mardi 18 novembre 2014

Arash Akbari - Cracked Echoes (2014)

Pendant ce temps, à Téhéran...
un cyberpote m'a fait écouter ça :
https://softrecords.bandcamp.com/album/cracked-echoes

C'est très bien.
Même s’il y a dans le petit monde de l’ambient music des mystères que je ne m’explique pas. 
D’abord, pourquoi en écouter ? 
Les maitres auto-proclamés du genre procèdent par empilements de strates sonores souvent dénuées d’architecture mélodique, qui semblent uniquement destinées aux géologues amateurs armés de leurs petits marteaux si mignons, et dont l’écoute attentive provoque toute une série d’inconvénients majeurs : d’abord la déception liée à l’absence de grain à moudre (il n’y a littéralement pas grand chose à voir et encore moins à entendre) bientôt suivie d’un sentiment de torpeur mélancolique non localisé, cédant alors la place à un ennui profond, puis des saignements du nez et des oreilles, voire des épanchements de synovie du genou gauche, et finalement l’apparition de crampes menstruelles d’autant plus inquiétantes si l’on est un mâle… de l’aveu même des thuriféraires du genre, c’est plus une musique à entendre un peu au dessous du seuil de la conscience qu’à écouter. Les éditeurs phonographiques peu scrupuleux et âpres au gain n’hésitent pas à insister sur les vertus lénifiantes, voire curatives de leurs galettes, dans une optique de développement personnel axé sur le filtrage des émotions et leur décantation dans le creuset de l’écoute en boucle à faible volume. Rions.
Pire encore : à l’instar de la pornographie, l’ambient music semble décrire un pays merveilleux auquel on n’arrive jamais, et dont les paysages sonores sculptés dans la chair de l’auditeur consentant retournent aux limbes à peine le disque fini, nous laissant Gros-jean comme devant.
Voilà pour les mauvaises raisons (je les cumule toutes) d’écouter de l’ambient en général, et ce disque en particulier.
D’autant plus qu’on sait peu de choses à ce jour sur son auteur : 
Arash Akbari est né en 1987, il vit à Téhéran, et utilise la palette traditionnelle de synthétiseurs polyphoniques, de sons acoustiques, de guitares électriques trafiquées par des desperate moudjahidines pour nous délivrer  « Cracked Echoes » (2014) qui est à ce jour son premier opus paru sur l’obscur label nantais Soft Records.
Y entend-on les mélopées orientales lancinantes que nous chantait notre nounou métèque pour nous endormir le soir quand nos parents étaient restés jouer à Doom II au bureau ? 
Non.
Que nous dit ce Perse énigmatique de l’utilisation de drones dans la musique ambiente et le ciel iranien d’aujourd’hui ? 
Rien.
Peut-on passer ce disque à l’inauguration d’un congrès d’ex-emmurés vivants nostalgiques de la réclusion en éclusant de grands godets de ciment frais ? 
Peut-être.

En tout cas, ça m’a bien plu.
Ca m'a coûté le prix d'un paquet de Winston 25, et l'effet produit est bien meilleur.

lundi 17 novembre 2014

Remèdes & miracles



http://28minutes.arte.tv/blog/emission/le-bacoflene-remede-miracle-laddiction-alcoolique-ps-ump-discredites-qui-peut-stopper-marine-le-pen/
Quand je pense que je me suis fait chier à devenir abstinent alors que j'aurais peut-être pu conserver une consommation modérée si ma tante avait eu des roulettes et si j'avais connu le Baclofène, je me demande ce qui me retient de passer à la pharmacie avant d'aller boire un petit coup à la maison...
Je déconne : voilà au moins un problème de réglé.
Vivement qu'ils découvrent une molécule efficace contre l'addiction à la connerie, le sort de l'humanité en dépend.

dimanche 16 novembre 2014

Boardwalk Empire Volume 1 : Music From The HBO Original Series (2012)

The Sheik Of Araby by Leon Redbone on Grooveshark

Compilation de standards des années 30 réenregistrés avec des moyens modernes tout aussi épatante que le volume 2 publié la semaine dernière dans ces colonnes.
Et il y a encore un Leon Redbone inédit dedans.
Quand je serai vieux, je regarderai Boardwalk Empire, pour l'instant je n'ai vu que le pilote, réalisé par Scorsese, c'est très bien fait, mais je n'éprouve pas encore, spirituellement parlant, le besoin de me confronter à la Mafia de la côte Est dans les années 30, surtout après m'être délecté pendant 6 ans des turpitudes de ce pauvre prédateur dépressif de Tony Soprano, et je me demande bien ce que je fous dans Twin Peaks, bien que je sois maintenant près de la fin, dans mon souvenir elle justifie les moyens, mais il doit me rester 8 épisodes sur la trentaine que compte la série, et il y a comme un ventre mou dans la saison 2 qui s'est installé depuis une bonne dizaine d'heures, par contre comme somnifère c'est assez radical, presque aussi réussi que Steve Roach contre le Zopiclone®.

Alors que trouve-t-on dans la bande son de Boardwalk Empire ? mmmh ?

"Livery Stable Blues", performed by Vince Giordano and the Nighthawks
"The Dumber They Come the Better I Like 'Em", performed by Stephen DeRosa
"My Man", performed by Regina Spektor
"Darktown Strutters' Ball", performed by Vince Giordano and the Nighthawks
"Crazy Blues", performed by Catherine Russell
"Mournin' Blues", performed by Vince Giordano and the Nighthawks
"Some of These Days", performed by Kathy Brier
"Margie", performed by Vince Giordano and the Nighthawks
"Carrickfergus", performed by Loudon Wainwright III
"Wild Romantic Blues", performed by Nellie McKay
"After You Get What You Want (You Don't Want It)", performed by Kathy Brier
"The Sheik of Araby", performed by Leon Redbone
"Japanese Sandman", performed by Vince Giordano and the Nighthawks
"Don't Put a Tax On the Beautiful Girls", performed by Kathy Brier
"All by Myself", performed by Martha Wainwright
"Life's a Funny Proposition After All", performed by Stephen DeRosa


https://www.mediafire.com/?0y0xazx0wq4ddm2

samedi 15 novembre 2014

Histoire de L'art


D'habitude, l'odieux connard produit des articles très documentés sur des films à ne pas voir : il choisit des nanars modernes, c'est à dire le tout venant des blockbusters, et dissèque interminablement leurs incohérences scénaristiques.
C'est souvent amusant, mais aussi assez vain.
Là, il réfléchit sur l'art.
Il emploie enfin son intelligence à quelque chose d'intéressant.
 « Quand il faut plus de temps pour justifier une oeuvre que pour la faire, c’est probablement qu’il y a un problème. »

vendredi 14 novembre 2014

Grasscut : Catholic Architecture (2014)


J'admire sincèrement ces deux anglais qui réinventent une électro-pop élégante et ô combien mélodieuse à chacun de leurs albums, alors que l'électro-pop, sincèrement je m'en tamponne le coquillard, et qui se placent apparemment sous la tutelle de Robert Wyatt, dont je n'ai qu'une connaissance livresque.
En tout cas, leur nouveau single est plaisant et lumineux.


http://xerver.co/lal1y2fl9bkw/Grachicon.rar

jeudi 13 novembre 2014

The Gary Burton Quartet With Orchestra : A Genuine Tong Funeral (1967)

En jazz, je suis un nain culte, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier les bonnes choses. Au début des années 80, j'ai couru sur la lande avec une compagnie de danse contemporaine qui répétait un ballet sur cet album orchestral, ironiquement funéraire, écrit par Carla Bley qui, paraît-il, aurait été inspirée par un film français nommé "Le monocle rit jaune" dans lequel on voyait un enterrement chinois avec un orchestre de cuivres jouant, naturellement, une musique funèbre.



mercredi 12 novembre 2014

Soundtrack From Twin Peaks (1991)

Falling / Julee Cruise by Ost on Grooveshark

Une sélection personnelle à travers les mélodies sirupeuses et hantées de la série de David Lynch pour laquelle j'ai du mal à comprendre mon engouement passé, suite à un revisionnage en cours 25 ans après. C'est comme visiter un monument historique audiovisuel (la Matrice de Toutes les Séries Modernes) d'un air timide et respectueux tout en reconnaissant que cette balade compassée me fait globalement l'effet d'une cure de Lexomil, nonobstant les séquences récurrentes de cocasserie bizarresque (l'attachement de l'agent Cooper à la cause tibétaine, l'esprit du Mal incarné par un hippie vieillissant et cauchemardesque à souhait, les métamorphoses de Leland Palmer, les lunettes bicolores du psychiatre, le décalage vers l'infra-barge de la plupart des personnages)


https://www.mediafire.com/?lwvd89m1em3ft95





Mes vacances aux Sports d'hiver (1989) 
avec Laura Palmer et Audrey Horne.


mardi 11 novembre 2014

Pink Floyd - A Piece for Assorted Lunatics (1974)



A Piece for Assorted Lunatics est un célèbre bootleg (enregistrement non officiel) de très bonne facture enregistré pendant la tournée Dark Side of the Moon en janvier 72, sorti sous le manteau au Japon peu avant l'accident de Fukushima.
Malheureusement, John Warsen, qui s'est gavé pendant la freelech, le confond avec un live enregistré à Wembley en 1974, ce que notre équipe de Trou détectives corrobore du fait qu'on y trouve des morceaux comme "You've got to be crazy" (qui deviendra plus tard "Dogs" sur l'album Animals) ou "Raving and Drooling", précurseur de "Sheep" sur l'album précité, que je n'ai jamais vraiment apprécié à sa juste valeur, et c'est bien triste.
Il est bien malaisé de démêler le vrai du faux dans la masse des enregistrements pirates disponibles sur Internet.
Comme l'ensemble des intervenants concernés, votre serviteur inclus, est quasiment en état de mort cérébrale, on se contentera d'apprécier la qualité de la prestation hors-commerce, qui a la saveur de l'inédit.
La datation au carbone 14 jugera.




nos quatre amis juste avant leur passage au blog 
pour une coloscopie de dépistage gratuite.


https://www.mediafire.com/?o1o48mzcradju8d

*Assurez-vous que le téléchargement de ces fichiers ne contrevienne pas à la législation en vigueur.

Dark side of the Nouille

Ca fait huit jours que je reposte comme un bourrin, je m'étonne du peu de trafic engendré, et je finis par m'apercevoir que je suis resté en mode privé, c'est à dire que je suis le seul à pouvoir consulter mes articles.
Rions.

lundi 10 novembre 2014

Pink Floyd - Wish You Were Here - Unreleased Tracks (1974)

Un nouvel album du Floyd va sortir aujourd'hui.
A l'écoute, c'est la cata, le coma dépassé pour les survivants du radeau en or massif qui fut jadis un vaisseau interstellaire bourré de muses à moitié à poil.
Comme dit une copine, je crois qu'une fois qu'on a fait le constat de la cata généralisée, il est plus utile d'étudier les moyens d'en sortir que d'étudier les différents aspects de la cata.
Et donc, tant qu'à écouter des versions alternatives des morceaux sur lesquels nous nous sommes tant aimés, autant déterrer les invendus de Wish You Were Here.

http://www.mediafire.com/download/2yld862k27iq74c/WYWH_UT.zip


Ou le live à Pompéi.
Ousque la version de Echoes est presque mieux que sur Middle.

https://www.mediafire.com/?dpssxcues5z84jt

Tout plutôt que cet album officiel en forme de faire-part de décès, dont le projet de pochette resté inédit renouvelait pourtant les fondamentaux du concept Dark side of the Moon, tout en prévenant malicieusement des effets induits sur les malheureux acheteurs.