dimanche 17 décembre 2017

Vincent Delerm - Deauville Sans Trintignant, et sans Vincent Delerm (2014)

Autant vous le dire tout de suite, je ne suis pas fan des Delerm, père et fils.
Mais il arrive que le Saint Esprit passe par là, à l'affût d'un bon ou d'un mauvais coup, (et qui serais-je pour le juger), et donne au père l'idée d'engendrer le fils, au fils l'idée d'engendrer "Deauville Sans Trintignant", qui est une putain de bonne chanson wesh wesh, même sans paroles comme ici, mais aussi à Trintignant père l'idée d'engendrer sa fille, à sa fille l'idée d'enregistrer une chanson avec Thomas Fersen (penser à insérer le lien à venir quand l'article sera écrit sur l'autre blog) et d'autres idées moins lumineuses, mais à ce moment là c'était plus vraiment le Saint Esprit mais sans doute un avatar travesti du grand Cthulhu, et ça nous amènerait trop loin d'épiloguer ainsi un dimanche soir alors qu'il y a école demain. 





Je sens que moi aussi, je vais faire une petite cover pour détendre l'atmosphère un peu tendue pour les graphomanes nocturnes, en cette fin d'année plutôt chargée.
Et comme un malicieux lecteur me fait remarquer que j'ai une tête à faire de la radio, au contraire d'Eva Bester ou de Philippe Halliday quand il affirme que la seule fois où il a vu Emmanuel Manoeuvre c'était dans la loge de Johnny Macron, je vois pas pourquoi je me gênerais pour m'amuser un peu avec le langage, à condition de ne blesser ni moi-même, ni personne, bien entendu.
En effet, le langage, structuré comme l'inconscient quand il est structuré comme un langage, chauffé à la bonne température dans des circonstances tragicomiques genre surmenage sans burn-out, en tout cas à l'heure où nous mettons sous presse, acquiert une certaine plasticité. 
Il ramollit. On peut alors le travailler comme de la play-doh, faire des trous de vers quantiques dans la feuille et voyager d'un coin à l'autre de l'univers sémantique sans bourse délier, comme dans Interstellar, et créer du sens là où il n'y avait que chaos et entropie, mais il est déconseillé d'en faire manger à ses enfants, sous peine de les voir faire la tronche comme si on leur passait en boucle et à donf jusqu'à ce qu'ils aient fini leur purée de céleri la version chantée de "Deauville Sans Trintignant" que je vais peut-être enregistrer pour échapper à Noël, ses parents décrépits et sa dinde farcie au whisky et au lithium par des infirmiers psy farceurs, et c'est pour ça qu'on les appelle comme ça, comme dirait mon ami imaginaire le capitaine Louis Julien Poignard, Président du GRRR (Groupe de Réalité Réelle Ratée) qui n'a pas de faux frère mais une belle paire de jumelles suédoises en parfait état de marche quand il s'agit de jeter l'encre par les fenêtres du navire quand il fait eau de toutes parts, et c'est pour ça qu'il faut toujours conserver son pyjama sous ses vêtements des fois qu'on trouverait un abri côtier avant le naufrage en mer des Sarcasmes, ou pire, dans le Triangle des Bermudas, où l'espoir d'être retrouvé vivant et en bonne santé mentale s'amenuise de jour en jour.

Emporté par mon élan, j'ai oublié de vous signaler qu'il faut éviter de trop faire chauffer le langage en exagérant le temps de cuisson ou la température du four au moment de filmer la fiche-cuisine juste avant de la mettre sur Youtube, sinon il caramélise et on n’y comprend plus que dalle, et une odeur de brûlé se répand outre-tombe et emplit la cambuse au grand désarroi des matelots affamés, qui à la proue qui à la houppe, mais je crois que ça tombe sous le sens.

18 commentaires:

  1. Si le Moore est écrit comme ça, je ne suis pas sûr de m’y attaquer. Il aurait dû faire une version "Deauville sans Cantat".

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  2. ;-))
    Le Moore est écrit dans une prose resplendissante.
    L'effet "Neonomicon" qu'il a eu sur moi est tout à fait indépendant de la volonté de son auteur.
    D'ailleurs je n'en suis toujours qu'à la moitié, j'ai dû interrompre ma lecture pour assouvir des besoins naturels, comme venir m'épandre ici, mais ce n'est que partie remise.

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  3. Le Jerusalem d'Alan Moore m'a moins atteint, dans mon rétablissement de cette "rechute vers le haut" que je traverse, que "l'infinie comédie" de Wallace, que j'ai rouverte un peu inconsidérément pour me reposer des fatigues du voyage moorien.
    "Si, dans un élan de charité ou sous la contrainte du désespoir, il vous arrive de passer quelque temps dans les parages d’un établissement de désintoxication subventionné par l’État, tel qu’Ennet House à Enfield, Massachusetts, vous apprendrez de nombreux faits exotiques. (...) Que la plupart des accros à une Substance sont aussi accros à la pensée, c’est-à-dire qu’ils ont une relation compulsive et malsaine avec leur propre pensée. Que le terme savant des AA de Boston pour désigner la pensée de type addictif est : Analyse-Paralysie. Que les chats souffrent de violentes diarrhées quand on les nourrit de lait, contrairement à une idée reçue. Qu’il est plus agréable d’être heureux que dépité. Que, dans une proportion de 99 %, la pensée des penseurs compulsifs a pour objet eux-mêmes ; que ces 99 % de pensée autocentrée consistent à imaginer des choses qui vont leur arriver puis à s’y préparer ; et que, bizarrement, s’ils cessent d’y penser, 100 % des choses auxquelles ils consacrent 99 % de leur pensée et de leur énergie pour les imaginer et se préparer aux contingences induites et à leurs conséquences ne sont jamais bonnes. Que tout cela est révélateur du désir, en début de sevrage, de perdre littéralement l’esprit. Bref, que l’activité cognitive dans votre tête consiste, pour 99 %, à tenter de se foutre les jetons en permanence. "

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    1. Je ne peux qu’acquiescer - sauf pour les chats, je suis allergique aux poils.

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  4. Bien joué, la liane. Je vois bien sur quel terrain visqueux tu veux m'entrainer, avec ton histoire de poils. Mais j'ai beaucoup appris, en prison, et je saute un tour.

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  5. Tu devrais peut-être diminué les doses de lithium

    http://realitesbiomedicales.blog.lemonde.fr/2017/12/18/ces-medicaments-qui-declenchent-des-orgasmes-spontanes/

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  6. Le lithium n'est pas dans la liste des médicaments déclencheurs; Tu m'as vraiment fait perdre mon temps, avec tes âneries. Repasse quand t'auras quelque chose de plus sérieux à dire.

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    1. Je rigole, faut dire, j'ai des orgasmes spontanés alors que je ne prends rien du tout.

      Je me demande ce que je devrais arrêter... j'ai arrêté le chocolat alors que je pensais être accroc. Facile!

      C'est plus difficile d’arrêter de prendre des douches à l'eau chaude.

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    2. Ah si, j'y suis, plus difficile encore... arrêter de dire des conneries.

      Ok mais pas sûr que je repasse un jour.

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  7. Il n’y a même pas un effet placebo ?

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  8. As far as I am concerned, le lithium est remarquablement efficace sur le versant dépressif de la bipopolarité.
    Sur le versant maniaque, je te laisse juge. A moins que tu préfères que je vienne te faire une démo en live sur ton blurg blutchien ?
    D'un autre côté, comme dit mon psy, "imaginez ce que ça serait si vous n'aviez pas le lithium".
    Certes. Je n'en disconviens pas.
    Etant donné que c'est moi qui lui ai suggéré de m'en prescrire, que peut-on en conclure ?
    Je remercie le Seigneur (oui, celui sur lequel tu as fait un album) qui m'a permis d'être dépisté à 50 ans. Et d'avoir inventé en même temps les maladies et les médicaments qui, à défaut de les guérir, amoindrissent leurs effets.

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  9. Gloups, je ne maîtrise pas la bipopotruc pour pouvoir dire un truc drôle.

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  10. Va en paix.
    Personne ne te demande d'outrepasser ton domaine de compaitances.

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  11. Et en tant que médecin auto-canonisé de l'âme bipopo, je crois que je peux te le dire franchement, ça fait 12 ans que je me branle sur mes blogs, et ça ne fait que trois semaines que je jouis à orgasmes multiples. J'ai bien fait d'insister, et j' espère que Madame Internet a été comblée, mais j'ai souvent été à deux doigts de lâcher l'affaire.

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  12. Si j'ajoute que tu n'as pas été pour rien dans cette évolution en me contraignant à relever la barre de l'exigence rédactionnelle par tes retours chariot, tu vas t'enfuir en hurlant, alors je me tais.

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  13. Et soyons honnêtes jusqu'au bout : même en acceptant la miséricordieuse étiquette bipopo qui me pendouille gentiment du slip, rien ne me dit (tout cela restant vu de ma fenêtre, évidemment) que mes changements d'humeur méritent le terme de maladie. Mais je crois que les psychiatres eux-mêmes sont un peu embêtés avec le côté exotique des symptômes... en tout cas le mien l'est, et l'avoue plus qu'à demi.
    J'aimerais pas être à sa place !
    ;-)))

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  14. Me voilà coupable… ou sauveur. Ce doit être l’esprit de Nouel !

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  15. Nan, si tu dis ça c'est que t'es intoxiqué par ta dernière production.
    Et fais gaffe, un dealer qui consomme sa came, c'est pas bon signe pour le petit commerce...
    T'es juste un passant non-trollant, et c'est rare sous mes latitudes.
    Donc je t'en félicite.
    Les autres, je les attire comme j'attirais les pédophiles plus jeune.
    C'est mon destin.

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