jeudi 19 janvier 2017

Twin Peaks, le retour (2017)

Je viens d'apprendre une bien triste nouvelle :
Catherine Coulson, qui a incarné la mystérieuse femme à la bûche dans les deux saisons de la série Twin Peaks, est décédée lundi à l'âge de 71 ans des suites d'un cancer.

Actrice de théâtre, Catherine Coulson avait collaboré avec David Lynch dès son premier film The Amputee en 1974 en tant qu'assistante, ainsi qu'en 1977 pour Eraserhead. 
Elle a également été l'assistante de John Cassavetes pour Meurtre d'un Bookmaker Chinois et avait aussi travaillé sur Star Trek 2 : La Colère de Khan en 1982.

Dans Twin Peaks, elle incarnait Margaret Lanterman, plus connue sous le nom de la femme à la bûche, une veuve persuadée que son défunt mari s'était réincarné dans un bout de bois.  Pour Catherine Coulson, son personnage était "la seule personne normale de la série, mais elle avait souffert un traumatisme dans le passé et s'était attachée à ce morceau de pin ponderosa."

"J’ai perdu une amie très chère, a réagi David Lynch dans un communiqué. C’était une femme en or. Toujours là pour ses amis, remplie d’amour pour sa famille et son travail. Elle travaillait sans compter les heures. Elle avait un grand sens de l'humour, adorait rire et faire rire les gens. C'était quelqu'un de très spirituel, qui pratiquait la méditation transcendentale. Elle était la femme à la bûche."

Une saison 3 de Twin Peaks est actuellement en cours de tournage montage dans l'Etat de Washington aux Etats-Unis. Catherine Coulson devait reprendre son rôle de la femme à la bûche. L'actrice avait d'ailleurs conservé son précieux accessoire : "J’ai gardé la bûche dans un cachette sûre et secrète. Au cas où la série reviendrait, j’ai fait très attention à la protéger", avait-elle déclaré dans une interview au site Vulture en octobre 2014.

J'm'ai gourré, j'avais cru pouvoir ironiser à peu de frais sur sa remplaçante au pied levé, qu'on verra dans le reboot de la série mythique cette année :

mais je l'ai confondue avec cette autre actrice de la série :
Wendy Robie, qui incarnait Nadine Hurley.


Je vais aller voir sur internet si elle est morte aussi, pour pouvoir refaire ma blague pourrite, en mieux.
En tout cas, le 2eme tour des élections présidentielles françaises aura lieu le 7 mai, et la série débarque le 21 sur les écrans.
Je vais aller voir sur les sites conspirationnistes ce qu'ils en disent.




mercredi 18 janvier 2017

Santiago 'Bou' Grasso : El Empleo / The Employment (2008)


El Empleo / The Employment from opusBou on Vimeo.

Pas d'album chroniqué aujourd'hui.
Crevé.
Je viens d'écrire un article de fond à côté.
Dont l'idée m'a été suggérée par un troll.
Et puis, ai-je vraiment besoin d'ajouter quoi que ce soit à ma musicothèque aujourd'hui ?
Ah c'est sûr qu'écrire, c'est plus dur que de passer en courant dans les rayons de la Fnac des voleurs (en déplorant l'absence des caissières) et de faire des petits commentaires désabusés sur les 33 tours qui viennent de sortir.
Tout en continuant à exercer mon travail salarié, parce que je dis que j’ai pas de problèmes de tunes,
mais une bonne part de mon activité diurne consiste à courir après, quand même.
C'est pour ça que le court métrage ci-dessus donne à réfléchir.




A part ça, deuxième jour de la vague de froid.
J'ai bardé le poulailler de plaques de polystyrène mais les cocottes font une sacrée tronche. Et pourtant, 2016, Troisième année consécutive de record de chaleur.
Plus que deux jours avant la vague de chaud.


mardi 17 janvier 2017

Johann Johannsson – Arrival (OST) (2016)



J'ai trouvé le film très sympa, malgré quelques naïvetés, des personnages et une fin un peu bâclée  (on est dans le mainstream, quand même) et la musique encore plus.
Pardon, je veux pas dire "encore plus bâclée", je veux dire encore plus sympa.
Je ne connaissais pas ce Jóhann Jóhannsson.
On ne peut tout connaitre.

To compose the music, Jóhannsson worked with several singers and vocal ensembles, including Theatre of Voices, conducted by Paul Hillier, and other artists including Robert Aiki Aubrey Lowe and Hildur Guðnadóttir. The album also includes the track “On the Nature of Daylight” by Max Richter, which is featured at the beginning and end of the movie.

According to Billboard, the Icelandic composer used vocals as an instrument rather than the main focus of a song. “It seemed appropriate to use the voice as a lead instrument in a film that is primarily about language and communication,” Jóhannsson explained. “The singers all sing mostly vowels with no inherent meaning, but it sounds almost like a language that is in a stage of slowly forming.”

http://exystence.net/blog/2016/11/18/johann-johannsson-arrival-2016/

[Edit]

Dans la bande originale d’Arrival, j’entends des échos du Lux Aeterna de Ligeti que Kubrick utilise dans une séquence très déroutante de 2001, l’Odyssée d’mes Spasmes.
Cette musique mystérieuse, oppressante et déstructurée, qui reflétait pour Michel Ciment l'idée de Arthur C. Clarke que toute technologie très en avance sur la nôtre est indiscernable de la magie et possède la même qualité irrationnelle.
On peut dire qu’Arrival s’inscrit dans la même continuité. Il est donc normal que la musique de Jóhann Jóhannsson suive le mouvement, voire le précède, parce que souvent dans un film la perception sonore directe précède la compréhension de ce qui se passe à l’écran et qui doit être analysé par le cerveau.
J’entends aussi On The Nature Of Daylight de Max Richter (sur l'album
The Blue Notebooks) qui n'est pas inclus dans la  B.O. et que j'ai découvert en fréquentant des forums hyper-secrets de partageurs de musiques et de films pas mainstream.
Du coup, je suis content, je n'ai pas l'impression d'être une burne totale en musique contemporaine.
Il m'en faut peu.

lundi 16 janvier 2017

The Handsome Family - Unseen (2016)

Souvenez-vous du générique de True Détective saison 1 : 
C'était eux.



Et souvenez-vous de ce mémorable billet à la gloire de Singing Bones, leur album de 2003 :



Ce post a comptabilisé 2675 vues selon le Ministère du Blasphème et du Download.
Qui s'est déplacé en personne jusqu'à mon humble chaumine (avec des chiens et des riotguns, même qu'ils ont fait peur au chat) pour me faire retirer les fichiers.
Du jamais vu.

Hé ben la Handsome Family, hé ben ils ont fait un nouveau disque.
Le problème, c'est que c'est toujours un peu le même.
Pas le mème du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes®, le même disque.

Il a beau s'appeler Unseen, il est aussi vénéneux et lymphatique que les précédents.
C'est l'éternel problème, avec les artisses : quand ils semblent éprouver la joie de taper toujours sur le même clou, on leur reproche de radoter. 
Et quand ils changent d'inspiration, on ne s'y reconnait plus; sauf ceux qui ont fait du changement permanent une marque de fabrique, comme Bowie ou Bashoungue.



http://exystence.net/blog/2017/01/14/the-handsome-family-unseen-limited-edition-2016/#more-94009

http://www.handsomefamily.com/unseenlyrics.html






dimanche 15 janvier 2017

Genius Party Beyond - “Toujin Kit” by Tatsuyuki Tanaka (2007)


Genius Party Beyond - "Toujin Kit" by Studio 4°C from Oskar E on Vimeo.

Comme une andouille, je l'avais mis en ligne
http://www.mediafire.com/file/su8hh81zgrvmoco/GPB_TK.mkv.zip
avant de le trouver sur Vimeo.

et le travail de Tatsuyuki Tanaka dans les années 2003

http://gallery.digik.net/gallery/474/page/0
















Pas mal, pour une face de citron.

EDIT : 

Tanaka prépare un film…. enfin pour l’instant c’est un trailer
des génériques télé
rhôôô dis donc, il a même un site
et un blog
;-)))
Tout a commencé parce qu’un ami m’avait posté une BD de lui
et voilà, c'est déjà fini.

Ah non, tiens, je viens de trouver un lien vers Cannabis Works 2
http://www.parkablogs.com/content/book-review-cannabis-works-2-tatsuyuki-tanaka

samedi 14 janvier 2017

Benjamin Paulin - Au sud de la banlieue nord (2016)


Punaise, il a bien changé, Benjamin Paulin, depuis la dernière fois que je l'ai croisé (en bas de l'article).
Moi qui voulais passer un week-end peinard, sa chanson me colle le bourdon pire que Gérard-Manset-J'me-lamente-Y'a-plus-d'route.
Ca m'apprendra à me branler sur Internet.

 [Edit]

Ce qui m’avait accroché l’oreille dans son « Déserteur », c’est que c’était l’antithèse absolue de la chanson éponyme de Boris Vian, dans laquelle le narrateur refuse d’aller se battre au nom de principes moraux et humanistes. 
Paulin, lui, campait la veulerie dans toute sa splendeur :
«Je suis un déserteur, la peur est mon moteur, 
Je suis un lâche, et un menteur, un tricheur 
J'aime pas la dignité, vos histoires de code de l'honneur 
J'ai pas d'fierté, j'ai pas cet orgueil de camionneur 
S'il faut se battre pour ses idées, 
Comptez pas sur moi 
Demain j'en aurai p't'être changé, 
Han-han, han-han
(…) Je n'aime pas la bagarre, moi je suis au-dessus de ça, 
J'suis un peu comme l'autre connard de Dalaï Lama… »

On est dans le registre du blasphème, et c’est bon de rire parfois. 
6 ans plus tard, le registre a changé :
«Qu'est ce qui n'a pas marché pour qu'on se retrouve là,
Toi six pieds sous la terre et moi qui l'espère parfois.
Dis-moi,
Combien sont tombés
En prison ou à Saint-Anne
Ont fini dans la com', ont fini dans la cam'.
Au sud de la banlieue Nord,
Oh au sud de la banlieue Nord...
On était bien élevé mais à force de faire semblant,
À force de jouer les fous toi tu l'étais devenu vraiment.
T'étais supposé finir un peu comme tes vieux :
Héros de la classe moyenne dans un bureau poussiéreux.
Tu t'y voyais déjà :
Coincé, cravate, chemise,
Chien obèse, gosses qui te détestent et femme dépressive.
À rêver de jeunettes à
Rêver d'être libre,
Te branlant sur le net jusqu'à ce que mort s'en suive.
Au sud de la banlieue Nord..."

C’est bien troussé.
Sobriété des arrangements, élégance de la voix.
La chanson est un peu courte, on ne saura jamais vraiment si la mort de son ami va favoriser chez le personnage incarné par Benjamin une prise de conscience de la précieuse existence humaine.

vendredi 13 janvier 2017

Alain Voss - Heilman (1978)


Si aucun repreneur ne se manifeste, le site Le Coffre à BD cessera d'exister après le 31 mars 2017.

Ce site recensait et proposait en micro-édition un nombre incroyable de bandes dessinées populaires des années 60 complètement inconnues (et qui pour la plupart auraient sans doute mérité de le rester) mais se doublait d’une épatante base de données sur toutes les BD oubliées de l’Histoire.

Où trouver les infos sur Les Rigolus et les Tristus, série mythique parue dans Pif Gadget, ou sur La chasse à l’Onkrakrikru, dans le journal de Mickey des années 60.
Même Heilman y figure, c’est dire.
Heilman, ça n'a rien à voir.
SS'est rien de le dire.
Alain Voss avait le goût de la provoc.
Avait-il des affinités particulières avec les entités qu'on croise dans le bas-astral ?
J'en sais foutre rien, mais 40 ans après, ce croisement de punk et de new âge reste toujours aussi rafraichissant.




https://www.mediafire.com/?7tpn0d4yj4dj2ld

jeudi 12 janvier 2017

Köhnen Pandi Duo - Darkness Comes In Two's (2017)

Jason Köhnen (The Thing With Five Eyes, ex-The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble) and Balazs Pandí (drummer for Merzbow, Keiji Haino, Jamie Saft, Mats Gustafsson a.o). 


Köhnen and Pandí release their first live improv album as the Köhnen Pandí Duo.
Recorded on November the 23rd in Aurora, Budapest, Hungary. 45 minutes of intense dark/ambient/jazz reminiscent of Köhnen's previous improv band The Mount Fuji Doomjazz Corporation.



mardi 10 janvier 2017

Rodolphe Burger & Philippe Poirier - Play Kat Onoma (2015)


En tant que femme, je dois avouer que Rodolphe Burger a longtemps incarné mon idéal masculin.
Dans les années 90, à chaque fois que sortait un disque de Kat Onoma, je passais un quart d’heure à éponger le carrelage de ma cuisine.
Et après, ma tarte aux moules elle était toute cramouillée dans le four.
Passons.
Je lui pardonnais tout.
Qu’il était beau, mon Roro. Magnétique.
En plus, il produisait des albums ténébreux et inspirés, et incarnait une version française du Velvet Underground dont l’original n’aurait pas eu à rougir.
Et puis Kat Onoma s’est dissous, Roro a fait une carrière solo pas inintéressante, ma copine BlasphémaTorah® le croisait parfois dans ce petit bar du XIème arrondissement où il venait se ravitailler en kérozène sans qu’elle en fut pour autant émoustillée, la gourdasse, et j’ai oublié Roro, comprenant que la Beauté ne se mangeait pas en salade, jurant mais un peu tard qu’on ne m’y prendrait plus.
De loin en loin je captais des échos, des rumeurs. J’écoutais un morceau, par çi, par là.
Je fantasmais sur une hypothétique reformation du groupe, un doigt dans le culte.
Las, Guy «Bix» Bickel, leur phénoménal trompettiste, est mort en 2014.
Je tombe sur un projet récent, avec Philippe Poirier, guitariste du groupe.


Pas mal, mais enfin, c’est un peu comme quand King Crimson remixe King Crimson :
à quand des inédits, à quand la re-création ?
Hé bien apparemment, un nouvel album est en route - sortie le 24 Février 2017

Gardons l’espoir.

lundi 9 janvier 2017

Crève, Sharon ! (2016)



Le 18 novembre, Sharon Jones est morte à l’âge de 60 ans, des suites d’un cancer du pancréas. Diva funk et soul, véritable bête de scène, la chanteuse new-yorkaise a connu un parcours pour le moins singulier. Dans les années 1980, elle chante dans les mariages tout en étant gardienne à la prison de Rikers Island ou convoyeuse de fonds. Ce n’est qu’à 40 ans passés que sa carrière démarre véritablement grâce au label Daptone Records, l’un des principaux instigateurs du revival soul dans les années 2000. Viennent ensuite six albums enregistrés avec les fidèles Dap-Kings, le groupe phare du label, qui la conduiront lentement mais sûrement jusqu’à la gloire.