Avec son dernier opus, « Un coup de queue de vache » Thomas Fersen reprend l’intégralité de l’album « Animals » de Pink Floyd, à commencer par la pochette du studio Hipgnosis.
Le cochon flottant entre deux cheminées de la Battersea Power Station (une des premières grandes centrales électriques au charbon d'Angleterre) est remplacé par une vache.
Pourquoi pas ? Au départ, Acid Barrette (premier chanteur du groupe psychédélique anglais dont l’absence persistante pour cause d'abus d'excès est éternellement regrettée dans le mythique « Jewish You Were Here », hommage à peine plus voilé qu'un jambonneau aux Protocoles des Sages de Sion) était juché à califourchon sur le porc gonflable, comme dans Docteur Folamour, mais trop défoncé, il a glissé sur bâbord juste avant le shoot photo.
Animals, l’original, brossait une critique acerbe et virulente des conditions socio-politiques au Royaume-Uni vers la fin des années 1970.
C’est à une réactualisation sans concessions de ce constat brûlant à la face de la France des années 2017 que se livre Fersen.
On connait l’engagement de longue date de Thomas Fersen auprès de Jean-Luc Mélenchon.
Une des chansons de l’album, « La cabane de mon cochon » devait d'ailleurs s’appeller « La cabane de Mélenchon » mais sous la pression de son attaché de presse, le Leader Maximo du Front de Gauche s’est dégonflé au dernier moment, tel le dirigeable en forme de cochon fabriqué spécialement pour l'occasion par les industries Zeppelin qui s'était malicieusement échappé pendant la séance photo de 1976, provoquant une belle panique à l'aéroport d'Heathrow.
"Thomas est un électron libre, je ne peux absolument pas contrôler son discours, et les gens ne sont pas prêts." aurait déclaré Jean-Luc.
"Le droit au blasphème est absolu. Mais franchement, ces histoires de cochon, à l’heure où il nous faut choisir entre la confrontation et l’accommodement avec l’Islam c’est trop casse-gueule. L’accommodement peut réussir là où la confrontation ne peut qu’échouer. En vérité, n’importe quel niveau de probabilité de réussite de l’accommodement est acceptable parce que la probabilité d’échec de la confrontation est de 100%." aurait ajouté Emmanuel Todd.
Et que dire de l'accueil glacial réservé à "Un coup de queue de vache " en Inde, où cet animal est sacré ?
Il est vrai qu'avec ce nouveau brûlot libertaire, Fersen renvoie le "Pouvoirs" de Lavilliers au rang de bluette insignifiante.
Une chanson comme « Tu n'as pas les oreillons » relève d' une charge politique exceptionnelle contre les porcs qui baignent dans la luxure et l'oisiveté.
Honnêtement, je vois pas comment François Fillon pourrait s’en relever et marcher à nouveau dans la rue sans un sac poubelle sur la tête, avec des trous pour respirer.
« Dans les rochers de Beg-an-Fry » c’est le requiem pour les chiens qui recherchent le profit, qui exercent le contrôle des masses avec agressivité et « Un coup de queue de vache », qui donne son titre à l'album, c'est l’hallali pour les moutons qui suivent docilement, comme aveuglés et impuissants.
Et si avec tout ça je ne finis pas sous le capot du Decodex, l'appli du Monde qui tue les fake news, c'est à désespérer des moteurs de recherche.
Même ce triste con du nouvel ordre mondial est parvenu à se faire indexer, alors pourquoi pas moi ?
Allez, cyber-Kenavo.
Et n’oubliez pas de prendre vos médicaments.
Pour ceux que ça intéresse, l'article théorique
qui a engendré la rédaction de celui-ci est là.
Un peu comme Flaming Lips alors ? (excellent billet, il faut bien l’avouer).
RépondreSupprimerT'avais lu mon billet sur les Flaming Lips ? du coup je sais pas de quel billet tu parles. Ca me rend un peu con d'écrire des conneries.
RépondreSupprimerNon je n’ai pas vu mais comme ils avaient fait une reprise de "Wish you were here"…
RépondreSupprimerMon billet était plus sobre. Mais les bases de la crétinerie étaient déjà en germe.
RépondreSupprimerhttp://jesuisunetombe.blogspot.fr/2014/11/the-flaming-lips-dark-side-of-moon.html
Je ne trouve pas que mon billet de ce matin soit si bon que ça.
Y'a des mecs sur la désencyclopédie qui vont bien plus loin, là j'ai pas eu envie d'y passer trois heures pour faire un truc un peu pointu, mais ça m'en a bien pris deux.
Je prie chaque jour pour que l'inspiration me quitte.
Et qu'elle revienne à Thomas Fersen.