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mercredi 11 mars 2020

Machin - Tout folkant (1977)

On voit pas bien de quoi ça cause,
mais c'est Fanchon et les extraterrestres.
Hier après-midi, alors que je faisais une pause réparatrice au milieu de la purge que se révélait être la rédaction de l'article sur Mr Robot dans laquelle je m'étais imprudemment engagé, au détour anodin du coin d'un blog de curiosités musicales, surgit soudain Machin, groupe français de folk parodique dont j'ignorais tout, qui vécut entre 1976 et 1978 avant de fusionner avec le grand Tout tout en beaucoup kollaborant parallèlement avec Hubert-Félix Thiéfaine, en studio et en tournée, à tel point que les musiciens finirent par mettre leur propre carrière en veilleuse après seulement trois albums, avant de carrément l'abandonner avec son rouge à lèvres de traviole et les bas aux chevilles, attachée toute nue à un platane au bord d'une des autoroutes de l'information qui venaient d'être inventées par un communicant dont l'histoire n'a pas retenu le nom. Elle y attendra jusqu'en 2003 en se caillant les miches et en se répétant compulsivement ses exercices de sophrologie pour se rassurer, surtout pendant les froides nuits d'hiver, la traditionnelle reformation du groupe, avec tournée triomphale, sortie d'un live et d'une compilation de ses frasques de jeunesse tombées par mégarde dans les oubliettes de l'Histoire musicale.
Cet effacement au profit d'un artiste qui détenait les clés et anneaux de pouvoir d'un imaginaire plus puissant que le sien relève chez Machin d'un sens de l'abnégation (1) aussi admirable que celui qui m'étreint quand je décide d'exhumer/exhiber ces vieilleries que plus personne ne reconnait, au lieu d'aller porter secours à tous ces migrants qui se noient aux portes de l'Europe, sauf ceux qui choisissent de s'écraser contre ses grilles.
Et il fallait que je réagisse vite, sinon j'aurais prestement retrouvé leur discographie maudite au frontispice de blogs concurrents et bâtards comme "Le tumulus des oblitérés", "La crypte des omis" ou encore "Le tunnel des pestiférés" (prévoir un masque pour surfer en toute tranquillité).
Mais ça va, ces jours-ci je suis confiné comme un CDD FranceTV pas reconnu historique, j'ai l'oeil vif et la souris leste, et j'ai tôt fait de trouver les deux autres disques du groupe :



Et qu'y entend-on, tontaine tonton, sur ces incunables ? j'y ouïs du folk pseudo-médiéval, un soupçon de rock progressif, des histoires de quéquette et d'extraterrestres. Pas de doute, on est bien en France à la fin des années 70. Et il y a bien des réminiscences des premiers albums de Thiéfaine. Le contraire serait étonnant. Un seul regret: ça me travaille depuis 42 ans que j'ai posé un oeil sur les crédits d'une pochette de Hubert-Félix, mais je sens que c'est pas encore aujourd'hui que je vais apprendre pourquoi Tony Carbonare porte un nom de pizza.

biographies édifiantes et paroles des chansons
(j'ai ri à certaines plaisanteries héritées d'un autre âge) :

 (1) sacrifice total au bénéfice d'autrui de ce qui est pour soi l'essentiel - Léon Blum (Paris 1872-Jouy-en-Josette 1950) : "L'abnégation, la charité résultent le plus souvent d'un défaut de vie personnelle."

jeudi 6 février 2020

Jean-Pierre Alarcen - Tableau N°1 (1979)

De loin, la nuit, par temps de brouillard, bourré sous acide (aujourd'hui on dirait plutôt binge-drinké aux benzodiazeps') on pourrait confondre la pochette du premier album de Jean-Pierre Alarcen avec celle d'un groupe de rock progressif grand-breton bien connu de tous les vioques du tiéquar, sauf de moi qui ai toujours fait un blocage. 
J'ai longtemps cotoyé les deux albums dans les bacs des soldeurs sans qu'ils ne m'évoquent quoi que ce soit de palpable, comme chantait Béranger dans Le Vieux.
Que voulez-vous, j'étais jeune, je conjuguais l'ignorance et la puissance, et je n'en savais rien. Chevauchant maintenant leurs antonymes, je vous assure que j'ai fière allure.


Jean-Pierre Alarcen est un guitariste que j'ai longtemps associé abusivement à François Béranger, puisqu'il a certes co-signé plusieurs de ses albums en tant qu'arrangeur, mais pas qu'eux. Alarcen fut aussi musicien "de session" (il me semble qu'on appelait ça avec mépris des "requins de studio", ce que confirme le wiki, mais c'était au temps où l'on pouvait vivre de son art, qu'on fasse de la musique, de la BD ou qu'on écrive des livres sans images). Vous trouverez tout ça sur le lien discogs plus bas, je vous fais confiance. Il a également enregistré à la fin des années 70 deux albums de rock progressif (rires) symphonique (toussotements gênés) luxueusement produits, on parle alors de Alarcen rupin. (les rires reprennent au bout d'un moment) et un autre "Tableau n°2" vingt ans plus tard, que je n'ai pas encore écouté.
Que vous dire ? ses deux premiers albums réunis en 1988 ont leurs moments surannés, mais aussi leurs bons moments. Je dirais que c'est de la musique comme on n'en fait plus, mais il faut se méfier, avec les jeunes de maintenant, ils sont capables de tout.
Ici sur votre gauche vous avez le Tableau n°1 en prévisualisation Youtube de votre achat sur mon site, je vous laisse trouver comment insérer votre CB dans l'écran, je ne suis pas sans contact, plutôt tactile  même comme garçon, c'est pour ça que plein d'aspects d'internet me désolent et me désincarnent, qu'elle était siliconée ma vallée.


pleins de liens pour faire redécouvrir Alarcen, bien qu'il ne soit pas encore mort à ma connaissance et à l'heure qu'il est (9h35) :

Alarcen est énorme au Japon.
l'incontournable wiki, que on en vient à se demander comment on faisait avant
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Alarcen

une biographie autorisée avec des photos amusantes
http://pressibus.free.fr/zuzudisco/Alarcen/alarmain.htm

une discographie avec les crédits des musiciens
http://www.musikafrance.com/index.php/Jean-Pierre-Alarcen/Jean-Pierre-Alarcen.html

un article détaillé sur l'album de 1998
http://clairetobscur.fr/jean-pierre-alarcen-tableau-n/

l'avis d'un disquaire passionné
http://musicali.over-blog.com/article-jean-pierre-alarcen-88622370.html

l'avis d'un bloguiste enthousiaste
http://docoverblog.blogspot.com/2018/01/alternative-et-progressive.html

dans un univers parallèle, Alarcen part jouer avec Lavilliers (au lieu de Béranger) après le split de Montrose Sandrose
https://www.rockmadeinfrance.com/encyclo/sandrose/27928/

l'état des stocks chez discogs, le paradis du discomaniaque
https://www.discogs.com/artist/532430-Jean-Pierre-Alarcen

et finalement le fichier secret du téléchargement maudit


mardi 24 décembre 2019

Alain Bashung - Roulette Russe (1979)


Le premier album de Bashung fut longtemps le meilleur, car il était le premier seul.
Aujourd'hui encore je l'apprécie beaucoup, car il fut le meilleur, avant de rester le seul premier.
Le voici restitué dans sa version originale, qui fut un bide intégral, avant que la sortie du single "Gaby" (Gaby, oh oui, Gaby, celle qui m'aide à ressortir l'intégrale de Vassiliu) mette le feu aux poutres de la Maison de la Radio et pousse les éditeurs à ressortir l'album affligé d'un sticker "nouveau couplage" (vous pouvez vérifier sur discogs ou venir avec votre putain d'huissier dans mon garage, attention toutefois en frôlant la table basse "Eventror" de chez Nikea) et du single maudit.


Liste des pistes

- Je fume pour oublier que tu bois (Remix 1992) (4min 16s)
- Station service (Remix 1992) (3min 19s)
- Elsass Blues (Remix 1992) (3min 19s)
- Y'a un yéti (Remix 1992) (2min 36s)
- Guru tu es mon führer de vivre (Remix 1992) (3min 8s)
- Milliards De Nuits Dans Le Frigo (Remix 1992) (2min 47s)
- Pas question que j'perde le feeling (Remix 1992) (3min 54s)
- Bijou bijou (Remix 1992) (4min 8s)
- Les Petits Enfants (Remix 1992) (1min 12s)
- Toujours sur la ligne blanche (Remix 1992) (4min 39s)
- Squeeze (Remix 1992) (3min 29s)
- C'est la faute à Dylan (3min 42s)


https://www.mediafire.com/file/1hkc7w075cgu6f9/AB_RR.zip/file

Pour trouver le meilleur endroit pour réveillonner ce soir
branché sur un walkman à piles alcalines, suis la ligne bleue.

Devant cet album, on peut se pâmer d'aise, s'esbaudir des subtiles différences de mixage et d'instrumentation entre la version de 79 et celle de 92, par exemple la piste de lead guitar inédite et botoxée sur Pas question que j'perde le feeling, troublants détails qui n'échapperont pas à ceux dont le diamant a percé la rondelle à force d'écoutes, mais comme on est encore en démocratie, même si y faut le dire vite, on peut aussi choisir de se réfugier dans sa vie intérieure pour échapper au sempiternel récit de la genèse de ce disque mythique, qui s'annonce aussi excitant qu'un énième récit de vacances en Thaïlande pendant les fêtes de Noël.

lundi 23 décembre 2019

[Repost] Pierre Vassiliu - "Pierre Vassiliu" (1979)





PIERRE VASSILIU

Tracklist :

Toute nue

Mamadou Anga

A boire

Mange pas les bras

Reggae vulgaire

Izdecol

Encore un jour qui passe






27/09/2009 :
J'ai eu un accident industriel en rippant le vynil, et il ne me reste que la face B.
Envoyez-moi des sous et je rerippe la face A.



21/12/2019 : 

Moi je dis qu'y vaut mieux l'avoir blanche et droite que black et d'équerre, sauf en ce qui concerne Vassiliu, qui n'avait aucun tabou concernant les blagues relou, qui fricotait avec l'Afrique, et dont je reposte enfin l'album correctement tronçonné avec Adobe Première, avec le nom des pistes et tout et tout, 10 ans après le début des travaux, ce fut pharaonique mais ça valait le coup.





dimanche 17 février 2019

Holden - Sidération (2013)

La vraie sidération, c'est que je l'ai trouvé en download l'autre jour, et pas moyen de retrouver le link. Tant mieux, si l'album vous plait il vous faudra l'acquérir par vos propres moyens (j'ai donné l'exemple hier).

La chronique de l'album
L'écouter sur deezer
L'acheter sur qobuz

Coda : le démon de l'ordinateur (et l'historique de mon navigateur, qu'il serait puéril de diaboliser) me soufflent qu'il existe une copie du dernier Holden en date sur la médiathèque d'un serveur russe, quelque part par là.
Et c'est une nouvelle sidération.

samedi 16 février 2019

Holden - Fantomatisme (2009)

Celui-ci, j'ai été obligé de l'acheter sur qobuz tellement je ne le trouvais nulle part, ni sur les hauts-fonds ni dans les bas-fonds, pour parachever mon ultime rétrospective avant mes seconds adieux au music-hall.
Mon premier achat sur qobuz depuis bien longtemps, en tout cas. Et 10,99€ sans support physique, sans frais de mise en rayon ni de livraison, je trouve ça un peu cher.
En plus il est livré dans des formats par défaut que mon mange-disques aura bien du mal à interpréter, du m4a, du FLAC... J'espère que mes sous iront aux artistes et qu'ils viendront me voir en prison.
Quant à l'emprunter à la médiathèque pour en faire une copie privée sans le rendre, c'est toujours la même rengaine invoquée par les chenapans du cyber :
" j'ai voulu acheter cet Ebook sur le site de la Fnac : 14,99 € !!! Un scandale pour une version numérique qui ne leur coûte pratiquement rien (pas de papier, pas d'impression, pas de transport... nada à part la rémunération de l'auteur)"
L'argument "c'est du vol" pour se convaincre du bien-fondé de s'approprier le tout-gratuit ne séduit que celui qui l'invoque pour justifier ses rapines...
Du coup je fais quelques recherches sur la rémunération des artistes sur les plate-formes de streaming, parce que c'est carrément ringard aujourd'hui de télécharger des fichiers.

https://www.francemusique.fr/emissions/le-dossier-du-jour/musique-en-streaming-un-modele-enfin-perenne-avec-yves-riesel-pdg-de-qobuz-19299

https://www.liberation.fr/checknews/2018/05/23/qu-est-ce-qui-est-le-plus-remunerateur-pour-un-artiste-acheter-son-album-en-magasin-ou-l-ecouter-sur_1655221

https://www.atlantico.fr/atlantico-light/623750/combien-gagnent-reellement-les-artistes-pour-un-cd-ou-un-fichier-mp3-vendu--l-adami-donne-les-chiffres

Donc il semble bien qu'il vaille mieux acheter des albums que du streaming.
Merci les gars.

La chronique de l'album

L'album en mp3 320
(qui me conforterait presque dans mon illusion de toute-puissance si je mangeais de ce pain-là)

mercredi 13 février 2019

Holden - Pedrolira (2002)

L'art de la chronique, par les techniciens de surface de chez Chronicart

suivi de "remets les photos dans l'ordre !", le grand quizz anti-Alzheimer 





mp3 192


mardi 12 février 2019

Holden - L'Arrière Monde (1998)


"Holden a fait ses débuts sur la scène musicale française avec un premier album assez expérimental : L'arrière-monde. 
Si l'ensemble de l'album est inégal, on remarquait déjà un certain talent pour des paroles à la fois marrantes, cyniques et intelligentes mêlées à des sonorités pop rock très soignées. Au micro, Armelle Pioline, la voix douce et mélancolique. De l'album émerge le single La Machine, chanson drôle et dansante aux paroles plus ou moins engagées contre notre société de consommation et le dur monde du travail. Ca aurait pu être un succès, Holden aurait pu devenir un groupe populaire...mais il faut croire que les radios et le public avaient les oreilles bouchées à ce moment là. Le succès d'estime ne rime pas avec le succès public et L'arrière Monde passe relativement inaperçu. On retiendra des titres comme Une lueur tiède, Neo-Japanese Club ou Troubles, morceaux plus ou moins aériens laissant deviner les orientations des deux albums qui suivront."

Source

mp3 192

La sourate du tôlier :
Il est amusant que cet album ait été publié chez [Lithium Records] bien longtemps avant que je commence à savoir ce que c'était, puis à en absorber régulièrement pour éviter la Rechute Dépressive dont mon cerveau semblait avoir pris le fâcheux pli.
J'aurais peut-être mieux fait d'écouter Holden.
Je les avais vus en 98 en première partie de Morcheeba, mais le duo était un peu fantasque & foutraque, comme ce premier album.
Ca ne m'avait pas frappé.
Maintenant que ce duo pop français trace son sillon imperturbable (un album tous les quatre ou cinq ans) tandis que l’art musical chanté francophone retourne au borborygme, si.



Attention : il a déjà été fait mention de cette chanson sur ce blog.
Et il ne faudrait pas confondre "La colère des imbéciles" par Holden avec "The Idiots are winning" de James Holden.
Et encore moins avec La conjuration des imbéciles, de John Kennedy Toole.

mardi 29 janvier 2019

Ricet Barrier - les super 45 Tours (1959-1964)

Je reviens à mon coeur de métier : la diffusion d'oeuvres oubliées, le plus souvent hors commerce, périmées, introuvables, et suscitant le plus souvent chez le cyber-badaud une indifférence polie (au mieux).
Comme je ne connaissais pas du tout la carrière de Ricet Barrier hormis un ou deux albums tardifs, je me suis demandé en dépiautant à mains nues une intégrale de ses débuts en bittorent, mais bon Dieu de bois, que faisait donc Ricet Barrier entre 1959 et 1965 ?
En 1958 je me rappelle qu'il a reçu le grand prix de l'Académie Charles Cros pour son premier 25 cm microsillon, que j'ai mis en ligne ici, et il ne sort pas de nouvel album avant 1965, alors que dès ses débuts, il est chanté par les frères Jacques, Marcel Amont, Denise Benoît, Lucette Raillat, Philippe Clay, Anselme Dubrignoulet, et vite repris par Pink Floyd, Marylin Manson, Scratch Massive... Arrive un autre album en 1965. Alors qu'est-ce qu'il fait entre 1959 et 1965 ? hé bien il sort des super 45 Tours (4 titres), format révolu, sur lesquels il nous chante un monde tout aussi révolu, plein de paysans bourrus et révolus, de gangs en traction défunts depuis avant sa naissance, d'amusements disparus sur les bords de Loire obsolètes, de crieurs de journaux évanouis sous les roues du char du Temps, sur des airs qui flirtent avec le jazz New Orleans et la franchouillardise sans jamais y succomber vraiment.
Ma femme trouve que ça fait un peu comique troupier (se dit d'un artiste se produisant devant des troupes militaires et mettant en scène la vie militaire). Elle est cruelle, mais c'est ma femme. Il n'y a guère que le super 45 Tours Tire-au-flanc 62 qui réponde à ce critère, et Pierre Vassiliu à ses débuts était beaucoup plus proche du comique troupier que Ricet Barrier, par contre dans cette série de 4 Titres j'entends ou veux bien entendre des échos de la variété poétique et un peu farfelue de l'époque, il y a même quelques embardées yé-yé entre 61 et 63, et c'est cette poésie un peu foldingue, assez sage quand même par rapport à d'autres artistes qui furent ses contemporains, qui structure sa carrière et qui reste palpable plus de cinquante ans après, dans son impertinente désuétude.
La délicatesse, l'ironie légère, la tendresse, une discrète mais élégante mélancolie, la gentillesse, toutes ces vieilles lunes ont été depuis longtemps reléguées dans un placard moisi qui ne manquera pas de s'ouvrir par surprise dans quelque maison hantée de film d'horreur, provoquant l'épouvante des scénaristes et du public devant tant de qualités humaines perdues à jamais.



https://www.mediafire.com/file/8x2gltv7bre89ll/%5B1959-A%5D_%5B1964-B%5D_.zip/file






Soyons honnêtes, beaucoup de ces chansons ne me parlent pas, ne m'évoquent rien, je ne les connaissais pas, je n'ai pas pu contracter avec elles de liens contre-nature dans ma jeunesse, mais certaines me font quand même sourire au-delà de l'abime du temps (et du kitsch).

mercredi 26 décembre 2018

Alain Bashung - Bijou, bijou (1979)

Entre esthètes bien nourris, et vivant du bon côté de la planète, on peut ergoter longtemps sur la meilleure version de Bijou, bijou :
moi j'aime beaucoup la version studio originale dans sa resplendissante nudité, à l'époque de sa sortie je l'ai apprise d'oreille à la guitare et j'ai vite récolté un joli succès d'estime auprès de la gent masculine que je fréquentais à l'époque, c'était mieux que rien et il n'y avait pas de bouton like à l'époque.




Le chef d'édition préfère quant à lui la version live de la tournée "Confessions publiques"
(à 1h32'30'')



plutôt revisitée par rapport à celle de la tournée de 1985



sans parler de toutes celles qui circulent sous le manteau.
Ni du tutoriel pour guitaristes qui tue l'amour et la magie en expliquant toutes les positions d'accord.

mercredi 19 décembre 2018

Charlélie Couture ‎- Quoi Faire ? (1982)

Quoi faire ?
c'était la question de Lénine, il me semble.
Il est venu à Pornic en 1906, mais on ignore s'il a fait du Trotski nautique.
Charlélie, lui, a toujours su quoi faire, c'était enregistrer des albums et encore des albums, bien après avoir sorti son chef d'oeuvre Poèmes rock, il a persisté, s'est entêté, nous a baratinés, s'est compromis dans des concerts de piètre facture, et puis il est sorti de nos radars, on était saoulés.
Et que fait-il aujourd'hui Charlélie, mmh ? avouez que la question vous laisse froids.
Quoi faire ? fait aujourd'hui partie avec Crocodile Point des disques les plus déprimants du chanteur mâchouillant, on aurait tort de s'en priver.

https://www.mediafire.com/file/8651x85h9cs34t2/CC_QF.zip/file

dimanche 2 décembre 2018

Un peu d'humanité, dimanche


Beaucoup trop de douceur retrouvée en ce premier dimanche de décembre pour la garder pour moi. Tout d'abord Julien Baer, on ne le présente plus, on ne l'a jamais présenté, c'est pas aujourd'hui qu'on va commencer, il a fait quelques tentatives au cours des siècles, la mayonnaise n'a jamais vraiment pris, n'empêche même que "la réussite est un échec pour celui qui veut plus danser" (Thiéfaine), et pourquoi donc parlerais-je d'échec, sa chanson a atteint son but, son but c'était moi. 



Dans la même famille des susurrants mélanco & autres Timber détimbrés qui n'ont pas la tête à ça, Albin de la Simone,  5 albums en 15 ans, il insiste le bougre, il va finir par y arriver, j'aime beaucoup, sa bôme sur mes plaids, clip improbable avec Emmanuelle Devos et surtout Régis Laspalès, totalement à contre-emploi, dix fois meilleur que quand il ouvre la bouche, coup de génie du casting, aussi fort que Bourvil dans le Cercle Rouge, tous au refrain : «  C’est dans la tête tout ça », et Pablo Restobar qui nous déclare dans les commentaires youtube "Ca change, c'est dans la braguette d'habitude..", je m'inscris pas en faux, "Bon dimanche sous vos applaudissements" (Jacques Martin), clap de fin.

samedi 17 novembre 2018

[Repost] Les Stilettos - Les dix plus grands succès des Stilettos (1980)


12/05/2009

lu et approuvé ici :
Stilettos, c’est un peu l’âme du rock à Bordeaux. Du moins, la face joyeuse, insouciante et désinvolte. Celle qui, à Nantes, donnera Elmer Food Beat. Mais à Bordeaux, on n’est pas là pour rigoler… Cofondé par José Ruiz et Dominique Nougaro, Stilettos développe son côté iconoclaste dans une cave au centre ville que le groupe partage avec Standards et Gamine dont l’ex instituteur José Ruiz est un peu le grand frère à tous (...) 




17/11/2018

J'ajoute la vidéo qui va bien, avec le playback qui va mal et le taux de pleurage qui rockvoisine 5% dans les studios de fr3 Ancienne Aquitaine.



Entre le moment où ce disque a disparu des serveurs megaupload et celui où il a réapparu ailleurs, des gens sont nés, ont aimé, trahi et sont morts d'autre chose.
Des empires se sont effondrés, et leurs ruines sableuses sont léchées par le vent.
L'album des Stilettos n'a pas pris une ride.
Enfin, moins que moi en tout cas.
C'est magnifique : il ne sera jamais vieux.

http://www.mediafire.com/file/rqgf1t446vn421o/Stilettos.zip/file

dimanche 11 novembre 2018

Le groupe Odeurs sur la scène du Théâtre de l'Empire à Paris (1979)

Suite à l'écoute du podcast de l'émission d'Antoine de Caunes consacrée à Ramon Pipin, je me suis rappelé cette nuit que j'avais dû voir son groupe Odeurs passer à l'émission Chorus (je vous parle d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent connaitre que par oui-dire)
et donc en trois clics crac crac ça m'a couté 1,99 € sur le site de l'INA, et à mon avis ça va pas rester en ligne longtemps, après on peut faire des variantes, flouter le logo, tronquer les tags, mais bon j'ai plus quatre ans et demi quand même...
Cet extrait du concert fut diffusé le 01 avril 1979, peut servir d'intermède le 11 Novembre, car comme vient de me l'écrire un ami épargné par la pluie c'est la r'mise triste mais y a l'sun et malgré la brièveté et la relative raideur de la prestation scénique, je me rappelle avec émotion le concert de l'Elysée-Montmartre 1980 et ses inconcevables mises en scène felliniennes des chansons des deux premiers albums du groupe.

samedi 20 octobre 2018

Odezenne - Au Baccara (2018)

Avoir acheté les précédents albums d'Odezenne me donne-t-il le droit de mettre en partage ce "Au baccara" qui vient de sortir ? Non. Et pourtant, en download pur on ne trouve que des faux fichiers avec des codes d'accès qui vous incitent à souscrire à une offre mobile juste avant de féconder votre bécane avec leurs virus, c'est scandaleux tellement c'est moral.
J'ai été alerté de sa sortie par Télérama, et je ne l'ai trouvé en écoute que sur les Inrocks. C'est la totale. Mêmes réticences que pour les précédents, il y a une poésie très originale, mais la musique est un peu frugale, et il me semble y avoir une certaine complaisance envers les expériences karmiquement néfastes.
lien vers la boutique

EDIT : finalement, même chez les inrocks on ne peut pas écouter l'album, il n'y a que chez spotify.


dimanche 7 octobre 2018

100 albums de Thiéfaine

J'ai décliné l'offre impromptue qui m'a été faire d'aller voir Thiéfaine fêter ses 40 ans de carrière la semaine prochaine. Assister à la ola de hordes de sexagénaires en furie reprenant "Vive la mort" à la coda d'Alligators 427, c'est au-dessus de mes forces. Par contre, j'ai découvert un réservoir conséquent de pirateries dont il aurait été victime au cours des ans.  C'est pas infondé, comme rumeur. Ce qui est le plus rigolo, c'est les maquettes et les live du tout début, quand ni la voix ni les textes, et encore moins la musique, ne laissaient augurer d'un quelconque succès. Quand Thiéfaine était un Aznavour débutant du French No Future. Et puis hier, en réécoutant les versions originales des chansons psychédéliques travesties en complaintes molles dans la bande-son de Légion, je me suis dit qu'Hubert-Félix avait été un digne rejeton de ce psychédélisme sixties, en tout cas au début, avant que le Lautréamont sous acide se transforme en  Hubert Selby de la débine.

Sans compter la dette karmique accumulée en incitant les jeunes à boire du Pschiiitt orange et à fumer des cigarettes mal roulées.

samedi 9 juin 2018

Hubert-Félix Thiéfaine - Live '78 bootleg (2018)

Quelle pire hâte que celle du disciple du pire to pire à pirater les disques pirates ?
Hier soir en rentrant d'Orléans à vitesse modérée dans mon véhicule à combustible fossile, j'entends dans le poste Thiéfaine chez Didier Varrod, qui fête ses 40 ans de chansons et qui semble un peu éteint, l'émission signale la ressortie de "tout corps vivant" repasteurisé, assorti d'un concert piraté en 78, franchement je ne vais pas racheter l'album pour ça, mais je suis curieux d'écouter le concert quadragénaire avant de repartir.
Et où cours-je ?
A Bourges.
http://www.mediafire.com/file/a04yg45t6mobulf/HFT_Live%2778%20Bootleg.zip
J'ai aussi déniché une interview sympa, ne serait-ce que pour la vidéo d'époque de "La vierge au Dodge 51" avec des rouflaquettes gauloises, on dirait HFT tombé d'un album d'Astérix, on l'appellerait Destroyix. Ou Nihilix.
https://www.causeur.fr/thiefaine-mai-68-nihiliste-gauchistes-151172

lundi 21 mai 2018

Néry - Les amants (1999)

(...) c’est tout ce que je trouve à dire pour ma défonce, mais je viens de faire 26 km à vélo aller/retour du bureau, et je garde mes cartouches pour plus tard, je n’ai qu’une vieille pétoire à un coup, quand je parle il arrive que ma bouche rie sans os, ça peinerait milou, n’en parlons plus.
- T'as raison, on va s'arrêter là, sinon y a des risques majeurs, surtout sans os, ni alcool, ni tabac... mais que reste-t-il, vains dieux ! Moi non, je continue la défonce et ça m'va... mais pas le vélo, ah ça non ! même si j'admire beaucoup les rois de la pédale, d'ailleurs ce soir on va ptêt aller à une soirée contre l'homophobie histoire de se détendre l'anus, mais ça je le dirai pas, ah ça non ! (bis et adlib)
- c'est vrai que c'est dommage qu'on ne puisse plus faire de blagues homophobes sans être pris pour l'Antéchrist, surtout quand c'est pour cacher notre homophobie réelle sous des propos douteux, tout ça à cause de cet enculé de Wittgenstein Weinstein, et du politiquement et sexuellement correct (qui a changé de con, hi hi)
j'ai pas vraiment besoin de me détendre l'anus en ce moment, surtout quand j'ai mangé du cassoulet ça serait pas prudent, en attendant, c'est marrant, je retrouve cette chanson fulgurante de Néry, j'ai toujours pensé qu'il s'agissait d'un couple homo, chépa pourquoi, et on s'en fout d'attraper la vérole, et on s'en fout pourvu qu'on tire un coup.

https://nerypoppins.bandcamp.com/track/les-amants

"La tête dans l’cul ils virent le ciel,
la tête au ciel… ils l’ont dans l’os !"

Sur ce titre, on croirait jurer un précurseur de Babx.