mardi 26 janvier 2021

Suspended Memories : Forgotten Gods (1993)

Saisons 2 et 3 déconseillées
à la cueillette et à la consommation.
Mieux vaut revoir deux fois la saison 1. 
Alors que la saison 3 de Forgotten American Gods démarre enfin malgré mon boycott tardif issu de mon droit de véto à la faire piquer après une saison 2 catastrophique qui déconstruisait systématiquement toutes les vertus et qualités que j'avais pu trouver à la saison 1, pire en cela que Trump annihilant les avancées sociales du gouvernement Obama, sans espoir de voir Joe Biden arriver à la saison 3 vu que l'équipe créative de la saison 1 menée par Bryan Fuller s'est soit dissoute soit est partie vers d'autres cieux, jurant mais un peu tard qu'on ne m'y prendrait plus, malgré la présence immanente de Ian McShane et ses rodomontades, je découvre enfin par hasard mais bien rasé l'article dont je rêvais depuis une bonne vingtaine d'années pour m'aventurer dans la proliférante jungle de disques ambients de Steve Roach :
Dans les commentaires de l'article, qui passe en revue une bonne trentaine de galettes spatiales et s'arrête à l'orée de l'an 2000 dans son travail radioscopique de l'oeuvre prolifique du reclus de l'Arizona, le webmestre s'attriste : "Notre équipe de bénévoles est réduite et nous recherchons des rédacteurs pour continuer."
Surtout ne pas céder à la provocation, c'est un piège. Je ne vais pas me remettre à écouter du Steve Roach en croyant faire de la méditation de pleine concierge, ça ne marchera pas mieux qu'avec Robert Plant.

Je découvre nonobstant plein de disques de Steve Roach de quand il était petit et qu'il se touchait le didgeridoo en rêvant de devenir le pape du dark ambient,  moi qui croyais tout savoir sur le bonhomme d'un simple clic, ivre de ma propre cyber-connerie ignorance, me voici bien attrapé.
Dans la pile, une oeuvre de jeunesse retient mon oreille, chamanique en diable sans pour autant forcer sur les gémissements de la belle-mère bourrée d'ayahuasca qu'on aurait séquestrée dans le placard tandis qu'on force sa belle-fille prépubère à regarder des dessins de Xavier Gorce par tous ses orifices oculaires, ce Forgotten Gods dont le titre rappelle le roman surcôté de Neil Gaiman à l'origine de la série à ne pas regarder, surtout les saisons postérieures à la première, mais dont le générique est superbe, série qui parle de Dieux Oubliés qui Aimeraient bien Se Faire Prier, et ma foi Forgotten Gods remplit très correctement le cahier des charges d'une musique à la fois tribale et contemplative, naïve et mystérieuse, pleine de rouerie électro mais partiellement improvisée à la main avec des vrais doigts, bref à mille lieues de l'usine à gaz de cailloux minéraux que deviendra l'entreprise Steve Roach dans les décennies suivantes.
Recommandé.

2 commentaires:

  1. Je n’ai pas été à la fin de la saison 1. Je ne trouve rien de drôle à ajouter.

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  2. L'honnêteté vaut mieux que l'humour, bien qu'ils ne soient pas toujours incompatibles.

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