lundi 1 décembre 2014

Le nouveau Thiéfaine !

Un nouveau Thiéfaine !
Qu'est-ce qu'il vaut ?
On s'en fout, c'est Le Nouveau Thiéfaine !
On peut l'écouter les yeux bandés, et savourer chacun de ses albums comme si c'était le dernier !
On me parle souvent de « Tout corps vivant » (son premier album, à Hubert-Félisque, pavé d’une radicale altérité dans la mare de la chanson française de l’époque) mais celui qui récolte mes faveurs en tous temps c’est le second, « Autorisation de délirer », et dans une moindre mesure « Dernières balises avant mutation » quelques années plus tard. Variété des thèmes, originalité du traitement, et incommensurables réjouissances neuronales à l’époque.
Après, il s’est un peu enschnoufé la truffe, et s’est mis à s'autoparodier sans le vouloir, bien qu’il soit un peu revenu à la barre ces dernières années, après avoir survécu à ses pulsions d’autodestruction.
Et pourquoi son capital-sympathie est-il intact, alors que celui qu’on avait pour Lavilliers s’est effondré pire que la Bourse en 2008 ? En fait, Lavilliers, ça va mieux aussi, merci, depuis quelques albums, la résilience c’est la bonne ambiance. C’est Manset qui apparait enfin comme un vieux con prétentieux même à ses plus ardent fans.
C’était la rubrique « on s’en fout, les disques ne faisaient que 45 minutes et les journées n’avaient que 24 heures, et ça ne s’est guère arrangé depuis. » 

http://laspikedelycmusic.bloguez.com/laspikedelycmusic/6028011/Hubert-Felix_Thiefaine_-_Strategie_de_l_inespoir_2014320#.VHsURItODvU

samedi 29 novembre 2014

Moebius - Inside Moebius Intégrale (2000- 2010)

Le testament de Moebius, faute de mieux, pourrait se résumer ainsi : "Brûlez tout !"
C'est en effet à une forme de suicide artistique délectable ou navrante (selon le point de vue du lecteur) qu'il se livre à travers les 700 pages de cet Inside Moebius. 
J'ai adoré le Moebius des années 70 : Le bandard fou, La déviation, Arzach, le garage hermétique...
Période qui culmine tout en déclinant avec L'incal de John Difool, (du fait que Jodorowski scénariste tire déjà un peu à la ligne) mais c'est quand même extraordinaire ce que Giraud/Moebius a pu apporter au médium BD...
Après, il semble qu'il se soit lassé.
Moi aussi.
Dans ce journal intime dessiné au style très relâché, au lettrage j'm'enfoutiste, il nous donne à voir le processus créatif à l'oeuvre, ou plutôt en panne :
après avoir renoncé à fumer de l'herbe, Moebius-le-Vieux se retrouve à sec d'inspiration, et sommé de rendre des comptes à son propre avatar Moebius-le-Jeune, puis le désert-B, cet espace intérieur dans lequel il cultive des cailloux, est envahi par tous les personnages qui ont jalonné son oeuvre, et qui sont en pétard (sic) après lui, ils sont tous là, à se disputer les faveurs de l'auteur et du lecteur, dans l'attente de la manne céleste : le scénario qui va donner un sens à leur vie...
Mais ça coince.
Quand t'es dans le désert B depuis trop longtemps, tu t'demandes à quoi ça sert, que les non-dupes errent pendant trop longtemps. Les non-dupes errent, c'est une vieille blague de Lacan, qui faisait passer ses gros mensonges avec des petites vérités, comme disait Jodorowsky à propos de Castaneda, là c'est un peu pareil, le temps s'étire et l'espace s'étiole, on pense à "En attendant Godot" (en attendant Jodo ?), il y a du Crumb dans l'auto-dérision moebiusienne, un sens de l'absurde qui emprunte aussi à "Dans la peau de John Malkovitch", quelques reflets de la splendeur passée, le lettrage redevient lisible à partir du tome 4, mais la vanité de se refuser toute fuite fictionnelle pèse comme un couvercle sur l'entreprise d'auto-destruction systématique du mythe.
Spoiler : et à la fin, il meurt dans une débauche onirique qui m'a fait penser à la séquence finale de 2001.
Pour amateurs avertis qui ne boudent pas devant l'autoscopie autophage.  

http://uptobox.com/sndtasr0jdxh





[MàJ] 25/09/2022

jeudi 27 novembre 2014

L'attrait vaut mieux que la Réclame


La vitrine de l'entreprise


Revu de l'intérieur, 
et restituant la Vérité Vraie
du sens caché du slogan


Un produit vendu ailleurs,
qui lui n'a guère besoin de publicité.

mercredi 26 novembre 2014

Martux_M Crew, Fabrizio Bosso, Francesco Bearzatti & Eivind Aarset - Imagine (2013)


Excellente surprise.
De toute façon, dès qu'Eivind Aarset participe à un projet, c'est un gage de qualité musicale.
Là où Bill Frisell avait commis un opus assez ennuyeux en reprenant Jaune Les nonnes l'an dernier, Martux_M et son Crew produisent un disque moderne et profondément respectueux.

http://www.israbox.com/1146468909-martux_m-crew-fabrizio-bosso-francesco-bearzatti-eivind-aarset-imagine-2013.html

mardi 25 novembre 2014

Eivind Aarset - Sign of Seven (2010)


 Sign of Seven en studio

Ca fait au moins deux ans que Eivind Aarset n'a pas sorti de nouvel album, et c'est un scandale.
Sur son site, je suis tombé sur la version live de ce morceau terrifiant, d'ailleurs enregistrée en Syrie, chichement filmée au téléphone arabe portable, mais quand même : c'est pas tous les ans qu'on voit une inventivité de ce niveau chez les guitaristes suédois, surtout depuis que Robert Fripp n'est plus que l'ombre de lui-même.



 Sign of Seven en Syrie
(y z'en avaient pas assez avec l'EIIL)


dimanche 23 novembre 2014

The Flaming Lips - Dark Side of the Moon

Un groupe psychédélique contemporain fait une relecture un peu anecdotique du Dark Side des Pink Floyd.

A l'écoute, ça présente peu d'intérêt, sauf quand on est branché crime de lèse-majesté, voire meurtre rituel du père avec un torchon de cuisine... même si j'apporte ci-dessous la preuve visuelle que le petit bassiste est peut-être la prochaine réincarnation du Dalaï-Lama. Si c'était avéré, le disque serait sans doute meilleur.





Il y a eu à travers les âges de bien meilleurs covers de cet album inspiré.

samedi 22 novembre 2014

Tuxedomoon - 59 to 1 Remix (1980 B-Side)


Parce que quand on aime, on a toujours 20 ans, et qu'à l'époque, j'ai aimé Tuxedomoon bien plus que mes parents. C'est un peu ballot, d'ailleurs, parce que la différence entre mes parents et Tuxedomoon, c'est que mes parents ils ont fait ce qu'ils ont pu, alors que Tuxedo ils ont fait ce qu'ils ont voulu...
Bref...
Le nombre de clips d'art vidéo que j'ai tournés/montés sur les morceaux de Tuxedo...
Ca a changé ma vie.
Sans compter le fait qu'ils m'ont invité au restau, et que c'était des gens aussi joyeux que leur musique était triste. Moi qui vous cause, j'ai vu Blaine Reininger se mettre une langoustine dans le nez pour faire rire ses collègues...
Ah oui, et ils viennent de sortir un nouvel album à ma gloire : Pink Narcissus.
Dommage qu'il soit un peu mou du genou, il n'a manifestement pas été dicté par cette urgence qu'on a quand on est jeune et qu'on retrouve quand on est vieux.



Tuxedomoon is an experimental, post-punk, new wave band from San Francisco, California, United States. The band formed in the late 1970s at the beginning of the punk rock movement. Pulling influence from punk and electronic music, the group, originally consisting of Steve Brown and Blaine L. Reininger, used electronic violins, guitars, screaming vocals and synthesizers to develop a unique "cabaret no-wave" sound. Bassist Peter Principle joined the band and in 1979 they released the single "No Tears", which remains a post-punk cult classic. That year they signed to Ralph Records and released their first album, Half-Mute. Eventually Tuxedomoon relocated to Europe. The band separated in the early 1990s, only to reunite later that decade. They have remained together since, releasing their latest album, Pink Narcissus, in 2014.



Pour Val, qui m'a rappelé avant-hier que j'avais mieux évoqué Tuxedo ici, du temps où j'avais des mots dans mon sac à mots.