lundi 30 septembre 2024
Sages Comme Des Sauvages - Cthulhu (2024)
jeudi 5 septembre 2024
Frank Zappa - Deutschlandhalle Berlin (1978)
Ceci est la pochette d'un disque qui n'existe pas, du moins dans la discographie officielle. C'est soi-disant un Live FM Broadcast At The Deutschlandhalle, Berlin, Germany, 15th February 1978. Mais même ça, c'est sujet à caution. |
jeudi 11 juillet 2024
Ricet Barrier - Tel quel (1994)
https://e.pcloud.link/publink/show?code=XZL4XgZNTUmphjKvtF1hXg8bvsL85bM5UNk
"Au nom du peuple français, merci d'avoir hébergé les fichiers du double CD en public de Ricet. - De rien, Marina. Tu me revaudras ça en 2027. La bise à Jojo." |
samedi 6 juillet 2024
Marc Dugain - Un Narcisse Solitaire (2024)
Dans un mouvement d’essuie-glace propre aux démocraties, la gauche succède à une droite épuisée par les affaires. Victime d’un priapisme suicidaire, ce ne sera pas Strauss-Kahn mais un tacticien d’appareil qui prendra la suite du champion de la mise en examen. La gauche est de retour, fracturée comme à son habitude, menée par des bourgeois parisiens au grand coeur qui rêvent d’un capitalisme qui les soulagerait de leur culpabilité en gommant ses excès comme on lime les dents d’un cheval. L’autre gauche, vitupérante, qui n’est pas plus assise sur le monde ouvrier, parti au Front national, rêve encore du Grand Soir qui glisse sur des matins à gueule de bois. Elles sont irréconciliables, alors François Hollande navigue au centre sans inviter les vrais centristes à le rejoindre. La gauche se focalise sur les minorités bruyantes pendant que la majorité silencieuse accélère sa dérive vers l’extrême-droite, qui vaut mieux pour elle que toutes les trahisons dont elle se sent la victime. Et pendant ce temps-là, comme dit la chanson, la marée numérique a submergé les esprit, le citoyen s’efface devant le consommateur, s’abstient de plus en plus de voter, et les réseaux sociaux se développent selon le principe dénoncé en son temps par mon arrière-grand-mère : « c’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut le faire savoir. »
Le drame est planté ; qui sera le sauveur ? Il va prendre la forme de ce sémillant Rastignac de l’Inspection des Finances qui appréhende la réalité en système expert et qui, après avoir fait une partie de ses armes à l’ombre de Hollande, le double quand celui-ci est empêché de se représenter par manque de popularité. Du jamais vu sous la Ve. Notre super-héros à la française va tout faire exploser. Fini ce clivage de façade entre une droite et une gauche vermoulues qui peinent à se distinguer, prises dans les glaces de l’Europe ultralibérale et de la mondialisation. Alors, quel est le programme ? Il n’y en a pas d’autre que d’accompagner l’efficience d’un marché qui est l’expression la plus parfaite de ce que nous sommes, de nos aspirations et de notre futilité. L’avènement d’une pointure politique moderne se fait dans ce qu’il y a de plus abyssal, le vide opportuniste.
Pourtant, de la conviction, il en a pour lui-même et pour cette fonction. Il s'y moule dans ce qu’elle a de plus désuète, l'autoritarisme, et les effets de manche nourris par une profusion de communication tous azimuts dans une symbolique le plus souvent ridicule.
Les Français, même diminués par la numérisation de leur neurones, ne peuvent pas avoir élu quelqu'un seulement parce qu'il n'a pas de programme. Il leur faut plus, et ce plus, c'est le barrage contre une extrême droite qui monte tranquillement, sans s'essouffler. De minoritaire dans son absence de conviction, il devient majoritaire comme dernier rempart contre les effluves de Vichy qui se transforment en fumet acceptable et même enthousiasmant pour ce peuple plongé dans la perspective d'une tragédie climatique et d'un grand remplacement... par l'intelligence artificielle. Face aux grands défis du siècle, un réchauffement qui nous cuit au court-bouillon quand il ne menace pas de nous noyer dans les inondations, il croit bien faire un proclamant son inoubliable « make the Planet great again », en référence à Trump, qui n'a qu'un slogan - « rendre à l'Amérique sa grandeur » - qu'il a repris lui-même de Reagan. Et là débutent les plus spectaculaires opérations de com’, les plus invraisemblables tergiversations, retournements tragiques sur un sujet qui concerne tout simplement l'avenir de l'humanité. Kennedy disait, pour rire, qu'il avait nommé son frère Bobby ministre de la Justice pour lui permettre d'apprendre le droit. En se faisant élire, Emmanuel Macron pensait peut-être suivre une formation diplômante dans un simulateur de pouvoir, sauf qu'il est le président, l'élu dont la nation attend qu'il l'emmène vers de meilleures perspectives. C'est là qu'un de ses défauts majeurs se révèle cruellement. Cette nation, il ne la connaît que dans les livres, les études, les rapports. Il ne l'appréhende pas charnellement, parce qu'au fond, elle ne l'intéresse pas autrement que comme une donnée Macron-économique.
Pourtant, au-delà de son triangle des Bermudes qui relie Amiens à Paris et Paris au Touquet, il existe un désarroi, une inquiétude, une réalité bien loin de la start-up nation ou cohabiteraient « ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien ».
Puisqu'ils ne sont rien individuellement, ils vont tenter d'être quelque chose collectivement. Et le voilà confronté à la révolte la plus grave de la Ve République depuis Mai 68, fomentée pour la première fois par des gens qui n'ont pas de programme, des Gilet jaunes qui veulent un peu d'argent et de considération.
C'est trop demander et il faudra que ce narcisse solitaire soit conduit dans les tunnels d'évacuation de l'Élysée, que ses gardes du corps en viennent à craindre tout simplement pour sa vie pour qu'il comprenne qu'il fait fausse route. Il déploie alors tout son charme pour renouer le contact par des diatribes nourries qui ne mèneront à rien, comme ne mènera à rien sa Convention citoyenne sur le climat. Parce qu'il ne veut pas brusquer les intérêts qui le portent depuis le début, qui comptent sur lui pour que rien ne change en profondeur, qui se réjouissent de la montée vertigineuse de l'impuissance publique face à la violence du marché qu'ils représentent.
La crise sanitaire a mis notre dette en émoi avec son « quoi qu'il en coûte » généreux mais ruineux, alors, pour redonner confiance aux prêteurs, il se lance dans une réforme des retraites peut significative dans ses conséquences financières et s'obstine. La guerre en Ukraine a redoré le blason de sa dimension internationale en masquant notre déroute en Afrique, où la France se dérobe devant une armée de mercenaires. Cette guerre en Europe lui donne le sentiment de rentrer enfin dans l'histoire, oui il s'inscrira sans doute pour son fameux « Eh Volodymir, comment ça va ? », lancé au téléphone au président ukrainien le matin de l'invasion russe. Il se représente face à une Marine Le Pen parvenue à l'avant-dernier étage de son ascension.
Malgré l'aide du scrutin majoritaire, il perd la majorité à l'Assemblée. Le contempteur de la droite et de la gauche se retrouve seul face à ceux qu'il a persécutés. La réalité se révèle, jour après jour, il a été élu, une fois encore contre Marine Le Pen, mais il demeure minoritaire, très minoritaire. Il se sert du 49.3 pour gouverner comme le faisaient les Américains du B-52 au Vietnam. Il pilonne, tout à l'ivresse de sa solitude alors qu'autour de lui tout déraille. L'extrême gauche, empêtrée dans son soutien à une organisation terroriste, récupère l'antisémitisme traditionnellement dévolu à l'extrême droite pendant que cette extrême droite s’affaire à rassurer la communauté juive sans vraiment s’aliéner les musulmans qui refusent l'islamisme. Clemenceau et tous ceux qui ont vécu l'affaire Dreyfus ne reviendraient pas.
Puis vient le coup de grâce. L’élection européenne révèle son véritable socle électoral, moins de 15 % des votants, probablement pas plus de 10 % des inscrits. C'est pire que Hollande à la même période de son mandat. Il a réussi l'impensable, rendre impossible tout gouvernement de droite, de centre ou de gauche. Lui sait au plus profond de lui-même qu'il n'a pas d'autre choix que dissoudre parce qu'il ne peut plus faire semblant de gouverner. Dissoudre pour se sauver lui-même. Tout être tend à persévérer dans son être, et il n'est pas l'exception. Pour ne pas déchoir, il ouvre les vannes d'un barrage qu'il avait été élu pour contenir. Il libère des eaux douteuses qu'il a amplement aidé à faire monter. Il contribue à l'affaiblissement d'une fonction déjà dévoyée par ses prédécesseurs. Au-dessus des partis, comme la Constitution le prévoyait à l'origine, il l’a été surtout par son hubris et une estime de lui-même qui lui interdit de se confronter à la force du doute, confrontation dont sont sorties les grandes pointures de notre histoire. Sans grande conviction alliée à cette humilité du doute, il est bien difficile de se mettre à la disposition d'autres que soi-même. Au moment où l'intelligence artificielle questionne l'essence même de la politique en nous proposant une vérité suprahumaine incontestable, il rend obsolète la fonction présidentielle. Sa dissolution de l'Assemblée, il la conçoit comme le châtiment d'un peuple ingrat qui n'a pas su se courber devant sa supériorité intellectuelle.
Son plan, on le connaît : abreuver les Français d'un Rassemblement national immature et incompétent, jeter à la face des Français un premier ministre de 28 ans totalement inexpérimenté, laisser l'affrontement se développer entre les extrêmes et quand les Français n'en pourront plus, il dissoudra à nouveau en espérant revenir triomphant. Un bien mauvais calcul qui risque plutôt de justifier la radicalisation de l'extrême droite, qui pourrait s'installer pour longtemps. Alors on se plaît à rêver qu'il s'en aille et que dans un dernier sursaut les forces démocratiques raisonnables élisent une personnalité qui ne soit pas la énième incarnation d'espoirs bientôt déçus mais qui œuvre pour mettre en place un régime parlementaire mature intégrant de la démocratie directe, ce qui peut être fait sans démagogie, sous la bienveillance d'une ou d'un président vraiment au-dessus des partis et de son ambition personnelle, capable d’œuvrer pour le bien commun. Mais là on rejoint la fiction.
Pour aller plus loin :
https://affordance.framasoft.org/2024/07/dissolution-start-up-nation/
https://blog.mondediplo.net/le-scenario-manquant
https://www.frustrationmagazine.fr/grande-coalition-catastrophe/
jeudi 4 juillet 2024
Mac Quayle - Mr. Robot, Vol. 8 (Original Television Series Soundtrack) (2023)
lundi 1 juillet 2024
Deux doigts dans la reprise (4)
Depuis sa victoire aux Eurockéennes jusqu'au dimanche 7 juillet inclus, Jordan Bardella vient tous les soirs chanter "Le cul de la patronne" de Ricet Barrier (dans la version enregistrée par La Rallonge en 2015 reproduite ci-dessus) sous les fenêtres du palais de l'Elysée, pour bien faire comprendre à Brigitte Macron que le règne de son Napoléon IV de mari touche à sa fin et que y'a pas que les carottes qui soient râpées. Ca se croit malin, à c't'âge-là. A croire qu'il n'a jamais entendu parler de l'article 16 (à 16' dans la vidéo ci-dessous, mais je ne me lasse jamais d'écouter l'historien Johann Chapoutot et j'ai déroulé tout le bobinot)
jeudi 27 juin 2024
La playlist de Métal hurlant (2023)
MÉTAL HURLANT NUMÉRO 9 numéro non-testimonial daté de novembre 2023, avec que des jeunes pousses (à ne pas confondre avec Métal Hurlant numéro 9 Canal Historique) |
Druillet n'a jamais su dessiner les visages humains, et on s'en foutait complètement. C'était le bon temps. |
jeudi 20 juin 2024
L'année dernière à Avoriaz
Mon Dieu qu'elles étaient moches, ces affiches. On en venait à regretter celles de Siudmak pour le festival concurrent. |
Les affiches de Siudmak n'avaient peut-être pas de stouquette, mais elles avaient de la gueule. |
Moi aussi je peux tourner des survivals à petit budget avec mon smartphone. Quand je n'ai plus entendu les canons à neige, je me suis perdu. |
Il me semble que celui-ci (de 1974) m'avait particulièrement impressionné. On y contait l'enfance de Abdul Ger'al-Darmalin. |
l'état de loup-garou est libérateur, le seul qui soit finalement normal pour les concernés, celui où s'épanouissent le plaisir et le goût de la chair, qu'elle soit à dévorer ou dans laquelle on peut s'ébattre. La civilisation et l'humanité (et par extension la psychanalyse, comme on l'apprendra à la fin) sont une entrave à l'expression d'une animalité qui constitue le seul état qui vaille d'être vécu.
Elisabeth Brooks. C'est le rôle de sa vie. |
https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/06/17/avoriaz-vie-et-mort-d-un-festival_5316607_3234.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Corman
http://filmmaker.over-blog.com/article-le-festival-d-avoriaz-1973-1993-72234330.html
https://myduckisdead.org/the-howling-1981-joe-dante/
jeudi 13 juin 2024
Plus haut dans les ténèbres (sans La France Libre)
Blandine, Josette et Odette vous accueillaient à toute heure à la porte d'entrée, surtout si vous aviez des graines de tournesol dans la poche. |
Un camp de vacances pour chats sponsorisés par Royal Canin, j'aurais dû me méfier. |
J'ai cherché "Front populaire" sur le wiki, mais ça s'est pas très bien fini. |