jeudi 22 juin 2023

Charlélie Couture - 12 Chansons dans la Sciure (1978)

En partant me noyer il y a 15 jours dans les rouleaux des Landes, j'ai réécouté d'anciens albums de CharlElie Couture, pour voir. Mais pas celui-ci, pourtant pierre angulaire rugueuse et sans concessions de la geste créative du Nancéen, comme disent les journalistes pour désigner les natifs de Nancy (à vérifier dans le wiki pour ne pas raconter n'importe naouak, comme Charlélie le fera plus tard)

la pochette originale de ce disque
qui ne l'est pas moins

Les historiens mélomanes de l'an 3000 noteront que c'est sur ce premier album autoproduit à la main avec des vrais doigts que Charlélie Couture signe la première version des Anglais en vacances, qui évoque sans chichis quoiqu'à mots couverts le drame de Lurs, petite cité de caractère située sur une butte médiévale 
Les anglais partent en vacances par couple, comme les auto stoppeurs,Les anglais dorment sur le bas côté d'une chaussée tranquille au bord d'une foret,Les anglais se font zigouiller par deux, comme les amoureux
drame dont Jean Gabin donnera une interprétation moins enjouée dans L'affaire Dominici.
En sus des faits divers atroces, le charmant village provençal niché dans son écrin de verdure est exposé à des risques sismiques, de feux de forêt, de mouvements de terrain, ainsi qu'à deux risques d'origine technologique : 
1/ en cas de rupture du barrage de Serre-Ponçon, toute la vallée de la Durance serait menacée par l'onde de submersion;
2/ sans oublier le risque lié au transports de matières dangereuses, par rail, route et canalisations.

Les Lursiens (à gauche sur votre écran)
veillent jalousement sur leur frontière
A tel point que Lursiens et Lursiennes mettent 
tous les jours leur réveil à sonner à trois heures du matin, pour bondir de joie dans leur plumard et se féliciter et s'entre-congratuler d'être encore en vie aussi tôt dans la journée qu'apparemment Dieu a choisi de leur offrir une fois de plus, jusqu'au jour où ce crédit expirera, tradéri tralala.

A part ça, on trouve aussi sur le disque de ce monsieur Couture "dans la lavande et les couleuvres de Montpellier",  qui réhabilite cette bestiole impressionnante, car  bien qu'elle soit venimeuse, le fait qu'elle possède une dentition opisthoglyphe la rend généralement inoffensive pour l'Homme, bien que des cas d'envenimations aient été observés. Ceci arrive dans des circonstances exceptionnelles, notamment si un doigt est inséré profondément dans la gorge du serpent, mais alors là vous l'aurez un peu cherché, quand même. Dans un tel cas, la morsure s'accompagne d'une inflammation locale et de douleur, d'œdème et/ou de lymphangite, voire des symptômes neurologiques (paresthésie, dysphagie, ptôsis ou dyspnée) ou, exceptionnellement, d'une paralysie. Ces effets sont néanmoins passagers même si la guérison peut prendre plusieurs jours.



La couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus),
qu'il faut avaler tout cru sans mâcher,
si on veut vraiment en venir à bout.
Avaler des couleuvres signifie aussi : « accepter un affront
sans protester, subir une humiliation sans se plaindre. »
Comme de se retrouver sur mon blog
alors qu'on n'est même pas mort, dirait Charlélie.

Cette chanson est aussi côté jardin une stupéfiante berceuse électrique/hachoir blues rock électrifié du bas en haut quoiqu'un peu de traviole, et présente quand la météo le permet un portrait mâchouillé d'une voix grinçante d'un clodo du Grand Sud qu'on appelait à l'époque des zonards car ils vivaient des allocations et faisaient la manche avant l'invention de morel des punks à chiens qui vint mettre un terme à leur rêgne et jeter le discrédit sur tous ceux qui rejetaient la valeur travail.

Concernant le disque, je pensais produire une version illégale, mais il se trouve que j'ai découvert qu'il y a un bandcamp de l'auteur de l'opus remasterisé, qui a peut-être depuis le temps contracté la pauvreté, son heure de gloire datant du magistral "Poèmes Rock" album où convergent sa faconde, une production musicale énergique et l'air du temps étant passée depuis belle lurette, et je ne voudrais pas lui faire de l'ombre. 
Plus le futur s'avance, plus le passé recule.
Comment veux-tu qu'on déplace le véhicule ?

(adapté de Frédéric T., aka Fredo, vers 1989)

[EDIT]

finalement, après négociations entre mes partenaires moraux imaginaires, je propose une version non remasterisée de l'album, en mp3 à 160 kbps, si ça vous plait celle en vente sur le site de CharlElie est vachement mieux, c'est pas comme si je proposais du FLAC 16 bits, non plus.


20 commentaires:

  1. Hé bé c'est pas des sciures de mousse, comme on dit au FN ou dans la Marine !

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  2. Je n'ai pas évoqué la profonde originalité de la démarche du chanteur, dont le côté bricolo-foutraque participait du charme, dont il perdit ensuite à mon sens une grande partie en devenant un professionnel du blabla, car il jouissait de facilités d'écritures et enquilla à la chaine des opus de proto-rap variétocheux pour lesquels mon appétence diminua. Un certain Capdevielle trompina ainsi l'auditouare le temps d'un album mémorable avant de sombrer Springsteen de prisunic.
    Merci de me fournir l'occasion d'exprimer ma tristesse devant ce naufrage, comme si Marine et Jordan avaient disparu à bord d'un submersible de tourisme parti explorer dans les grandes profondeurs l'entartrage de l'anus artificiel de Jean-Marie Cthulhu.

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  3. Le Jean-Patrick, certes pas manchette mais tout de même pas manchot, aurait donc pris un cap de vieille dès le deuxième alboume ?

    Pas d'accord : Barcelone et , c'est tout de même pas du caca, chère France : c'est branque et ça alpague (check, check…)

    Quant au Charles élu, il me foutait la gaule jadis, en l'écoutant j'avions des ailes : je savions point qu'il avait mal tourné comme dans un nanar.

    Mais l'hovercraft… ça me pine la reine qu'tu lus pareil ramassis d'inepties, j'en suis fort marri —d'ailleurs Jean-Marie le peine.

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  4. Je viens de regarder le Chiquita de Jean-Patrick Covidelle pour te faire plèz, c'est encore pire que dans mon souvenir, je lui trouve maintenant un côté Philippe Manoeuvre. D'ailleurs JP était journaliste dans le Actuel des années 70.
    Mais tout cela n'est que mon avis en léger différé de l'empafé du subjectif, il y a prescription et tout l'Ehpad s'en cogne l'Anouilh avec hardeur.
    On pourrait animer une chouette peau de caste si quelque Hun avait l'imprudence de nous tendre un micro, bien que nos constats relèvent de laid crit.
    Tanmieux que personne s'y rixe (faudrait que je réécoute les toulousains, ça me manque de la bande FM alors que la bande FN me lasse.)

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  5. Perso j'avais kiffé à donf' ton détournement de ce vieux schnock de JPC, cette histoire de chape de miel dans le dessert du con finement..
    Si, si, promis, Schneider :
    https://lexomaniaque.blogspot.com/2020/05/chansons-chez-soi-sans-champ-au-choix.html

    Sinon, y'en plein a qui ont remonté l'ordre alpha — bêtes tiques —et sont passés de FO au FN.

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  6. Merci pour tous ces souvenirs d'avant guerre. Oui, moi aussi j'aime beaucoup ma parodie de Capdevielle, pour une fois j'avais bossé, et ça s'entend.
    Quand j'aurai fini le best of de l'oreille en coin, j'irai me suicider intellectuellement avec Laurent Gerra sur RTL, je confesse que des fois il me fait rire, mais faudrait pas que ça se sache, ça reste entre toi et moi, ok ?
    https://www.youtube.com/@Laurentgerra847/videos

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  7. Ah mais j'ai pas l'air tes ailes (de l'avion qu'en manque sous toutes les coutures), j'aime pas trop quand les gros s'têtent (surtout quand ils sucent le buvard avec leur pécule cher), j'écoute que les Papous sur France Khü.

    Mais bon, d'accord, je vais m'ABC.

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    1. surtout ne t'abaisse pas ! comme l'a relevé sous abri un copain dont j'avais fait monter la température à 39°5 le matin, "La seule preuve pour ou contre un être, c’est de savoir si sa présence nous abaisse ou nous élève", cite Morizot. Si la présence de Gerra t'abaisse, n'y consens pas ! j'y suis allé de mauvaise grâce, et en bien mauvaise compagnie puisque Gerra a tenté de faire rire avec Zelensky, ce qui a fait réagir Onfray (mieux d'la fermer avant d'l'ouvrir)
      https://frontpopulaire.fr/politique/contents/le-cirque-zelensky-laurent-gerra-sur-le-banc-des-accuses_tco_21831302
      (copiez, collez, il en restera toujours quelque chose !)

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    2. Là, pas trop le temps, je scie des étagères en série en Syrie (et en scierie) à tire Larry (godons !), mais j'irai voir ce soir au clair de la lune avec mon ami Pierrot.
      Une chose me semble cependant certaine (comme une chose sûre — d'égo, dis, ho !) : si tu t'élèves, est-ce que tu es tu, dis ?

      (Et puis Gerra re-ment, vu sa tendance à imiter pâlotement Gérard Mansoif — je dis ça, en fait je sais même pas kisser ce gugusse…)

      Mort alité : Onfray pas avec ces gens-là (Brel le disait déjà, et c'était pas une brêle).

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  8. (Au fait, ça, cent ans, c'était en effet la guerre — ce qui ne nous rajeunit guère, ah !)

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  9. Je passe mon tour, je n'ai mangé un boby lapointe que quand je suis sous médocs ou sous champis, et là je n'y suis pas. Les guerres ne nous rajeunissent que quand on y meurt, s'épargnant l'indignité de vieillir en pets, voire en fûts de ch'haine.

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    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    2. Hé oui, c'est de Laure (ou… elle ?) la guerre c'est lappé, et les chats en salivent des babines.
      Mais en Bretagne on préfère les choux-chaînes aux fûts de ch'haine (et les scouts bi doux — tendres invertis à leurs heures — kiffent Jeannette la cheftaine qui pleurait souvent à seaux, c'était touchant).

      Et à propos de tout chant, j'ai trouvé encore plus fort que l'ébaubi : Kacem Wapalek, c'est de la pure balle de la mort qui tue la bite dans un HLM, etc.

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  10. Je ne suis pas subjugué, ça me rend pas marteau mais c'est vrai que tu m'as bien clou houellebecq.

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  11. Alors bon courage, et tous mes veufs !

    Tout de même si c'est pour sûr chouette de pouvoir répondre aux trois questions kantiennes (ces scies, ces ritournelles, ces vieilles rengaines ton colt ; savoir qui on est, d'où où on vient et ce qu'il nous est permis d'espérer), il importe également de savoir où sont les toilettes.
    (Gaspe ! qui a dit ça, déjà ? Woody Allen ?)

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  12. J'l'avais quasi oublié cuilà, c'est comme le macroniste Lavilliers (lui qui chantait "la zone, c'était rouge !"), tous ces gros zegos qui surestiment leur importance, ils ont fait quelques jolies chansonnettes, se la pètent pire que s'ils avaient été Bach ou Mozart et seront vite oubliés une fois leur corps devenu coque morte, cadavre, décomposition, pourriture, os...
    Bah, j'aimais bien quelques trucs du Couture, la route, oublier, zavion, 5h du mat et elle n'est toujours pas rentrée, salooppe !!! Cette génération, on en a eu de plus en plus de putes comme ça, mais c'était moins pire qu'aujourd'hui où il vaut mieux s'enfiler des trans-femelles par le cul que des femelles à vagin par le nez - faut se défoncer avant d'y aller, évidemment.

    PS : censure-moi si j'suis trop politiquement incorrect, car je préfère la censure et la mort à la soumission au politiquement correct de nos bien pensants à l'anus dilaté.
    Ah oui, j'écouterai pas la vieillerie de ce Charlelie à la con, merci qd mm de l'avoir posté pour les survivants qui s'en souviennent.
    Lolo

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  13. Bach, Mozart…
    Mouaif, certes, ils ont failli montrer leur bite au vent.

    Mais n'oublions pas Wagner, dont les soldats des dix visions disent des malheureuses qu'ils obligent à les sucer en se marrant : « L'avale qui rit ! »

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  14. Pute borgne, comme diraient Moche & Dayan.
    Nous boivrons donc le calice jusqu'à l'hallali.
    En tout cas, après avoir écouté du Wagner, je vais pas me dégonfler à 200 km du Kremlin comme un Prigojine dont je tairai le nom (sa meuf est allée s'enchainer aux grilles de la Douma, pour protester, mais devant sa nana, Moscou rit. Mettons-là de côté pour quand on nous contactera pour rédiger l'almagnot Wehrmacht.)

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  15. Moi je prie qu'ojive nique les R et rase Poutine, comme ça les ovaires niais cesseront de nous emm… avec leurs syntaxe inclusive.

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