Moi, Jeannette Warsen, quand j'étais jeune et belle, j'ai fait quelques galipettes dans des films un peu ollé-ollé.
Rien de bien méchant.
Bien sûr, y’a des tas de gars qui en ont conclu que j’étais une fille facile, y’en a même qui sont tombés amoureux de moi.
L'amour ça n'est pas s'impliquer, c'est un sentiment plus élevé.
Pour moi, aimer les gens, c'est faire ressortir le meilleur en eux, qu'en général ils ne perçoivent pas.
Pas m'emmêler dans une série télé en 15 saisons.
PS : il existe plein d'autres versions de ce morceau déjà chroniqué ici.
Chansons pas connues qui mériteraient de l'être #3
taken from the album "The Seldom Seen Kid" (2008)
Certes, la ritournelle est entêtante. Et le chanteur a la voix de Peter Gabriel en 1973.
C'est troublant, mais ça ne nous ramènera ni Peter Gabriel, ni en 1973.
Sinon, j'ai aussi la version qui donne envie d'envahir la Pologne, avec le the BBC Concert Orchestra.
Mais trop de lyrisme tue le lyrisme.
Peut-être que la meilleure version de "La solitude d'un conducteur de grue" a été jouée sur une guitare désaccordée dans les toilettes d'un bar de Denver (Colorado).
A ce stade, j'ai peu de chances de le savoir.
Je n'ai même pas le téléphone de la barmaid.
Si vous avez des infos, n'hésitez pas.
Les fatals picards ont eu un moment de gloire et surtout de génie, en 2006, avec l'album Pamplemousse mécanique.
Je repense à "mon pére etait tellement de gauche", extraite de l'album, qui finit comme ceci : "Mon père était tellement de gauche, que lorsqu'il est parti La gauche est partie avec lui."
J'y pense avec une fin alternative, inspirée par les faits alternatifs de ces jours-ci, en me disant que si j'étais un des enfants Fillon, je pourrais la chanter comme ceci : "Mon père était tellement de droite, que lorsqu'il est parti La droite est partie avec lui."
Voilà.
C'est tout.
Vous pouvez reprendre le travail.
Enfin, vous faites comme vous voulez, mais moi c'est ce que je vais faire.
Chansons pas connues qui mériteraient de l'être #2
From the album "Provider" (2011)
I love this town Like hunter Was in this town
I'm the undertaker I am known by everyone
Whether debutante Or bone shaker
Husband, wife Or heart breaker I am known by everyone
I will be standin' by I will be standin' by
Aidan Baker n'est jamais là où on l'attend.
Des fois ici, des fois là, et d'autres fois encore ailleurs, voire nulle part.
On se demande si des fois il n'aurait pas compris de traviole mon article sur les tribulations quantiques de John Scofield contre le principe d'indétermination d'Heisenberg.
Ainsi, le principe d'incertitude, qui voulait que Scofield soit là où l'on ne l'attend pas et que l'on ne puisse mesurer ni sa masse, ni sa vitesse, est ici pleinement réaffirmé dans sa radicale altérité.
Ce qui fait que Aidan Baker, comme Scofield, plus personne ne l'attend, et pourtant il continue à venir.
Le saviez-vous ? Quand il a écrit « The End », Jim Morrison cherchait juste un morceau pour mettre au bout de son premier 33 tours.
Il se disait qu’avec un titre comme ça, les gens comprendraient que le disque, il était fini.
C’était un gars pratique.
Son groupe s’appelait « les Portes » parce qu’il avait croisé Aldous Huxley au Bricodépot de Santa Fe et qu’ils avaient eu une conversation lumineuse sur les portes de douche pivotantes en 77/81 cm.
Huxley considérait qu’il vaut mieux les laisser fermées quand on a pris de la mescaline, pour concilier le légitime besoin de transcendance de l'être humain et son tout aussi légitime besoin d’intimité quand il prend une douche.
Morrison quant à lui les préférait ouvertes, et surtout nettoyées au Javel, pour ne pas tripper involontairement sur les taches de moisissure en les prenant par mégarde pour des aliens télépathes, et au risque de s'enrhumer les génitoires.
Jim mime l'ouverture en 77/81 cm
devant Aldous, médusé.
Quand il écrit «The End», Jim Morrison n’est qu’au tout début de sa carrière courte mais brève, mais comme il a été formé à l’école du Chamanisme iakoute du Dieu Poney, et qu'il a eu des expériences mystiques depuis tout petit dans les marges de ses cahiers, il bénéficie déjà d’un accès simultané à toutes les strates temporelles de son existence, et peut aussi bien évoquer le goûter à base de doughnuts et de beurre de cacahouète qu’il a pris dans l’après-midi du 5 avril 1952 dans un jardin d’Albuquerque, qu'anticiper par l’esprit son futur trépas dans une baignoire parisienne dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971 (ce qui fut une façon assez élégante de résoudre in fine le dilemme des Portes de douche pivotantes en 77/81 cm).
A l'époque il a encore toute sa tête, et il se dit que sa fin prochaine fera un meilleur sujet de chanson que le goûter de ses 11 ans.
Il n’a pas tort. L’histoire du rock, Philippe Manoeuvre et Francis Ford Coppola lui donneront raison.
Malgré son titre prometteur, la chanson «The End» des Doors n'est pas vraiment l'hymne des déclinistes, qui lui préfèrent «Les Vieux» de Jacques Brel.
Ou encore «Tiens, voilà du boudin», la revigorante marche officielle de la Légion étrangère en France.
«Nos anciens ont su mourir / Pour la gloire de la Légion / Nous saurons bien tous périr / Suivant la tradition.»
Là, on aspire à sa propre fin, par les deux bouts du boudin, c'est clair.
C'est du pur déclinisme, sous ses oripeaux boudinesques charcutiers.
Mais cadencée à 88 pas par minute, la ritournelle satisfait peu aux exigences psychédéliques de Jim Morrison, qui réclament une scansion plus chaloupée.
Et puis, «Tiens, voilà du boudin», c'est des vers à 5 ou 7 pieds.
Va essayer de boire de l’ayahuesca dans des vers à 7 pieds : rien que pour les porter à tes lèvres, tu vas en mettre partout sur la nappe.
La nappe.
Il est déconseillé de la laver à 90°.
C'est pourquoi Morrison se détourne assez rapidement de son idée première, qui est d'adapter «Tiens, voilà du boudin»en amerloque pour accélérer l'enrôlement des hippies pour le Vietnam, car ceux-ci renaclent devant la conscription.
Ca l'arrangerait bien que la vermine gauchiste s'envole pour Hanoï, car il vient de quitter sa Floride natale et cherche un appartement sympa à San Francisco, de préférence un T3 + sdb dans le quartier Haight-Ashbury, mais on est en plein Flower Power, et pas moyen de trouver une piaule pour lui et sa copine.
Tant de contrariétés domestiques et immobilières le ramènent à ses démons, le grignotage de drogues douces, dites au lait, par opposition aux drogues dures (à croquer).
Un jour qu'il se promène sur la plage de Venice Beach, à peine légèrement bourré sous acide, le chanteur improvise l'histoire d'un assassin qui traverse une maison puis parvient à la porte d'une salle où se trouvent ses parents.
Il se laisse porter par son flow oedipien : "The killer awoke before dawn, he put his boots on He took a face from the ancient gallery And he walked on down the hall He went into the room where his sister lived, and, then he Paid a visit to his brother, and then he... He walked on down the hall, and... And he came to a door, and he looked inside Father? Yes son ? I want to kill you Mother, I want to..."
On le voit, c'est non seulement assez chamanique, mais même carrément chamanique ta mère, comme chanson.
Bien des années après la disparition de ce zélé propagateur du mythe freudien, le misérable Frank Zappa se livrera à une pitoyable parodie des complications oedipiennes de ce pauvre Jim.
Dans Tiny Sick Tears, on l'entendra déclamer : "You take a mask from the ancient hallway Make it down to your father's room And you walk in And your father, your tiny sick father Is beating his meat to a playboy magazine He's got it rolled into a tube And he's got his tiny sick pud stuffed in the middle of it Right flat up against the centerfold There he is, your father, with a tiny sick erection And you walk in and you say: "Father I want to kill you" And he says: "Not now, son, not now"
Ces gens-là n'ont rien de sacré.
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Dans le cadre de notre politique de transparence vis-à-vis des faits alternatifs évoqués dans cet article, voici la liste des sources qui ont été torturées jusqu'à ce qu'elles avouent des choses qu'elles n'avaient pas commises :
Ah non, le dernier je n'ai pas réussi à le caser.
Ni l’attentat que Donald Trump vient d’inventer en Suède.
Je manque encore un peu d’entrainement.
Mais ça viendra.
Ou pas.