréaliste de la situation. Et que dire de la colorisation de Rico Renzi !  
On a droit à des couleurs pétantes, dans le jaune, le rose, le rouge, des teintes très vives, notamment lorsqu’on est en présence d’anomalies. Compte tenu du sujet, je trouve que Rodriguez a très bien su mettre son talent d’artiste pour dépeindre les anomalies (mention spéciale à sa Tornade Quantique, vraiment bien pensée). En revanche, on reconnaîtra également que sur pas mal de planches, ça manque de décors, ça fait un peu vide. Et comme je le disais en début de paragraphe, le style ne vous plaira pas forcément. Reste en fin de volume, quelques annotations et sketchs de l’artiste, un petit bonus sympathique, à l’image de ce volume, mais qui ne vous fera pas bondir partout.   FBP : Federal Bureau of Physics, c’est avant tout la présentation d’un monde qu’on pense connaître, mais qui nous surprend à plusieurs occasions, et la présentation de deux personnages. Avec un récit introductif qui pose les bases de son monde et de ses héros, ce premier volume devrait quand même réussir à vous appâter pour en demander encore, mais il faudra clairement que les enjeux scénaristiques soient plus importants et plus grands pour que le soufflé ne retombe pas aussitôt. On notera quand même la patte graphique très marquée de la série qui aide à lui apporter toute son identité.  




Un avis nettement plus nuancé :


Mais il ne faut pas croire tout ce qu'on lit sur Internet.


Et l'avis du Warsen ?

Les volumes 1 et 2 m'ont bien plu, et c'est la seule série que j'ai trouvée sympa chez Vertigo depuis 3 ans. Les volumes 3 et 4 me paraissent plus besogneux et moins inspirés.

Niveau d'anglais : 

pain in ze ass. (quelques termes sont abscons, et le champ lexical est large)