Qu'est-ce que je vais me faire suer à relire Lovecraft cet été ?
Ma vie fut traversée d'horreurs indicibles, zébrée d'éclairs de terreur pure, marbrée de nausées caverneuses et hantée de ricanements ténébreux, tantôt distants, tantôt rapprochés.
Et puis je viens de redécouvrir The Well, sur Deadly Weapons (1984), meilleur album du groupe israelien Minimal Compact.
Ca vaut son pesant de maléfices ancestraux.
Sitting down by the fire
staring out through the flames
heart's a slave of desire
inside of The Well
mother weeps father's crying
brothers planning the sale
while they try to deny it
Josef dreams in The Well
sitting down by the fire
drawn like moth to a flame
heart's a burn of desire
inside of The Well
beaten slave will be master
day and night ring the bells
till there's no more but laughter
echoing from The Well
Je continue de me promener dans l'oeuvre de Joseph Arthur.
Il n'a pas écrit que des conneries, il en a aussi filmées.
Je ne suis pas pressé, je n'aime pas tout, il fait trop chaud pour être un fan transi et la midinette est morte en moi depuis belle lurette, mais j'ai beaucoup cherché l'album "Redemption City" avant de découvrir qu'il l'avait lui-même mis en téléchargement libre sur son site officiel.
C'est malin.
On peut toujours lui envoyer des sioux.
Que faire d'un songwriter de ce calibre, qui non content de nous suggérer des idées plus que généreuses, fortement connotées d'un christianisme post-moderne, s'acharne à s'auto-pirater, poussant la générosité dans ses ultimes retranchements ?
On peut aussi comparer la version dure et la version molle de "travel as equals", extraites de l'album, dont l'écriture ravit le vieil hippie qui sommeille en moi, avec son petit refrain aux relents de programme en 12 étapes (dans la version molle) "Surrender sets you free".
Et vu son rythme de production, on se demande s'il n'a pas mis au point un logiciel de gestation de chansons incluant un algorithme à recycler des expressions bibliques juste un peu moins obscures que celles de Dylan.
In the dark of grave yard chatter
In the light of freedoms call
In the heat of any matter
We travel as equals or not at all
Bloom disgust and class divide
I saw it written on the wall
The only way we can survive
We travel as equals or not at all
You can't be in greater comfort
As my pain prevents your fall
The truth will come and tell us brother
We travel as equals or not at all
Rob from always on the run is so bad and copy paste is a sin
And when we get to where we're going
Past the divide past the stall
Past the wind that's always blowing
Travel as equals or not at all
In your way(?), you found a way free
In your way, you found a way, follow me
Give it up, give it up
Give it up to your destiny
In your way, you found a way free
And you might have a greater income
Or you might be dumb and dull
But either way I won't leave you
Travel as equals or not at all
So help me too in my slumber
If I'm blind in madness hall
If I'm deaf amongst the thunder
Travel as equals or not at all
Lift the way forget the ransom
Free the chain and kick the ball
Let our love take us higher
Travel as equals or not at all
And down the road and through the sky
And on the tracks, hear the gull
Fly above us, without worry
Travel as equals or not at all
I hope your road takes you homeward
And may you always outrun the law
If I'm with you we will always
Travel as equals or not at all
Yes if I'm with you we will always
Travel as equals or not at all
Yes if I'm with you we will always
Travel as equals or not at all
In your way(?), you found a way free
In your way, you found a way, follow me
Give it up, give it up
Give it up to your destiny
In your way, you found a way free
In the dark of grave yard chatter
In the light of freedoms call
In the heat of any matter
We travel as equals or not at all
Bloom disgust and class divide
I saw it written on the wall
The only way we can survive
We travel as equals or not at all
The only way we can survive
We travel as equals or not at all
The only way we can survive
We travel as equals or not at all
Rob from always on the run is so bad and copy paste is a sin
In your way(?), you found a way free
In your way, you found a way, follow me
Give it up, give it up
Give it up to your destiny
In your way, you found a way free
In your way, you found a way free
In your way, you found a way free
Parmi la quantité incroyable d'albums de qualité qui sortent chaque jour sur le blog musical Exystence et que je n'aurai jamais le temps d'écouter, je suis tombé sur celui-là, mi - Cure première période, mi-tribal triste. Pas mal du tout.
Je sais pas si je vais réussir à écouter tout l'album, je fais déjà une fixette sur la 3eme chanson, sur le thème de l'avènement du Christ 2.0.
Me v'la beau.
On peut l'entendre ici, et chanter en choeur à l'aide les paroles ci-dessous :
The Ballad of Boogie Christ
Christ would wear cowboy boots
Christ would have sex
Christ would eat pizza
And cut black jack decks
Christ would be sober
But christ would be fun
Christ would get over
On those trying to run
Christ would love hip hop
Metal and soul
Christ would bring chaos
The breath of control
Christ would be rocking
Christ would be free
He'd say there’s no difference
Between you and me
I'm always on the run and I hate copy paste for god's sake
Plus de 25 ans après sa disparition dans un trou noir de l'édition BD, Francis Masse réapparait à la vie d'artiste, métamorphosé en un Glen Baxter de la physique quantique.
Encensé par Willem, Art Spiegelman et Népomucène Lemercier (Prix Nobel de la Procrastination pour l'ensemble de sa non-oeuvre), il voit republier une partie de ses travaux de recherche fondamentale, et sort hypothétiquement de nouveaux ouvrages d'illustration scientifique.
Une bibliographie exhaustive de ses incunables sort sur Internet.
Une page oubliée d'un blog maudit par l'arabe dément Abdul Alhazred est exhumée.
J'ai entendu un morceau de lui intéressant sur le blog du gramophone, on s'en fout, je me disais tiens on dirait moi quand je vais pas bien, on s'en fout, puis j'ai découvert dans les commentaires des Mangeurs de disques un site redoutable, qui publie je ne sais combien d'albums par jour, on s'en fout, puis une chronique intriguante chez les inrocks, on s'en fout, puis le disque, on s'en fout pas.
Surprise : hormis le titre entendu sur le gramophone, c'est comme quand on achetait un skeud sur la foi d'un morceau génial entendu dans les compils des inrocks, et que le reste de l'album était fort décevant, on s'en fout, l'album est incroyablement inaudible, mais l'histoire est émouvante.
La bande son idéale pour l'enterrement de ma poule noire, morte cet après midi sur le compost et inhumée en début de soirée dans le petit bois dans la plus stricte intimité.
Je viens de faire une découverte importante, en observant un collègue de bureau.
Je crois que les gens qui émettent toujours en mode humour ne sont pas sûrs d'eux.
Mais je ne suis pas sûr de moi.
Il y aurait beaucoup à dire sur mes choix musicaux, mais des fois il vaut mieux fermer sa bouche et laisser la musique dire ce qu'elle a à dire. Surtout quand on customise une palette de chantier en portail de jardin.
Un peu de négro, et beaucoup de spirituel.
Un vrai plaisir, quoi.
Et du miel aux oreilles, qui s'accroche un peu dans les touffes de poils depuis que les piles de mon épilateur sont à plat.
J'apprends à l'instant que le leader de Porcupine Tree, affranchi de son groupe de métal dépressif, réalise ses rêves depuis quelques années : faire revivre le rock progressif dans sa splendeur passée.
Et le pire, c'est que par moments, il y arrive très bien.