Ex_Machina était, est, sera, aura été un huis clos de SF plutôt malin sur l'Intelligence Artificielle. Ou plutôt sur ce que nous Fantasmons comme étant l'I.A, Hi ha, car la chute du film est plutôt comique, sous ses oripeaux tragiques.
Surprise, la bande-son légèrement oppressante est signée par Geoff Barrow (à ne pas confondre avec
Geoff Darrow), la moitié de Portishead, dont on pouvait légitimement se demander ce qu'il était devenu.
C'est essentiellement de l'ambiant minimaliste et lointaine, avec quelques parties de guitare sans chichis ni flonflons.
Je ne pense pas que la musique puisse exister sans le film, en tout cas elle appelle des images, c'est sûr.
Elle laisse plein d'air dans la tête de l'auditeur, à combler avec ce que vous voulez entre les rares notes, contrairement à la musique d'American Gods, par exemple, qui m'est rentrée dans la cafetière à coups de chausse-pied pour n'en plus ressortir.
C'est bien fait, je n'avais qu'à pas regarder à nouveau la saison 1.
Quand on subit le générique, on comprend qu'on va se faire décérébrer à coups de fausses bonnes idées sur les anciens Dieux et leur prétendu combat pour la survie contre les nouveaux Dieux (la voiture, le rock, internet...), mais même voir le Bouddha bouffer des ecstasy ne peut nous faire détourner le regard tellement c'est chatoyant et addictif.
American Gods | Main Title Sequence from
Echolab on
Vimeo.
Dans cette série, les Dieux sont des jouisseurs, des fumistes, des escrocs à la petite semaine, des aventuriers luttant pour ne pas disparaitre quand plus personne ne croit en eux… et il y a un sous-texte sur l’immigration (toutes périodes historiques confondues) assez punk.
Au départ, je me suis intéressé à la série à cause de Ian Mc Shane, qui incarnait Al Swearengen dans Deadwood, 15 years ago.
Et non à cause du roman de Neil Gaiman, qui m'a laissé dubitatif.
Dans American Gods, la série, il y a des épisodes entiers d'embardées qui ne sont pas dans le livre.
Quelqu'un a écrit à Ian Mc Shane des monologues inspirés sur les croyances, sur l'identité de l'Amérique, et quelqu'un d'autre a enrobé ça dans une sauce "hénaurme".
Coût de la
plaisanterie saison 1 : 130 millions de dollars.
Ca a un peu dépassé le budget prévu.
Du coup, la chaine a toussé, et les showrunners Bryan Fuller et Michael Green sont partis pour « divergences créatives ».
C’est dommage, ils avaient écrit 4 épisodes de la nouvelle saison.
A 10 millions de dollars l'épisode.
Après quelques mois de flottements, tout repart a zéro.
Jesse Alexander, producteur exécutif sur Hannibal, se retrouve à la tête d'American Gods, et sera chargé d'épauler Neil Gaiman, puisque l'auteur du livre sera désormais le vrai showrunner de la série.
Les premiers tours de manivelle viennent d’être donnés, sortie prévue 2019.
Alors que
Ex_Machina c'est de la SF anti-spectaculaire, et sa musique aussi.
Autant que ce billet est décousu, mais comme Macron, j'assume.
http://download-soundtracks.com/movie_soundtracks/ex-machina-soundtrack-by-geoff-barrow-ben-salisbury/