Un copain a réalisé un clip pour un chanteur déguisé en cosmonaute.
Ca m'a fait penser à un vieux clip hilarant de Zbigniew Rybczyński, qui met en scène un cosmonaute russe qui essaye de boire de la vodka en apesanteur. Ils ont fixé la caméra sur le hublot de la capsule spatiale qu'ils ont ensuite fait pivoter sur elle-même comme un tambour de machine à laver, ce qui fait qu'on met un moment à comprendre ce qui se passe en observant le trajet hasardeux de la vodka au sortir de la bouteille. Je voulais le lui montrer, j'avais le souvenir très net de l'avoir enregistré sur une VHS à la suite de "The Orchestra", programme d'art vidéo produit et diffusé par Canal + en 1990. Las ! Pas moyen de retrouver le court-métrage. Je me rappelle qu'il y avait pas mal de temps de latence entre The Orchestra et le court métrage, que j'avais capté par défaut, en programmant un enregistrement longue durée sur une cassette BASF de 300 minutes. J'aimais bien ces cassettes, on pouvait enregistrer 3 longs métrages à la suite, s'ils ne dépassaient pas 1 heure 45 chacun. Et la cassette de "The Orchestra", je suis apparemment repassé dessus pour y loger L'invasion des Profanateurs et Snake Eyes, de Ferrara, pour économiser de la bande, faisant disparaitre au passage le court-métrage de Zbig, bien qu'il ne se soit pas effacé de mes souvenirs.
C'est triste, hein ?
Pour me consoler, j'ai mis en ligne trois extraits de The Orchestra.
C'est un spectacle musical d'une heure et quelques, qui parle de la vie, de la mort, et tout le bazar.
Sur Youtube, j'ai vu que quelqu'un avait réintitulé le troisième fragment "Stairway to Lénine", c'est pas mal trouvé.
Zbig - The Orchestra - Funeral March (1990) from john warsen on Vimeo.
Zbig - The Orchestra - Adagio (1990) from john warsen on Vimeo.
Zbig - The Orchestra (Bolero Finale) (1990) from john warsen on Vimeo.
samedi 11 juin 2016
vendredi 10 juin 2016
Gillian Welch : Hell Among The Yearlings (1998)
Style:
Folk Rock, Country Rock
C'est tranquille, quoi.
D'ailleurs, j'espère qu'il pleuvra sur les métalleux du Hellfest la semaine prochaine.
Quand tu joues du hard sous la pluie, un arpège négocié trop vite sur les cordes du haut, et tout le monde s'électrocute.
http://www.mediafire.com/download/ogjfj1afgd3ze6y/GW_HATH.zip
dimanche 5 juin 2016
Gillian Welch : The Harrow & The Harvest (2011)
« Je suis une orpheline sur l'autoroute de Dieu »
http://www.telerama.fr/musique/gillian-welch-la-fille-a-la-voix-triste-qui-reveille-le-folk,74660.php
"Remarquée dès ses débuts pour sa voix singulièrement familière et l'ascèse des arrangements, Welch n'a pas toujours suscité les éloges. Certains critiques américains doutaient de l'authenticité de cette jeune femme venue de Los Angeles et prenant la figure d'une fille de mineur des Appalaches. « Je ne savais pas comment répondre à ces attaques. Si l'on croit à ce que je chante, alors il y a là une vérité. Je n'ai rien d'autre à prouver, tout est dans les chansons. »
"Même si c'est une bobo travestie en prolo, si sa musique suscite des émotions vraies, who cares ?
- Qu'appelles-tu une émotion vraie, petit scarabée ? Et comment la distingues-tu d'une émotion fausse ?
- Alors vous, la belle-mère, ta gueule."
https://www.mediafire.com/?0fund9yw9n9a6n8
mardi 31 mai 2016
Brian Eno - Jon Hassell : Fourth World Vol 1 Possible Musics (1980)
Mon internet est toujours pété.
Je suis obligé d'uploader du bureau.
Un ami m'appelle pour me dire qu'il a retrouvé ce CD chez lui et qu'il manque un morceau.
C'est scandaleux.
Ce disque est la mère de tous les bons disques d'ambient. Ansi que son père et sa grand-tante par alliance, comme dans Prédestinations, ce film de SF un peu barré où à force de voyager dans le temps, tous les personnages sont la même personne à différents âges de la vie, avec des intérêts très souvent antagonistes.
Bref.
Ce disque vous transporte dans un ailleurs musical à nul autre pareil, il y a la mousson, des palmiers qui se balancent dans le vent, de grandes étendues poussièreuses, on cherche vainement un griot pour se délivrer d'une ancienne malédiction. On trouvera quand même un semblant de sérénité dans la trompinette sacrée de Jon Hassell.
J'ignore ce qu'a fait Brian Eno sur le disque, à part ravitailler la petite troupe en sandwichs au jambon végétarien, et pourtant j'ai les notes de pochette sous les yeux; mais n'oublions pas que je suis au bureau, et que j'ai du boulot.
Je suis obligé d'uploader du bureau.
Un ami m'appelle pour me dire qu'il a retrouvé ce CD chez lui et qu'il manque un morceau.
C'est scandaleux.
Ce disque est la mère de tous les bons disques d'ambient. Ansi que son père et sa grand-tante par alliance, comme dans Prédestinations, ce film de SF un peu barré où à force de voyager dans le temps, tous les personnages sont la même personne à différents âges de la vie, avec des intérêts très souvent antagonistes.
Bref.
Ce disque vous transporte dans un ailleurs musical à nul autre pareil, il y a la mousson, des palmiers qui se balancent dans le vent, de grandes étendues poussièreuses, on cherche vainement un griot pour se délivrer d'une ancienne malédiction. On trouvera quand même un semblant de sérénité dans la trompinette sacrée de Jon Hassell.
J'ignore ce qu'a fait Brian Eno sur le disque, à part ravitailler la petite troupe en sandwichs au jambon végétarien, et pourtant j'ai les notes de pochette sous les yeux; mais n'oublions pas que je suis au bureau, et que j'ai du boulot.
"One of the finest ambient albums, not only from the early days, but generally speaking. Hassell's otherworldly trumpet sounds like a spirit flying over an ancient landscape. Deep, organic ambient that I played on repeat while studying."
Gérard Manchié, étudiant.
dimanche 29 mai 2016
Véronique Vincent / Aksak Kaboul : Je pleure tout le temps (Covers & Reworks) (2016)
L'eusses-tu cru ?
Véronique Vincent était la chanteuse française du groupe bruxellois The Honeymoon Killers (alias Les tueurs de la lune de miel), et de Aksak Maboul (dans la mouture 1980-1981 du groupe).
Après s'être détournée de la scène musicale pendant de nombreuses années (durant lesquelles elle se consacre notamment à la peinture), Véronique Vincent revient avec Ex-Futur Album, qui paraît en octobre 2014 sous le nom de Véronique Vincent & Aksak Maboul. Il s'agit d'un album d'avant-pop (originellement prévu pour être le 3e opus d'Aksak Maboul) qu'elle avait composé et enregistré entre 1980 et 1983 avec Marc Hollander (fondateur de Crammed Discs).
Flavien Berger est un chanteur français né le 2 juillet 1987 à Paris. Artiste hybride mêlant électro et psychédélisme, Flavien Berger découvre la composition musicale sur sa Playstation 2 avec Music 2000. Né d'une famille de cinéaste, Flavien Berger s'est dirigé vers le design sonore dans une école de création industrielle. Il développera ses premières expérimentations avec d'autres étudiants en art, qui deviendront par la suite le collectif Sin et ira s'installer à Bruxelles. Ensemble, ils produisent des installations, des projets vidéo dont Flavien compose les bandes originales.
John Warsen a une connection Internet particulièrement pourrie en ce moment, ce qui lui interdit de dénicher de nouveaux talents autrement qu'à la radio. Ainsi, il découvre Flavien Berger alors qu'il ne cherchait même pas de remède à la mélancolie.
Tous trois sont des enfants chéris de la destinée.
samedi 28 mai 2016
Enfant chéri de la destinée
« Un court instant, Elaine reste silencieuse. Puis, d’une voix calme, elle dit :
— On a une bonne vie, mon chéri. C’est vrai.
Bob se regarde les pieds.
— Mon père, quand j’étais gosse, il passait toujours le même disque, j’sais pas où il avait foutre pu trouver ça, il avait juste acheté l’électrophone pour que m’man, moi et Eddie on s’en serve, mais il en avait un à lui, de disque, un quarante-cinq tours de Frank Sinatra, un truc qui s’appelait Enfant chéri de la destinée, une chanson complètement idiote. Mais il adorait ça ; il se tapait deux, trois bières et il se passait ce disque sans arrêt, jusqu’à ce que lui vienne cette espèce de regard rêveur, assis là dans son fauteuil à écouter cette chanson et à faire semblant d’être autre chose que ce qu’il était. Moi et Eddie, on le voyait faire ça et on s’marrait, tu vois ? On se fichait de lui, parce qu’on savait qu’on n’était pas pareils, qu’on ferait jamais rien d’aussi idiot que notre vieux, à travailler toute la journée dans une connerie d’usine pour rentrer le soir, boire une ou deux bières et se passer un disque à la con de Frank Sinatra, qu’on était les enfants chéris de la destinée. C’est vrai, quoi, bon dieu ! Je me disais : “Non, mais quel trou du cul !” J’étais qu’un gosse, j’allais à l’école à l’époque, moi et Eddie, mais vu qu’on était des joueurs de hockey tellement super qu’on causait de nous dans les journaux, on croyait que c’étaient nous les chéris de la destinée.
Seulement voilà, maintenant il y a quinze ans qu’ont passé, et moi me v’là. Exactement comme mon vieux. Seulement au lieu de rentrer à la maison, de m’asseoir dans mon fauteuil et de me passer Enfant chéri de la destinée, je regarde Hart and Hart ou un truc comme ça à la télé. Et si mes gosses avaient quelques années de plus, elles se foutraient de moi. “Regardez-moi ce trou du cul”, qu’elles diraient, Ruthie et Emma ; elles seraient supercheerleaders au lycée, et tout : “Regardez-moi c’trou du cul, il se prend pour Robert Wagner ou je ne sais qui, qu’elles diraient, il s’aperçoit même pas qu’il est à moitié cuit, qu’il est plein de suie qu’il a ramassée dans les chaudières des autres, qu’il a même pas des chiottes à lui et qu’il en aura jamais. »
Russell Banks, « Continents à la dérive. »
Je n'ai pas écouté de musique pendant 3 mois.
Je ne suis pas pressé de me reprendre l'effet "Enfant chéri de la destinée" dans la gueule.
— On a une bonne vie, mon chéri. C’est vrai.
Bob se regarde les pieds.
— Mon père, quand j’étais gosse, il passait toujours le même disque, j’sais pas où il avait foutre pu trouver ça, il avait juste acheté l’électrophone pour que m’man, moi et Eddie on s’en serve, mais il en avait un à lui, de disque, un quarante-cinq tours de Frank Sinatra, un truc qui s’appelait Enfant chéri de la destinée, une chanson complètement idiote. Mais il adorait ça ; il se tapait deux, trois bières et il se passait ce disque sans arrêt, jusqu’à ce que lui vienne cette espèce de regard rêveur, assis là dans son fauteuil à écouter cette chanson et à faire semblant d’être autre chose que ce qu’il était. Moi et Eddie, on le voyait faire ça et on s’marrait, tu vois ? On se fichait de lui, parce qu’on savait qu’on n’était pas pareils, qu’on ferait jamais rien d’aussi idiot que notre vieux, à travailler toute la journée dans une connerie d’usine pour rentrer le soir, boire une ou deux bières et se passer un disque à la con de Frank Sinatra, qu’on était les enfants chéris de la destinée. C’est vrai, quoi, bon dieu ! Je me disais : “Non, mais quel trou du cul !” J’étais qu’un gosse, j’allais à l’école à l’époque, moi et Eddie, mais vu qu’on était des joueurs de hockey tellement super qu’on causait de nous dans les journaux, on croyait que c’étaient nous les chéris de la destinée.
Seulement voilà, maintenant il y a quinze ans qu’ont passé, et moi me v’là. Exactement comme mon vieux. Seulement au lieu de rentrer à la maison, de m’asseoir dans mon fauteuil et de me passer Enfant chéri de la destinée, je regarde Hart and Hart ou un truc comme ça à la télé. Et si mes gosses avaient quelques années de plus, elles se foutraient de moi. “Regardez-moi ce trou du cul”, qu’elles diraient, Ruthie et Emma ; elles seraient supercheerleaders au lycée, et tout : “Regardez-moi c’trou du cul, il se prend pour Robert Wagner ou je ne sais qui, qu’elles diraient, il s’aperçoit même pas qu’il est à moitié cuit, qu’il est plein de suie qu’il a ramassée dans les chaudières des autres, qu’il a même pas des chiottes à lui et qu’il en aura jamais. »
Russell Banks, « Continents à la dérive. »
Je n'ai pas écouté de musique pendant 3 mois.
Je ne suis pas pressé de me reprendre l'effet "Enfant chéri de la destinée" dans la gueule.
vendredi 27 mai 2016
Steve Roach Dreaming Now...Then (1999)
Longtemps avant que Steve Roach ne se radicalise sur Internet sous l'influence de la CGT des cailloux de l'Arizona qui jouait son va-tout, c''était un honnête artisan de l'ambiante musique. Il animait des banquets et des bar-mitsvas dans la réserve indienne du coin avec son accordéon nucléaire, et était le dernier à rouler sous la table. Des fois, il tapait le boeuf avec Robert Rich ou d'autres jazzmen apaches de passage, et fallait voir comment ça swinguait, dans l'étrange ivresse des lenteurs.
Leurs jam-sessions donnaient parfois lieu à des enregistrements live encore plus ramollis que les versions studios des mêmes morceaux, que des aficionados de la méditation de pleine conscience s'échangeaient sous le manteau en peau de bison.
J'ai écrémé cette compilation rétrospective du temps béni des pionniers pour en conserver les pièces qui ne me faisaient pas trop sombrer dans une stupeur médicamenteuse.
Je recommande particulièrement "Temple of the Frog" et "Artifacts".https://www.discogs.com/fr/Steve-Roach-Dreaming-Now-Then-A-Retrospective-1982-1997/release/24232
http://www.mediafire.com/download/ceigxq6xa3dmr8y/SR_DN...T.zip
lundi 23 mai 2016
[Repost] O Brother, Where Art Thou? [Deluxe Edition] (2011)
20/02/2014
A ceux qui n'ont jamais vu ce film, je leur dis qu'il est bien.
C'est rare, les films des frères Couenne qui n'abusent pas d'une intolérable cruauté envers leurs personnages.
A ceux qui n'ont jamais acheté l'album de la bande originale de ce film qu'il est bien, je leur dis qu'elle est bien aussi.
C'est rare de voir réunies autant de bonnes chansons issues du folklore country.
Mais personne ne m'a prévenu de la sortie de ce double CD, qui rajoute 10 titres à la légende, dont aucun n'est indispensable, mais qui sont dans le même mood.
Hier soir encore, le sujet est revenu par hasard dans la conversation, ma chérie était persuadée que la version studio de "In The Jailhouse Now" qu'elle avait entendu l'après-midi même sur FIP était interprétée par Leon Redbone, que nous avons beaucoup écouté plus jeunes, et j'ai dû rallumer Internet pour lui démontrer (je m'étais fait avoir avant elle) que c'était bien les Soggy Bottom Boys qui l'avaient enregistrée, et même que c'est Tim Blake Nelson le chanteur, celui qui joue Delmar O'Donnell dans le film.
Vous voyez le genre de conversation d'initiés, quoi, et pourtant ma femme elle n'est pas geek, ça suffit d'un à la maison. (les enfants sont hors compétition)
Du coup, j'ai identifié la version originale, enregistrée par Jimmie Rodgers-Vocals/Guitar on July 12, 1930 in Hollywood, CA.
Ca vous fait une belle jambe, hein ?
Moi aussi.
23/5/2016
J'ai réécouté l'album, religieusement, après la messe d'enterrement de J.G.
O Brother, Where Art Thou ?
http://www.mediafire.com/download/zweq6d4tvnwotj0/OB_WAT.zip
Some glad morning when this life is o'er,
I'll fly away;
To a home on God's celestial shore,
I'll fly away (I'll fly away).
[Chorus]
I'll fly away, Oh Glory
I'll fly away; (in the morning)
When I die, Hallelujah, by and by,
I'll fly away (I'll fly away).
When the shadows of this life have gone,
I'll fly away;
Like a bird from prison bars has flown,
I'll fly away (I'll fly away)
[Chorus]
I'll fly away, Oh Glory
I'll fly away; (in the morning)
When I die, Hallelujah, by and by,
I'll fly away (I'll fly away).
Just a few more weary days and then,
I'll fly away;
To a land where joy shall never end,
I'll fly away (I'll fly away)
A ceux qui n'ont jamais vu ce film, je leur dis qu'il est bien.
C'est rare, les films des frères Couenne qui n'abusent pas d'une intolérable cruauté envers leurs personnages.
A ceux qui n'ont jamais acheté l'album de la bande originale de ce film qu'il est bien, je leur dis qu'elle est bien aussi.
C'est rare de voir réunies autant de bonnes chansons issues du folklore country.
Mais personne ne m'a prévenu de la sortie de ce double CD, qui rajoute 10 titres à la légende, dont aucun n'est indispensable, mais qui sont dans le même mood.
Hier soir encore, le sujet est revenu par hasard dans la conversation, ma chérie était persuadée que la version studio de "In The Jailhouse Now" qu'elle avait entendu l'après-midi même sur FIP était interprétée par Leon Redbone, que nous avons beaucoup écouté plus jeunes, et j'ai dû rallumer Internet pour lui démontrer (je m'étais fait avoir avant elle) que c'était bien les Soggy Bottom Boys qui l'avaient enregistrée, et même que c'est Tim Blake Nelson le chanteur, celui qui joue Delmar O'Donnell dans le film.
Vous voyez le genre de conversation d'initiés, quoi, et pourtant ma femme elle n'est pas geek, ça suffit d'un à la maison. (les enfants sont hors compétition)
Du coup, j'ai identifié la version originale, enregistrée par Jimmie Rodgers-Vocals/Guitar on July 12, 1930 in Hollywood, CA.
Ca vous fait une belle jambe, hein ?
Moi aussi.
23/5/2016
J'ai réécouté l'album, religieusement, après la messe d'enterrement de J.G.
O Brother, Where Art Thou ?
http://www.mediafire.com/download/zweq6d4tvnwotj0/OB_WAT.zip
Some glad morning when this life is o'er,
I'll fly away;
To a home on God's celestial shore,
I'll fly away (I'll fly away).
[Chorus]
I'll fly away, Oh Glory
I'll fly away; (in the morning)
When I die, Hallelujah, by and by,
I'll fly away (I'll fly away).
When the shadows of this life have gone,
I'll fly away;
Like a bird from prison bars has flown,
I'll fly away (I'll fly away)
[Chorus]
I'll fly away, Oh Glory
I'll fly away; (in the morning)
When I die, Hallelujah, by and by,
I'll fly away (I'll fly away).
Just a few more weary days and then,
I'll fly away;
To a land where joy shall never end,
I'll fly away (I'll fly away)
dimanche 22 mai 2016
A l'enterrement de J.G.
Pratique de l'oraison funèbre.
Il y a chez moi une pensée magique non opérative mais bien ancrée, qui croit que s’affubler du masque de la Mort protège de la Mort.
(La pensée magique, c'est celle qui nous fait penser que les pratiques ont une vertu par elle-mêmes, même si nous n'en sentons pas l'effet, disait Daniel.)
L'antidote à cette croyance erronée, c'est l'attitude de J.G. face à sa mort.
En 3 jours, il a traversé les phases du deuil (Déni, Colère, Marchandage, Dépression, Acceptation) et il était prêt à partir. Pourtant, s’il y a bien quelqu’un qui aimait la vie et qui en jouissait par tous les trous, c’était lui. Jamais vu un épicurien déconneur de ce calibre, et bien que je ne l’aie pas fréquenté en dehors du boulot, je ne pense pas que son recours au second, voire troisième degré permanent masquait une affliction mélancolique secrète. Je regrette de n’en avoir pas mené large lors de ma visite la veille de son décès qu’il avait programmé, m’a-t-il dit, pour éviter de devenir un zombie de 23 kgs du fait de son cancer foudroyant et incurable. Et j’ai oublié de lui faire la blague :
« tu sais pourquoi en Alsace y’a marqué PF sur les convois de Pompes Funèbres ?
« tu sais pourquoi en Alsace y’a marqué PF sur les convois de Pompes Funèbres ?
- Pon Foyache ! »
Il s'était défait de tous les attachements en un temps record.
La question qu'il a posée malgré lui à ceux qui lui ont rendu visite dans ses derniers moments, ce n'est pas tant "Et moi, serai-je à la hauteur ?" que "Et moi, est-ce que je suis en vie ?"
Illustration :
William Ryan Fritch « New Words For Old Wounds »
William Ryan Fritch « New Words For Old Wounds »
samedi 21 mai 2016
Dave Rawlings Machine - A Friend of a Friend (2009)
Je n'ai découvert Dave Rawlings Machine ni dans les Inrocks, ni dans Télérama, mais dans la bande-son de Inside Llewyn Davis, film plutôt ennuyeux des frères Couenne, mais certaines chansons reproduisaient le miracle de la bande-son de O'Brother, film plutôt réussi des frères Couenne.
Ce n'est qu'après toutes ces péripéties de comparaisons douteuses que je suis tombé sur l'article de Télérama. Je l'jure.
Ironically, the most telling line on Dave Rawlings' first album as a frontman comes from one of the few tracks he didn't write. On his version of the Bright Eyes song Method Acting, imagine a more direct explanation of A Friend of a Friend's genesis. Singer/guitarist/songwriter/producer Rawlings has worked with Bright Eyes and Old Crow Medicine Show in the past, and members of both bands return the favor by appearing here, but of course he's best-known for being Gillian Welch's musical foil throughout her career. After a decade-and-a-half spent as the shadowy figure in the background, chiming in with those reedy harmonies and concise guitar licks on demand, Rawlings is long overdue for this solo debut. While he has hidden light under a proverbial bushel, he hasn't been concealing any unexpected predilections -- the overall approach here is pretty much in line with that of the albums he's made with Welch, which makes sense, considering that he was the producer on half of those. The biggest difference is a slightly more expanded sonic palette, a result of Rawlings bringing his aforementioned buddies on board, in addition to Tom Petty's ivory-tickler Benmont Tench and of course, longtime singing partner Welch. But even though a string section pops up on a couple of tunes, A Friend of a Friend is essentially a low-key, acoustic-based Americana outing that feels more like a 21st century version of the early-‘70s Laurel Canyon cowboy aesthetic than anything else. The old, new, borrowed and blue song selection is balanced to present a quintessential picture of where Rawlings is coming from; he tackles Ryan Adams and Old Crow tunes he co-wrote, covers cohorts Bright Eyes as well as inspirations Neil Young and Jesse Fuller, and rounds things out with a batch of new Rawlings/Welch compositions. And while he doesn't exactly adopt an in-your-face approach to the leading-man role, preferring to become part of the powerful collective he's assembled, Rawlings proves himself fully capable of taking the reins and leading this horse wherever he wants it to go.
Ce n'est qu'après toutes ces péripéties de comparaisons douteuses que je suis tombé sur l'article de Télérama. Je l'jure.
Ironically, the most telling line on Dave Rawlings' first album as a frontman comes from one of the few tracks he didn't write. On his version of the Bright Eyes song Method Acting, imagine a more direct explanation of A Friend of a Friend's genesis. Singer/guitarist/songwriter/producer Rawlings has worked with Bright Eyes and Old Crow Medicine Show in the past, and members of both bands return the favor by appearing here, but of course he's best-known for being Gillian Welch's musical foil throughout her career. After a decade-and-a-half spent as the shadowy figure in the background, chiming in with those reedy harmonies and concise guitar licks on demand, Rawlings is long overdue for this solo debut. While he has hidden light under a proverbial bushel, he hasn't been concealing any unexpected predilections -- the overall approach here is pretty much in line with that of the albums he's made with Welch, which makes sense, considering that he was the producer on half of those. The biggest difference is a slightly more expanded sonic palette, a result of Rawlings bringing his aforementioned buddies on board, in addition to Tom Petty's ivory-tickler Benmont Tench and of course, longtime singing partner Welch. But even though a string section pops up on a couple of tunes, A Friend of a Friend is essentially a low-key, acoustic-based Americana outing that feels more like a 21st century version of the early-‘70s Laurel Canyon cowboy aesthetic than anything else. The old, new, borrowed and blue song selection is balanced to present a quintessential picture of where Rawlings is coming from; he tackles Ryan Adams and Old Crow tunes he co-wrote, covers cohorts Bright Eyes as well as inspirations Neil Young and Jesse Fuller, and rounds things out with a batch of new Rawlings/Welch compositions. And while he doesn't exactly adopt an in-your-face approach to the leading-man role, preferring to become part of the powerful collective he's assembled, Rawlings proves himself fully capable of taking the reins and leading this horse wherever he wants it to go.
Les frères Couenne (allégorie)
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