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| Mes potes âgés en Bolivie. Une métaphore du surtourisme à eux tout seuls. |
Jancovici présente ici le graphique le plus limpide sur les émissions de gaz à effet de serre. Enjoy, or die trying !
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| Mes potes âgés en Bolivie. Une métaphore du surtourisme à eux tout seuls. |
De jeunes lecteurs m'ont signalé au cours de l'épisode précédent que l'anthologie réalisée pour le compte de la concurrence "ARTISTES DIVERS ~ Le Rock D'Ici - Volume 5 " n'était plus disponible dans le commerce illicite. Le rédactionnel de l'article restant valable, je ne vous le remets pas ici. Je remets juste les chansons avant de filer à la manif, où je compte bien m'emparer de la sono de la CGT pour substituer ma compile à l'incontournable "Motivés" par Zebda qu'on entend depuis le stand Merguez jusqu'à la station de bus en grêve.
https://www.mediafire.com/file/0msqmn01nfmjnc2/Le+Rock+D'Ici+-+Volume+5.zip/file
01 - STILETTOS - Le Dernier Rock Avant La Crise
02 - ARTHUR H - L'Abondance
03 - DEDE ET MIREILLE - Pour Coiffeur
04 - SAPHO - Mécanique
05 - MANSET - Manteau Rouge
06 - HUBERT-FELIX THIEFAINE - Narcisse 81
07 - RAOUL PETITE - Georges Cloné
08 - BERNARD LAVILLIERS - Lettre Ouverte
09 - EMMANUEL BOOZ - Les Morts
10 - HELDON - Ouais, Marchais, Mieux Qu'En 68 (Le Voyageur)
11 - SAX PUSTULS - Emmène-Moi
12 - HONEYMOON KILLERS - Fonce A Mort
13 - LUTIN BLEU - Martine
14 - BABX - Mourir Au Japon
15 - LES FATALS PICARDS - Seul Et Célibataire
16 - LES SATELLITES - Les Américains
17 - NINO FERRER - Ma Vie Pour Rien
18 - RODOLPHE BURGER - L'Homme Usé
19 - AU BONHEUR DES DAMES - Ça M'Enerve
20 - FRENCH COWBOYS - Happy As Can Be
21 - ARLT - Tu M'As Encore Crevé Un Cheval
22 - BULLDOZER - Il Etait Une Tranche De Foie Dans L'Ouest
23 - JOHNNY HALLYDAY - Jesus-Christ
Le gouvernement saitLe gouvernement sait quand tu te masturbesLe gouvernement sait quand tu te sens seulEt il se fait tard, et tu es assis à la maisonRegardant droit dans ta webcamL'Oncle Sam te regardeRegarde-le dans les yeux, les couilles à la mainEt mets-la lui, à ce connardFixe l'écran en envoyant la puréeLe gouvernement te regarde en retourC'est comme ça qu'ils te connaissent le mieuxAvec une bite dans la main droite et une souris dans la main gauche(..)La taille n'a pas d'importance pour la CIAIls peuvent voir ta bite depuis l'espace(..)Ils sont partout, ils sont omniscientsLa seule bite qu'ils n'ont pas vue est celle d'Edward Snowden
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| les gars du marketing, c'est que de la racaille. |
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| Cette planche de Goossens illustre bien les inconvénients de revivre un traumatisme rien qu'en l'évoquant... |
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| Plus fort que Leonardo dans Inception, Josh Brolin replie tout le Montana sur lui-même. La série n'est pas foreveriste, elle est juste ratée. |
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| Authority Vol 01 01-29 Omnibus (p.317) |
En 2012, le critique musical britannique Simon Reynolds publiait Rétromania, un essai dans lequel il interrogeait l’obsession de la pop music à recycler son passé au lieu d’inventer un avenir. Treize ans plus tard, le philosophe américain Grafton Tanner s’est penché sur cette crise de nostalgie aiguë qui semble frapper toujours plus la pop culture. Il en a tiré une conclusion contre-intuitive : la rétromanie aurait été remplacée par une autre force marketing — le « foreverisme » —, un passé transformé en présent perpétuel plus lucratif encore pour les industries culturelles. Il s’en explique.
À première vue, le foreverisme ressemble à une version extrême de la rétromanie…La nostalgie est une émotion humaine. Tout le monde y est plus ou moins confronté, en réaction au changement ou au temps qui passe. La rétromanie cherchait à susciter des sentiments nostalgiques chez les auditeurs. À l’inverse, le foreverisme redémarre le passé pour l’enfermer et en saturer le présent afin qu’il ne manque plus à personne. Au fond, le foreverisme veut détruire la nostalgie. Il s’inscrit dans une longue lignée de discours qui, tout au long de l’histoire, l’ont combattue. Le terme « nostalgie », inventé en 1688 par un étudiant en médecine, Johannes Hofer, décrivait au départ une maladie mentale à vaincre. L’armée pensait qu’elle démotivait les troupes. Et contrairement à ce que certains pourraient supposer aujourd’hui, les sociétés capitalistes ont une véritable aversion pour cette émotion qui incite les individus à la réflexion, à la pause, au souvenir ; plus rarement à travailler ou à produire.
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| Les Covid triplet foreverism sisters : "Viens jouer avec nous, Danny. Pour toujours, et à jamais." Oui, et fais voir ton passe sanitaire, aussi. |
De quand date l’invention du foreverisme ?Le terme a été popularisé en 2009 par TrendWatching, une publication de conseil en marketing. Il s’agissait de donner la priorité aux expériences durables (le forever, « pour toujours ») afin de répondre à l’obsession du marketing pour les expériences éphémères et uniques (le now, l’instant présent). Au cours des années 2010, cette approche est devenue une stratégie viable dans les secteurs du divertissement, de la technologie, de l’automobile et de la consommation.
Auriez-vous des exemples ?Les groupes de rock qui continuent sans un seul membre d’origine, l’expansion des « univers cinématographiques » de superhéros à succès comme Marvel. Les sociétés de production relancent de vieux récits mais, surtout, font durer ces histoires afin d’intéresser les fans le plus longtemps possible, et en tirer davantage de profits.
Aujourd’hui, beaucoup de gens pensent vraiment qu’aller de l’avant, c’est aller en arrière.On a le sentiment que le foreverisme naît avec Internet…Pas exactement, mais il s’est développé parallèlement à la croissance de la technologie, en particulier lorsque les sociétés de divertissement ont multiplié les redémarrages de franchises (reboot), et que le streaming est devenu le modèle économique. Grâce à lui, Disney a rendu son catalogue accessible en permanence, après avoir utilisé la rareté pendant des années, pour vendre ses nouveaux films : des versions contemporaines de ses classiques.
Le foreverisme est-il une nouvelle version du conservatisme ?Cela sert ses intérêts, c’est certain. Quand il s’agit de pop culture, on se dit que cela n’est pas très grave. Mais en matière politique, c’est plus inquiétant. La foi dans le progrès a été ébranlée au XXᵉ siècle, alimentant le discours foreveriste. Mais paradoxalement, le discours progressiste avait lui aussi combattu la nostalgie, en refusant d’accepter cette émotion qui ralentissait le progrès. D’une certaine façon, Donald Trump a joué avec. Il a dit : « L’avenir n’est plus dans le progrès ? Très bien, rapportons le passé dans le présent et faisons en sorte qu’il ne nous échappe plus jamais. » Aujourd’hui, beaucoup de gens pensent vraiment qu’aller de l’avant, c’est aller en arrière. Même si cela est impossible. Car l’illusion foreveriste se situe là : le passé disparaît en réalité. Et personne ne peut rien y faire.
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| John Warsen dénonçant les mirages du foreverisme sur une plage californienne (droits réservés © 2008) |
Je suis le premier à coller des étiquettes aux gens : « cancéreux », « noir » « femme » … j’ai l’impression de ne pas pouvoir m’en faire grief directement, j’observe que c’est le cerveau qui est câblé comme ça, parce qu’il a besoin d’aller vite dans la reconnaissance des formes, et ce depuis le Néolithique (distinguer le danger potentiel de l'allié naturel en quelques centièmes de seconde)pour désamorcer ma propension à distribuer des étiquettes (« homosexuel » , « mec de droite » , « journaliste à ICI » lol ), pas d’autre alternative que d’aller à la rencontre de l’autre. Briser la glace. Sortir de l’anonymat pour entrer dans l’intimité de la relation. Dans les limites de la décence, bien sûr. C’est une question de curiosité, plus que de bienveillance, ce concept bisounours pour managers RH.Bref, voilà pourquoi je ne me préoccupe pas trop qu'on me colle l’étiquette « malade ». Chez moi, ça a toujours été la valse des étiquettes, et c'est une des moins pires. Je m’en remettrai.L’ennuyeux, avec un tel comportement, c’est éventuellement de s’attacher à son identité de malade. Se rappeler qu’on ne l’a pas toujours été, et qu’en essence on est bien autre chose.
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| Mon opinion sur les autres : la newsletter qui fait référence dans le Landerneau des jeunes qui le sont restés trop longtemps. |
Au bout d'un moment que je bourrine des sites de vente en ligne et que je découvre de nouvelles pelletées de romans de lui dont j'ignorais absolument l'existence, je me rends compte que j'ai envie de Silverberg comme j'aurais envie de clopes, d'alcool ou de porno. Pour apaiser la tension née d'un désir insatisfait et auto-engendré.
Trop ballot.
Madame, Monsieur,
Il a de nouveau été constaté, par procès-verbal, le dimanche 16 mars 2025 à 06 heures 19 *, qu’une ou plusieurs œuvres ont été téléchargées ou partagées depuis votre accès à internet, en violation des droits d’auteur. Ces faits peuvent constituer une infraction pénale. Faits :
Vous avez souscrit un abonnement à internet auprès du fournisseur d’accès à internet ORANGE/FRANCE TELECOM, vous êtes donc légalement responsable de l'utilisation qui est faite de cet accès. Vous avez déjà reçu une première recommandation par voie électronique (chris**.p*@orange.fr) le 5 mars 2025 car votre connexion a été utilisée pour mettre en partage, sans autorisation, des œuvres protégées par le droit d’auteur.
Depuis, de nouveaux faits ont été constatés à partir de votre accès internet :
Conséquences :
Si, malgré les avertissements reçus, votre accès à internet est à nouveau utilisé pour des mises en partage d’œuvres protégées, vous êtes passible de poursuites devant le tribunal de police pour contravention de négligence caractérisée. Vous risquez alors une amende d’un montant maximum de 1500 € (7500 € pour les personnes morales) en application de l'article R. 335-5 du code de la propriété intellectuelle.
Pour plus d’information à ce sujet, vous pouvez consulter le site internet de l’Arcom : https://www.arcom.fr/
Le téléchargement illégal prive les créateurs de leur rétribution et représente un danger pour l’économie du secteur culturel. Il vous expose en outre, vous et votre entourage, à des contenus inappropriés (pornographie, violence) ou malveillants (virus, spams).
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| Comme le prophétisait Ptiluc dès 1985, la gratuité ne résoud pas tous les problèmes. |
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| Heureusement, on ne peut pas télécharger illégalement le pain (ça serait la ruine des boulangers) |
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| l'important, c'est de reconnaitre son erreur |
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| les vraies femmes ne se téléchargent pas. Elles se vivent au quotidien. |
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| Les cyberpotes qu'on se fait dans les communautés peer-to-peer prennent un malin plaisir à travestir leur identité avec un VPN facial |
"Le fait qu'il y ai de bons acteurs pourrait encore à la rigueur donner envie d'aller voir le film afin qu'ils soient rémunérés en conséquence, et que cela leur donne la motivation de continuer, mais l'écart entre leurs bénefs et ceux des grands pontes est tellement terrifiant que je préfère garder mon fric. Toutefois ce n'est pas pour ça qu'il ne faut pas aller le voir, j'ai toujours bien aimé les Harry Potter....Téléchargés.- Je ne comprends pas... Tu ne veux pas payer pour les films Harry Potter, mais tu les aimes bien? Genre tu vas aux putes, tu t'amuses bien, et au moment de payer tu t'enfuis en sautillant, le pantalons sur les chevilles, parce que les macs c'est vraiment des connards ? je suis choqué."
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Le Chadopi est moins affectueux que Chat GPT, mais quand il vous tient, il vous lâche plus |
des concepts tels que subtiliser, en cachette et jouissance se sont très nettement agrégés au sein de ma conscience diurne qui s’en est retrouvée brusquement onirisée. Il y a quelque part en moi l’idée que l’impossibilité existentielle d’accéder au plaisir induit la recherche délinquante de braconner celui de l’autre.
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| Tel est pris qui croyait se pendre. illustration by courtesy of Ador |
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2016/11/hommage-tardif-whatcd.html
https://johnwarsen.blogspot.com/2021/12/le-petit-noel-de-melanie-melanome-6.html
https://jesuisunetombe.blogspot.com/2015/02/a-prayer-for-meskalyn.html
« Sigh ». C’est ça le problème. Je n’arrête pas de télécharger de nouveaux livres sur ma liseuse, et je n’arrive pas à me décider lequel lire. Le désir d’acquérir des livres électroniques se fait tellement de façon impulsive, instinctive, que je ne sais plus à la fin ce qui se trouve sur mes étagères électroniques (e-shelfs). Et quand je regarde, j’y vois des titres que je ne reconnais même pas, ou du moins dont je ne me rappelle ni avoir voulu ou ni avoir acheté» (dimanche 1 juillet 2012, page 8)
http://www.zeroseconde.com/2012/07/le-cul-de-sac-des-etageres-infinies/