jeudi 13 janvier 2022

The The - Sweet Bird Of Truth (2021)

The The ? Vous voulez dire LE 
The The ? Le groupe de Matt Johnson, qui avait enregistré deux albums formidables dans les années 80 ? Ils se sont reformés ? Ils refont des trucs ?
Je ne me lasse pas de relire leur saga. 
Ni de réécouter Infected, une fois par décade. La sortie de ce double live de 2018 au Royal Albert Hall a été annoncée trois ans plus tard, pendant le meeting de Evid Gilzmmour à Villepinte, et on a frôlé l'émeute. Pire qu'aux Transmusicales de Rennes.
Et qui de mieux que  Matt Johnson pour reprendre les vieux succès de  Matt Johnson avec une voix caverneuse qu'on dirait enregistrée dans des conditions acoustiques douteuses ?

1/ Observe bien la vidéo de 2018 de la chanson de The The "Sweet Bird Of Truth" 



2/ 
Compare-là avec la vidéo issue de l'album en 1986



3/ Pleure un bon coup sur le temps qui passe et qui, aux plus belles choses, se plait à faire un affront, et saura faner vos roses comme il a ridé mon front.

3 bis/ Va t'acheter un cactus à mescaline chez zamnesia, tu l'as bien mérité, et passe plusieurs années à le regarder pousser en lui faisant écouter du Steve Roach, et pendant tout ce temps tu ne seras pas au cyber-bistrot. N'oublie pas de bien étudier le tuto pour pas te louper, et de pousser le thermostat de ta maison jusqu'à 35°, même si ta femme gueule parce qu'il fait trop chaud et qu'elle a lu le dernier bouquin de Jancovici avec Christophe Blain.

4/ Relis l'article pondu par Warsen, qui se prétend ton serviteur mais qui n'est que celui du démon de l'ordinateur, un jour où il se croyait en forme. Si ça se trouve, toutes les vidéos sont encore encapsulées dedans, et y'a plus qu'à se baisser pour les ramasser.

jeudi 6 janvier 2022

The White Lotus Unofficial Soundtrack (2021)

Après avoir déclaré publiquement que je cessais d'en regarder, j'ai prudemment attendu 2022 pour faire le malin avec toutes les chouettes séries récentes vues dans les douze derniers mois de 2021, des séries à durée et à prix mini comme The White Lotus, The North Water, Years and Years, The Good Lord Bird, mais pourquoi pas aussi celles que j'ai du mal à suivre tant elles sont barrées  (The Midnight Gospel) et celles que j'ai très rapidement laissées tomber (Succession, Foundation, Teheran) pour montrer que je reste quand même à fond en état de veille technologique, malgré mon air de ne dormir que d'un oeil, mais en fait si on regarde d'un peu plus près l'historique de mon lecteur multimédia de salon, on y trouve surtout (en plus de la trilogie John Wick et de la première saison de The Expanse pour me chauffer en attendant la prochaine et dernière) 
- les Brigades du Tigre (1974)
- les Nouvelles Aventures de Vidocq (1971) 
En effet, inconsolable de la mort de Marcel Bluwal, quand tout le monde dort, je me les repasse en boucle.
C'est très gênant. 
On n'a refait que l'affiche, parce que retoucher toute la série image par image,
merci bien,  on serait débarrassés du Covid qu'on y serait encore.
(en début d'année, bien mettre les choses au conditionnel)
Sans parler des derniers films qui m'ont plu : Le port de l'angoisse (1944) et Le grand sommeil (1946) car je ne dors plus beaucoup par moi-même depuis quelques semaines. Enfin, ça va un peu mieux quand je ne m'excite pas trop en cédant aux charmes surannés de l'auto-addiction devant ce bon vieil ordinateur à pédales. 
Ce n'est pas une insulte homophobe, c'est vraiment un ancien modèle. 
Et Dieu sait que pour pédaler, on est là.  
Mieux vaut encore me titiller le neurone devant tous ces programmes furieusement déjantés, sans compter The Sinner S04 et WandaVision que je viens de commencer et qui ressemble au fameux épisode S02E06 de Mister Robot (dans lequel Elliot se voit dans une sitcom du début des années 90, avec ses parents et Darlene, dans un road trip étrange. La situation devient de plus en plus absurde, et il comprend qu'il est dans un état dissociatif créé par Mr. Robot afin de l'empêcher de ressentir la douleur des coups portés par les hommes de main de Ray. Après deux jours dans le coma, Elliot reprend conscience et, quelque temps plus tard, il est emmené de force dans une cave alors qu'il se remet à peine de ses blessures. J'ai bien fait de ne pas regarder de sitcom au début des années 90)
Malheureusement, y’a un abruti de journaliste dans Télérama qui a tout divulgâché l’argument de WandaVision alors que je n’en avais vu que 3 épisodes.
Je me doutais que ça n’allait pas finir bien. Le problème, c'est qu'une fois lu, on ne peut dé-lire un spoil de Télérama.
Que Saint Igor et Saint Grichka le patafiolent.
M'enfin, ce sont quand même des problèmes de riche. 
Ce que j'ai vu de mieux en 2021, ça reste The White Lotus : 
Un hôtel de luxe à Hawaï, parfait condensé des hypocrisies sociales et des injustices qui régissent le monde (...) en six épisodes inconfortables et hilarants, une impitoyable critique d’une certaine Amérique, de ses privilèges et de la façon dont elle écrase les minorités qui l’entourent. Un jeu de massacre pourtant étrangement attachant, porté par une distribution impeccable, dont Connie Britton, parfaite en femme d’affaires workaholic. (...) Près de dix ans après l’inoubliable Enlightened, série créée avec Laura Dern, Mike White confirme tout le bien que l’on pensait de lui : il est l’un des auteurs les plus brillants du moment.

Comme sur ce blog, l'équipe du White Lotus vous accueille toute l'année dans la bonne humeur,
dût-elle en perdre le boire et le manger. Et les clés de votre chambre. Et son self-control.

L'interprétation est magnifique, c'est vraiAutant je n'ai pas été emballé par "Enlightened", la précédente série de l'auteur découverte à l'occasion de cet article de Télérama (garanti sans spoil) sur laquelle je me suis d'abord jeté, en plus elle est assez dure à trouver, sans parler du fait que j'ai bien galéré pour trouver des sous-titres décents et les resynchroniser, autant là, c'est la révélation sans fard et l'acclamation à gorge déployée dans le hall de mon salon devant le téléviseur Trinitron 37 cm. 
Chaque acteur porte son personnage au delà de l'incandescence menant à la combustion spontanée, et le directeur de la photo qui fait baigner ces péripéties hôtelières dans un crépuscule couleur test d'urine compromettant pour sportif en chambre, c'est magnifique.
Et en plus, ça semble assez probable, quand on regarde les locations saisonnières.

https://www.tripadvisor.fr/Hotels-g29217-zff12-Island_of_Hawaii_Hawaii-Hotels.html

Et pourquoi donc alors The White Lotus Unofficial Soundtrack

La musique composée pour la série, envahissant de ses renoncules fuligineux les péripéties hawaïennes jusqu'à quasiment en asphyxier ses récipients d'air, sauf un qui s'en sort mieux qu'il n'y était entré, mais on vous dira pas qui parce que y'a pas marqué Télérama, est l'oeuvre de Cristobal Tapia de Veer, connu dans le quartier pour avoir contresigné la musique de Utopia, la série anglaise inquiéto-pandémique de sinistre mémoire puisqu'il s'avère de plus en plus que finalement, tout était vrai.
Cristobal (j'ai un tonton qui m'appelait comme ça, à cause de la chanson de Pierre Perretdont je regarderais presque n'importe quoi s'il l'avait musicalement illustré, bien que je me sois déjà fait avoir une fois ou deux.



Le générique de début est vénéneux, voire neurotoxique. 
Ne le regardez ni ne l'écoutez, sinon vous allez vous retrouver dans une librairie à acheter le dernier Houellebecq, et il sera bien tard pour faire machine arrière.
En dehors de l'oeuvre de tonton Cristobal, on entend tout au long de la minisérie des musiquettes pseudo-hawaïennes, qu'on peut identifier sur le site tunefind que des malades mentaux ont créé pour que d'autres malades viennent s'y abreuver, collecter le fruit de leurs rapines, et le proposer à l'édification de la populace esbaubie, comme dans les contes fripons de Cabanes, tout en respectant l'ordre de leur diffusion dans l'arc narratif de la série.
 



Les morceaux empruntés à Nā Mele Hawaiʻi : A Rediscovery of Hawaiian Vocal Music par The Rose Ensemble, une chorale du Minnesota spécialisée dans la musique ancienne, m'a fait verser de chaudes larmes, de par la profonde beauté de leurs chants, je tenais à le signaler, parce que c'est pas tous les jours, et que ça m'a contraint à acquérir leur album à 9,99€ en urgence sur Qobuz, après 6 mois de réflexion financière (en 2021, j'ai obtenu un CDI, mais à mi-temps, alors c'est bien le mi-temps mais ça vaut un demi-salaire.)
D'autant plus quand je m'ai aperçu que leur version de Aloha 'Oe (un traditionnel du coin qu'ils reprennent en y ajoutant une pointe d'Ave Maria) ressemble phonétiquement trait pour trait à l'intro du Hawaiian War Chant de Spike Jones, qui l'inclut sans le dire.
Et je le prouve :

Ha'aheo ka ua ina pali
Ke nihi aela ka nahele
E hahai ana i ka liko
Pua ahihi lehua o uka

...le Hawaïen, cette langue singulièrement dépourvue de consonnes fricatives, sans lesquelles il semble malaisé de proférer une quelconque insulte, cette langue qu'on parle sans aucun accent après l'ablation des gencives. Et comment entonnerait-on un chant de guerre sans gencives ? Je vais finir ma purée avant de répondre.

vendredi 31 décembre 2021

Une anthologie des films de James Bond

Au départ, je me suis fait un film.
De James Bond.
Dans lequel je me suis noyé.
 Alors j'ai lâché prise, et j'ai fait un article expliquant pourquoi je ne faisais pas le film.
https://johnwarsen.blogspot.com/2021/12/balance-ton-zmm0ur.html
Dans lequel je me suis perdu.
Alors j'ai fini le film.
La mauvaise nouvelle, c’est que j’ai décidé de l'enterrer ici.



Il sera bien, au milieu de ses collègues.
La bonne nouvelle, c’est que j’arrête les vidéos pour le moment, ça me fatigue l’œil pas fermé de la nuit, tout ce télétravail bénévole quand ça prend ces proportions.
Et c’est aussi un peu la panne d’inspiration, après la surdose de trop comme on dit quand on a avalé une inflation pléonastique du vocabulaire.
Après une période « prévention de la rechute dépressive par le cancer » et une autre de « prévention du Covid par la rechute maniaque » je pense tenter autre chose, en 2022.
J’ai peur de lasser, aussi.

jeudi 30 décembre 2021

Un geste pour les migrants

En ces derniers jours de l'année, j'essaye de faire un geste pour les migrants. 
J'espère qu'il ne sera pas mal interprété. 
Si je pouvais être entendu par les pouvoirs publics, ça soulagerait ma conscience.


Comme par hasard, hier soir à la fin de ce montage qui m'avait un peu mis sur les genoux pendant ma journée de congés, j'ai été sollicité téléphoniquement par la SNSM (les Sauveteurs en Mer) qui lancent leur grande campagne nationale de dons. Je n'en peux plus, de ce harcèlement, et je leur ai raccroché au nez, comme s'ils étaient de vulgaires télécassecouilles.
Tout ce tapage médiatique ne m'empêche pas de faire un don sur www.snsm.org/, et c'est tant mieux.

mercredi 29 décembre 2021

[Repost] Dans les coulisses de Matrix 4 (2020)

Hier, l'idée de faire un billet sur la mort tragique de Grichka Bogdanoff du Covid-19 me déprimait complètement. Heureusement, je peux reposter en hommage à ce brave nonvax un billet écrit lors du tournage de Matrix 4, également non vacciné, et c'est pour ça que Spiderman-le-reboute-du-reboute-du-reboute est en train de l'envoyer aux urgences, question remplissage des salles de cinéma qui comme celles du pénitencier vont bientôt se refermer, parce que Peter Parker, vu qu'il a été piqué par une araignée radioactive, c'est pas un petit virus de gripette qui pue qui pète dans sa trompette comme le Covid_19 qui va l'indisposer. Non mais sans blague.
Donc, extraits de la nécro dans Le Monde d'hier (qui vu de ma fenêtre s'appelle aujourd'hui vu que ce billet ne paraitra que demain) : 

Grichka Bogdanoff, l’un des frères du duo emblématique qu’il forme avec Igor, notamment connu pour avoir animé l’émission de science-fiction « Temps X », diffusée de 1979 à 1987, est mort mardi 28 décembre à Paris, à l’âge de 72 ans, a annoncé son agent. « Entouré de l’amour de sa famille et des siens, Grichka Bogdanoff s’est éteint paisiblement pour rejoindre ses étoiles », a écrit sa famille dans un communiqué transmis par son agent. Selon nos informations, Grichka Bogdanoff avait été hospitalisé le 15 décembre dans le service de réanimation de l’hôpital Georges-Pompidou, après avoir contracté le Covid-19. Le même jour, son frère Igor avait été également reçu au sein du même service de cet établissement, pour des raisons identiques. Selon une source proche des deux frères, ils n’étaient pas vaccinés contre le Covid-19. Docteurs en physique et en mathématique, écrivains, animateurs de télévision, descendants de l’aristocratie autrichienne, figures de la vulgarisation scientifique pour le grand public et objets de controverses pour les chercheurs… en plus de quarante ans de vie publique, Igor et Grichka Bogdanoff (qui ont remplacé l’orthographe de leur nom en « Bogdanov », en signature de leurs ouvrages dès les années 1990) ont accumulé autant de succès populaires que de railleries sur le mélange des genres qu’ils entretiennent, entre théories sur la relativité générale et passion pour la science-fiction. (...) 
En juin 2018, ils avaient été mis en examen pour « escroquerie sur personne vulnérable », soupçonnés par la justice d’avoir profité de la vulnérabilité et des largesses financières d’un millionnaire de 54 ans, qui s’est suicidé le 31 août 2018. Outre les frères Bogdanoff, quatre autres personnes devaient être renvoyées dans ce dossier devant le tribunal correctionnel de Paris, les 20 et 21 janvier 2022. Les avocats des frères Bogdanoff, Mes Eric Morain et Edouard Lamaze, avaient prévenu la justice, avant Noël, de la situation médicale de leur client et envisageaient de demander le report du procès. Mardi, les avocats de Grichka Bogdanoff indiquent, dans un communiqué, que ce procès « ne constituait nullement une actualité pour lui et pour son frère jumeau tant ils s’estimaient étrangers aux faits reprochés et scandalisés par des accusations infondées ». « Cette procédure s’éteint donc en l’état à son égard, ajoutent-ils, et il restera définitivement présumé innocent. »

La relecture de leur biographie les situe dans le camp des charlatans transhumanistes cronenbergiens, genre peu pratiqué en France, un mélange explosif qui peut aussi tourner au pétard mouillé (leurs publications "scientifiques", leurs tentatives de come-backs médiatiques, leurs frasques existentielles... un mélange de sublime et de pathétique, le tout saupoudré de SF à trois balles)
J'en conclus pour finir de mitrailler l'ambulance d'Igor qui suit le corbillard de Grichka vers sa dernière demeure, que ce qu'il faudrait, c'est décider les Soeurs Wachowski à incarner les frères Bogdanoff dans le biopic que leur consacrerait les frères Coen. Ça, ç'est un film qui aurait de la gueule. 


jeu. 18 juin 2020
Si le tournage de Matrix 4 est à l'arrêt depuis la mi-mars, c'est bien sûr sous couvert de la pandémie de Covid-19, qui a le dos large, et à qui les technocrates découvrent chaque jour de nouveaux usages instrumentalisés pour masquer leur incompétence crasse.
Cette pandémie qui veut soit-disant accaparer toute la quotité d'attention disponible, comme une grosse pute qui serait aussi un vieux père acariâtre capable, dans la même journée, de passer de la promesse susurrée de gagner des gros soussous si on est gentils avec toi, au chantage le plus sordide de voir notre héritage nous passer sous le nez au profit de l'association pour la préservation des chats de Viviane L. si on ne se plie pas à sa volonté, alors qu'on a quand même passé l'âge, et alors aussi que tu ne peux supporter ni son fidèle Pandémiaou ni Viviane elle-même, que tu ne fréquentais qu'en souvenir de maman, et que le Président a encore rappelé dimanche alors qu'on était à peine rentrés de la chasse aux méduses qu'il fallait accélérer le déconfinement, que comme Manu Larcenet en son temps il est à la la recherche de l’effet «Blast», et qu'il veut aussi lutter contre les discriminations, mais refuse de «déboulonner» les statues, dont le passé n'a pourtant pas d'amis quand il vient les lécher, comme nous en avait prévenus Hubert-Félix du temps du Cosmogol 1999, un poil après qu'Higelin ait alerté les bébés de dangers encore plus graves, mais le monde d'avant n'était pas prêt.

preuves irréfutables des complots en cours, courtesy of Complots faciles ®
Mais en fait, en surfant sur le blog d'Alain Soral on découvre que ce qui paralyse vraiment la production de Matrix 4, ce n'est pas la gripette pékinoise, mais un procès pour escroquerie contre les soeurs Wachowski, qui ne s'appelaient pas du tout comme ça avant-guerre.
L'article m'a tenu en haleine de bout en bout, car il va bien plus loin que je ne saurais le faire, même en forçant un peu comme là, mais c'est juste pour vous montrer.

Encore un peu de cirage noir pour le fond de teint, et ca sera bon pour le Congo, les filles. 
N'oubliez pas le timbre fiscal.
En effet, comme on le découvre médusé sur ces clichés d'identité judiciaire, les soeurs Wachowski, elles ne s'en vantent pas dans le monde d'après, mais avant d'être outrageusement remaquillées à la truelle comme des chauffeuses de camion volés, elles s'appelaient les frères Bogdanoff, et la première version du premier Matrix s'appelait Temps X, ce qui était presque pareil, surtout vers la fin, comme le montre l'équation établie par Stephen Hawking sur le blog de Soral : Temps / X = Matt' r (X)qui en plus annonce le Reboot.
Elles n'avaient alors nul besoin de spolier des millionnaires dépressifs pour régler leurs déboires financiers et se la péter sur TF1, vu que leur beauté païenne et leur ambivalence gmail gémelle, ainsi que leur tendance à vulgariser les grands thèmes de la SF, dans le sens "Rendre vulgaire, grossier; faire perdre toute distinction, toute élégance." ou encore "On ne vulgarise pas le beau; on le dégrade", ou encore c'est bon ça va on a compris, réjouissait les téléspectateurs de tout niveau intellectuel, alors que maintenant il faut des youtubeurs assermentés pour rassasier des armadas de publics fragmentés et confits dans le repli communautariste.
Un projet de crowdfunding a donc été lancé sur internet, pour payer les frais d'avocats des soeurs Bogdanoff et relancer la production de Matrix 4, dont le budget ne cesse d'enfler depuis que Vincent Cassel a exigé un doublement de son cachet d'intermittent. Il devait à l'origine reprendre le rôle du Mérovingien (Lambert Wilson est tellement âgé qu'il se prend désormais pour un Carolingien et tape dans les boites avec Laurence Fishburne, persuadé de jouer la saison 4 d'Hannibal à l'Ehpad chaque fois qu'un aide-soignant qui ressemble vaguement à Madds Mikkelsen leur sert des dés de jambon) mais plus ça va, moins il le sent.

Pour se refaire, les soeurs Wachowski ont aussi envisagé de jouer dans le biopic consacré à ZZ Top,
mais ayant mal lu le script, elles se seraient laissé pousser les prothèses plutôt que la barbe.

Moralité : quand on est millionaire, vaut mieux pas être dépressif. Et si on l'est quand même, il vaut mieux prendre ses médicaments, si on veut pas se retrouver piégé en compagnie des frères Bogdanoff dans un remake du Casanova de Fellini par John Carpenter, parce que Carrie-Anne Moss a prévenu qu'elle ne jouerait pas la fille automate précédemment incarnée par Monica Bellucci dans la trilogie Tatrix. 

mardi 28 décembre 2021

le calendrier du facteur 2022

Le facteur est passé me proposer le calendrier 2022. Je crois qu'il m'a un peu arnaqué, en bidouillant avec Photoshop à partir des photos de l'actualité 2021. 
J'attends avec une certaine appréhension le calendrier des pompiers.
Sans parler de celui des boueux.

dimanche 26 décembre 2021

BD oubliées : AAARG ! (2013-2017)

Si on ne sait plus dans quelle histoire de Rahan est résolue l'enquête du meurtre du tricératops, si on se rappelle d'une blague d'Yves Chaland pour faire joli sur son blog et un clin d'œil de Saint Valentin à sa femme qui nous a sauvé la vie en nous dépistant le mélanome alors qu'on aurait été bien en peine de se le voir dans le dos même avec un rétroviseur cassé, blague d'autant plus tordue qu'elle (sa femme) se garde bien de z'yeuter nos organes de presse, et qu'en plus on est en décembre, et pas du tout à la Saint Valentin, mais si en plus, on se rappelle plus du tout dans quel numéro d'Acier Couinant elle a d'abord été publiée, on peut faire confiance à la base de données de BD oubliées 
un site de vioques moins broques mais plus schnocks que moi, qui recense les principales revues de BD des années 1940 à 1980, les plus récentes comme AAARG! étant omises, sans doute pas assez anciennes pour être oubliées.

la page d'accueil du site, d'un design à l'épreuve du temps.

AAARG ! 
???
Avec un tel nom, pas étonnant que la revue ait disparu. Qui s'en souvient ? Manifestement, pas les gens de chez BD oubliées. Pourtant, elle n'avait rien d'inoubliable, ce qui aurait du stimuler leur mémoire.
Le créateur de la revue dit dans le wiki funéraire du défunt AAARG ! : « On avait envie de faire un périodique mais on avait pas l'expérience. Depuis Métal hurlant et Pilote, qu'on piquait à nos darons, aucun périodique ne nous avait vraiment convaincus ».
Voilà. Pareil. Sauf que le daron, c'était sans doute moi. 
De jolies couvertures, par contre. 
Et un bon maquettiste. 
Peu de dessinateurs ont émergé de feu AAARG !
A part Mezzo, qui s'y livra à une interview fleuve, en deux épisodes. C'est ça qui m'avait décidé à acheter AAARG ! J'achèterais n'importe quoi avec Mezzo dedans; Mezzo, qui aurait eu sa place à Métal Hurlant, et même au Panthéon avec Joséphine Baker, parce qu'il a fait un livre sur Robert Johnson, qui était un peu noir. Mais il a dit dans son interview dans AAARG ! qu'il refusait d'entrer au Panthéon tant qu'il ne serait pas mort.
AAARG ! passait aussi de vieux strips de Kirchner, qui passait aussi dans l'Echo des Savanes avant Jésus Christ. Et une flopée de petits jeunes, qui sont peut-être devenus des légendes de l'underground. Je ne sais pas, je meuble pour simuler, mais là je n'ai pas pied. Et c'est pas sur le site de BD oubliées que je vais me refaire le vernis culturel qui me permettra de briller en société dès ce soir au réveillon du 31. S'il n'est pas annulé d'ici là par décret préfectoral. 

couverture de Mezzo (2015)


AAARG ! avait d'ailleurs rediffusé une bande, dessinée par Mezzo et écrite par David B, dont j'ai lu récemment "l'Ascension du Haut Mal", et ça m'a presque fait aussi mal qu'à lui.




AAARG ! m'a laissé moins de souvenirs que La lucha libre, qui avait une identité très forte et pas grand chose d'underground, ou que Ferraille Illustré, magazine de bande dessinée tout aussi oublié par BDoubliées, néanmoins publié à Albi par Les Requins Marteaux entre octobre 1996 et 2006. 
Peu-être parce que ma femme est d'Albi. 
Pourtant elle n'aime pas du tout l'underground. 
Ferraille Illustré était au moins aussi laid que AAARG !, mais en plus barré.

Quelques liens pour en savoir plus, au risque de regretter de n'être pas resté dans la quiétude replète de l'ignorance :







Et sinon, il y a une vieille blague de Pétillon avec Jack Palmer qui demande à quelqu'un le nom du coupable et le mec lui répond "Aaarg" juste avant de mourir, puis Palmer s'aperçoit que l'enquête va être difficile parce qu'il y a 43 Aaarg dans l'annuaire. Mais je ne l'ai pas retrouvée.
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(rédigé vers fin 2020 malgré la nouvelle interface de blogger, qui est devenue obligatoire, elle est pire que celle d'avant et tout s'efface tout le temps ! Aaarg !) 
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Je découvre en essayant de finir et de publier cet article que Ferraille Illustré a eu de nombreux descendants qui ont migré chez Cornélius, autre maison d'édition spécialisée dans le underground pas forcément francophone, allez sur leur site et demandez Nicole (formerly Franky et Nicole), ils comprendront

D'ailleurs, on y trouve même des illustrations de Nicole Claveloux, alors t'as qu'à voir.



et sinon encore, il y a des gens, qui ont vraisemblablement perdu la raison, qui rediffusent des vieux mickey parade et surtout des vieux picsou géant dans lesquels on trouve des illustrations de Mezzo

Ces illustrations ont d'ailleurs été réunies en recueil qu'un autre malade dont je tairai le nom mais dont les initiales commencent par J.W a réuppé parce qu'y se rappelait plus où il les avait prises

encore plein de couvertures de Aaarg !

Les lointains ancêtres de Aaarg ! Un remède au nihilisme et à la mélancolie !

et sinon, alors là vraiment, le truc jamais vu, plus underground tu meurs, un téléfilm de SF de Jean-Claude Forest réalisé en 1974 !!!



vendredi 24 décembre 2021

Compiler c’est vivoter (2021)

La compile de Noël ?
On se l'arrache.
Mais du coup, après, y'en aura plus.


Et en plus, après l'avoir déballée, en fait y'a pas 5 CD de versions originales comme y disent sur la pochette, mais un seul, et que  23 titres dessus. 
Et un habitué de ce blog, originaire de la petite ville de Pardessus-Le-Marché (pas très loin de Villeneuve-La-Vieille), nous le renvoie sans s'acquitter des frais de port, en nous signalant qu'en insérant le CD dans son ordinateur, celui-ci lui a proposé de lui installer CoWindoze_19, avec un fort accent russe. 
Alors que François Fion vient juste de retrouver du travail en Russie.
Y manquent pas d'air.
Sauf ceux qui s'étaient pas fait vacciner, qui ont joué la carte du rock'n'roll et de l'imprudence, et qui se retrouvent en soins intensifs pour les fêtes, à surfer comme des oufs sur la cinquième vague, qui souffrent d’insuffisance respiratoire sévère, et dont les poumons sont l’organe qu’il faut assister en tout premier lieu. 
Autant dire que pour ceux-là, le foie gras aura du mal à passer dans le goutte-à-goutte. 
Inutile de préciser aussi que cette situation, où les poumons ne fournissent plus assez d’oxygène aux organes vitaux, nécessite généralement une ventilation artificielle avec l’utilisation de respirateur. Cette technique est lourde et invasive : elle nécessite d’endormir le patient, de l’intuber pour lui apporter mécaniquement de l’oxygène et de le changer régulièrement de position. 
Dans ces conditions, il est difficile de prendre du plaisir à écouter la dernière compil de l'écurie Warsen. Sauf à apprécier de se faire intuber.
Comme quoi, compiler c'est vivoter, mais comploter, c'est guère mieux.



https://www.mediafire.com/file/wx4yzbxjjqbbwmb/Compiler+c’est+vivoter.zip/file

De plus, beaucoup de morceaux présents sur ce énième florilège warsenien ne semblent pas être des perdreaux de l'année tombés de la dernière pluie. Or, comme le dit le rédacteur du Monde à propos du nouveau Matrix Résurrections, "Les futurs du passé sont rarement prophétiques", sans que l'on puisse savoir si lui non plus ne serait pas un peu natif de Villeneuve-la-Vieille.

jeudi 23 décembre 2021

Sur la Platine de Schnock Vol. 1 (2014)

La réclame :

SCHNOCK, « la revue des vieux de 27 à 87 ans », présente son hit-parade des trésors incandescents et des pépites oubliées de la variété française des années 1970 et 1980.
Retrouvez dans un coffret 2-CDs de 42 titres les succès et les plages méconnues de Christophe, Jacques Dutronc, Eddy Mitchell, Véronique Sanson, Bernard Lavilliers, Françoise Hardy, Michel Sardou, Sheila, Hugues Aufray, Jacques Higelin et bien d'autres ! Egalement inclus, des titres cultes enregistrés par Il était une fois, Yves Simon, Michel Fugain et une sélection de quelques valeureux soldats inconnus de la chanson française psyché-pop (Faust 72, Nanette Workman, Le système Crapoutchik, Blue Vamp...).


tous les détails en pages extérieures :




... et le double CD dans son étui de velours lourd :

mardi 21 décembre 2021

[Repost] Richard Pinhas - East / West (1980)

14/02/2017 08:39
Quand j'étais petit, un jour je suis resté collé sur un disque de Richard Pinhas sur lequel on entendait Gilles Deleuze psalmodier du Nietzsche. C'était "Le voyageur", sur Electronique Guerilla.
"Qui est par­venu, ne serait ce que dans une cer­taine mesure, à la liberté de la raison, ne peut rien se sentir d’autre sur terre que voya­geur. Pour un voyage tou­te­fois qui ne tende pas vers un but der­nier, car il n’y en a pas. Mais enfin, il regar­dera les yeux ouverts à tout ce qui se passe en vérité dans le monde. Aussi ne devra-t-il pas atta­cher trop for­te­ment son cœur à rien de par­ti­cu­lier..."

Ah ça, pour écouter du rock progressif en fumant de la tisane, on était là.
Beaucoup plus tard, j'ai appris que Maurice G. Dantec était vraisemblablement devenu fou en écoutant le même morceau, qui lui avait fait découvrir Nietzsche.
En fait, je l'ai lu sur Internet tout à l'heure.
Il ne faut pas croire tout ce qu'on lit sur Internet.
Sinon on devient fou.
Salvador Dali disait "la différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou" en frétillant des moustaches et en roulant les r.
Mais c'était Salvador Dali.
Il n'avait pas besoin de découvrir Nietzsche, puisqu'il était Salvador Dali.
Et qu'il n'était pas fou.
Il y a des gens, il ne faudrait pas qu'ils découvrent Nietzsche.
Même psalmodié par Deleuze sur un disque de Pinhas.
Ni le Necronomicon de Proust.
Ni le Jerusalem d'Alan Moore.
C'est pas bon pour ce qu'ils ont.
J'ai jamais vraiment trippé sur Nietzsche.
Mais je découvre sur Internet, au péril de ma raison, que Maurice G. Dantec a fusionné avec le Grand Tout l'été dernier.
On peut donc le considérer comme définitivement guéri des noeuds qu'il s'était faits dans le cerveau depuis "Les racines du mal", honorable roman cyber-punk qui précéda d'insondables âneries cyber-connes.
Dans les années 2000, Dantec avait enregistré quelques monologues issus de ses ouvrages avec Richard Pinhas, avant de "sombrer dans la parano" (dixit Pinhas).
Il n'avait pas fumé que de la tisane.
25 ans plus tôt, le sticker de la rondelle centrale du disque de Heldon comportait une coquille.
Nietzsche était mal orthographié.
C'est peut-être ça qui avait rendu dingue Dantec, comme Frantico avec la faute à chausson au pomme à la boulangerie.
Mais à l'époque je ne m'en suis pas rendu compte.
J'étais trop occupé à m'auto-intoxiquer avec la voix hypnotique de Deleuze psalmodiant du Nietzsche.
Je ne connaissais ni l'un ni l'autre, et m'en fichais pas mal.
J'ignorais qu'un jour Internet me rendrait fou, tout comme les autres copains du pavillon.
Y'a pas d'raison d'y échapper, les mêmes causes engendrant les mêmes effets.
Ce qui comptait, c'était le monologue aux accents prophétiques.
Ca manquait déjà de prophètes, à l'époque. Zemmour se touchait encore le pipi au Gorafi.
La faute de frappe, je l'ai découverte hier en observant la rondelle du vinyle d'origine sur Internet.
Internet, l'endroit rêvé pour mater des rondelles de vieux 33 tours.
Quelle misère.
N'empêche qu'avec Internet, on en apprend tous les jours.
L'information monte au cerveau, et se prend pour de la Connaissance.
Le tout, c'est de ne pas devenir fou.
Quand j'étais grand, un jour où j'étais intoxiqué par un logiciel de génération de paysages en 3D, j'ai pris les psalmodies de Deleuze par Nietzsche et j'en ai fait un court métrage.



Un autre jour, quand j'étais presque vieux, je me suis aperçu que Richard Pinhas était encore vivant et enregistrait même parfois des disques.
J'ai écouté le dernier, mais j'ai trouvé ça un peu trop expérimental pour mes chastes oreilles.
Il s'appelle "Reverse", et il est encensé par les Inrocks comme "une session où se croisent Bowie, Pynchon et Nietzsche."
Ca me donne l'idée de lire le dernier Pynchon, il a l'air bien.
Mais pour ça, faudrait que j'aille moins sur Internet, c'est chronophage.
Quoique en cherchant bien, on doit le trouver sur Internet, le dernier Pynchon.
Et à part ça, ils racontent n'importe quoi, les Inrocks, "Reverse "ça ressemble plus à du Bill Laswell qu'autre chose.
Ils sont fous, ces Inrocks.
Ils vont trop sur Internet.
N'est pas Salvador Dali qui veut.
D'ailleurs, en illustration de leur article, ils mettent une vidéo Youtube d'un morceau de Richard Pinhas tiré de East / West qui date d'avant Internet.
Mathusalem not dead ! Houellebecq Aqbar !
Pinhas il a été pote avec Deleuze, enfin au départ c'était son prof à la fac, il a interviewé Philip K. Dick pour le magazine Actuel première formule (faudra que je regarde au garage si je les ai encore), ensuite il est devenu pote avec Norman Spinrad, ils ont fumé de la tisane avec Dantec et après ils ont enregistré un disque. Il faut avoir entendu une fois dans sa vie Norman Spinrad chanter sur un tapis de Frippertronics; enfin comme c’est du Pinhas on devrait dire des pine-ass tronics, mais ça sonne moins bien.



Sinon, j'ai trouvé un podcast de Pinhas sur France-Culture, le type est d'une humilité et d'une simplicité confondantes.
https://www.franceculture.fr/emissions/latelier-du-son/richard-pinhas
Tout à l'heure, je l'ai écouté en faisant la sieste au bureau, et j'ai eu une sainte trouille, parce que quand il fait une longue improvisation à la guitare (il prétend qu'il essaye d'imiter le rayonnement cosmique) j'étais presque endormi, d'un seul coup il s'arrête de jouer et dit "c'est magique, hein ?" et j'ai flippé ma race parce que je n'étais ni éveillé ni endormi, j'ai cru que c'était le patronat qui rentrait de tournage.
Richard Pinhas est devenu fou en écoutant les disques de Fripp et Eno, parce que c'était la seule façon de se défoncer avant Internet, c'est bien connu et ça s'entend.

Bon, j'ai largement de quoi écrire un article pour les Inrocks.
J'ai failli ressortir mon vinyle de East / West (1980) pour le ripper, et puis je me suis rappelé de l'existence d'Internet.
J'étais quasiment certain de pouvoir l'y trouver.
La preuve.
Ah ! Les pochettes de Druillet des années 80 !
On s'y croirait.
D'ailleurs on y était.
Avec tout ça j'ai pas parlé du disque.
Ben y'a qu'à l'écouter.


mar. 21 décmbr.

gé lainprésion kon ne trouve plutro se disk sur ainternette.
g vé le remaitre.


A yé; Maman, tu viain l'écouté ?