Pivot de l’electro underground anglaise, Andy Stott sort le grand jeu. Critique et écoute.
Tout commence par une pièce de musique contemporaine entre Feldman et Eno, qu’on aurait bien vu en ouverture de Shining et qui pose d’entrée une solennité et un voile sombre à l’affaire. Prodigieux producteur de UK bass pour adultes, Andy Stott n’a pas viré tout-expérimental pour autant, et donne corps par la suite à une créature chromée aux atours charnels et aux humeurs sombres. Bien dosé et ponctué par d’élusifs vocaux féminins, Faith in Strangers offre sa dose de tracks electro charbonneux dans la veine d’un Burial, mais développe davantage l’inclination lyrique du Mancunien. Science & Industry est un courant d’air d’electro post-punk, le morceau-titre une caresse romantique et Violence un tube downtempo lourd mais torride, qu’on attribuerait à un Massive Attack raclant le plancher. Avec ce troisième lp fouillé, Andy Stott s’impose comme l’un des meilleurs artisans d’une dance music plombée mais variée.
Commentaire à la con :
c’est bien beau l’electro underground anglaise, mais ce titre, là, « Faith in Strangers », si c’est un ode à la tolérance et une invitation à accueillir des syriens chez soi, merci bien.
J’ai un pote à Vancouver, il en a pris un chez lui, il sait plus comment s’en débarasser.
Et j’ai un autre pote, Gédéon Groidanmabaignoiretçam’faitchier, y s'appelle, rien que son nom parle pour lui.