jeudi 30 septembre 2021
The Police - Flexible Strategies (2018)
samedi 25 septembre 2021
Gérard Manset - Royaume de Siam (1979)
https://www.mediafire.com/file/26tfphereqn43np/GM_1979_RdS.zip/file
jeudi 23 septembre 2021
Brigitte Fontaine & Areski Belkacem - Vous et nous (1977)
Dans Schnock, somptueuse revue de vioques qui parle aux vioques de trucs de vioques, périmés, obsolètes, caduques et surannés, les rédacteurs évoquent souvent avec malice des oeuvres artistiques (cinéma, musique, littérature) très recommandables, mais disparu(e)s depuis belle lurette des rayons de la Fnac. Je les suspecte d'y prendre un malin plaisir, genre " nous on les a, nananère, et pas toi, nanana." Bref. L'article de Schnock (dans le n° 39) consacré à Areski et Fontaine m'a rappelé leur disque de 1977, que je n'avais pas vraiment écouté à l'époque :
https://store.kythibong.org/album/vous-et-nous
(1)Oooh punaise, je viens de le retrouver, et y'avait aussi David Byrne dans le coup. David, laisse-moi te dire que ton concert filmé l'an dernier par Spike Lee dans une petite salle de New York est magnifique, et suscite un enthousiasme qu'on croyait englouti avec le GIEC et la pandémie. Je retire tout ce que j'ai dit sur l'époque. Ton concert sera d'ailleurs chroniqué dans Schnock n° 3956, à paraitre en 2277.
jeudi 16 septembre 2021
[Repost] Gérard Manset - l'atelier du crabe (1980)
Tous les matins, le boss arrive le premier au bureau. Sinon, c'est pas un bon boss. |
Ils ont l'air contents. On dirait presque qu'ils y ont pris du plaisir ! |
[Edit] 08/06/2014
Jeepeedee a rippé tous les vinyls originaux ici :
http://jeepeedee.blogspot.fr/2014/06/gerard-mansetvu-ca.html
Ca durera ce que ça durera.
Moins longtemps que les impôts sans doute.
Pulls jacquart et guitares demi-caisse...la classe à Dallas ! C'était l'bon temps. Et dans le studio d'enregistrement, le masque restait sur le mur ! |
jeudi 2 septembre 2021
Le petit Steve Roach illustré : Une année 2020
Overdose de vagues de sérénité en suspension pour $12.99, frais de port en sus. Tout cela est bien monotone, et finit par se révéler anxiogène face aux vagues successives de Covid_19, tout aussi insistantes à nous léchouiller les arpions quand les variants se grimpent dessus, se tirent à la courte paille et se font la courte échelle pour bouter l'Humain hors de la surface de la Terre, puisqu'aucun arrangement n'a pu être trouvé entre Gaïa et ses amants désunis. Le second cédé est plus intéressant en termes d’harmoniques et d’intensité, même si y’a pas d’quoi, en signe de joie, se passer les paupières à la crème de chester avec une tringle à rideau de fer. (Pierre Dac)
(3/5)
Quiet Music 1/2/3
Joan Cornellà |
The Sky Opens (2020)
Les grands succès du Maitre revisités en concert dans une église méthodiste de Pasadena. Les églises ont toujours réussi à Steve Roach.
Le premier cédé se caractérise par des pièces amples, placides comme un lac de montagne, comme ce Structures From Silence beaucoup entendu à travers ses incarnations successives ces dernières années, mais franchement, on ne s'en lasse pas. Qui se lasserait d'un lac de montagne, même si ses fenêtres donnaient sur icelui ?
Second Cédé : largement en dessous de tout ce que j'ai pu entendre dans le même genre (les live de 2011 à 2013), pour moi c'est l'album public à l'église du canyon du coin de trop, celui du moins-disant culturel. En tout cas, je suis loin d'être transporté. Alors soit il cesse de produire des disques, soit je cesse de les écouter, mais il est temps d'en finir.
(2/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/the-sky-opens
Nectar Meditation (2020)
avec Serena Gabriel
Une collaboration avec une femme. Serena Gabriel (harmonium, voix, clochettes tibétaines et balayage du temple quand tout le monde est parti). C'est si rare qu'on se dit qu'il va y avoir du sang neuf dans l'astronef. Hélas, pendant 74 minutes, des masses nuageuses générées par l'harmonioume s'accumulent mais surtout se répètent dans le coin supérieur gauche de l'écran, vaguement épaulées par une pulsation tribale distante, mais qui reste à portée de biniou. Même la veillée funèbre de Nusrat Fatih Al Khan a dû être un peu plus enjouée que ça. La situation climatique n'évolue guère. C'est peut-être un disque à passer à bas volume en surveillant son curry de poulet vegan en train de bouillonner dans le caquelon de la tante Meera. Quand on pique du nez, bien avant la fin du disque, tante Meera nous envoie un petit coup de clochettes tibétaines, nous invitant à quitter notre transe, ou à y entrer, mais ça reste un effet d’annonce. Dommage.
(2/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/nectar-meditation
POV2 : The Case For Square Waves While Searching For Happy Accidents (2020)
avec Peter Grenader et Miles Richmond
Inattendue, une triangulaire, avec de vrais instruments. On reconnait des guitares, et plein de sons qu'on ne reconnait pas.
On est ici dans le registre d'une certaine placidité, ouatée et bienveillante. Avec tout qui est un peu déphasé, je veux dire avec des échos qui semblent provenir du futur, comme dans Tenet mais en moins prise de tête.
Southwestern Businessmans's Association réinvente presque les Frippertronics. Hattusha encore plus. On est dans l'expérientiel, entre potes, comme l'indique le titre de l'oeuvre : Le cas des vagues carrées lors de la recherche d'accidents heureux.
"L'idée maîtresse de POV était de sculpter un paysage sonore multitimbral forgé à partir d'une confluence de sources sonores.(..) Ultimement, c'est à propos de la musique elle-même. Le point de vue fourni ici est le vôtre, ouvert à une myriade d'interprétations."
Avec ça, si la mutuelle nous rembourse pas, c'est à désespérer.
(2/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/pov2-the-case-for-square-waves-while-searching-for-happy-accidents
A Soul Ascends (2020)
Très contemplatif. Ca c'est sûr, madame Chaussure. Mais j'ai dépassé depuis trop longtemps la dose de trop. Je deviens allergique à ce minimalisme, que je trouve à présent d'un mortel ennui. Mon blog aussi, mais lui c'est une tombe, il s'en fout. Je suis néanmoins perdu pour la cause.
(1/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/a-soul-ascends
Timeroom Livestream 8 - 22 - 2020 (2020)
Sortie directe de la table de mixage du premier concert en direct depuis la Timeroom (le home-studio de Steve chez lui). Une demi-heure assez placide, jumelée avec une vidéo qui dévoile le faisage de la création : un gros plan des vieilles mains toutes burinées de Steve, pleines de ses doigts calleux, à force d'avoir sculpté tant de dièzes et tordu de bémols, ses grosses mains qui pèsent le poids discographique d'une bonne moitié de l'histoire de l'ambient music, que la caméra suit amoureusement en train d’effleurer les batteries de clavier disposées dans la Timeroom pour en extraire le suc de l'ambient-qui-flotte, tout calme et tintinnabulant ; ça commence à 4:35 sur la vidéo.
https://www.youtube.com/watch?v=fkOKOPQUU4Q
(3/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/timeroom-livestream-8-22-2020
Tomorrow (2020)
Des séquenceurs chromés et rutilants, avides d'aspirer tout l’espace sonore, déroulent leurs volutes harmoniques, tantôt cristallins, tantôt suffocants, engendrant la sensation acoustique du déjà vu, trop entendu. Je crois que je suis devenu allergique à Steve. Mais au moment où je m’apprête à fondre en larmes sur ma médiocrité d’écoutant blasé si chèrement acquise, l’océan des arpèges retire ses vagues et révèle la plage miroitante de HeartBreath à marée basse, suffocante de sérendipité, cristalline et ruisselante comme si Chloé et Hiromi venaient de faire pipi dessus, et alors là c’est tout de suite plaisant, serein, et carrément magique, comme une crème de jour passée à la tombée de la nuit. Où se cachait le magicien qui se révèle soudain ici ? La piste rachète le disque, et moi aussi.
(4/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/tomorrow
LiveStream 09 26 2020 The Desert Eternal
Les plus grands succès du cowboy solitaire de l’ambient atmosphérique exécutés « live » depuis son studio de l’Arizona. Au début, les pièces (extraites de Structures From Silence et de Dreamtime Return) sont chiches en oxygène et en cliffhangers : on est dans la nappe synthétique anaérobie méditative anxiogène de base.
A partir de Prometheus Rising, une section rythmique vient raffermir notre attention défaillante, toute en vrombissements, stridulations et criquètements. Des entités caverneuses affligées de gros problèmes respiratoires font de fugaces apparitions, faisant disparaitre à notre vue les membres de l’assistance. Et là, l'univers bascule : soudain, l'irruption de la vie dans la morne plaine pulvérulente. Bien sûr, ces séquences insectoïdes en évoquent très fortement d’autres, dont elles sont issues et dont on peine à retrouver le nom et la source, tant la discographie est labyrinthique et protéiforme, mais qu’importe ? On baigne dans une inquiétante étrangeté, et c’était le but. La section rythmique ectoplasmique nous escorte pendant le reste de la performance, plutôt variée, explorant les versants amont et aval du tourisme chamanique, avec didgeridoo et tout le tremblement (qu’on appelle « vibrations telluriques » dans le jargon new age), on peut parler de « rétrospective » à prix malin. Rien qu’on n’ait déjà entendu sous une forme ou une autre, mais rien d’inaudible non plus.
(3/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/livestream-09-26-2020-the-desert-eternal
Remembrance in Waves (2020)
avec Serena Gabriel
Nouvelle collaboration avec Serena Gabriel. Au début on entend sa jolie voix spatiale s'étirant dans l'éther.
L’aspect solennel de la pièce, de la part d'un duo peu porté sur la gaudriole, provient de son inspiration :
"Cette pièce a été créée à la mémoire de tous ceux qui ont honoré nos vies, sont passés de l'autre côté et dont la présence reste si profondément ancrée en nous."
durée totale : 14:58.
(3,5/5)
https://steveroachexclusive.bandcamp.com/album/live-at-ambicon
dimanche 29 août 2021
Hector Zazou - Chansons des Mers Froides (1995)
https://www.mediafire.com/file/7farord6j4j9kb6/HZ_SFTCS.zip/file
https://www.takticmusic.com/portfolio-item/hector-zazou-2
http://www.crammed.be/index.php?id=34&art_id=62
https://crammed.greedbag.com/hectorzazou/
un lien pour en savoir moins :
jeudi 26 août 2021
Le petit Steve Roach illustré : Une année 2019
Ca part un peu dans tous les sens, car il se livre ici un combat souterrain entre plusieurs factions de la musique qui rend nigaud. "Je suis continuellement fasciné", révèle Steve dans Jours de Trance, "par la juxtaposition du rythme et de l'atmosphère, de l'espace et du lieu. C'est le contrepoint entre les métagrooves psychoactives et la nourriture diaphane et immersive des zones texturales."
La nourriture diaphane et immersive des zones texturales, je sais pas trop, mais les métagrooves psychoactives où je suis bringuebalé dans une rame de métro délabrée qui parcourt le gros intestin du Grand Cthulhu en me secouant à mort tandis que je tente de relire les Invisibles de Grant Morrison en v.o. assis sur un strapontin cassé, en ayant hâte d’être sorti du boyau puant et regrettant amèrement l’achat de ma carte orange trois zones… oui, ça j’ai bien capté. Ça me parle.
Sans doute que tout cela fusionne, s’emboite et s’auto-engendre chaotiquement dans la plus grande harmonie cosmique et le respect des Anciens, Grands et Petits, les éléments se combinant sans que j’aie à m’en soucier pour ouvrir un sens hyperréel du moment. Comme quand le Vidéodrome de Cronenberg vous apparait comme un pamphlet absolument prophétique sur les effets mortifères de la pornographie qui crève le plafond de verre du cinéma de genre. Concernant les boyaux de Cthulhu parcourus à bord de ma carte orange trois zones, y’a des moments un peu pénibles, et d’autres plus plaisants. C’est toujours la même rengaine, on aimerait prolonger les seconds et voir disparaître les premiers, mais les lois de la thermodynamique et de l’impermanence ne sauraient le permettre. Houellebecq Akbar. Sans compter qu'en l'absence d'observateur, le Réel n'est pas loin de ficher le camp.
(3,5/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/trance-archeology
HelioSphere (2019)
C’est pas mal, dans le genre nappes enveloppantes. L’invité Radiant Mind se retranche derrière son anonymat pour co-signer cet agrégat flaqueux lénifiant. Mais quelle légitimité pour produire un énième nappage languide et somnifère, quand tant d’autres sont déjà sortis du four, alors que d’autres artistes s’immiscent sur le créneau en y introduisant des options narratives un peu plus intrigantes ?
Le Aidan Baker de Dualism, par exemple.
https://aidanbaker.bandcamp.com/album/dualism
(3/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/heliosphere
(2/5)
lundi 23 août 2021
Desperate moudjahidines : le retour
jeudi 19 août 2021
Le petit Steve Roach illustré : Une année 2018
30th Anniversary High-Definition Remastered Edition de l’album de 1988
disponible en CD, vinyle, cassette audio, ampoules injectables, cataplasmes et suppositoires.
https://steveroach.bandcamp.com/album/dreamtime-return-30th-anniversary-remastered-edition
D'après Héry, c'est bien.
20th Anniversary Remastered Legacy Edition de l’album de 1998
garanti sans bonus ni adjuvant de synthèse par rapport à l’original. A part la pochette, refaite à neuf, dont la photo est une publicité clandestine pour Lophophora williamsii, dont le nom latin m'est revenu avant son nom commun, le Peyotl, et pourtant je n'y ai jamais goûté.
Tout pour vous faire avoir ici :
https://www.zamnesia.fr/2314-peyote-lophophora-williamsii.html
Molecules of Motion (2018)
(1/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/molecules-of-motion
Return to the Dreamtime (2018)
Il ne s’agirait pas de confondre Return to the Dreamtime avec son ancêtre Dreamtime Return. Nous sommes ici en présence de morceaux homonymes de l'album de 1998 mais retravaillés en février 2018 au Galactic Center de Tucson, diffusés en direct sur SomaFM, la radio à ne pas écouter en voiture, car la musique ambiente n'est pas le mercurochrome de l'âme, comme l'a démontré Joe Exotic, qui prétendait jadis qu'il avait tenté de se suicider en écrasant son véhicule de police dans un pont en écoutant Steve Roach à donf, mais par la suite, sa version des faits a beaucoup évolué : en 1997, il déclarait au Dallas Morning News que l'accident avait été causé par un tiers lors d'une enquête policière liée à la drogue, mais les résidents locaux contactés n'avaient aucun souvenir de l'événement https://fr.wikipedia.org/wiki/Joe_Exotic comme s'ils sortaient des bonus DVD des "Documents interdits" de Jean-Teddy Filippe, récemment remasterisés et disponibles on-line. https://vimeo.com/ondemand/lesdocumentsinterdits
Concernant ce live normalement extra puisqu'enregistré au Galactic Center, lieu sanctifié de tant de succès passés, Steve précise qu'il a excavé les échantillons sonores et les enregistrements créés pour ce projet en 1987 et 1988. Les sources étaient toujours cataloguées et stockées dans mon studio, ayant voyagé avec moi à travers de nombreux mouvements et différents emplacements de la Timeroom au fil des ans. Tous les sons et échantillons essentiels étaient toujours en état de fonctionnement sur des disquettes de 512 Ko et des disques durs des années 80 pour les échantillonneurs Emu.
C'est ainsi que Towards The Dream (2018) qui ouvre le premier CD fait surtout entendre sa dette envers Klaus Schulze, qui fut une influence majeure du chaman de Tucson. Enfin, chaman, mais aussi médecin, garagiste et épicier, car il n’y a pas grand monde, à Tucson. On entend bien ici un « morceau » de « musique planante » électronique, comme à la fin des années 70, qui dure 39:57, ce qui n’aurait pas été possible à la fin des années 70, la durée maximum d’enregistrement recommandée n’excédant pas 22 minutes par face de microsillon, et il aurait fallu se relever au milieu de la transe pour retourner le disque, ce qui, dans l’état où on était quand on écoutait de la musique planante dans les années 70, relevait parfois du défi (et même du déni) envers les lois de la gravité et de l’inertie, puisque comme le rappelle poliment la première loi de Newton, en physique, l'inertie d'un corps, dans un référentiel galiléen (dit inertiel), est sa tendance à conserver sa vitesse : en l'absence d'influence extérieure, tout corps ponctuel perdure dans un mouvement rectiligne uniforme. En l’occurence, notre vitesse initiale de zéro millimètre/h était difficilement dépassable.
Le reste de la performance va vers du moins daté, sans séquenceurs, avec des grosses percus, des nappes, de la réverb, du didgeridoo. Mais il accuse l’âge de ses artères, et sent le new age old school, échantillonné à Villeneuve-la-Vieille.
(2/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/return-to-the-dreamtime
Electron Birth (2018)
Une nouvelle chevauchée des Walkyries à 160 la noire, des séquences pentatoniques stakhanovistes s’entrechoquant et tentant de se dépasser dans un couloir trop étroit pour que ça ne courre pas à la catastrophe humanitaire. Irrespirable et sans grand intérêt.
Le second CD de l’album est plus introspectif, mais le mal est fait, et c’est pas après que la poule a pondu qu’elle doit serrer les fesses, comme on dit dans le Berry.
(1/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/electron-birth
Mercurius (2018)
Des nappes. Propres. Sèches. Repassées. Empilées jusqu’à l’infini, dans des armoires à linge de la taille d’un bras de la galaxie, comme si tous les restaurants devaient rouvrir demain, en faisant fi des jauges, en accueillant trois services par repas, et qu’une fois les terrasses bourrées on rouvre les salles, les arrière-salles, et qu’on serve copieusement jusqu'aux derniers clients arrivés et casés dans les cuisines.
Des nappes, vaguement célestes, méditantes, nommées « Immanent », « Aeon » ou « Mercurius ».
Comme si Steve Roach avait voulu créer un fond sonore à la fois frugal et cosmique pour se familiariser avec la nouvelle garde de la SF en lisant Eriophora de Peter Watts, dont la couverture peindue par Aurélien Police te fait pleurer de beauté, et c’est bien la première fois que la police te fait pleurer. C’est normal : tu viens de vérifier, en fait la pochette est de Manchu. http://manchu-sf.blogspot.com/
Mercurius est une expression sonore resplendissante d’empathie et de spiritualité afin de trouver du réconfort dans les espaces liminaux de l'entre-deux. Inutile de nous leurrer avec des fariboles : il fait un froid de gueux, dans ce disque. Les soleils sont trop distants, et leur lumière ne dépasse pas quelques lumens. A part au final un peu mieux pourvu en watts, « Mercurius » qui joue d’une alternance majeure/mineure du même accord et qui aurait fait un bon point de départ, alors qu’il est déjà l’heure de nous quitter.
Ce disque a fait partie de la sélection des Agony Awards ( les trophées des meilleures musiques d’accompagnement aux mourants ) 2018. Malheureusement, tous les membres du jury sont décédés avant la fin des auditions.
(2/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/mercurius
Atmosphere For Dreaming (2018)
L’album reprend le titre d’un morceau présent sur Australia - Sound Of The Earth (1990), mais on ne me la fait pas, à moi : nous voici emportés dans un flux atmosphérique empreint de sérénité et de pépiements d’oiseaux, un peu la bande-son idéale de votre anesthésie loco-régionale lors de l’extraction d’une dent de sagesse sous neuroleptiques, sauf que ni l’endormissement ni le chirurgien et sa paire de tenailles ne surviennent jamais tout au long des 73’ de quiétude bienheureuse loin des vallées dérangeantes https://fr.wikipedia.org/wiki/Vall%C3%A9e_de_l%27%C3%A9trange
même si à la longue on peut se demander si ce n’est pas un disque réalisé par un clone de Steve pendant que l’original dormait.
(2/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/atmosphere-for-dreaming
Time of the Earth (2018)
D’habitude on sort la musique du film, là il s’agit du DVD du film de la musique du film de la ressortie de Day Out of Time (2002), dont on vient de retrouver 200 copies, et pour la peine on a fait une nouvelle pochette.
dimanche 15 août 2021
Le petit Steve Roach illustré : Une année 2017
Essai de cohabitation entre des séquences arpégées au séquenceur et des nappes ambientes. Ca ne m’a pas transporté très loin. J’ai trouvé ça ramollo et répétitif. Et sans doute vite fait sur le gaz. Si j’étais jeune, je fumerais un gros jarpouette dessus, et me forcerais à trouver ça génial; j’arrive trop tard. Ou alors, c’est le disque.
(1/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/spiral-revelation
Pour le trentième anniversaire de l'album, première pierre de touche angulaire de la clé de voûte de la cathédrale de l'oeuvre future, je retire le CD de Bonus de la réédition de 2008, et je le rends disponible sous forme d'un bonus digital sur Bandcamp. Il fallait y penser.
lien vers l’article de 2008
en bonus, le disque bonus qui a été soustrait de la 30th Anniversary Edition (collector)
https://steveroach.bandcamp.com/album/the-early-years-rarities-from-the-empetus-era
The Passing (2017)
Hanté par le souvenir d’une courte pièce consacrée au cycle d’accords harmoniques majeurs jadis créée pour une compilation hyper-secrète dont il ignore l’emplacement exact au sein de son empire de bunkers de dernières rafales de bandes magnétiques démonétisées, Steve s’enferme pendant 5 jours dans la Timeroom, négligeant le boire et le manger pour réaliser une longue pièce atmosphérique, tandis qu’à l’extérieur la vie continue d'être pleinement vécue, paradoxalement rehaussée par une série de décès dans la famille, parmi les amis et les compagnons animaux, toutes ces émotions confluant vers ce « Passage » qui peut prendre bien des sens pourvu qu’il ne soit ni unique, ni interdit, empreint de gravité, mais aussi de sérénité. Ecoute agréable. En plus, la pochette ressemble à une de ces marines à l'huile que peignait au couteau mon oncle Marcel le Toiser dans son atelier de Perros-Guirec.
(3/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/the-passing
Core (2017)
Réédition de l’album de 2001, garanti sans aucun bonus sur la face cachée.
Déjà chroniqué ici :
http://jesuisunetombe.blogspot.com/2021/04/le-petit-steve-roach-illustre-une-annee.html
https://steveroach.bandcamp.com/album/core-legacy-edition
Traveler (2017)
Réédition de l’album de 1983 chroniqué par notre glorieux ancêtre Héry, et Dieu sait ce que les Héry sont.
https://www.rythmes-croises.org/steve-roach-retrospective-premiere-epoque-1982-2000/
Si vous n’avez pas le temps d’aller voir, il dit que c’est pas brillant, et qu’il ne faut surtout pas l’acheter. Si vous n'avez pas l'argent, on vous remontre la pochette, tellement elle est datée.
https://steveroach.bandcamp.com/album/traveler
Bulletin de la météo marine. Situation générale et évolution : pas de coup de tabac en cours ni à venir sur la zone roacheuse. Longues plages enveloppantes en harmonies majeures, frangées d’océan azuréen et bienveillant. Mer : peu agitée, localement immobile. Consulter l’horaire des marées à Perros-Guirec pour plus de détails. Risques de somnolence accrus en cas d’écoute en boucle, et/ou en alternance avec son frère de lait Dynamic Stillness (2009). Pour l’accession aux Royaumes du rêve lucide, l’utilisation d’une lampe hypnagogique est un plus.
https://usbeketrica.com/fr/article/j-ai-teste-la-lampe-psychedelique-qui-fait-rever-eveille
https://www.neonmag.fr/lumiere-hypnagogique-on-a-teste-la-lampe-psychedelique-qui-fait-halluciner-comme-du-lsd-et-qui-relaxe-536707.html
Glissandos infinis force 1 à 7 sur l’échelle Beaufort acoustique. Sur le plan technique, bien que l’espoir ne soit pas un steak, il est sans doute plus sain d’éprouver de la nostalgie pour un futur non encore advenu que de regretter des trucs qui refusent de se reproduire (même en laboratoire), à moins qu'on se trouve dans un flux temporel inversé, auquel cas il vaut mieux revêtir son vieux masque de Pompidou en latex et attendre qu'il revienne à la mode, en relisant le Chronomachine lente de Ian Watson.
(3/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/nostalgia-for-the-future
Long Thoughts (2017)
Bienvenue à la nouvelle attraction de notre foire immersive. Cette Fontaine de Jouvence renouvellera votre âme tout au fond de la piscine d'auto-réflexion en 73 minutes chrono. The Dream Circle, Slow Heat, Bloodmoon Rising et les six heures de la série Immersion font tous partie de l'ADN sonore de ce Pensées Longues. Plusieurs utilisations peuvent être expérimentées, permettant à l'auditeur de découvrir de nombreuses façons de créer sa propre zone de longue pensées : regarder dans le ciel nocturne d'été, mode boucle sans fin dans la maison à faible volume, engagement direct à un volume plus fort, utilisé comme environnement de sommeil, ou pour « tenue de l'espace » comme une sorte d'encens auditif brûlant doucement de jour comme de nuit. Ne convient pas aux enfants de moins de 15 ans, de petites pièces pouvant être inhalées (le boitier du CD, le livret contenant la garantie décennale).
(3/5)
https://steveroach.bandcamp.com/album/long-thoughts
Eclipse Mix (2017)
Remix éhontément raboté et tronqué de Bloodmoon Rising The Complete 5-Hour Collection (2015) qui comptait 4 CD. On croit rêver. Je crois que je préfère encore la version Bloodmoon de Arthur H :
Je sais j'ai beaucoup trop bu
La lune était pleine
Tu sais que je suis trop sensible
Beaucoup trop sensible, vraiment trop sensible
Je suis Beaucoup trop sensible
A la lune
Arthur H, La lune
https://steveroach.bandcamp.com/album/eclipse-mix
Structures From Silence (2017)
Après la réédition du 30ème Anniversaire, augmentée de 2 CD (2014), voici enfin la ressortie de l’album légendaire, diminuée, réduite à la portion qu’on grute, sur cassette ferrochrome et vinyle expansé. Je préfère ne rien dire sur le temps circulaire, je ne suis pas Borges ni Bioy Casares.
Skeleton Keys (2017)
Encore plus fort : augmenté de 2 titres, revoici le Skeleton Keys de 2015 en cassette BASF Ferrochrom. Il faut savoir que la cassette audio représente un marché porteur, surtout dans les pays du Tiers-Monde, où elle constitue avec la radio, le principal support musical. Cette réalité recouvre plusieurs problèmes, à savoir celui du prix très accessible des cassettes pour un large public, et lié à ce fait, les facilités de duplication, et donc de piratage. Avec ce Skeleton Keys - Expanded, le risque est faible.