vendredi 20 mai 2016

Murmure du monde (Compilation ECM 1999)

Murmure du monde (sampler Ecm)
par Francois Branchon le 01/02/1999

Le label ECM fête ses trente ans. Depuis le jazz des débuts, il s'est enrichi de musiques classiques et contemporaines (les "New series"), d'expériences transversales (les mélanges de Jan Garbarek par exemple). Fort de sept cent références, il est devenu une institution, comptant ses inconditionnels adeptes d'enregistrements parfaits comme ses détracteurs, fustigeant le son trop propre, l'atmosphère déshumanisée des productions, l'esthétisme hermétique des visuels. On n'a pas ici de position de principe à ce sujet : on en a détesté certains comme aimé d'autres. Ce disque catalogue permet de se faire une belle idée, puisque s'y retrouvent les excellents manieurs de rythmes Anouar Brahem, Zakir Hussain, Egberto Gismonti et Codona (le groupe du défunt Colin Walcott avec Don Cherry et Nana Vasconcelos), les plus atmosphériques Stephan Micus, Jan Garbarek et Nils Petter Molvaer (le Miles de "Bitches brew" en version électro-samplée norvégienne), le violoncelle caressant de David Darling, le classique Dino Saluzzi et aussi le plus rebutant Tomasz Stanko. Précisons que ce disque, réalisé en collaboration avec les Editions Autrement n'est disponible qu'en librairie, offert pour l'achat de deux de leurs ouvrages.

De la musique hors des sentiers des oreilles battues, des contingences, des nécessités formelles et des vicissitudes du marché, et pour tout dire intemporelle.

http://www.mediafire.com/download/bv77e1uh0c2l4c9/MdM.zip

jeudi 19 mai 2016

Robert Fripp, David Singleton, Andrew Keeling - The Wine of Silence (2012)

 Pour J.G, où que tu sois rendu, comme on dit à Nantes.
Ce disque est très "Requiescat in paquets", et me fait venir par moments les larmes aux yeux que ta mort n'a pas pu m'arracher.

The unique contents of this release are hard to divine from the cover, which lists three contributors: British progressive rock guitarist Robert Fripp, his longtime producer David Singleton, and composer Andrew Keeling. Together they accomplish something that has been done in parts before, but never in toto. The genesis of the work begins with Fripp's Frippertronics, improvisations that made extensive use of tape loops to build larger structures. These evolved into what Fripp called Soundscapes, which used digital electronics to replace and expand upon the tape component. This album is based onFripp's Soundscapes, which have been subject to two further steps. First, Singleton, with Keeling's help, scored them for orchestra. This kind of thing -- scoring classical-influenced rock improvisations for orchestral instruments -- has been done by the New York ensemble Bang on a Can and other groups, although not precisely with the effect Fripp and company accomplish here. The second step is more novel: the orchestral (and in two cases choral-orchestral) pieces are then subjected once again to electronic manipulations, many of which seem to divide the forces spatially. What's the overall effect? The group of pieces as a whole is quasi-sacred, and all the overlapping textures build and recede quietly in a manner a bit reminiscent of the music of Arvo Pärt. If you like the Eastern European minimalists, you'll probably like this recording; if not, you may find it a bit ponderous, with too many undifferentiated events happening at once. But even those at the negative reaction extremes will find a good deal of interest in the possibilities this unique concept opens up.

http://www.allmusic.com/album/the-wine-of-silence-mw0002342449





http://www.mediafire.com/download/bskb4oal4wk4zmb/RF_TWOS.zip




mercredi 18 mai 2016

J.G. est mort

J'ai bien fait d'aller le voir hier.
C'est les meilleurs qui partent les premiers.
C'est pas à E.G. que ça arriverait.

mardi 17 mai 2016

J.G. est vivant

Je me dis que je peux aller voir J.G. demain après-midi, s’il est toujours là. J’appelle V. pour savoir dans quel pavillon il est. Elle me dit qu’ils vont le débrancher ce soir (il est sous oxygène), que demain il sera trop tard. Alors ça me prend comme une envie de chier, j’y vais pendant ma pause déjeuner. Pas de tramway, du fait de la manif contre la loi travail. Tant pis. Pedibus cum jambis. Des tas de gens sillonnent la ville dans une atmosphère bon enfant, hormis les grappes de CRS massés aux points stratégiques, lourdement casqués et armés. Une fois sorti du centre-ville, les tramways assurent le traffic vers la périphérie. Quand j’arrive dans la chambre de J.G., il est en train de manger une assiette de boeuf-carottes de bon appétit, en pyjama d’hôpital, ces sortes de longues blouses en papier bleuté qui s’arrêtent au genou. Il n’a pas l’air du tout d’être en train de mourir. D’ailleurs, c’est bête, d’avoir écrit « J.G. est en train de mourir » : on peut parfois agoniser, mais « être en train de mourir », ça n’existe pas. La mort est un bref passage, l’inverse de la naissance, pas de la vie. La vie n’a pas de contraire. J’ai dû lire ça chez les bouddhistes. Les collègues qui sont arrivés avant moi pour rendre visite au mourant (sic) me disent qu’il leur a dit que tant de monde venait le voir qu’il avait repoussé sa mort au lendemain. Ils s’en vont en sanglotant. Je comprends que c’est éprouvant de converser avec quelqu’un dont on sait qu’il sera mort demain. Nous voilà seuls. Je fais quelques blagues, je lui demande où ça en est cette petite black qu’il devait me présenter à Noël 2013, il me répond que c’est assez mal engagé. Il est serein, il a mis sa maison en ordre, et préfère qu’on le débranche plutôt que de descendre à 23 kgs, vu qu’il a un cancer génomique (?) incurable. Il me remercie d’être venu le voir, malgré notre peu d’intimité, on a passé de bons moments ensemble au boulot quand moi-même j’étais un « rigolo » (quelqu’un qui se complait dans un rôle de personnage facétieux ou grotesque, trait de caractère que nous partagions et qu’il n’a jamais abandonné). Je lui dis d’aller vers la lumière, il me répond « je sais, Inch Allah ». Je me sens mal, je m’asseois sur la chaise, puis par terre, m’excusant de peut-être tourner de l’oeil, la charge émotionnelle d’assister au dernier repas du condamné est trop forte. Je regarde ses pieds nus, stupidité par mon malaise. Il me tend son brumisateur, je m’hydrate, mais je dégouline de sueurs froides, et ça continue à tourner. La conversation s’épuise rapidement, je l’embrasse et lui dis au revoir, et à un de ces jours, et je sors de sa chambre, les jambes flageolantes. Je me fais serrer dans l’ascenceur par des infirmières qui me trouvent un peu décomposé, me forcent à m’asseoir dans le hall, me font boire une petite bouteille d’eau et manger un sachet de sucre. Je me dis que mon fils, qui n’habite pas très loin, va me payer un café. Je l’appelle, il rentre juste de la manif, on n’a pas bouffé, je l’invite à déjeuner au burger d’à-côté, c’est son anniversaire, il est content. Il me dit de ne pas être triste, que la vie continue. C’est aussi ce que m’a dit J.G. Je regrette de ne pas lui avoir demandé s’il avait aimé et été aimé, mais ça ne me regarde pas.

samedi 14 mai 2016

J.G. est en train de mourir


Il est à l’hôpital depuis 1 semaine et demie, il y est entré pour des examens, il avait de l’eau dans les poumons. Ils lui ont trouvé un cancer du poumon qui s'est généralisé, des métastases partout.
Il va mourir, c’est une question de jours.
Faut pas aller à l’hôpital.
Pour l’instant il est dans le déni, faut le comprendre, il devait sortir hier.

Je le connais parce qu’il est journaliste, qu’on a travaillé ensemble, que c’est un bon camarade, toujours prêt pour la déconne. Un peu trop, d'ailleurs. Il est incapable de parler sérieusement. Il s’était spécialisé dans le fait divers sordide, il connait tous les flics et tous les avocats de la région. Toujours de bonne humeur. Il a deux filles de 10 et 12 ans, dont je connais bien la maman (séparée de J.G.) pour l’avoir emmenée quelques semaines en réunions A.A. avant qu’elle décide que les bondieuseries, ça allait bien comme ça, et que les A.A. c’était une bande de culs bénits, et qu’ils aillent se faire voir. Je sais qu’elle repicole de plus belle, elle ne m’appelle plus. Je ne vais pas lui courir après, l’attrait vaut mieux que la réclame.

Les autres trucs avec J.G, c'est qu'il a toujours vécu sa vie comme un acteur comique. Il jouait un rôle de sa composition, comme un autre J.G : José Garcia dans Rire et Châtiment. Le mec tellement drôle, tellement dans la joke infinie (j'ai vu J.G psalmodier pendant des jours le discours en pseudo-allemand de Charlie Chaplin dans le Dictateur, ou parfaire son imitation de Jean-Marie Le Pen) que sa femme se barre tellement elle en a marre de vivre avec un plaisantin. Dans le film comme dans la vraie vie de J.G.

Comment va-t-il se confronter à la mort ?

Dans l’Infinie Comédie, livre-monde illisible de 1500 pages et de David Foster Wallace, que je lis en pénitence de mes péchés contre l’esprit (je ne commets plus de péchés contre la chair car je n’ai plus les moyens) je tombe sur ce passage, sans doute inspiré des longues conversations que l'auteur a eues avec les A.A. de Boston :

« Pendant un Engagement du groupe Drapeau blanc chez le Groupe Ça Fait Chier Mais Faut Pas Boire Quand Même à Braintree en juillet dernier, Don G., sur l’estrade, confia publiquement sa honte de n’avoir toujours pas bien compris ce qu’était une Puissance Supérieure. La 3e des 12 Étapes des AA de Boston consiste à orienter sa volonté Malade vers l’amour de « Dieu tel que nous Le concevons ». La liberté de choisir son propre Dieu est l’un des arguments les plus vendeurs des AA. Vous fabriquez vous-même votre propre conception de Dieu ou d’une Puissance Supérieure ou de Qui/Quoi que ce soit. Or Gately, au bout de dix mois d’abstinence, sur l’estrade du CFCMFPBQM à Braintree, explique qu’il est totalement désemparé et pense qu’il est peut-être préférable que les Crocodiles du Drapeau blanc le secouent par les revers de son blouson et lui disent clairement quel est le Dieu des AA, lui donnent des ordres dogmatiques et stricts afin qu’il puisse enfin orienter sa volonté Malade vers cette fameuse Puissance Supérieure. Il a déjà observé que certains catholiques et fondamentalistes devenus des AA avaient depuis l’enfance la notion d’un Dieu sévère et punitif et il les a entendus exprimer leur Gratitude aux AA de leur avoir permis de passer à une autre notion, celle d’un Dieu aimant, miséricordieux et nourricier. Mais ces types-là avaient au moins une notion, merdique ou non, de Lui/Elle/Ça comme point de départ. On pourrait penser que c’est plus facile, justement, d’Entrer avec zéro schéma conceptuel ou nominal, que c’est plus facile d’inventer un Dieu Supérieurement Puissant à partir de nib et de s’en forger une idée, mais Don Gately assure que ça n’a pas du tout été le cas pour lui jusqu’ici. Ce qui se passe, c’est qu’il suit les conseils spécifiques parcimonieux des AA, s’agenouille chaque matin pour demander de l’Aide, puis chaque soir au coucher pour dire Merci, qu’il ait l’impression de parler à Quelqu’un/chose ou non, et qu’il a réussi à rester sobre jusqu’à ce jour. Mais sa « conception » de « l’angle Dieu », après dix mois de concentration et de réflexion à s’en faire fumer les esgourdes, s’arrête là. Publiquement, devant des AA plutôt durailles et peu enclins à la rigolade, il déclare, à la fois comme un aveu et une plainte, qu’il se sent comme un rat de laboratoire auquel on a appris un seul itinéraire pour atteindre le fromage et qui trottine, trottine ratiquement dans le labyrinthe. Le fromage étant Dieu dans la métaphore. Gately n’arrive pas encore, dit-il, à accéder à une Vue d’Ensemble spirituelle. Le rituel des prières quotidiennes S’il vous plaît et Merci lui donne l’impression d’être un batteur au base-ball qui aligne les coups gagnants et qui, par superstition, refuse de changer de slip, de chaussettes et de routine d’avant-match tant que la série continue. La sobriété étant la série de coups gagnants, explique-t-il. Le sous-sol de l’église est complètement bleu de fumée. Gately trouve que c’est là une conception assez bancale d’une Puissance Supérieure : un itinéraire fromager ou un athlète pas lavé. Il dit que, quand il essaie de dépasser les formules élémentaires automatiques apprises par cœur, du genre Aidez-moi-à-tenir-encore-une-journée-s’il-vous-plaît, quand il s’agenouille à d’autres moments pour prier, méditer, tenter d’arriver à une Vue d’Ensemble spirituelle haut de gamme d’un Dieu selon son entendement, eh bien alors là, c’est le Néant – pas simplement rien mais le Néant, un vide sans limite qui lui paraît pire encore que l’espèce d’athéisme irréfléchi qui était le sien quand il est Entré. Il dit qu’il ne sait pas s’il s’exprime bien, si tout cela a un sens ou si c’est juste symptomatique d’une volonté et d’une « spiritualité » absolument Malades. Et le voilà en train de confier au public de Ça Fait Chier Mais Faut Pas Boire Quand Même des pensées douteuses et obscures qu’il n’aurait jamais osé exposer, d’homme à homme, à Francis le Féroce. Il n’a même pas les couilles de regarder F. F., dans le rang des Crocodiles, au moment où il avoue que cette histoire de conception de Dieu lui donne envie de gerber de trouille. Quelque chose qu’on ne peut ni voir, ni entendre, ni toucher, ni sentir. Ça, d’accord, à la rigueur. Mais quelque chose qu’on ne peut même pas ressentir ? Parce qu’il en est là quand il cherche une entité quelconque à laquelle il pourrait adresser des prières sincères. Le Néant. Quand il essaie de prier, voilà ce qu’il voit dans sa tête, voilà l’image qu’il se fait de ses prières, des ondes cérébrales, un flot ininterrompu, qui irradient sans fin dans l’espace, au-delà de lui-même, sans jamais rencontrer quoi que ce soit, encore moins quelque chose avec des oreilles. Surtout pas quelque chose avec des oreilles, qui l’écouterait un tout petit peu sans s’en tamponner le coquillard. Ça lui fout vraiment les boules, il a honte de parler de ça au lieu de se féliciter d’avoir passé une journée de plus sans ingérer de Substance, seulement voilà, c’est comme ça. Et puis c’est tout. Il n’est pas plus avancé, rapport à la 3e Étape, que le jour où le contrôleur judiciaire est venu le chercher à la maison d’arrêt de Peabody Holding pour le conduire en désintox. Cette idée de Dieu le fait gerber, c’est tout. Et lui fait peur.
Et ça recommence, toujours pareil. Le groupe de gros fumeurs de CFCMFPBQM se lève, applaudit, les hommes sifflent avec deux doigts et rappliquent pendant la pause-tombola pour lui serrer la pogne ou parfois même essayer de l’embrasser.
On dirait que chaque fois qu’il se laisse aller à révéler publiquement tout ce qui foire dans son abstinence, les AA de Boston lui tombent dans les bras pour lui répéter que c’était bon de l’entendre, qu’il doit Continuer à Venir, pour eux sinon pour lui, quelle que soit la signification de cette putain de formule. »


C’est assez bien vu, à défaut de parler aux gens qui ne fréquentent pas les A.A. J'ai eu longtemps les mêmes problèmes que Don Gately. Je crois que je peux me préparer à retourner aux AA après la mort de J.G. avec son ex. Ca ne peut pas me faire de mal, je suis un peu en dehors du programme depuis quelques années. Faut juste qu'elle ait à nouveau envie de s'en sortir.

Aujourd'hui elle doit amener ses filles à l'hôpital pour qu'elles disent au revoir à leur papa.

Ce qui me fait chier, c'est que J.G. avait arrêté de fumer sans difficulté il y a 10 ans, que le cancer du poumon l'a pris en traitre au lieu de s'attaquer à un(e) journaliste de la station dont je tairai le nom qui a eu son diplôme dans une pochette surprise, et que J.G. n'a pas eu le temps de faire ses valises ni de nettoyer sa maison avant son départ proche, contrairement à mon ami J.M, qui a eu trois ans de chimio pour se préparer avant de nous quitter en juin dernier.
J'éprouve donc un sentiment d'injustice divine, malgré mon peu de représentations religieuses.

L'autre truc qui me fait chier, c'est qu'à un Noël récent, je m'étais ouvert à J.G. de mes tendances blackophiles, et que lui, toujours le coeur sur la main, m'avait promis de me présenter une de ses copines bien bronzées pour que je lâche le fantasme pour la réalité. Là, ça me parait assez mal engagé. 
Tu fais chier, J.G.

mercredi 4 mai 2016

Mon voisin n'est plus

J'ai appris que mon voisin d'en face est mort dans la nuit, à 53 ans, d'un cancer du poumon.
Je n'étais même pas au courant qu'il était malade.
Carpe diem.

lundi 2 mai 2016

Hubert Mounier n'est plus

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/05/02/mort-d-hubert-mounier-fondateur-du-groupe-l-affaire-louis-trio_4912312_3382.html

C'est la meilleure mauvaise nouvelle de la journée.
L'homme aux mille vies (produit par le bassiste d'XTC) et Mobilis in Mobile sont d'excellents albums de french rock'n'variété.
53 ans, crise cardiaque.
Carpe Diem.

mardi 19 avril 2016

Les aventures de Steve Roach et Robert Logan (2016)

Le premier est triste à mourir, genre piano glacé et stratosphérique à la Harold Budd + Brian Eno sans antideps



Le second est plus inattendu, rythmique et organique.

samedi 2 avril 2016

SÓLARIS by Ben Frost & Daníel Bjarnason (2011)

Découvert à l'écoute et en regardant la saison 1 de Fortitude, Ben Frost signe ici un hommage à tous les Solaris de la Terre : celui de Stanislas Lem, celui de Tarkovsky, et peut-être même celui de Georges, cloné...
L'album est vraiment splendide, bien qu'un peu froid...

samedi 27 février 2016

Dr. Phibes And The House Of Wax Equations : Whirlpool (1991)

Grâce à l'article précédent, j'ai découvert le Docteur Phibes.


Et le shoegaze.

Il va me falloir un moment pour digérer tout ça.
En attendant, je vous mets leur premier disque, qui me rappelle le premier Psychedelic Furs.
C'est dire.







http://www.mediafire.com/download/fjva6cf3v5yw11d/Dr._P_%26_TH_Of_Wax_E.zip


mardi 23 février 2016

Linear Bells : The House Of Wax Equations (2016)



https://linearbells.bandcamp.com/album/the-house-of-wax-equations

C'est une cyber-connaissance (je n'ose parler de cyber-pote, car nos rapports sont cordiaux, mais je ne l'ai jamais rencontré IRL, et il ne faut jamais laisser la promiscuité internetique dégénérer en familiarité) qui fait du drone avec des guitares.
Il fait référence à "Dr Phibes and the House of Wax Equations" comme source d'inspiration; du coup, je vais voir, ça a l'air assez prometteur.


dimanche 21 février 2016

Grasscut : Curlews (2015)



Extrait de leur dernier album "Everyone was a bird", toujours aussi réussi comme tout ce qu'ils font ces deux-là...

samedi 6 février 2016

Sainkho Namtchylak - Like a bird or spirit, not a face (2015)




"Magnétique, la musicienne chamane téléporte ses aurores boréales et ses steppes mongoles dans le désert des Touareg. Sidérant."
http://www.telerama.fr/musiques/like-a-bird-or-spirit-not-a-face,137653.php


http://www.theguardian.com/music/2016/jan/21/sainkho-namtchylak-like-a-bird-or-spirit-not-a-face-review-mixing-the-steppe-and-the-sahara

http://www.borguez.com/uabab/sainkho-namtchylak-like-a-bird-or-spirit-not-a-face/

Un lien est caché dans un de ces articles, qui mène vers le disque.
Bon courage.

mercredi 3 février 2016

Ronu Majumdar Bansuri - Hollow Bamboo (2000)

L'autre nuit j'ai révé d'un disque de Ry Cooder qui n'existe pas, et qui était bien sympa.
Alors au réveil, j'ai cherché... c'était peut-être bien celui-là.
Qui me donne envie d'aller jouer du pipeau à six schtroumps sous des cieux plus cléments.


http://www.mediafire.com/download/xj3oez6dmhqbh7c/RMB_HB.zip

vendredi 29 janvier 2016

Jono McCleery - Pagodes (2015)



Emouvant.
Trouvé par télérama.
Et puis, une chronique m'apprend que sourd de naissance, McCleery n’acquiert l’audition qu’à l’âge de 5 ans. 
Vaut mieux lire ça que d’être aveugle.

jeudi 28 janvier 2016

Äl Jawala : Voodoo Rag feat. Rukie (2016)



http://www.jawala.de/de/home.html

Les immigrés qui tentent d'échapper à la misère et à la terreur qui règnent au Bougnoulistan ne font pas que pincer les fesses des dames en gare de Cologne.
En plus, ils leur cassent les oreilles.
Bon, je rigole, en fait le groupe est franco-allemand.
Die deutsche französische Freundschaft n'est pas un mythe.

http://jawala.de/presskit/#about




mercredi 27 janvier 2016

King Crimson - Frame By Frame (1982)

J'aurais donné cher pour voir ça.
Bon, ben je le vois.
Et en plus, c'est gratuit.
A part pour les enculés de Youtune et de Caca colé qui font qu'il faut recliquer sur la vidéo pour échapper à la pube.



Allez, encore un petit coup avant d'aller bosser.



Presque les mêmes, 30 ans plus tard :




mardi 26 janvier 2016

Voix off tombale

Au bureau, je reçois une proposition de voix off.



Soit je vois le mal partout, soit cette jeune personne met autre chose que sa voix en avant.
C'est la contamination.
Ou alors, elle a un torticolis.


"Ce n'est plus la salle du trône.
C'est déjà notre tombe, la votre et la mienne.
A quoi bon se proclamer roi une fois que votre royaume est anéanti ?
Je ne vous donnerai pas la pierre magique, et vous mourrez ici."

Qui l'a mise au courant ?

lundi 25 janvier 2016

Aidan Baker - Dualism (2016)

Dualisme : 

 1/ Disque de Aidan Baker normal

 

 2/ Disque de Aidan Baker anormal

 


 Y'en a qui se sont retrouvés en camp pour moins que ça.

samedi 23 janvier 2016

SUNN O))) : Monoliths & Dimensions (2009)



J'en connais au moins un à qui ça va plaire.

vendredi 22 janvier 2016

Marka - Accouplés (2008)




Ca m'est revenu ce matin, chaipa pourquoi...
et Internet (mon dongle de mémoire externe) m'a permis de le retrouver.
Merci Internet !

lyrics : 

Hissène Habré / Ukulélé
Le Prince Farouk / Norodom Sihanouk
Benazir Bhutto / Cory Aquino
Fujimori / Khadafi
Chou En Lai / Rika Zaraï
Yitzhak Shamir / Golda Meïr
Jacques Chirac / Rascar Capak
Nadjid Mahfuz / Abdou Diouf
Vaclav Havel / Castro Fidel
Charles Pasqua / Fabiola

Accouplés, accouplés, accouplés
Sans fin, sans fin …

Balladur Édouard / Sharif Omar
Saddam Hussein / Kurt Waldheim
George Bush / Jim Jarmusch
Kalachnikov / Esdanitoff
Arafat / Walid Joumblatt
Bettelheim / Giscard d'Estein
Chevernadze / Rachid Karame
Deng Xiaoping / Lionel Josping
Amin Dada / Bokassa
Haroun Tazieff / Gorbatchev

C'est la saison des amours
Accouplez-vous pour toujours
C'est la saison des amours
Le monde entier se fait la cour

Je signale que la version disponible sur l'album "c'est tout moi" a été mise à jour :

Hissène Habré / Ukulélé
Yvette Horner / Bernard Kouchner
Kofi Annan / Zineddine Zidane
Candeloro / Brigitte Bardot
Chou En Lai / Rika Zaraï
Noël Godin / Justine Hénin
Jacques Chirac / Rascar Capak
Annie Cordy / Buck Danny
Michel Sardou / Pikachu
Ardisson / Winnie l’Ourson

Accouplés, accouplés, accouplés
Sans fin, sans fin …

Rendez-vous en 2024 pour un nouveau rafraichissant name dropping


jeudi 21 janvier 2016

SEXY SUSHI - J'aime Mon Pays (2013)




Je remercie France Culture d'avoir diffusé ce morceau dans une émission consacrée à la fachosphère, elle m'a redonné foi dans le pouvoir décapant du rock parodique.
Néanmoins, je dois dire que j'ai un peu écouté le reste de leur production, et que ça baigne dans un nihilisme qui n'est plus de mon âge.
Les Inrocks les qualifient de décapants, libertaires et vivifiants, et je ressens exactement l'inverse.

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/sexy-sushi-decapants-libertaires-et-vivifiants/

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/tu-las-bien-merite/

http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/sexy-sushi-inde-bandant/

mardi 19 janvier 2016

Hubert-Félix Thiéfaine_Mélange perso (1979 - 2015)



Je n'avais absolument pas prévu de poster ça.
Mais comme ses albums studio me lassent, j'ai trouvé des versions alternatives de mes titres préférés sur des concerts existants ou ayant existé.
Pourtant, je l'avais vu à Montpellier en 82, et j'avais été assez déçu : pas de voix, présence scénique laissant à désirer, plus un bon paquet de dingues et de paumés dans la salle, qui sifflaient de la colle dans des sacs plastique.
Comme quoi...

https://www.mediafire.com/?op8hnr5iuxfnu22










On a les prophètes qu'on peut.


jeudi 14 janvier 2016

SOFT presents DISCOVERY 1



Déjà annoncée sur mon autre blog, avec un rédactionnel un peu différent.
Je n'ai pas encore écouté tout l'album, mais c'est assez obvious qu'à part mes relents de Tuxedomoon, c'est la fête du sleep.

https://softrecords.bandcamp.com/album/discovery-1

mercredi 13 janvier 2016

Deradoorian - The Expanding Flower Planet (2015)







The Expanding Flower Planet is an album, a song, a cosmic ideal, a form of psychic expansion and expanded capability. It’s original and personal. It transmutes ethereal abstractions into crystalline harmonies and sinuous grooves. It’s music nurtured with the idea of healing, exciting, inspiring, enlightening. Drones, dissonance, warmth, and love.

Even if you’re unfamiliar with Angel Deradoorian’s name, you’re likely familiar with her voice. As the former bassist and vocalist for Dirty Projectors, her lepidopteran flights helped buoy the Brooklyn-based group. She’s been a member of Avey Tare’s Slasher Flicks and sang on Flying Lotus’ “Siren Song.” Her fist song collection, 2009’s Mind Raft EP elicited praise from Pitchfork for being “passionate and lovingly crafted.” The Fader hailed her “zen weed energy” and “moody dervish spirals.

But her debut LP, The Expanding Flower Planet reflects a remarkable creative journey. The title came from a tapestry hanging on the wall in front of Deradoorian’s workstation—a Chinese embroidered image of a flower mandala.

“It started to represent to me the growing consciousness of the human mind in the world today,” Deradoorian says. “So the first song I wrote, which I felt appropriate for the album, was called Expanding Flower Planet and represents this desire to broaden the mind and it's capabilities beyond what we are told it can do.

Others imitate the past and others divine inspiration and transmit it elsewhere. This is the latter instance. If you listen close enough, you can detect faint hints of Alice Coltrane and Can, Terry Riley, and Dorothy Ashby. A new world springs from ancient traditions—with East Indian, Middle Eastern, traditional Japanese musical inspiration aligned with Deradoorian’s singular orbit.

Recorded in various locales over a period of several years, sessions began from scratch in Baltimore, 2011, before moving to her studio in LA. Some tracking was done in a church. Extra tracks were recorded at The Topaz Chamber, which belongs to Deradoorian’s friend, Kenny Gilmore. This is an album so refulgent that it actually sounds like it was made in a Topaz chamber.

Roughly 90 percent was written and performed solely by Deradoorian, with assists from drummers Jeremy Hyman and Michael Lockwood, guest vocalist Niki Randa, Arlene Deradoorian and Gilmore, who helped the songs breathe. It’s essentially the offspring of a labyrinthine odyssey of self-exploration. In the course of cutting it, Deradoorian realized a more profound communion with music than she’d ever experienced. It’s salient in the songs, which glow and warp, burn brightly and float gracefully past sun and assorted stars.

“It seemed endless, but eventually the shift occurred and it was like a revelation,” Deradoorian describes the epiphany. “I was incredibly grateful for when that day came. It was the first time I really had to force myself to be patient and understand that good things will take time. It won't all happen when you want it to. It'll happen when it's supposed to—when you're truly ready.”


Style over substance : 
This is super beautiful.








mardi 12 janvier 2016

Various ‎– Ghosts Of Christmas Past (1981)

(écrit avant la fusion de Bowie avec le Grand Tout)

Et voilà...
Comme Guy Béart et Michou Delpech,
Noël 2015 est dans le tiroir.
J'espère que vous en avez bien profité.
J'ai découvert cette vieille compile, pas moisie du tout, sous le sapinou.
Dire qu'il m'aura fallu 35 ans pour découvrir le "Weihnachtrap" de Tuxedomoon, et tous les autres titres neurasthéniques qui hantent cet album malade, qui me consolent un peu de cette période où l'ordre de jouir retentit tragiquement entre les oreilles de ceux qui sont nés sans aptitudes particulières.
Je n'aurai donc pas vécu en vain.






http://magickrew.magicrpm.com/325508/Chantons-Noel/

http://www.discogs.com/Various-Chantons-Noël-Ghosts-Of-Christmas-Past/release/1180824


http://www.mediafire.com/download/nqrah2q2876tmuz/CH_GOCP.zip

Complément de programme :

Evil twin brother of Father Christmas

samedi 9 janvier 2016

Présence du malin (3) : BlasphemaToraH sms Blues



Finalement, FCPX c'est pas mal non plus  pour passer le mur du çon.
Mon micro est pourri, mais c'est le mien.
Et il n'y a plus d'entrée son sur les iMac, c'est la mémèrde, et c'est un scandale !
Merci au capitaine Kraddick, au râteau guitaristique (qui garde toujours son pyjama même pendant les quarts de nouit).

jeudi 7 janvier 2016

Présence du malin (2) : une vidéo exclusive avec effet Kirlian


Petits démonneaux de nos countries ( révélés par effet Kirlian) from john warsen on Vimeo.

L'effet Kirlian, pour les petits curieux et les Gros Malins des films d'incultes.

Edit :

J'ai trouvé un clip bien ravagé, un peu dans le même esprit (?)



Tout cela me ramène aux constatations d'un ami marin, qui m'écrivait récemment à propos d'autre chose :

" Toutes ces merveilleuses inventions ont ceci de commun (au sens fort) de nous entretenir dans notre illusion : tout peut continuer à l'identique puisque les progrès de la technologie résolvent les problèmes posés par les progrès de la technologie. (...) Finalement, tout se passe comme si, au cœur de notre pensée, agissait un moteur qui est celui de notre destin, le destin d'une petite bande de grecs en jupette, sur l'agora d'une cité provinciale, qui commencent à tenir un discours d'un nouveau genre.
2500 ans plus tard, ce discours a parcouru un chemin extraordinaire.
Son efficience a transformé l'homme et le monde au delà de tous les rêves de ses fondateurs.
Jamais nous n'avons disposé de tels moyens pour nous nourrir, nous soigner, pour démultiplier notre force de travail à travers des énergies surpuissantes, pour nous protéger des catastrophes, pour communiquer, pour développer nos connaissances, percer les mystère de la matière, retrouver les chemins oubliés de l'histoire, nous déplacer à l'autre bout de la planète voire plus loin, faire des images, inventer des sons, nous divertir.
Comment renoncer à cette prodigieuse efficacité ?"

mercredi 6 janvier 2016

Jon Hassell : Dressing for Pleasure (1994)




http://www.discogs.com/Jon-Hassell-Bluescreen-Dressing-For-Pleasure/release/40868

"Genre: Experimental Electronic, Future Jazz, Acid Jazz, Trip Hop "


Two of the most memorable albums from the trip-hop and acid jazz era are by cornettist Graham Haynes (Transition) and trumpeter Ben Neill (Goldbug. Dressing for Pleasure preceeded them both. Usually, an adjective like "suave" doesn't sit easily on an ethnomusicologist whose knack for directness is grounded by his sense of beauty; neither does a label like "acid jazz." But this is Hassell's only album to fit its musical moment, following his appearance on the soundtrack of the crime film Trespass. The feel of a fully committed band is especially amazing – Hassell and drummer Brain work with an army of bassists (six, including Flea of the Red Hot Chili Peppers) and enough programmers (three) to field a dot com startup on a coffee break. Hassell's horn flits through a sexy blend of trip-hop's hard drum programs topped with soft, impassive electronic textures like a bird circling over a crowded intersection. Woodwind player Kenny Garrett and guitarist Gregg Arreguin provide thematic voices, too, but melody is rarely enough in this genre. As always, the real fun lies in how these instruments are broken up by the programmers, led by Jamie Muhoberec, a Hassell associate on Trespass and Fascinoma. Their work helps a trumpet melody, suave enough for Herb Alpert, sound like that artist playing through the blades of an electric fan. The sample of Duke Ellington's "Bakliff," laminated into "Destination: Bakliff"'s rhythms, prefigures the jazz covers on Fascinoma. And when that horn moans from between a camera shutter and Leslie Winn's coo-oohing in the sultry "Sex Goddess." Dressing for Pleasure is all that – an ethnomusicologist suavely dipping into a trip-hop trust fund. Old Morcheeba fans should duck into pawn shops to hunt for a copy.


Review by John Young, Allmusic.com


http://avxhome.se/music/electronica/JonHassellDressingforPleasure.html



vendredi 1 janvier 2016

Steve Roach - Live In Tucson 02​-​14​-​2015 - Pinnacle Moments

Pour bien commencer l'année, dans l'étrange ivresse des lenteurs.




http://steveroach.bandcamp.com/album/live-in-tucson-pinnacle-moments-02-14-2015-name-your-price