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mardi 10 août 2021

Arno – Covers Cocktail #2 (Unreleased, 2021)

En 2008 parait un album du chanteur belge Arno composé uniquement de reprises : 
"Covers Cocktail ".
https://www.discogs.com/fr/Arno-Covers-Cocktail/release/4455530
Ce disque est réjouissant. 
Arno gauchit profondément les chansons qu'il reprend, et les emmène souvent plus loin qu'elles ne seraient allées sans lui. 
Il les dévore et se les incorpore, elles font corps et après ça fait pore.
Ce disque de 2008 est maintenant difficile à dénicher, mais sur discogs j'ai trouvé un petit vendeur de Saint Brieuc qui l'avait et qui me l'a livré pile poil le jour de l'anniversaire de ma femme. Trop la classe. 


A part l'album "Idiots Savants" (1993), on n'a jamais vraiment trippé sur les compositions d'Arno, mais la vénération de ses reprises est le ciment secret de notre couple. Chacun son truc. Par contre, pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour voir qu'il manque des titres sur cet album de vingt reprises. Y'avait sans doute pas la place. C'est pourquoi j'ai repris sa discographie, et j'ai rajouté 8 remakes d'Arno à mon petit cadeau d'anniversaire. Je ne sais pas si ça va entretenir mon illusion de toute-puissance, mais ça fait du bien par où ça passe.




dimanche 16 mai 2021

Jak Belghit - Le rêve d'un caillou (2020)

Manufrance, c'est vraiment la French Touch
de la bonne dérouillée que les Boches n'auront pas. 
Au lieu de faire chauffer ma machine à auto-flagellation que j'ai commandée à Manufrance pour Noël afin de me punir d'avoir uppé ici des disques qu'on ne trouvait plus dans le commerce mais des fois quand même, si, je me suis mis à en acheter sur Bandcamp. 
Des disques. Bien sûr, si on doit $100 000 à la Mafia, on ne s'acquitte pas de sa dette en achetant une pizza à la pizzeria Cosa Nostra du coin ! Mais il faut bien commencer quelque part.
Bandcamp rémunère les auteurs de façon plus satisfaisante que bien des sites de streaming. En tout cas c'est ce que j'en pensais avant d'oser poser la question à Jak : 
" Si j’achète ton disque virtuel sur bandcamp pour 10 €, le minimum syndical suggéré, combien tu touches ?
- Ils m'en prennent un peu mais je garde 82%, et pour aider durant la pandémie ils ne prennent pas de charge le premier vendredi de chaque mois..."
Alors maintenant, chaque premier vendredi de chaque mois, je parcours les immenses rayonnages de cette audiothèque virtuelle qu'est Bandcamp, et j'achète des disques. 
Je redécouvre le bon usage d'internet, loin de DarkSide et des ransomwares ukrainiens. Bien sûr, c'est fragile, surtout quand je retombe sur des blogs, des forums ou des trackers bittorrent en open bar, avec des sous-catégories plus affriolantes les unes que les autres, comme du porno lituanien LGBTQAI+ avec des oursons nains. 

Li-An est un génie.
Ou carrément ce site, véritable machine à tuer les libraires, sur lequel je déniche même des vieux bouquins de psycho comme l'Oeuvre complète Psychanalyse IV by Sandor Ferenczy pour aider ma femme à finir son mémoire sur l'inceste dans les temps, avec tout le linge qu'il lui reste à repasser, la pauvre.
Mais le disque de Jak Belghit, je l'ai acheté. Autant Ferenczy n'a pas besoin de moi pour vivre puisqu'il est mort, autant Jak Belghit, dont le génie est aussi peu reconnu que celui de Li-An ou de Francis Masse, je sais que pour lui, chaque euro compte.
Et je sais que c'est un artiste total : quand il vient manger à la maison et que pour faciliter sa digestion je lui propose de m'aider à scarifier la pelouse, quitte à lui faire l'honneur de lui prêter mon râteau Wolf Multi Star - UGM30, il est capable de passer 4 heures à jouer tout Gershwin sur les verres à moutarde en faisant semblant de ne pas m'avoir entendu.
Par rapport à l'album précédent de Jak, celui-ci est tout grésillant d'électricité, presque autant que quand Jeff Beck s'entoure d'un aéropage de jeunes femmes punkoïdes. 
D'ailleurs les deux disques commencent pareil, par des crépitements de cordes frottées pour faire se lever les orages désirés.
Le rêve d'un caillou, d'abord j'ai cru que c'était un hommage à Steve Roach, la personnalité de l'année selon certains influenceurs dont surtout moi, parce qu'il y a du didgeridoo dedans, mais après je me suis dit , ce disque, est-ce que c'est jak qui rêve d'un caillou ou le caillou qui rêve de musique, ou même de jak ? ce qui expliquerait sa résistance quasi minérale face à certains phénomènes apparus dans sa vie devant lesquels il ne rompt ni ne plie, et le disque est surtout plein d'expérimentations électro-acoustiques à base de samples, de percussions trafiquées, de couinements samplés et distordus mais faut pas le dire passque sinon ça fait trop peur et après on peut plus s'empêcher de penser à la séquence de la douche dans scarface avec la tronçonneuse, mais enfin tout un bestiaire  s'exalte ici, qui évoque les psychédélices à la fraise, les dragées au poivre, les acides à l'huile motul, et puis on ne sait jamais si c'est Jak qui rêve d'un caillou qui jouerait de la guitare ou l'inverse, mais je crois avoir déjà évoqué ce problème, et nos ingénieurs doivent déjà être sur le coup pour rectifier ça au prochain tir. Aucun titre ne nous guide vraiment vers la solution, ni "chronofer", onirico-concassant, ni "sirènes et cyclopes" , ni les autres.

Elle, si elle faisait des disques sur Bandcamp, 
je les achèterais pas.
J'irais plutôt la voir en concert. 
Ils sont bien, globalement, ces morceaux de rêves de cailloux, mais faut reconnaitre que dans cette vaste carrière de pierre à ciel ouvert y'a pas beaucoup de silences entre les sons, alors que chez Steve Roach, par exemple, on a le temps d'aller au frigo recharger en boisson aromatisée à l'ayahuesca entre deux déchaînements d'orgone ferrugineuse.
Force est toutefois de constater que même confiné aux heures sombres dans sa tour d'ivoire de Babybel, uniquement entouré de ses outils informatiques et ses guitares pendant que la femme qui l'aime lui fait à bouffer, l'homme de talent peut accomplir de fantastiques voyages d'Electro Rock Instrumental assis immobile dans son studio sans ressentir à tout bout de champ le besoin compulsif et stérile d'aller consulter sa messagerie gmail. En tout cas c'est vrai que j'étais là tout à l'heure à m'extasier mollement comme une quiche au jambon pas très cuite devant la carrière solo de Robert Plant, qui n'est pas resté les deux pieds dans le même plat de nouilles depuis la fin de Led Zeppelin, alors que Jak Belghit joue quand même beaucoup mieux de la guitare sèche, à condition de se produire sous une bâche pendant les giboulées saisonnières dans cette région quand même humide pour laquelle il a quitté la lésion parigienne depuis un an déjà.

jeudi 13 mai 2021

Jeff Beck : Loud Hailer (2016)

Il y a une grosse ristourne en ce moment
sur le Wolf Multi Star - UGM30.
Ca serait ballot de ne pas en profiter.
Comme Robert Plant et Ry Cooder, Jeff Beck n'en finit plus de rajeunir. 
Depuis longtemps, toute leur classe d'âge a sombré dans l'océan de l'indignité, sauf les petits malins qui ont eu la décence et trouvé le courage de mourir plus jeunes. 
J'écoute Loud Hailer en scarifiant ma pelouse avec le nouveau chat (non, je ne l'ai pas enfilé sur le manche du scarificateur, il n'a pas encore les griffes assez longues pour remplacer le Wolf Multi Star - UGM30, d'une remarquable tenue dans le temps à condition d'affûter ses lames régulièrement à l'aide d'une pierre à aiguiser Pradel Excellence) et je trouve ce disque très plaisant. Des riffs qui arrachent, des sons de guitare saturés/trafiqués qui font parfois penser au ZZ Top de la grande époque (jusqu'à Deguello, quoi) ou à Hendrix, des voix féminines délurées, des éléments de funk et de rap, et pourquoi pas ? 
Que ne pourrait-on se permettre quand on a 72 ans et plus rien à prouver ? 
Franchement, à écouter ça, j'ai hâte d'avoir le même âge et de jouer de la musique bruyante et de mauvais goût, entouré de greluches abrasives.
Je signe où, monsieur Lucifer ?

Jeff Beck Loud Hailer (Full Album 2016) from Nowhere Man on Vimeo.

Une fois que le chat a validé son stage et qu'il a le scarificateur bien en main, je lui laisse finir la pelouse et je me renseigne sur les composants du cocktail que j'ai ouï, car on trouve tout à la Samaritaine. J'aime bien traîner sur les blogs musicaux, j'ai l'impression de feuilleter des fanzines chez les buralistes de gare sans en acheter aucun.

https://www.albumrock.net/album-jeff-beck-loud-hailer-7562.html

http://fp.nightfall.fr/index_9353_jeff-beck-loud-hailer.html

https://www.lagrosseradio.com/rock/webzine-rock/chronique-rock/p15686-jeff-beck-loud-hailer.html

Je trouve ça plus rock FM que rock garage : si je jouais comme ça dans mon garage, y'a longtemps que les souris auraient quitté le grenier pour venir m'écouter. 

Bones UK.
Le remède à la myxomatose
dans vos élevages.
Peut-être que le vieux loup montre les dents pour épater les jeunes chèvres. 
Peut-être que c'est l'inverse. Peut-être que des femmes qui jouent du rock industriel incitent à se dépasser, sans pour autant devenir les victimes potentielles des injonctions type "Soyez des Gagnants" comme en atteste la mésaventure arrivée jadis à Patrick Font :
- Depuis ma naissance j'essaye de me dépasser moi-même, mais la voie est si étroite que je m'encule !"
Les copines de Jeff sur cet album, elles ont un groupe, Bones UK. Soit disant du Nine Inch Nails féminin; genre. J'ai beau être un peu vieux pour ces conneries, je vais aller voir. Ca peut plaire au chat, qui est jeune et joueur. Surtout quand il me déchiquette les fesses dès potron-minet pour avoir son petit déjeuner. Encore heureux qu'il n'ait pas les clés du tourne-disques.
c'est marrant : quand on voit des filles faire les kékés (les kékettes ?) et adopter les postures des musiques genrées mâles, on voit tout le ridicule de l'affaire, qui nous sautait pas à la figure avant.

lundi 25 janvier 2021

Robert Plant and the Strange Sensation - Mighty Rearranger (2005)

J'ai mis ma menace à exécution, et me suis mis à écouter des disques de Robert Plant à tire-larigot, bien que "rigot" soit le nom de jeune fille de ma femme, et que je n'aie jamais été enthousiasmé par l'expression; néanmoins, je n'aurais jamais cru en arriver à faire confiance à quelqu'un QUI NE JOUE D'AUCUN INSTRUMENT pour produire de la bonne musique comme ça. 
Surtout que sa technique vocale "je vocifère et couine à mort / pour avoir encore / du kouign amann et sucer votre âme / quand vous fondez sous mes brâmes" ne m'a jamais vraiment attiré, malgré le petit goût de noisette du côté chamanique.

Bon, je retire ce que je viens de dire, en regardant les notes de pochette (qu'on jurerait dessinée par Dave McKean entre deux couvertures de Sandman) il apparait que Robert joue de l'harmonica. Pardon, à l'époque j'avais raté mon BEP option Led Zeppelin, c'est pas comme ça que je vais le repasser. Ca m'étonnait, aussi, tant sa voix se love parfois dans les orchestrations, au même titre q'un balafon ou qu'une basse électrique. C'est donc un vrai musicien, pas uniquement un chanteur à timbre. Il a le don de s'entourer de collaborateurs de talent, qui injectent toutes sortes d'orientalismes dans sa musique un peu datée. On aimerait qu'il ferme parfois sa bouche, mais c'est Robert, comme moi il est difficile à faire taire. C'est le frère de lait de celui croisé dans la chanson "Bachi-Bouzouk Band" d'Arthur H : 

"Robert à la trompette
Sort des sons pas très nets
Qui irritent les tympans
Des trop rares clients
Quand les autre prennent un solo
Joe l’arménien
Abandonne son piano
Pour aller boire l’apéro"
Il y a un côté Bachi-Bouzouk Band dans le groupe réuni autour de Robert. Des versions instrumentales m'iraient bien, sur lesquelles je pourrais déclamer des vers de mon cru. Mais le petit bonhomme de Télérama ne serait pas content.

 https://www.mediafire.com/file/7qxqd7nctjk2mpy/RP.MR.zip/file


jeudi 21 janvier 2021

Robert Plant, Alison Krauss - Gone Gone Gone (2007)



Je ne savais pas que Robert Plant avait quitté Led Zeppelin. (rires)
En tout cas il joue toujours aussi bien de la guitare. (rires)
Je lui tire mon chapeau, parce que si j'avais été comme lui le chanteur d'un de ces groupes anglais qui ont inventé le roc dur à la fin des années 60, je n'aurais jamais eu assez de carburant psychique pour atteindre en aussi bonne forme les années 2000. J'aurais erré dans les ruines du château de ma splendeur passée en sanglotant devant la rediffusion de mes vieux concerts, en me bourrant de valium et de mauvaise bière, comme Elvis Presley les 15 dernières années de sa pitoyable existence, avec ou sans colonel Parker pour me botter les fesses et me faire rentrer dans le rang des têtes brûlées du rock'n'roll.
Si j'avais été artiste de variétés et idole des jeunes, j'aurais très mal vieilli; alors qu'en thuriféraire de poètes tombés dans l'oubli, ça va.
Une grande partie des projets musicaux dans lesquels Robert Plant s'est impliqué ces 20 dernières années me semble enjoué et inspiré.
L'album Raising Sand dont est extrait le youtube du jour est très musical. 
La voix d'Alison Krauss apporte un contrepoint appréciable aux saillies vocales du vieux bourrin du hard, qui n'est pas du tout devenu la vieille tantouze péroxydée que son passé pouvait laisser craindre aux dépressifs professionnels, mais qui est resté un artiste en quête du meilleur de ce qu'il pouvait encore donner et recevoir.

mardi 29 décembre 2020

True Detective Season 1 Soundtrack (2014)

"Touche l'obscurité et elle te touchera en retour"
Et Nietzsche, y se touche ses droits d'auteur ?
Quand on a apprécié un film, des fois on a envie de le revoir, et pourquoi pas, c'est légitime, quitte a être déçu après-coup, si ses traits se sont un peu empâtés, ou qu'il radote comme un vieil ami dont on aurait oublié la VHS sur l'étagère et qui se serait démagnétisé avec le temps(1), mais on lui pardonne, comme on pardonne aux vieux amis de n'être pas devenus les génies méconnus qu'ils portaient pourtant en germe, hier encore, sur les bancs de la communale.
Si la même fantaisie nous prend concernant les séries télé qui ont bercé notre âge mûr, l'entreprise sera plus laborieuse, mais la déception plus longue en bouche. Or, 2020 n'a-t-il pas déjà battu tous nos espoirs en matière de déception, nous qui sommes pourtant membres fondateurs du  gRRR, le désormais mythique groupe de Réalité Réelle Ratée ? Ne sommes-nous pas en droit d'exiger le remboursement de toutes les cartes de voeux reçues en début d'année, qui nous voient finir celle-ci en fâcheuse posture dans différents domaines de notre vie, sans présumer de la teneur de celles qui vont s'accumuler dans nous poubelles d'ici à peine huit jours ?  et quelles déconvenues supplémentaires pourrions-nous craindre encore ?
C'est pourquoi j'ai revu récemment la saison 1 de True Detective (2014), j'ai eu très beau temps, et ça vieillit bien. Mieux que moi, en tout cas, même si c'est pas un critère. 
C'est normal, c'est du southern noir. 
Alors que moi je suis du norouest blanc. 
Blanchâtre, même, puisque je ne peux même plus aller au soleil sans risquer d'attraper des mélanomes supplémentaires.

Ne jamais sortir sans chapeau sous le chaud soleil de Louisiane.
Sinon ça fait ça. Même si on ne se beurre cajun.
Et pourtant, True Detective, ça ne tient que par la performance des incarnants. Matthew McConaughey, en particulier, défie les lois de la gravité, au propre comme au figuré, quand il déclame ses monologues effondrophiles, comme le relève un ami, quelque part dans cette remarquable chronique écrite sous terre nouar :

« Je crois que la conscience humaine est une tragique erreur de l’évolution. Nous sommes devenus trop conscients de nous-mêmes. […] Nous sommes piégés dans l’illusion d’avoir notre propre personnalité. Cet accroissement des sens, de l’expérience et des sentiments nous convainc que chacun d’entre nous est quelqu’un. Alors qu’en fait, tout le monde n’est personne. »
 
"C’est assez amusant de voir combien le cinéma ou la télévision ne permettent pas de transmettre un message fin. J’ai eu beau voir la série, ce dialogue m’est passé complètement à travers. Par contre à la lecture, immédiatement l’énoncé philosophique saute aux yeux. C’est que dans un film, le personnage passe d’abord : tout ce qu’il peut raconter n’a pas d’autre sens que de permettre de le décrire, ou plutôt de le circonscrire, de le discriminer du reste du contexte. Là, ça signifie 1) d’un point de vue rationnel, que le gars est désespéré et pense trop ; 2) d’un point de vue sensible, qu’il a peut-être vécu des trucs inhabituels à l’origine de sa vision anormalement relative - ce qui laisse grand ouvert le portail fantastique. Mais le contenu, finalement le spectateur TV s’en fout.
- Attention, ton propos pourrait servir à justifier qu'on lui serve des trucs pas bons, au téléspectateur, qu’on le fasse manger liquide, puisqu'il ne peut pas garder grand chose. Le personnage qui s'exprime comme s'il avait été mordu par un Sloterdijk est surchargé sur le plan littéraire, mais ça lui assure une connivence instantanée des vieux geeks nietzschéens ayant trop inhalé de Cioran-19 dans leur jeunesse. Les monologues de Rust Cohle sont désopilants une fois couchés sur papier, mais faut voir combien Matthew McConaughey les incarne comme si c’était du Shakespeare. C’est uniquement pour ça que j’ai voulu revoir la série, d’ailleurs la résolution de l'enquête n’a rien de particulièrement original, il y a des trous de ver dans l’intrigue, des simagrées spatio-temporelles, une empathie improbable entre les deux inspecteurs, mais si tu es sensible à leur amitié, tu pardonnes tout le reste. Ou alors je suis en train de virer LGBTQIA+, mais mon historique internet apporte un démenti cinglant à cette thèse. (note du traducteur : ce dialogue remonte à quelques semaines, mon historique internet va bien mieux depuis, féérie de Noël oblige)
- A propos de ce contenu, au premier regard j’ai cru à du nolanisme (cette théorie des Grands Hérésiarques Nolan qui soutient que ni la conscience ni la vie ne sont). Mais au second coup d’œil, je me rends compte que ça ne va pas péter si loin, c’est juste une sorte de bouddhisme darwinien, où les termes tragique, erreur, piégé jouent leur drama queen et contredisent ce qui est avancé.
- Avancé à plus d’un titre : Rust, qui se prend pour de la viande en sursis qui pense, est périmé depuis la mort de sa fille, la destruction conséquente de son couple, et c’est par une filouterie scénaristique qu’il tient encore debout, il n’a plus de vital en lui depuis longtemps. Magie de la fiction, au mépris de la neuro-physiologie."

Si on n'a pas le temps de revoir la série, on peut se contenter du générique, malicieux diaporama avec key mask (comme on disait dans le temps des régies de trucage vidéo : deux images sont fusionnées par le biais de la forme d'une troisième, qui sert uniquement de découpe externe) qui concentre les obsessions développées dans le scénario, conçu au départ comme un roman, finalement décliné en mini-série, pour la plus grande joie des petits et des grands amateurs de conspirations policières aussi fumeuses qu'alambiquées. 

https://antibody.tv/works/true-detective/

Et la musique ? hé bien, il ne faudrait pas confondre la compilation anthologique qui ponctue la dramaturgie de la série
http://download-soundtracks.com/television-soundtracks/true-detective-soundtrack-unofficial/
avec la musique originale composée par T-Bone Burnett

d'une réjouissante noirceur
voire même carrément d'une lugubrité contaminante pour les soirs de réveillon covidés
et qui n'a rien a envier aux lovecrafteries soniques les plus éhontées

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(1)Si BASF-France assure qu’un enregistrement stocké dans de bonnes conditions pourrait se conserver deux cents ans et subir 1500 passages sans s’en trouver affecté, le pronostic du responsable technique des archives de la Vidéothèque de Paris, est beaucoup plus réservé : « Je doute que l’on puisse retrouver, après cinquante ou soixante ans, la qualité d’origine. On le constate d’ailleurs sur des bandes 2 pouces de quinze à vingt ans d’âge que l’on récupère pour en faire des copies, où l’image tend à disparaître. On a du mal à les relire. Si le document a une valeur historique, on tente un « nettoyage » de la bande, c’est-à-dire de prendre les parties les plus intéressantes, de garder également les sons, et éventuellement de choisir une bonne image et de la figer pendant quelques secondes, en laissant courir le son de manière à conserver le synchronisme. Tous s’accordent cependant à reconnaître que la durée de vie d’un enregistrement dépend étroitement des conditions d’utilisation et de stockage des cassettes. Il convient donc de respecter quelques règles, si simples qu’on ne cesse de les oublier, et dont l’intérêt ne peut se mesurer qu’à long terme.
Toute la difficulté de l’enregistrement de signaux vidéo provient de leur fréquence élevée. En dépit de l’utilisation de têtes rotatives, les longueurs d’onde inscrites sur la bande restent courtes, et les particules de polarité magnétique différente ont tendance à se démagnétiser mutuellement en raison de leur proximité. Fort heureusement, la relecture d’anciennes bandes-étalon, archivées dans de bonnes conditions, montre que les conséquences de ce phénomène restent assez limitées.
Plus graves sont, en revanche, les effets des champs magnétiques parasites qui peuvent accidentellement altérer la magnétisation des particules de la bande et provoquer une diminution du rapport signal/bruit ou des pertes d’informations.
Un enregistrement peut-être endommagé par la proximité même momentanée d’un haut-parleur, mais également par le rayonnement électro-magnétique des transformateurs présents dans les appareils électroniques. Il faut donc éviter de poser une cassette sur une enceinte acoustique ou sur le coffret d’un magnétoscope.
Notons que la cassette vidéo 8 mm se trouve largement avantagée sur ce point puisque son enduit magnétique, composé de fines particules de fer pur, est moins sensible aux champs magnétiques parasites que celui des cassettes au dioxyde de chrome ou à l’oxyde de fer.

Plagiat manifeste de l'effet phare "key mask" du générique.
Que fait la police ? elle tousse dans son coude.

lundi 28 décembre 2020

Motorhead - Ace of Spades (Single) (1980)

Il existe au moins un single de Motorhead qui me permet de me joindre à Lemmy K. et sa bande de Pires Noëls pour vous souhaiter une bonne fin damnée.





dimanche 20 décembre 2020

Morphine - Cure for Pain (1993)

Dans les années 90 surgit de Boston un trio qui joue un rock à nul autre pareil. Et pour cause : il a remplacé la guitare par un saxophone. Le résultat est saisissant, l’histoire du groupe, fulgurante. En 1995, il est au sommet avec “Cure for pain”. En 1999, son leader meurt sur scène. 
https://www.telerama.fr/musique/morphine-sans-moderation,151189.php
(..) c’était à la fin du deuxième morceau, un soir de l’été 1999, à Palestrina, près de Rome. Il venait de Boston, il avait 47 ans. Qui se souvient simplement de lui, Mark Sandman, et de son groupe, qui fut l’une des grandes aventures des années 90, celles de Nirvana et de Tupac Shakur ? Morphine ne ressemblait à rien de ce que l’on écoutait à l’époque, c’est-à-dire à la fin du siècle dernier. Le trio de Cambridge, dans le Massachusetts, s’était choisi une combinaison à nulle autre pareille.




Hé ben figurez-vous que lorsque je recherche à sachoir si le disque n'est pas déjà en ligne pour ne pas empiéter sur les cyber-platebandes d'un geek inconnu, je découvre ceci :
Vapors of Morphine is an American rock band founded in 2009 by the surviving members of the alternative rock band Morphine, saxophonist Dana Colley and drummer Jerome Deupree, along with blues guitarist Jeremy Lyons. Jerome stepped down in early 2019; Tom Arey (Peter Wolf, Ghosts of Jupiter) has taken his place.
et le résultat n'est pas déshonorant
https://vaporsofmorphine.bandcamp.com/album/a-new-low-extended-24-bit-download
bien que tant que Mark Sandman s'entête à rester mort, la reformation ne soit pas à l'ordre du jour.

mardi 24 novembre 2020

Jeff Beck : Live in Tokyo (2014)

 https://www.arte.tv/fr/videos/096928-006-A/jeff-beck-live-in-tokyo/

c'est imprimé petit, hein ?
Que dire ? pour exacerber les affres de l'enfermement jusqu'à ce qu'on descende dans la rue péter les abribus et rouvrir la Fnac, arte-concert pilonne sans relâche les confinés avec des concerts, existants ou ayant existé. Par égard pour les survivants, nous avons changé les noms. Ainsi, le concert de Jeff Beck de 2014 est en fait celui de Dalida au studio 103 de Drucker en 1973, alors qu'Ibrahim Maalouf n'était encore qu'une vague lueur dans l'oeil de son père, qui chantait les rêves qui le hantaient en pissant du nitrate d'ammonium dans le port de Beyrouth. Mais c'est pas mal quand même. 
Les choix en musiques actuelles et classiques défient l'entendement, et la capacité d'écoute. Je me rends. Surtout au télétravail. Je vais enfin savoir si Lous and the Yakuza c'est vraiment pour les lecteurs de Télérama.

jeudi 5 novembre 2020

Peter Gabriel - Peter Gabriel IV "Security" (1982)

Prototype du masque de chaman FFP2
© Peter Gabriel 1982

En 1982, Peter Gabriel abandonne ses derniers oripeaux pop-rock et prog-rock pour créer de toutes pièces la pop ténébro-tribale, selon l'expression consacrée du site tripier consacré aux musiques qui n'ont pas la lumière à tous les étages gutsofdarkness, surprenant ainsi tous ses amis choisis par Montaigne et la Boétie. 
Une nuit où il avait oublié d'enlever son masque de chaman pour dormir, ce qui constitue peut-être une stratégie inconsciente d'l’effarouchement renforcé vis-à-vis de sa femme, qui sinon ne manquait pas une occasion de le taquiner au lit, il a vu en rêve Donald Trump triompher aux élections du futur, (rêve qui a aussi été envoyé à Stephen King qui en tirera Dead Zone), alors Peter décide de tout faire pour éviter ça; avec son armée des 12 singes, qui tapent comme des sourds sur leurs tambours, il compte bien l'arrêter avant que le grand anthropoïde accède à la présidence. Il faut choquer le singe, comme le suggère finement le titre phare de l'album. Car Peter n'est pas tombé de la dernière pluie, il a lu ce passage flippant dans le cours d'orthologique de Jacques Dartan :
"Tous, tant que nous sommes, avons en nous "quelque chose" qui veut toutes les femmes et tous les biens de ce monde : c'est la règle chez les primates, et elle repose sur des instincts qui s'éternisent chez les humains. Mais ce n'est grave et dangereux qu'autant que nous en sommes inconscients. C'est alors seulement que nous agissons en gorilles. C'est alors seulement qu'avec l'habileté infaillible qui marque du sceau de l'inconscient nos comportements ataviques, nous découvrons les moyens de parvenir à nos fins souterraines. Nous trouvons les astuces qui nous permettent de conserver et même d'appesantir notre autorité de singes sur ceux qui, en raison de notre mortelle ignorance des rudiments d'une biosociologie à peu près scientifique, sont restés sans défense contre des classes dirigeantes restées elles-mêmes à la merci de leurs instincts de primates."
Résultat des courses : le masque de chaman a beau orner la pochette du disque since 82 pour effrayer les moineaux et les infidèles, ça fait presque quarante ans qu'on s'époumone à brailler "Shock the Monkey", sans qu'on ait pu conjurer le maléfice : le Monkey siège toujours à la Maison Blanche, et n'a pas l'air décidé à s'en aller.
La seule bonne nouvelle, c'est que le disque n'a pas pris une ride.


lundi 5 octobre 2020

Raoul Petite - La grande histoire de Raoul Petite (2005)

Ni dans le commerce, ni hors commerce : le CD audio "bestofe" de Raoul Peut-être, qui accompagnait en 2005 le DVD que je ne parviens à trouver nulle part.

le DVD, actuellement invisible, contient probablement : 

Tous les clips (de 84 à 2005) 

- Lives (de 81 à 2005) 

- Les Raouls sur la route (Garanti jamais vu) 

- Les Raouls en studio (Ohhh!) 

- Tout et n'importe quoi (Que du bonus 100% portnawak)


le CD audio "bestofe"  contient probablement sans aucun doute : la liste des titres publiée ci-contre sous forme d'image.

Est-ce un remède à la mélancolie ? l'Histoire le dira. Ou pas, comme on dit dans les stages de médiation de pleine concierge.

je vous fais le DVD + le CD + la casquette, le tisheurte et le pin's qui va bien pour 69,99 € prix maximum conseillé

http://www.mediafire.com/file/f07lxlxhpt9l8ba/2005_-_LGH_de_R.P.zip/file

jeudi 1 octobre 2020

Bror Gunnar Jansson - Body In A Bag (2019)

Très proche dans la forme du Tom Waits période Bone Machine.
Dans le fond aussi.



They found my body in a bag, body in a bag,
They found my body in a bag.
I used to have a name, I used to have a name,
Now I only wear a tag.

I used to walk the dark streets late at night.
Offering my love for a reasonable price.
Now my feet won't do no walking
And my hands won't do no job.
I lie dead cold in the dead cold ground.

Killer ditched me in a ditch, ditched me in a ditch.
The Killer chopped me up and ditched me in a ditch.
But my killer kept my head, the killer kept my head.
Maybe they put me in a box under the bed?

I used to walk the dark streets late at night.
Offering my love for a reasonable price.
Now my feet won't do no walking
And my hands won't do no job.
I lie dead cold in the dead cold ground.

I used to walk the dark streets late at night.
Offering my love for a reasonable price.
Now my feet won't do no walking
And my hands won't do no job.
I lie dead cold in the dead cold ground.

But my killer's on the loose, my killer's on the loose.
Maybe you heard it on the news?

lundi 7 septembre 2020

Alabama 3 [ The Singles ] Too Sick To Pray (Don't Call The Doctor) (2000)

Finis les remixes délirants et largement à côté de la plaque, à partir de l'an 2000 les maxis 45 Tours d'Alabama 3 suivent sagement le modèle du support promo de l'album en cours. Une version plus courte (Radio Edit) de Too Sick To Pray, le titre qui ouvre le second album, et deux petits inédits. Toujours dans le même style acid country, avec des voix de vieux cowboys pour qui l'enfer n'est qu'un feu de camp, ces chansons dont on ne peut savoir avec certitude si c'est du lard ou du boudin, réanimant les spectres issus du folklore des groupes de rétablissement en 12 étapes, mettant en scène des prêtres au delà de la rédemption, parsemant leurs complaintes de noms de bluesmen américains. J'ai trouvé un blog musical français qui en parle bien, c'est rare :




http://www.mediafire.com/file/m2km0oxgq4mtqju/A3-2000-TSTP.zip/file

vendredi 4 septembre 2020

Alabama 3 [ The Singles ] Woke Up This Morning (1997)


Comme beaucoup de blancs-becs de ma génération, j'ai découvert Alabama 3 en regardant les Sopranos, légèrement stupéfait devant ma télé. Ca poussait le bouchon bien plus loin que les mafieux de Scorcese et ses figures de style un peu recuites sur le péché et la rédemption.
Woke Up This Morning (Chosen One Mix) rythmait le générique de la série. 
Pour le coup, ce maxi-single plein de remixes est moins inutile que d'autres. Il y a une version au piano de Converted, et une poignée de versions big beat électro masse-burnes de leur tube fétiche qui leur collera à la peau pendant toute leur carrière et qu'ils ne pouvaient sans doute plus voir en peinture.
En France sortira début 2021 un préquelle de la série.
Aurons-nous droit à un nouveau remix ?
En attendant, voici la fiche de celui-ci :

La petite et la grande histoire de Woke Up This Morning sont ici :

et la galette là :


mardi 1 septembre 2020

Alabama 3 [ The Singles ] Ain't Goin' To Goa (1996)

Vu la tournure dépressive de mes derniers articles, juste avant qu’Alabama Trois m’ait redonné la foi, je n’ose plus rien prétendre. Mais je me retiens de prétendre que je ne prétends plus rien. Sinon ça va encore poser problème. Je vais rester dans le sens du courant, car même les prétentieux comprennent les inconvénients à contrarier la marée haute.
Et si je ne prétends plus, je peux encore traduire, diffuser, répandre.

Répandre la bonne nouvelle, par exemple : Une nouvelle amende de 200 euros pour usage de stupéfiants sera généralisée à l’ensemble du territoire, mardi 1er septembre. Qui est le aujourd'hui d'hier. Allelouia.
Alors que certains sont verbalisés pour fumer un joint sans masque, d’autres se pavanent dans la semi-obscurité de leur tombe parce qu’ils redécouvrent sur un tracker russe bien achalandé les joies de la Sweet acid house country music sans même faire usage de produit.


 « Larry Love, do you remember when I came upon you in that place of suffering in the valley of darkness? I took away all your pain and put love in your cold cold heart and from that day forward told you to go out and spread my words through music, sweet pretty country acidhouse music. From that day Larry, you not only joined my church, you embraced my whole philosophy, my whole way of life, because remember little man – don't you go to Goa. » 
the Very Reverend D. Wayne Love, First Minister of The Presleyterian Church of Elvis The Divine


Je ne peux pas prétendre avoir trouvé sur discogs la référence exacte de ce premier single des Alabama 3, c'est pourquoi je vous colle la playlist, mais vous pourrez l'y dénicher vous-même, il n'en existe que 56 versions différentes.



dimanche 30 août 2020

Alabama 3 - Exile On Coldharbour Lane - The Boxset (2020)

C'est la fin.
(Monologue enregistré avec 16 tonnes de réverbe et des très mollos dans la voua)
C’est dimanche. Matin. J’ai allumé les candélabres dans ma modeste église : la salle de montage 4 d’une station de télévision régionale. C’est encore moi qui suis de garde pour le sermon dominical. J’y étais prédestiné : mon nom de famille, au civil, désigne le curé de la paroisse, dans une langue celtique de la branche brittonique encore parlée dans l’ouest de la France. Y’a un moment, faut faire avec ce qu'on a reçu, et accepter ses prémisses de prêcheur en chaire.
Brothers and Sisters, ces derniers temps, j'étais dans le noir, puis j'ai reuçu la lumière, en plein sur la rétine de l’oreille. Je ne m’y attendais plus. Mes regrets éternels mais relativement récents (qui datent en vérité de cet été où je suis passé à Apt, berceau du groupe), de n'avoir pas vu plus souvent Raoul Petite en concert ou de ne pas m'être plus ébaubi la pointe à l'écoute de leurs disques m'avaient conduit au fond du trou. D’où je contemplais d’un œil morne la disparition du spectacle vivant, puis les mots « concert » et « festif » seront prochainement effacés du dictionnaire. Sans parler de l’effondrement probable du « collectif » Raoul Petite réuni autour de Carton, son chanteur et seul membre permanent, comme Robert Fripp avec King Crimson mais en un peu plus fun, Carton qui n’est pas éternel et qui a déjà 70 ans, et « collectif », un nom qu’on ne donne plus guère, l’individualisme a eu sa peau. Du fond du puits où la dépression m’avait jeté, je m’apprêtais à me crever l’œil avec une chandelle de bois pour ne plus voir ni cette misère ni la mienne.
Et l’inconscient, qui fait quand même bien son boulot, m’a miséricordieusement glissé un CD d’un autre collectif, Alabama 3 : un groupe britannique mélangeant rock, électronique, blues, country, gospel, acid house et franc parlé, fondé à Brixton, en 1995.
J'en avais parlé, de façon confuse, début 2012.
Avec des phrases sans verbes, et parfois même sans sujet.
Faut dire que début 2012, je découvrais les effets des antidépresseurs sur les bipolaires : c'est carrément contre-indiqué, mais en attendant j'ai bien plus ricané qu'avec de la bête coke.
Aujourd'hui j'expérimente sans produit la sortie d'un coffret hyper-luxe de 5 CD célébrant le (presque) jubilée de leur premier album effectivement jubilatoire et qui n'a fait que se bonifier avec le temps, bourré d'inédits qui auraient gagné à le rester, et qui m'a l'air tout à fait dispensable, à part pour le livret et  les morceaux de l'album original (les pistes 37 à 48 de la playlist bandcamp).


"Alabama 3 is a pop band. A punk rock, blues and country techno situationist crypto- Marxist-Leninist electro pop band. (..) We want to make you feel good. We know you've had trouble in your life, real bad trouble. We know you've got debts. We know you've had your heart broken so many times you're still finding pieces of it in your pillow. Maybe you've done some good things in your life, maybe you've done some bad things. We forgive you. Forgive yourself. Then dress up real sexy and come and party with us. We'll look after you. That's a promise."

vendredi 24 juillet 2020

Raoul Petite ‎– C'est Sur Si T'assures C'est Pas Dur (1984)

Le premier album de Raoul Petite date de 1984. Je me souviens qu'il y avait deux tendances dans le groupe, une mouvance Zappa et une autre rock FM. Le combat eut une issue incertaine, mais les concerts valaient mieux que les disques. Et cette première galette m'évoque de très chouettes souvenirs d'un concert à la salle Victoire à Montpellier, circa 1983 - comme dans les prières, qui emprisonnent et nous libèrent, s'y associe qui veut ! ici c'est la version ressortie en 1991 avec un inédit + un morceau live du premier album que j'ai trouvé ailleurs, et c'est du mp3 à 160kbps car n'est pas pauvre qui désire beaucoup.
voilà voilà
- le disque - 
Enjoy Bunnies !
[EDIT]
J'ai manqué de respect à Raoul en écrivant ma note par-dessus la jambe, et je suis bourrelé de remords : comme par hasard qui n'existe pas, Raoul Petite c'est quand même le plus vieux groupe français en activité, et ils n'ont pas trahi leur cause comme ces pervers pépères fumistes de ZZ Top qui alignent une décennie supplémentaire de longévité ; après avoir regardé quelques clips de leur nouvelle chaine Youtube, je me rappelle ce qui cloche sur leurs disques : la moitié de l'ironie globale disparait car elle tient à la mise en scène, aux costumes, au délire festif, inimaginable à notre époque. Je me rappelle avoir vu Carton se jeter sans précautions dans les premiers rangs  des spectateurs longtemps avant qu'on invente le stage diving, et on ressortait de leurs gigs éblouis par la pyrotechnie musicale et la fantaisie à tous les étages de la fusée. Comme en plus j'étais jeune, beau et amoureux, c'est un peu râpé pour prétendre que c'était pas le bon temps. 


jeudi 23 juillet 2020

ZZ Top - El Loco (1981)

L'autre jour, j'ai regardé "That Little Ol'Band from Texas", un documentaire sur ZZ Top. 
On y apprend qu'il s'agit sans doute du plus ancien groupe de musiciens encore en activité, quelques historiettes amusantes sur Jimi Hendrix qui était fan ou sur le concert qu'ils donnèrent devant un unique spectateur au début de leur carrière, mais sinon, rien. Et un voile pudique est posé sur leurs 40 dernières années, peu créatives. 
Jusqu'à quel âge peut-on écouter ZZ Top ?
Jusqu'à ce que les acouphènes masquent les soli de Billy Gibbons.
Jusqu'à quel disque peut-on écouter ZZ Top ?
Jusqu'à Degüello (1979), disent les amateurs éclairés comme moi.
El Loco (1981) préfigure la fin des haricots du power trio en allant flirter avec le rock FM, catastrophe qui ne prend vraiment toute son ampleur qu'avec Eliminator (1983) : arrivée du gros son, disparition des idées musicales. 
Même si tout cela est très subjectif.
Une infinité d'autres avis peuvent être émis, à des coûts relativement bas :


et le disque :
https://www.mediafire.com/file/s7xunf1d0hkjnvg/ZZ_T.E_L.zip/file

mercredi 22 juillet 2020

Russian Circles - Blood Year (2019)

Depuis que j'ai infléchi ma politique éditoriale pour offrir des petits textes écrits avec des mains pleines de doigts sur des sujets aléatoires plutôt que de proposer des albums à télécharger, la fréquentation de ce blog a bougrement baissé. Tant pis : j'ai trop du mal à proposer maintenant des disques en partage, sauf s'ils sont vraiment introuvables ailleurs du fait de leur rareté. J'ai un peu épuisé mon stock de vieilleries. Mais il ne faut jamais dire jamais : par exemple, la semaine dernière, je suis passé à Apt, dans le Vaucluse, et je me suis souvenu que c'était la patrie de Raoul Petite, groupe français de rock rigolo qui faisait des concerts épatants et spectaculaires au début des années 80. Et que si ça se trouve, leur premier album "C'est sûr si t'assures, c'est pas dur" n'est pas disponible sur le net, et qu'il faudra y remédier. Même si le disque était décevant, quand il est sorti, en 1984, par rapport aux prestations scéniques de la bande à Carton, dont les délires apparaissaient soudain terriblement étriqués une fois passés à la moulinette du studio.
Les disques de Russian Circles, eux, sont impressionnants; pourtant ils ne sont que trois, alors sur scène, ça doit être terrible.

Russian Circles, comme leur nom l'indique, est un power trio de l'Illinois qui joue depuis plus de quinze ans une musique épique (et instrumentale) qui s'étend et parcourt la gamme du heavy metal apparenté au sludge, jusqu'à des passages softs, délicats et mélodieux. (wiki)
Et leur dernier album reste aussi vigoureux que les précédents, même si je préfère les précédents, parce que c'est dans ma nature.

Voilà, c'est tout ce que je peux faire aujourd'hui pour enrayer mon extinction virtuelle, avant que je me mette à nouveau à regarder le numérique comme un cancer dont je n'aurais plus le temps de mourir.

lundi 20 juillet 2020

Ausgang - Chuck Berry (2020)




Gangrène est un album très bien écrit et réalisé par Casey, une rappeuse multi-récidiviste que je ne connaissais pas du tout. Si on veut chipoter, on peut regretter "Ausgang", le nom un peu ésotérique du collectif, mot qui de mémoire désigne la sortie, mais s'entend aussi dans le sens militaire de "permission", ce qui n'est quand même pas trop mal trouvé pour un disque sorti 3 semaines avant le confinement. Quand je découvre par erreur ce qu'est devenu le hip-hop en écoutant la radio, je ne peux qu'apprécier les artistes comme Casey, bien que je ne sois ni jeune, ni noir, ni en colère.




https://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/ausgang-le-nouveau-projet-rock-et-rap-de-casey-claque/

http://www.longueurdondes.com/2020/05/15/ausgang/

http://exitmusik.fr/ausgang-gangrene/

https://www.citizenjazz.com/AUSGANG.html